mercredi 7 décembre 2016

Conosco un lugar que se llama "el Juanten"


Parti en stop sous la pluie de chez Willy, c’est Juan, restaurateur à El chalten qui nous embarque sans même que nous ayons pu avoir le temps de rejoindre le dernier rond point de la ville. Et Juan va directement à El Chalten ! Wouhou !! On discute tout le trajet, il nous donne plein de conseils, autant sur notre séjour à El Chalten que la suite de notre programme. Il nous fait faire un premier tour de la ville en nous montrant tout, banque, supermarché, auberge de jeunesse les moins chères, ses restaurants où il vadrouille toute la journée. Un lien fort commence à se créer, et on sent que Juan restera un souvenir particulier de notre passage ici.

Après l’hôtel, on passe à la maison du parc où il y a plein de choses bien expliquées et on prépare notre programme. Dans l’idée, on voudrait faire une ballade 3j 2nuits entre le Fitz Roy et le cerro Torre puis repartir aussitôt vers le Paso del Viento avec quelques passages techniquo-rigolos avec montées (bien sûr), tyrolienne pour traverser un fleuve, marche sur un glacier (sans crevasse ni rien de danjeureux bien sûr) puis 1000m de montée pour voir le géant glacier Viedma, puis revenir. On peut faire le tour mais comme on n’est pas bien sûr du temps on préfère faire l’aller retour.
Car oui, c’est bien ça le problème, le temps. On n’est pas franchement gâté…pluie, nuage, pluie éclaircies nuages nuages nuages…pas franchement de chance sur ce coup là…quoique…la chance, on la voit quand on change notre angle de vue !

Vendredi 02 Décembre

Après avoir laissé des affaires chez Juan (2 cartons…on aurait dit un déménagement), nous quittons l’hôtel à 7h45 (carnet de bord des petits trekeurs Tome 2…rassurez vous la ballade est courte)

On traverse la ville direction le sentier du Fitz Roy. On le voit au loin…sous les nuages déjà…snif. Nous qui avions été conseillé de partir tôt…peut-être que tôt c’était ENCORE PLUS tôt…pfff
Un sentier sympa. Déjà un peu de monde. Au premier mirador, on voit toute la vallée avec le Fleuve de los Vueltas, la ruta 41 et El Chalten qui se réveille peu à peu (qui est déjà peut-être bien réveillée car c’est un village de montagnards malgré tout). 


Sur la droite du chemin, 2 pics vert énormes, noirs à tête rouge (donc des pics noirérouges ??) en train de creuser des trous dans des arbres.




On arrive au mirador du Fitz Roy où on peut voir toute la chaîne de montagnes. Le Fitz Roy et ses amis, Madsen, Guillaumet, Mermoz, Val de Voiz, Poincenot, St Exupery. C’est superbe. Seul le fitz Roy est caché.

Le sentier oscille entre bois et arbustre et nous emmène à une bifurcation où nous décidons d’aller voir, avant de monter, la laguna Capri. Un super lac d’un bleu sombre et d’une eau calme.
Arrivée au camping Poincenot. On plante la tente. On revoit benjamin et Marjorie qui montent. On laisse les sacs dans la tente, on prend le pique-nique, il reste 2 km de montée.


Grosse montée sur le dernier Km un peu raide, mais la cordée s’entend bien. Il nous a fallu une semaine de marche à Torres del Paine pour trouver notre fonctionnement de marche. Même si la plupart du temps, les marches sont silencieuses, chacun dans ses rêveries ou, au contraire, concentré sur ses pas en assurant chacun d’eux, cela ne nous empêche pas de partager des choses, des pensées qui n’ont rien à voir, des impressions, des trucs à voir…Pour les montées, Alexis, devant, fait la trace, assure les pas, donne le temps avec ses pieds et sa respiration. Souffle, souffle, inspire, souffle, avec des silences, des contre temps, la marche est une musique symphonique entraînante, endurante et régulière. Derrière, Marine se calle sur la portée, se concentre sur les pieds de sa locomotive et se laisse emporter. Tout en restant consciente et soucieuse du chemin qu’elle peut adapter si besoin. Elle permet aussi de rappeler la locomotive et de la remettre sur la bonne route, les quelques fois où, moins lucide, elle déraille. Le binôme fonctionne bien, comme deux cyclistes équipiers, quand l’un se calle dans les roues de l’autre, qui, volontaire, et sentant la présence permanente de son partenaire derrière lui, source de motivation, fait l’effort pour emmener les deux en haut…

En haut…en haut, l’objectif. Ça y’est nous y sommes. La laguna de los tres d’un bleu épatant et, Royal, le Fitz Roy. Depuis des mois dans nos têtes, dans nos rêves , et aujourd’hui devant nous. Plus rien entre nous…plus rien…si…un nuage

On retrouve Benj, Marjorie et Marine et Pedro de Torres del Paine. Bien sympa tous les 4. Après les bouchons en randonné, on vous présente « la fille qui nous demande de nous bouger nous décaler (nous 6) pour qu’elle puisse poser pour sa photo ». Comme s’il n’y avait pas assez de places !!


