dimanche 27 novembre 2016

JOYE eux Moiniversaire




Et bien salut !

Au lendemain de l’éléction de Donald Trump, de la mort de Fidel Castro, et la courte défaite des bleus face aux blacks, nous revenons vers vous pour vous donner quelques nouvelles de notre aventure. « Enfin ! » diront certains, beh oui c’est qu’il s’en est passé des choses depuis Ushuaïa

Avant de commencer notre récit, nous souhaitons un JOYE eux anniversaire à notre toutounette qui est née le 26 novembre (tout comme balisto d’ailleurs bon anni !). Joye, tu nous manques bien et on pense fort à toi !!

Autre anniversaire, ou plutôt moiniversaire, cela fait 1 mois tout pile que nous sommes en vadrouille, loin de vous. Un mois que nous en prenons pleins les yeux, pleins la tête et pleins les pattes ! Un mois déjà ! ça se fète !! Salud !!

Allez en route pour l’aventure du parc National Torres del Paine.

Le mardi 15 Novembre au matin, nous disons Au revoir à Diego et prenons la direction de Punta Arenas. En bus cette fois çi. Un petit trajet d’une dizaine d’heure mais qui prend un peu plus car on attend à la frontière et on attend le ferry de longues heures. Nous avons une couchsurfeuse pour le soir. Mais pas de nouvelles, nous avons passé la frontière chilienne donc nous ne pouvons pas l’appeler pour la prévenir de notre retard, pas d’internet non plus évidemment. Donc arrivés là bas, nous trouvons une auberge de jeunesse. Et pendant qu’Alexis va chercher de l’argent au distributeur, Paulina, la couchsurfeuse réapparaît et rappelle Marine. Les deux filles attendent Alexis et font quelques tours de patté de maison. Lui prend son temps car il pense finir à l’auberge donc pas de soucis…finalement on passe une super soirée chez Paulina. Un bon asado et de la bonne bière après le match de foot du Chili dont on avait vu la fin à la gare de bus.


Le lendemain, Paulina est un peu disponible pour nous montrer les coins sympas de la ville et nous expliquer pleines de choses et nous pose sur la route pour faire du stop jusqu’à Puerto Natales.


 

 

 

 Un gars nous prend jusqu’au croisement de la route du fin du monde. Puis longue attente et c’est finalement 3 gars dans un truck qui nous emmènent jusqu’à Puerto Natales. On partage le mate, on discute, on échange. C’est bien sympa.


Puerto Natales est une petite ville bordée par le canal Segnoret, ville qui fonctionne un peu plus d’une demi-année entre Septembre et fin mai, en saison touristique, car elle est le point de départ pour tous les gens qui veulent aller faire un tour de le parc national Torres del Paine, le fameux. Et c’est également pour ça que nous sommes venus nous aussi.

Alors comment expliquer la misère que c’est. Déjà, regardez cette carte.



 Dans le parc, il y a 2 Treks hyper fameux. Deux circuits sur plusieurs jours, en plus des petites balades à la journée possibles. Le « W », le plus populaire, sur 4 ou 5 jours, qui consiste à monter deux sommets, voir les fabuleuses Torres (tours) et la valle de Francès et finir par le mirador Grey. Il y a aussi la « O », c’est-à-dire le tour du Massif. Sur 7 ou 8 jours. Nous partirons sur ce dernier circuit car le premier est hyper populaire et du coup hyper chargé. Beaucoup de touristes. Et en plus on veut prendre le temps. Donc on va rester 8 jours. (8 jours sans donner de nouvelles aux mamans…oups…)
Bon alors le truc c’est que, dans le parc, qui est de plus en plus touristique, il y’a des campings. Donc avec tente, la nôtre ou à louer et sinon refuge en dur de temps en temps. Le parc est géré, comme tous les parcs nationaux ici au Chili, par la CONAF. Eux, ont organisé 3 campings gratuits (Torres, Italiano et Paso). Parallèlement, 2 entreprises privées (Vertice patagonia et Fantastico Sur) se font un max de blé en gérant les quelques 10 campings supplémentaires (payant donc, pas trop chers pour autant, sauf certains, avec le petit déj et tout). Bref, depuis le 15 octobre...2016…Les randonneurs sont obligés de prendre des réservations dans les campings où ils veulent passer la nuit. Sinon…tu ne peux pas rentrer dans le parc…tout simplement…Mais le truc c’est que les places sont limitées et vite bookées. Avant d’arriver à Natales, on nous avait dit qu’il fallait réserver etc mais on comprenait rien sur internet, donc on a voulu attendre d’être sur place…ho misère…nous sommes arrivés le mercredi et, comme tout le monde en fait, on passe notre journée à jongler entre les 2 entreprises pour pouvoir choper des réservations à droit et gauche. La partie Est du trajet c’est Fantastico Sur et la partie ouest c’est Vertice, et les 3 gratuits ça se passe sur internet…un bordel…

Mais (pour vous passer tous les détails)…nous avons la chance d’avoir dans l’équipe une MARINE, qui a réussi à booker des campings pour tout puisse se goupiller parfaitement. Au top !! On a vraiment de la chance au niveau des résa, on change nos plans, on revient chez l’autre (qui est à l’autre bout de la ville bien sûr), une des dames regardent pour nous sur internet pour voir si y’a des la places sur les campings gratuits…enfin bref…on réussit à avoir des reservations sur notre trajet.