Les 4 copains partent, on espère les revoir plus tard. Sieste sur les pierres en scrutant le Fitz Roy pour vérifier si le ciel se dégage. Et après au moins 2h de sieste, d’attente et d’espoir…espoir…notre bonne étoile est encore avec nous…les vents tournent, l’air se réchauffe, le soleil tape, les nuages se dissipent…et le Fitz Roy se dévoile. Peu à peu, des nuages semblent tenter de venir s’emprisonner dans le piège des courbes rocheuses mais sont balayés par des thermiques. Nous assistons à un fabuleux spectacle dont nous ne pouvons nous lasser. Le bal des nuages nous enchante, nous émerveille, nous excite. L’enjeu est énorme. Réussirons nous à voir les pointes du Fitez roy et du Poincenet ensemble ? Aussi stressé et pris au jeu que pour une finale de coupe du monde. C’est fait. Ce n’est plus les quelques voilages transparents qui vont nous gêner à présent. Nous avons en face de nous, entièrement découvert, l’un des plus mythiques massifs du monde, avec son chef, le Fitz Roy, culminant à 3405m de haut. C’est magnifique. 6 ou 7 mois qu’on attendait ça. Un des objectifs du voyage. On pensait le « voir » sous les nuages. Alexis, un peu dépité avant la montée, avait pourtant été un peu regonflé quand Marine avait dit « on restera toute la journée si il faut mais moi…j’y crois !! »

A notre arrivée
Pendant la sieste
Après la sieste
A notre départ...difficile donc...


On descend, on change d’angle de vue. Près de la lagune puis un peu au dessus et c’est là que nous faisons la connaissance de la laguna Sucia en contre bas avec une cascade reliant la lagua de los Tres en haut à Sucia, en bas, d’où part d’ailleurs le fleuve Blanco.

La Laguna Sucia
La Laguna de los Tres

On a du mal à partir. Putain, j’suis ému. Il fallait que j’aille au Fitz Roy avec une des femmes de ma vie. Ça aurait pu être ma guitare, ça aurait pu être ma mêre. Ça a finalement été ma copine.

Redescente, en se retournant toutes les 10 secondes.

Arrivés au campement, on décide d’aller le voir le Glacier Piedras Blancas demain. On manqe (apéro thé saucisson harmonica). On dit bonne nuit au Fitz Roy déjà enrubanné, au soleil qui ne percera plus avant d’aller se coucher. Demain peut-être, nous remonterons pour le voir se lever.


Samedi 03 Décembre

4h30, réveil. Alexis sort pour voir l’état du ciel. C’est pas si pire même si il y a des nuages. Il décide de monter. Un gorgée de jus d’orange pour désempater la bouche, 3..euh 4 tranches de pain de mie et le pot de dulce de leche dans le sac. Réveille Marine qui préfère dormir, on la comprend. Il part avec les premières gouttes…ça sent l’échec. Marche à la frontale. Double 2-3 personnes dans la montée. Arrive en haut et le Fitz Roy est caché, la vallée est belle par contre, le ciel au loin est rosé. Boit un coup dans le lac puis est invité à prendre le thé par des israëliens dans leur petit abris de fortune. Petit déj devant le lever de soleil, qui est un peu haut déjà, les horaires indiqués n’était peut-être pas tout à fait exacts. Gros vent, pluie fine. Sieste sous un rocher. Redescente 45 min de montée et 40 de descente.

 
Différentes couleurs du petit matin

Marine l’attendait pour se lever mais il se recouche. Il est 8h. Finalement, on se lève péniblement à 10h30. Petit déj. Alexis a droit  une tartine de plus youpi !! Des piafs, vraiment pas peur, viennent jusque sur notre table pour tenter de piquer nos tartines !! Même pas en rêve Edith !!