Ils te foutent grave la pression. Alexis Tout seul aurait abandonné et se serait tout simplement barré. Pour préparer le trek et revenir un mois et demi plus tard. Des campings étaient bookés jusqu’au 15 Décembre !!! houlalala…

La pression était aussi par rapport au temps. Nous avons juste une fenêtre de beau temps endant quelques jours et c’est notre chance !

Du point de vue matos, c’est tout une histoire aussi…

Alors on croise quelques voyageurs qui reviennent du parc qui nous disent « holalala, il fait super froid, on a mis la tente sur la neige, il vous faut absolument des gants et des bonnes grosses chaussures voir des guètres, il vous faut du gaz pour votre réchaud, en masse parce que vous allez grave consommer etc etc… » Alors vas-y qu’on achète des gants, même des guêtres pour Marine, même des chaussures de rando pour Marine, celles qu’elle a sont pas terrible (chaussures neuve avant un trek…oups…), 2 grandes bouteilles de gaz etc…on prépare une expédition…

Bon…et bah les gants ont bien voyagé, ils ont vu du pays merci pour eux…

Niveau bouffe, Marine l’intendante, parfaite, s’occupe de tout. Elle fait des menus, gère les courses au supermarché, organise son sac à dos. Elle portera la bouffe pour la semaine. Alexis lui, portera le couchage, la tente, les matelas, les duvets, le drap en thermolite de Marine, la popote, le réchaud le gaz et un peu de bouffe quand même…pis chacun ses quelques fringues. L’un ne pouvant avancer sans l’autre, inséparables, complémentaires. On part à 2 on revient à 2…jusqu’à ce qu’on ait tout mangé haha.

Bon…2 jours qu’on est à natales, on est presque prêts. Et Aylin, une couchsurfeuse nous répond ! tiens !? Elle et Nelson, son copain, travaillent dans un restaurant « Afrigonia » (Africa y Patagonia, j’vous aide un peu) et nous invitent à venir les rencontrer ! Cool ! Allons-y ! Nelson, bien dynamique et bien sympa, Aylin, un peu plus réservée (pis on est un peu sur leur lieu de travail avec des clients et tout), ont des postes à responsabilités dans le restaurant, tant au niveau administratif qu’au niveau gestion de salle, de stock, de vente de vin. Un restaurant super joli. Qui comme la plupart des restau de la ville fonctionnent de Septembre à fin Mai. C’est pourquoi ils travaillent BEAUCOUP en ce moment. Mais Nelson termine son service et sort avec nous pour se promener en ville. Nous allons voir le bords du canal segnoret, accomagnés par les deux chiens du « d’vant le restau ». Nous faisons connaissance petit à petit et Nelson nous expliquent plein de choses. Nous allons boire une bière dans LE bar le plus populaire « el Baguale », qu’il nous offre d’ailleurs puis nous retournons à son restau car il veut nous faire goûter quelques plats à base d’araignées de mer !! Houlalala comme c’est bon. En mousse, en gratin, en roulé enveloppé de saumon avec une petite sauce au calafate (un fruit rouge d’ici) Mamamia…et il nous invite encore en plus…houlala trop cool ! 


Finalement, le couple nous invite à dormir chez eux demain soir, donc vendredi soir. Ça nous économisera une nuit d’hôtel et ils habitent à 50m de la gare de bus où nous irons samedi prendre notre bus pour le parc. Trop cool !!

Nous allons donc manger le midi avec eux le vendredi et leur apportons une bouteille de vin et un taboulé maison que nous avions prévu de manger à l’hôtel. Un repas bien sympa où Aylin semble être un peu plus disponible. Puis, ils partent travailler, ils commencent vers 14h et rentreront probablement vers minuit/1H. Nous passerons donc la soirée seul. Ou pas car ils rentrent finalement plus tôt. Mais décident de passer leur reste de soirée dans leur chambre. On ne sait pas trop pourquoi, on est un peu gênés, on ne comprend pas, on ne veut pas les déranger. Bon…on passe donc finalement notre soirée bien entre nous…


Bon…maintenant…Let’s go to the parc.

Jour 1 : Samedi 19 Novembre

Levé 6h, ça pique…mais ce n’est qu’un début
Nous laissons « quelques » affaires (un carton de 1m2 plein + la guitalélé(snif…) ) chez Aylin et Nelson, et nous reviendrons les récupérer la semaine prochaine, pis si ils veulent plus de nous, on ira à l’hôtel.

7h15 le bus décolle, nous avons un peu moins de 2h de route, le temps de finir notre nuit et de découvrir petit à petit le paysage se métamorphoser. Ces montagnes que l’on voyait au loin, sont maintenant toutes proches. On croise des lacs, des guanacos (pleins !!), les sommets sont enneigés, le ciel ? bleu !

 Le massif sort de sa cachette et se présente sous un ciel bleu et quelques petits nuages. Une première image somptueuse avec un lac bleu turquoise.

Nous arrivons à l’entrée du parc. On se sent un peu parqués comme des moutons mais l’organisation est somme toute assez bonne, assez rapide, les gens sont sympas et disponibles, il y a une vidéo pour les consignes. Le prix ? 30€ par personne…oui quand même… La dame nous montre cette carte avec toute une zone rouge, c’est la carte du dernier incendie en date à cause d’un israélien qui voulu faire brûler son PQ…ouch…


Nous prenons un second bus pour aller au camp de base Torres, un camping payant où nous passerons la première nuit. Ça y’est ! on rentre dans la PLEINE nature…ou pas…Des maisons, des boutiques, des toilettes hyper classes….au secours ! on se pose une nouvelle fois la question sur le « Too much » de l’accessibilité aux touristes… Le parc devient ultra populaire, aménage des tonnes de choses pour le rendre le plus accessible, offrir le mega confort et finalement devient victime de son succès et les gérants sont maintenant obligés de contrôler les entrées, les flux, avec les fameuses réservations…ils jouent à un jeu dangereux et avec les entreprises privées qui se gavent, ça ne fait que se développer, c’est de pire en pire. On croit partir à l’aventure, c’est tout juste si on se sentirait pas comme à Disneyworld…la honte…Après, nous ne pouvons pas franchement avoir d’avis tranché sur la question, car qui dit aménagement pour les touristes, dit également aménagement pour les personnes avec handicap et effectivement, chacun doit pouvoir avoir la chance de vivre cette expérience et de voir ces merveilles ailleurs que sur google images…voilà c’est la question du « too much » (et non du « tout moche » qui n’a strictement rien à faire là!)

On installe notre tente au camping central de las Torres, on laisse les sacs puis on part pour notre première ballade : Las Torres…les tours…

Prévision : Ascension de 2h jusqu’au premier camping Chileno, puis 1h30 jusqu’au camping Torres gratuit puis 1h jusqu’aux tours. = 4h30 + le retour…

Le début est une montée assez douce, le chemin agréable qui s’entrecroise avec des sentiers pour chevaux (tours touristiques mais aussi moyen de ravitaillement des campings). Le sentier…comment dire…vous voyez ce que c’est « une autoroute » ? Incroyable. D’en bas, nous voyons tous les gens qui marchent dans la même direction, telle les chenilles, on croirait des « sacs à dos processionnaires ». Il y a même des bouchons !!! Des bouchons !! Des embouteillages quoi !!! Des bouchons !!! En rando ?!!! Incroyable. Il y a quelques ponts pour passer les ruisseaux, mais sur lesquels on ne peut être qu’à 1 ou 2…alors t’attends…

Première pause au refuge de Chileno, mais nous on continue, comme ça on laisse les gens derrière nous (bon sauf qu’on va un peu vite on qu’on rattrape les marcheurs de la vague d’avant). Le camping étant en pentes, ils ont construit des plateformes en bois pour pouvoir installer la tente…

Déjà le genou de Marine qui tire. Le gauche cette fois..le tout neuf…super… la faute aux nouvelles chaussures ?

La Valle Ascencio est superbe. En face, des cascades et la neige qui fond dessinent sur la falaise noire. 
En bas, un ruisseau que l’on retrouve sur le chemin et que l’on remonte jusqu’en haut. La dernière partie est un méga pierrier. Un peu difficile. Marine rouspète et souffre un peu. Transpirants de sueurs, on croise des gens en doudoune…

Las Torres…enfin et leur superbe laguna à leurs pieds. Les trois aiguilles dominent le monde, entourée par le Cerro Nido de Condor et Monte Almirante Vieto. On dirait que la falaise a été lacérée. On imagine les chutes de pierre, la neige qui fond…


Une petite sieste après le casse-croûte, une séance photo. L’eau est bien fraîche. Bon on n’a pas trop le droit de se baigner normalement de t’ façon…dommage héhé



Puis la redescente est pénible pour les jambes. On croise des mecs qui montent avec une joëllette, avec personne dedans pour le moment (heureusement d’ailleurs). On rencontre 2 grenoblois avec qui nous mangerons ce soir.