Puis on va voir le glacier Piedras Blancas. Petit balade de 45 minutes. Le Mirador est assez loin du glacier et de la lagune. Le temps c’est plutôt grisaille. Bon, on rentre.


Au campement, on tombe sur Jorge, le péruvien de chez Pau à Puerto Madryn. Trop cool ! on lui propose de venir dormir à l’autre campement comme ça on pourra jouer de la musique.


Rangement de la tente, repas et départ. Nous prenons la connection qui relie le sentier du Fitz Roy à celui de son voisin, le mythique Cerro Torre, 3102m d’altitude. Ballade de 2h30 le long de la laguna Madre et de la laguna Hija. 2 supers lacs. S’il avait fait beau, on se serait bien baignés ! on croise sur la route Marianne et Julien, rencontrés la veille à l’hôtel Aunikenk (je l’écris rien que pour me rappeler du nom). Bien sympa de discuter. Bon on se refroidit un peu alors on repart. Il ne pleut plus depuis qu’on a finit de manger à peu près mais le ciel est encore bien gris. On se doute bien qu’il sera difficile de voir le Cerro Torre…

On arrive au campement. Installation. Marine joue avec troncs d’arbres et pierres pour abriter du vent tente et réchaud, construit une petite table. Alexis construit la maison.





On va voir la laguna Torre. Le lac n’est pas bleu…mais avec le ciel…normal. Des icebergs flottent et se déplacent, voir se retournent. Nous irons au mirador un peu plus loin demain. Repas. Rencontre d’Agnès et Fabien qui donnent pleins de conseils sur le Pérou et la Bolivie. Jorge arrive enfin. Un peu tard pour la musique mais HOooOO ! Incroyable ! Les nuages se sont quelques peu dispersé et on peut voir les 3 pointes du Cerro Torre and Cie. Wouhouou !! On l’a vu !! 



Demain nous nous lèverons tôt pour en profiter un max, ils ont annoncé beau temps. C’est bien parce qu’on doit encore traverser la ville, monter sur l’autre massif voir le mirador Loma del pliegue Tumbado, d’où on peut voir les deux géants en même temps et tracer jusqu’au campement de la laguna Torro pour le paso del Viento…grosse journée…

Dimanche 04 Décembre

4h30..la pluie…holalalala…tous nos plans tombent à l’eau ! Marine va voir, tout gri, pire que tout ! Alexis pense partir quand même. Vers 6h, plit matelas et duvet, sors, pisse, rentre, déplit matelas et duvet et se recouche…

Réveil à 10h30. On ne voit rien, ni le cerro Torre, ni les voisins, ni le soleil…La tente est trempée, ça sent l’échec. Jorge va voir le mirador Maestri pendant qu’on dit aurevoir à Agnès et Fabien. On le rattrape 10-15minutes plus tard et on le retrouve en compagnie d’un magnifique condor. Incroyable !! Stoïque, impérial, l’animal est grand. Un œil pour vérifier qu’on s’approche pas trop près.


 Le glacier, lui, immense, au nappage chocolat, plonge dans la lagune. Deux langues rocheuses, face à face, la coupe en deux et font comme une porte où passent les icebergs. Des « glaçons » fraîchement tombés du glacier qui s’effrite.

 

Puis nous rentrons au Campo pour ranger et rentrer sur El Chalten. Il ne pleut plus. Ballade simple et sympa avec une petit coline où il y’a un mirador où l’on peut voir le Cerro Torre et le glacier…enfin…quand y’a pas de nuages.

Ho trop fou ! un renard vient fouiner et cherche à manger à quelques mètres de nous. Pendant longtemps, il tourne autour, fait sa starlette. Des randonneurs s’arrêtent et le filment. Pas peur. Impressionnant. Ils doivent vraiment être habitués à voir des humains ces bêtes-là !!

 


On marche un peu avec Jorge mais lui a 26kg sur le dos, alors, il marche moins vite et s’arrêtent souvent. On le retrouvera à l’hôtel…on espère que demain on pourra partir pour une nouvelle aventure. Dépend du temps. Impossible de prévoir. On se dit quand même qu’on quittera El Chalten heureux, malgré le temps, d’avoir vu les fabuleux Fitz Roy et Cerro Torre avec leurs copains.