En bref. Une randonnée super belle, des sentiers variés, en sous bois, pierriers, des ponts au dessus de rivières. Le point de vue quand on se retourne dans la première ascension est somptueuse. Au premier plan le lac Nordensköld (on l’aura eu notre petit bout de Norvège !!), puis toute la vallée. Résultat : on sait pas trop, peut-être 2h45 pour monter et genre 2h30 pour la descente. Bon échauffement. Dénivelé : 660m positif sur environ 9km (dont 300m sur 1,5km sur la dernière partie) + le retour bien sûr

Jour 2 : Dimanche 20 Novembre

Une nuit bien froide. Pas top. Le matos de Marine a pas forcément fait se preuves cette nuit. Levé tranquille. Pas de scorpions dans les chaussures, ouf !...oui parce que hier, une française nous dit avoir trouvé un scorpion dans sa chaussette le matin même…huhu. On vérifiera bien à chaque fois. Nos sacs ont dormi dehors sous le double toit de la tente, on ne sera jamais embêté de toute la semaine, ni par des souris, des par des renards, ni par des chacals, ni par des lièvres, ni par des pumas, ni par des cons qui veulent nous voler nos culottes !

Les grenoblois sont partis tôt, on les a plus vus, on n’a pas eu le courage. On déjeune, on plie la tente et on part direction le camping de Séron.

Prévision : 4h 9km…en fait déjà y’en a 12

On s’aperçoit qu’entre les panneaux, les cartes du parc et la carte de l’office de tourisme, y’a pas grand-chose qui correspond. Les horaires sont donnés bien sûr d’ordre indicatif. On peut penser que c’est peut-être pour flatter les égos des gens qui finiraient une marche en moins de temps que ce qui est marqué sur la carte, c’est aussi pour donner un temps approximatif pour les promeneurs du dimanche sans expériences, si ils marchent tranquillement, s’arrêtent pour prendre des photos etc. C’est particulièrement vrai sur le « W », un peu moins sur notre trajet. Mais tout de même, entre tous les supports d’informations…c’est assez le bordel !


On quitte le camping et rejoint le sentier qui monte en direction de Seron, notre camping de ce soir. En gros, une montée pendant 6km, 1 descente sur 3km, 1 plaine sur 3 km.


Petit balade en montée avec le point de vue sur le Rio Paine là bas au loin devant. Un lacet bleu turquoise au milieu de ces grandes étendues vertes et, droit devant, le glacier Grey.

La descente est moins difficile qu’hier et on rejoint le Rio Paine. Pause repas au bord de la rivière sur une petite plage de mini gravillons et sieste au soleil.


Dernière partie un peu longue dans la plaine et on traverse un champ de chevaux presqu’en liberté. 


16h arrivée au Camping. On s’installe, on se douche…sans savon. On glandouille au soleil et on rencontre Remy et Benoît avec qui on discute bien et qui apprenne à Alexis la belotte de comptoir. Attention aux moustiques, évidemment, le produit est resté à natales…pas besoin il va faire trop froid pour les moustiques !!! tu parles. Et attention au froid cette nuit.

Résultat : Dénivelé : +125 et -211, 12km, 3h40   

Petit bémol. Deuxième pépin physique…ça commence bien. En enfilant sa nouvelle chaussure, Marine se tord un peu la cheville, le ligament au dessus de la maléole externe…

Jour 3 : Lundi 21 Novembre

Yes ! une nuit complète !! Youpie ! levé vers 7h45. On prend quand même notre temps pour le petit déj. Remy et Benoît partent avant et vont à Los Perros. Nous à Dyckson. Prévision : 2h (9,5km jusqu’au poste de Garde) + 6h (8,5km jusqu’au camping)= 8h pour 18km

On part et on suit le Rio Paine. Une ballade bien sympa. Une première grosse montée (+160m de dénivelé). Bon échauffement. On tire un peu la langue. Mais en haut, une vue somptueuse sur le lago Paine. Par contre, Le vent souffle beaucoup ici. On longe le lac sur le versant nord du massif. Puis nous arrivons à la Garderia Coiron. Ici tu signes un registre pour dire que tu es passé par là et que tu n’a pas disparu quelques part, bouffé par un puma. Par contre si tu n’as pas de réservation pour la suite, tu ne peux pas passer…soit disant.


On croise une souris sur le sentier, elle dort de tout son long sur le chemin…ok peut-être qu’elle ne dort pas. Puis un peu plus tard un lièvre…enfin ce qu’il en reste…là pour le coup, on peut pas vraiment se tromper…

En voulant éviter une grosse flaque de gadoue sur le sentier on bifurque sur un itinéraire bis mais on se fait prendre au piège dans la tourbière. Holala…misère !!! On croit marcher sur de l’herbe et en fait c’est gavé d’eau et on s’enfonce. Bref on s’en sort quand même. Le sentier traverse une autre tourbière mais là des ponts, des planches, des rondins de bois sont installés pour passer. On arrive en haut de la dernière montée et vue sur le Camping Dyckson. Pause repas devant le lac Dyckson et l’embouchure du rio. Puis, arrivés au Camping, on décide de continuer jusqu’à Los Perros pour éviter une trop grosse marche demain avec la grosse étape du paso (sommet à 1200m).


On enchaîne donc avec une grosse montée (+200m) et on retrouve au panorama sur la vallée de los Perros et le Cerro Paine Chico Norte, Remy Benoît et 3 américains, Mary-Alice, Emily et Roger. Cool ! On finira la balade ensemble, enfin avec les 2 français car les 3 autres marchent un peu plus lentement.
En face, il y a de superbes cascades sur la falaise (un peu compliqué pour aller s’y doucher…). Et le chemin passe dans le sous bois.

La cheville de Marine l’a fait souffrir de plus en plus, elle cavale quand même si elle serre les dents. C’est tout de même elle qui fait la trace et la cordée des 4 français va à son rythme. La partie en sous bois dure assez longtemps…assez..


Un pont passe au dessus du Rio Los Perros et au loin, en haut, le glacier du même nom. Magnifique !
On s’étonne un peu de voir un panneau « los perros 2km 1h »…et bah en fait pas loin…On grimpe sec, on finitle sous-bois, ça débouche sur un pierrier et on arrive au pied du Glacier et de sa laguna. Des morceaux de glaces flottent. Et maintenant, y’a du vent alors on s’habille. On se retourne et on voit toute la vallée que l’on vient de traverser, avec au loin, les monts que nous avions en face ce matin. Le glacier est bleu, c’est étonnant !


On fait encore quelques centaines de mètre et on trouve le camping et la maison des gardes. On peut échanger nos réservations de Dyckson pour dormir ici. Bon vous imaginez bien qu’on le savait avant de partir, sinon on serait restés à Dyckson héhé

Douche froide pour Alexis avec un petit filet d’eau. Génial. Cuisine chaude pour Marine. Encore plus géniale !! et on finit par une soirée carte avec les français.

On est bien contents d’avoir changé nos plans (y’a moins de moustiques !), il fait pas trop froid. On va certainement nos plans de demain aussi. Au lieu de dormir au camping gratuit du Paso (où il risque de faire vraiment froid ! c’est là où les gars nous disaient avoir posé leur tente sur la neige, bon même si il risque de ne plus y’en avoir, il risque quand même de faire froid. Et on va échanger nos reservations avec les deux américaines qui elles veulent faire l’inverse. Donc demain je m’appellerais Mary-Alice. Donc grosse journée demain pour jusqu’à Grey.

Résultat du jour : 30 km ( 18 + 12). Départ à 8h45 arrivée à 18h. Good walk. Notre plus longue distance ! Les jambes tirent un peu mais le moral est là. On est plus détendus par rapport au camping et l’étape angoissante du Paso est demain ! Départ prévu à 7h…prévu…

Jour 4 : Mardi 22 Novembre

Réveil !!! hannnn encore 5min steuplééé. Boum Préparation rapideet nous partons à 7h39. 9 min de retard c’est pas mal…oui parce que quand on dit 7h en fait on pense 7h30 haha

On attaque la montée direct ! Dans le sous bois d’abord. Les départs des différents marcheurs sont échelonnés, des binômes ou des gens tout seuls. Les 2 français, Remy et Benoît partent devant, on les reverra ce soir (finalement non). Marine trace la route et esquive la gadoue avec légèreté ! Sauf une fois !! Pile pour la caméra nickel !! En sortant du sous bois, des pierres et des pierres. Le soleil chauffe déjà. N enlève une couche. Le sentier nous mène au bord de la falaise entre le cerro Blanco et le cerro Amistad entre lesquels se glisse furieusement le torrent Los Perros. La montée est longue. Le terrain est hostile avec tous ces cailloux. Le ciel est d’un bleu extraordinaire et les montagnes…ha les montagnes… un peu de blanc leur reste un peu sur leur chapeau. D’ailleurs nous aussi on marche un peu dans la neige…des névés.


  

Par rapport à ceux qui sont passés il y’a seulement quelques jours, on est tellement chanceux !!!! ça y’est c’est le top ! un vent assez fort et on découvre LE glacier Grey ! L’énorme langue de glace qui vient du nord et qui vient se jeter dans son lac en semblant manger l’île Nunatak (bon on sait que c’est l’inverse qui se passe malheureusement mais bon.) sachez quand même qu’en 1940 on savait à peine que y’avait une île ici qui pointe à 403m d’altitude, d’ailleurs, est-ce vraiment une île ?? Sans doute pas…En face, longent le glacier tous les sommets enneigés qui semble encourager le Grey à continuer son combat et ne pas reculer ! Que c’est beau !