Malheureusement, notre programme est modifié à cause d’un souci d’équipement. On devait louer des baudriers pour passer la tyro du fleuve sur la rando du paso del Viento. Mais on a suffisamment de sous pour un seul, et une des rangers, chez qui on doit s’enregistrer, vérifier etc, nous avait dit qu’avec un seul c’était bon. Le premier passe, laisse le harnais attaché à la poulie, l’autre tire la ficelle et ça roule… Au retour du magasin de loc, un autre ranger nous dit que c’est pas bon. Pour une petite tyro de 18m à peine, plate. Holala ça nous a foutu les boules et carrément démotivés. Alexis qui se prend la tête avec la femme du magasin parce qu’elle ne voulait pas rendre l’argent alors qu’on n’avait pas pu utiliser son harnais en une demi heure. Une femme qui loue du matériel depuis 12 ans et qui est tout de même capable de me donner un mousqueton en alu quand je lui en demande un en acier. Bref…elle m’a saoulé…en fait, plus elle, c’est la situation d’incompréhension qui m’a saoulé et déstabilisé. J’ai pas pu en placer une, elle, montée sur ses grands chevaux, s’est emballée toute seule. Bref…entre la déconvenue de ce rangers, qui fait son boulot certes, qui ne nous connaît pas certes, qui a certainement rencontrés des jeunes en excès de confiance allant se mettre en danger, mais qui exagère quand même un tout petit peu la difficulté technique de la rando et qui nous prend, comme l’autre du magasin, simplement pour des connards de touristes banals houlala ça m’agace !

Bref. Après avoir retrouvé Juan, il nous propose une autre rando, nous propose de garder nos grands sacs pour la journée, et de venir dormir à la maison jusqu’à ce qu’on parte. Wouha !!

On passe pour le coup une super après-midi, en grimpant sur le mont…nous l’appellerons le mont Juan, en l’honneur de celui qui nous sauvera notre séjour à El Chalten.


Bonne grimpette, des nids de condors sur la falaise, et une redescente…à pic…houla l’aventure !!








On cherche Juan entre ses 3 restaurants et on le retrouve finalement pour aller boire un verre et manger un burger qu’il nous offre !! Il semble être content de prendre un peu de temps relax en laissant ses employés travailler, ça arrive pas très souvent.


Petite virée sur le mont Juan pour retrouver le couteau d'Alexis. on n'a pas retrouvé le couteau mais à la place on a ce cadeau



Trop feignants pour aller au mirador Lome del pliegue Tumbado, on va alors au petit mirador de los condores pour un point de vue sympa sur les 2 montagnes mythiques




Etat des troupes : Nous sommes actuellement chez Juan, il est 17h, on n’ a pas bougé de la journée, on a fait pourtant pas mal de trucs. Et on ne sait pas quand on va partir. Marine est heureuse d’avoir vu le Fitz Roy et le Cerro Torre. Elle apprécie le petit village d’El Chalten où elle rencontre des histoires de voyages et des histoires de rando. Sa cheville va mieux, ses genoux, ses hanches…bon…tout ça mérite un peu de vrais repos. Son truc à elle ? En campement, elle s’éclate avec les grosses pierres et les troncs d’arbres pour fabriquer un petit cocon avec abri pour réchaud, tables, bancs, tas de bois qui coupe le vent. 