  

Des photos pour immortaliser l’instant, un peu d’eau, on a remis une couche, bon maintenant la descente ! Près de 620m de dénivelé parcouru pendant la montée sur 5km, c’est à présent près de 800m qu’il faut descendre et ce jusqu’au camping Paso J.Gardner (le passage porte ce nom en hommage au premier mec qui est passé par là) où nous avons décidé hier de ne pas dormir. Le camping Grey est encore plus bas…


Les début est « facile », mais la suite est vertigineuse. Des marches de 60cm, des cordes pour se tenir parfois, parfois rien, c’est presque de la désescalade. Dur pour Marine. Très dur. Trop dur. Elle en a marre, elle souffre et de moins en moins en silence. La fatigue et la douleur l’envahit, elle perd en lucidité et commence à craquer. Alexis lui prend son sac pour les derniers 1,5km de la descente ( -800m d’altitude sur 3km, un peu raide). Il le lui rendra pour le dernier km jusqu’à Paso où il faut remonter puis redescendre.

Epuisés à Paso, on mange nos sandwichs et signe le registre comme à chaque fois. 2h35 pour la montée, 2h pour la descente (au lieu de 6h annoncée tout de même ! héhé)


Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Il faut descendre jusqu’au Camping Grey. C’est-à-dire 350m plus bas en 7km. On s’arrête à un premier lockout merveilleux sur tout le glacier Grey que l’on avait longé jusqu’à présent mais dans les bois. Dommage, on aurait pu manger là, mais on savait pas, bien sûr, et on était incapables d’aller plus loin. Le sentier descend puis remonte, puis redescend. C’est moins abrupte, on peut plus profiter de la vue. Le soleil est toujours là, parfois on passe dans les bois. Et parfois, on traverse des torrents.


Le premier nous donne bien des sensations. Prévenus par le ranger de Paso, on trouve du regard l’échelle de l’autre côté, remonte la cascade et trouve le passage technique. Alexis passe d’abord puis récupère le sac de Marine. Puis Marine, pas rassurée, après avoir cherché un autre passage, et quelques hésitations. On monte par l’échelle et retrouvons le sentier…qui descend abrupte.





On fait une pause eau et Marine craque. Allez, on vidange les émotions, on s’en déleste un peu, on se regonfle un peu les poumons et détord les boyaux ! puis on repart, un peu reboostés par l’idée de la CHANCE que nous avons de voir tout ça et de vivre cette expérience.




Là, le sentier nous réserve de bons pics. +50m d’altitude, -60m, +50, -100, le tout sur 1km…aïe.

Une rivière, 2eme objectif de cette partir Paso-Grey. Après la première à 45 minutes de Paso, nous avions 1h30 pour atteindre cette deuxième rivière mais cette fois-ci, nous la traversons pas un super pont câblé. Marine décide de filmer le passage « pour faire peur à môman » mais lorsqu’Alexis la rejoint au milieu du pont qui se met donc à trembler et à tanguer, c’est elle-même qui panique. « Non Alex ! non Alex ! »…maximum 4 personnes sur le pont…on est large haha en plus y’a pas de vent !
Le torrent se jette dans le lac et nous voyons des Icebergs d’un bleu pure glace! Les premiers de Marine !

Un nouveau pont 1h plus tard et des lockout toutes les 20-30 minutes, tous aussi beaux les uns que les autres. Les différentes vues sont vraiment spectaculaires.

Pause Pom’Potes à 15 minutes du camping. Marine est excédée mais la compote lui fait du bien.



Enfin arrivés au Camping ! quelle journée ! Hier la plus longue (30km), aujourd’hui la plus physique, la plus technique, la plus éprouvante. Au total, 800m de dénivelé positif, près de 1260m de dénivelé négatif, sur à peine 15km.


Départ 7h39, arrivée au camp Paso à 12h15 puis 13h-16h. 4h35 + 3= 7h35 au total.

On est vraiment fier, à la fin de cette journée ! Plus tard Marine dira que la partie Paso-Grey aura été un de ses meilleurs souvenirs (elle dira aussi que la descente du paso aura bel et bien été le pire !)

Demain, on est relax !!

Jour 5 : Mercredi 23 novembre

Aïe maman les courbatuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuures !!!! hola ouais on douille !! on marche comme des robots…

Bon après un réveil tranquille. (Marine a passé une super nuit et elle est bien contente de prendre son temps). Elle va faire chauffer de l’eau dans la salle commune dédiée à la cuisine, car comme dans presque tous les campings du parc, nous n’avons pas le droit de faire la cuisine près de la tente, même s’il y a une table. Mais nous prenons tout de même le petit déj près de la tente.

On se balade (comme des robots) vers le mirado Grey en laissant les sacs dans la tente. Une langue rocheuse qui plonge dans l’eau et qui offre un panorama magique face au glacier Grey, l’île qui se dévoile d’année en année, et tout le reste autour. Des Icebergs sont juste devant nous ! hein ? non pas de Titanic non…

 

Puis on rentre à la tente et se prépare à partir pour Paine Grande, notre prochaine étape. 3h30-4h en prévision, mais on regarde pas la montre aujourd’hui, c’est une petit étape facile de 11km seulement.
Une pensée me vient à l’esprit. Ce matin, je me réjouis et trouve facile de ne marcher QUE 11km alors qu’en France, je rechigne à aller chercher le pain à pied…


La balade est belle. Ça monte, ça descend. Deux belles côtes et une petite descente technique avant de tomber sur un autre mirador sur le glacier.

On passe la laguna de la Patos super jolie et nous découvrons petit à petit le lac Péhoé du même bleu que la rain cover d’Alexis.


Il y’a beaucoup de monde sur le sentier. On sent un retour à la civilisation. Paine Grande est un point central du parc, avec la fin (ou le début) du W, le lieu de débarquement du catamaran pour ceux qui viennent à la journée, et ceux qui rentrent du grand O.

La descente vers le camping est vraiment douce et dure 3km au milieu de roche rouge (ça t’aurait plus J-F (papa de Marine) !! On a bien pensé à toi !!) et de cadavre d’arbres calcinés.



Descente hyper rapide après le lunch dans les crottes sèches de lapins. Puis on arrive au camping et on s’installe. Des gens devant nous lors du check-in n’ont pas de réservations. « ha désolé on est complet »…un peu étonnant au vue du terrain immense et du nombre de tentes plantées. Evidemment, les gars ont attendu un peu (genre 2h) et après c’était bon…ce n’était pas si full que ça…

Bon OK ça c'était le matin...

Nous on va se poser devant le lac Péhoé superbe ! Des nuages viennent jouer dans el ciel et le soleil se bat…mais il fait frisquet. Alexis se douche…ouais !!! avec de l’eau chaude re ouais !!! en tout petit mini filet….rooohhh…mais ça suffit !

Drôles, il y a sur le terrains, des lièvres vraiment pas farouche qui viennent vers les tentes. Certains nous disent qu’il y a également un chacal qui rôde. On ne le verra pas de la soirée mais on a bien voulu les croire après avoir ces 3 petites pattes de lièvres coupés sur le terrain…




On revoit presque tous qui ont passé le paso le même jour que nous. Ces randonneurs venant de tout horizons avec lesquels nous nous suivons depuis Seron pour certains. Ces compagnons de voyage, bâtisseurs d’un monde international ultra éphémère que nous serons, ensemble, seul à connaître. Ensemble, on a traversé des épreuves, remporté des victoires, partagé des expériences, parfois juste échanger des regards ou des mots d’empathie ou d’encouragement. Toujours heureux de se retrouver à l’étape du soir. Aujourd’hui, ils se fondent dans la masse au milieu de tous ces autres marcheurs qui sont là soit à la journée, soir qui font un petit tour, soit qui finissent le W.

Demain le temps se gâte et vendredi, il pleut. Nous verrons bien. On est bien dans ce parc et on n’a pas trop envie de rentrer plus tôt.

Résultat d’aujourd’hui : départ 12h30 arrivée 16h avec plein de pause dont une de 20-25min pour le lunch. Environ +210m et -230m pour 11km.

Petit plaisir du soir : 1 carreau de chocolat et une lampée (bien méritée) de chartreuse que nous portons dans une flasque depuis le début du voyage. Papa, maman, Tata…pour janvier…pensez au ravitaillement héhé

Une once de bonheur sous le regard approbateur du sommet de la fabuleuse punta Bariloche et du Glacier del Francès.

Jour 6 : Jeudi 24 Novembre

Je vais appeler la SPA ! Marine embête les araignées et fourmis qui montent sur l’extérieur de la tente !!
Bon pluie ce matin. Super les prévisions de Windguru.com ! Pour la peine on reste couchés.

Jour 7 : Vendredi 25….mais non je rigooooole

Levé 9h30. « C’est mieux d’enlever les bêtes que de les enfermer en pliant la tente » et là vous comprenez que Marine prend la plume

2/3 gouttes non séchées sur la tente au reveil donc on décide d’aller d’abord déjeuner.
Pendant qu’on déjeune, 2 mecs ayant pris 2 grandes tables (seulement 8 tables au total pour tout le camping) avec leurs duvets, tente, bouffe….tout le necessaire pour plusieurs jours de rando. Mais on se dit que cela ne rentrera jamais dans leurs 2 sacs …et bah si…à force de bourrage ça rentre (mais ça devait être lourd). C’est là qu’on se dit qu’on s’est bien démerdés. En tout cas ça aura été l’animation du petit déjeuner.

Ensuite retour du petit déj. Tente sèche mais avec de gros nuages à l’horizon, on se dépèche de plier mais en même temps on se fait attaquer par des sortes de fourmis ailées qui piquent (« ouais mais qu’elles crachaient du feu ! » A.) Marine pas contente !!