Alexis, lui, attendait peut-être un peu beaucoup de ce village d’El Chalten, l’avait peut-être un peu fantasmé. Imaginant un village de montagne où presque tout le monde se connaissait, avec des relations simples et détendues. Où au petit matin, on quittait l’auberge pour aller battre les sentiers et taquiner le rocher d’escalade, respirer l’air de la montagne et boire l’eau des rivières. Et où le soir, on se retrouvait au bar en se racontant nos exploits du jour. Bon c’est presque ça, mais c’est surtout un village qui devient de plus en plus touristique, qui comptait 200 habitants y’a 15 ans et où maintenant, le voyageur n’est pas considéré comme un passager amoureux de la montagne mais bel et bien comme une pompe à fric, irrespectueux des gens et de la nature, claquant plus haut que son bec et irresponsable, pur consommateur d’attractions et collectionneur de selfies innombrables et innommables cachant la moitié du paysage. Le local le haït autant qu’il l’honore. Le local…mais encore faut-il qu’il y’en ait…de vrai locaux. Tous sont du nord de l’Argentine, du Brésil, d’Europe ou de Rio Gallegos. Sont là car ils sont tombés amoureux un jour soit de la montagne, soit de quelqu’un et qui maintenant sont dans le business accueillant avec un sourire hypocrite, sans essayer de ressentir leur énergie, ceux qui, comme eux autrefois, tombe réellement en amour pour cette région. En fait, cela me fait penser à une petite histoire de sylvain Tesson. L’histoire ironique en gros d’un gars dans un petit village sans asphalte, accessible uniquement par une piste, à des heures de la grande ville. Où le sable et la poussière envahissent les maisons et les yeux des piétons. Un mec qui enrage de ce sous-développement, de ce blocus à l’âge de pierre pour son village et qui fait tout pour convaincre les villageois, le maire, la province, de consacrer des financements pour le goudronnage des routes. Il finit par y arriver, l’asphalte arrive, les échanges avec la ville s’améliore, les commerces respire une deuxième jeunesse, des gens viennent plus souvent, les voitures vont de plus en plus vite, moins d’une heure pour relier la ville au village. Il finit par perdre sa première fille dans un accident de voiture. Pris de rage et de désespoir, tentant de revenir en arrière, avec le bulldozer va détruire le goudron de la route qui mène à la ville, qu’il aura espérer des années et qui lui aura pris sa fille. L’ironie de l’histoire est que : Quand il rentre chez lui, la famille est sans dessus dessous car sa deuxième fille, la sœur de la défunte, de tristesse s’est taillée les veines et qu’elle ne pourra y survivre uniquement si on parvient à l’emmener à l’hôpital de la grande ville en moins d’une heure…
Cette histoire, ça me fait un peu penser aux petits villages qui deviennent touristiques. Une fois que le tourisme s’immisce dans le village et met en valeur ses richesses naturelles, c’est fini. Le progrès et le développement sont tels qu’il est impossible de les arrêter, de revenir en arrière et de ne pas se laisser envahir, pour finir peu de temps après par perdre l’esprit initial. Je ne dis pas que c’est mal ou que c’est bien. C’est un fait c’est tout. Autant j’en suis un peu attristé, autant, sans ça, je n’y serais probablement jamais venu de ma vie. Autant je ne me sens pas vraiment comme les touristes comme on l’entend, autant j’en suis quand même un, et vous savez quoi, je fais même quelques selfies (bon Marine insiste un peu mais quand même). Maintenant, à moi de trouver aujourd’hui ces perles qui dans 15 ans deviendront peut-être également touristiques tellement elles sont belles. Même si mon séjour à El Chalten gardera une légère trace d’amertume et de désappointement, autant au niveau du temps que de l’ambiance du village, le souvenir sera sauvé par la magie du Fitz Roy et du Cerro Torre et par la rencontre de Juan qui, lui, a senti ce qu’on était venu faire ici, ce qu’on était venu vivre ici, qui on était vraiment. Des amoureux de la montagne, qui la respectent, qui la nettoient, qui la protègent, qui l’admirent et qui s’en émerveilleront chaque jour où leurs yeux auront la chance d’en imprimer le reflet. 




Photos en Vrac

  El Chalten...enfin...

 la fameuse fleur de Marine: 



   
Petite révérence impériale

 un autre condor.."hey!! je dors pas!!"
 c'est moi qui vais manger le condor!
 La Laguna Torre et le Cerro...nuage
On l'aura vu !!
 La bande de pote
 Petit clin d'oeil à Zoun et Moun!! Une cascade de Margarita, vous imaginez ça??




 Envol impérial du nid impérial vue du mont Juan



 La cascade de Chorillo del Salto (ça va ça va sans commentaire héhé!)
 Marine et ses arbres!
 Petite lagune perdue
 Au mirador du glacier Piedras Blancas
 La sieste
En gardant l'oeil







 Le Rio Fitz Roy, notre robinet d'eau froide, partant de la laguna torre, allez comprendre...







 LA première maison d'El Chalten au pied du sentier qui mène au Fitz Roy














3 commentaires:

  1. bonjour de la section 1 vos photo sont belles, merci pour la vidéo ça nous a fait plaisir !Vous avez l' air de bien vous amuser , profitez en bien ,on pense bien a vous on vous embrasse gros bisous section 1

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  2. en voyant vos photos on sent l'émotion de la nature , en vous lisant on vous sent vibrer , merci de nous faire vivre tout ça meme si c'est par procuration ... de toute façon physiquement on aurait du mal !!!
    c'est magnifique et vous etes magnifiques on vous embrasse

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  3. Merci pour tous ces jolis articles et ces magnifiques photos, on ne se lasse pas de vous lire!
    Bon, vu que des milliers de km nous séparent et que le seul moyen de contact fiable qu'on a trouvé avec vous est ce blog, on en profite donc pour vous annoncer ici l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille prévue pour le 1er juin :)!
    On vous embrasse,
    M&M

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