Départ rando 11h30. Petite rando de 10km, temps prévu de 3h

Rando pépère mais les jambes pleines de courbatures des jours précédents. Tire les fesses, les cuisses, les mollets. (« Mode « robots » ON » A.)

Nous randonnons tranquille en croisant de jolis lacs. Lago Sköttsberg puis le lago Nordenskjold d’un bleu clair éclatant.

Nous passons de forêts désertiques d’arbres brûlés couleur gris argentée à des forêts touffues pleines de jolies fleurs rouges.

Nous mangeons au campomento Italiano à 13h30 (camping où nous dormirons demain) avec vue sur une rivière bien dynamique. Puis départ pour le Camping Francès où nous allons dormir. Nous dormons sur des perchoirs en bois avec la tente posée dessus, clouée même, c’est drôle.

"Plantage"de tente au camping Francès

Puis, nous descendons voir le lac de plus près où nous trempons les pieds (glagla), nous trouvons un ponton où nous resterons pour 1h de détente. En remontant, nous voyons des packs de bières, de vin (sûrement destiné à l’épicerie du dessus). Nous sommes très tentés mais resterons sage et honnêtes…(ou pas…)

 

Magnifique douche en ardoise et bois, grande, propre, avec eau chaude et gros pommeau de douche avec puissance de jet = parfait ! Marine contente !!

Parfait pour se laver enfin les cheveux car cela gratte un peu !! pas de shampoing mais le liquide vaisselle fera très bien l’affaire.

17h30,Alexis lit, Marine tournicote en rond, c’est loin l’heure du repas et la faim se fait déjà sentir. En plus de cela de nombreuses petites gouttes de pluie viennent envahir l’extérieur de la tente
Super repas : lentilles, soupe au potiron (sans crème) et un kubor au poulet…peut-être. Et de l’eau bien sûr.

Un petit tour vers le lac pour lui dire bonne nuit et au dodo

Jour 7 : Vendredi 25 Novembre

Petite nuit pour les deux. Un peu froid, on s’est fait surprendre. Pis si y’a bien une chose que je déteste, que je haie de tout mon être, c’est « avoir envie de pisser au beau milieu de la nuit » ! bon ça permet de se rendre compte qu’il ne fait pas si froid dehors et rien que ça ça réchauffe (dixit Marine).
Du coup, on tarde à se lever (ce qu’on croit car en fait, le réveil sonne dans 5min). Marine au petit déj avec notre butin de la veille, Alexis au rangement de la tente. Puis départ pour Italiano. On revoit quelques copains qui eux vont sur Torres. On les seuls blaireaux à revenir sur nos pas (histoire de reservation…). On installe la tente…loin des toilettes pourries…qui sont pas aussi pourries que ce que nous disaient les copains. Des petites cabanes en hauteur avec un WC en toilette sèche, grand et spacieux, assez propres et en plus avec un lino hyper Kitch à motifs de carreau 10*10.  Et à quelques dizaines de mètres de la rivière (qui fait beaucoup de bruit et ça va encore nous donner envie de faire pipi cette nuit !hihi)

On part (sans regarder la montre) vers la vallée del Francès au programme 30 minutes vers un premier mirador où l’on peut voir le glacier francès entourés la Cumbre central Paine Grande et la Cumbre Norte. Puis nous continuons jusqu’à Britanico. Britanico….comment vous dire ? une québécoise, en montant, nous demande ce qu’on a préféré dans le O et perso, j’ai eu du mal à trouver une réponse. Tout simplement parce que je ne l’avais pas encore vécu… Le point de vue du Britanico est époustouflant. Le pauvre gars qui m’a dit à Séron qu’il n’avait pas trop aimé n’a pas dû avoir autant de chance que nous au niveau du temps. Un ciel Bleu, quelques nuages pour démarrer, mais on reste bouche-bée quand on arrive au mirador Britanico ouvert (l’autre est fermé)

Un panorama de 360° juste extraordinaire. A l’ouest, les Cerro Paine Grande, Cumbre Norte, Castillo, au loin le Catedral. Au nord, on continue la cordillère Paine avec les cerros Aleta de liburon et Fortaleza, Les Torres Norte, Central et Sur, merveilleuses. A l’est, continuons avec es cerros Escapada, Hoja, Cuerne Norte, Cuerno Principal. Et, au sud, le lac Nordenskjöld bleu azur avec au loin le parc national B O’Higgins. Somptueux point de vue n’est ce pas ?


On en profite à fond. Quand on redescend, on se pose un moment sur une roche au milieu du Rio des Francès pour observer le clagier fondre et s’écrouler petit à petit. Puis on avance, puis re pause au premier mirador où on profite encore du soleil qui tape (la seule journée où on n’a pas prix crème ni lunettes de soleil…)


Apéro vin à la tente, histoire de faluche puis repas. Un peu de vin ne fait pas de mal. OK il monte un peu à la tête mais cela réchauffe bien. On finit notre apéro et nous dirigeons vers ls cabane où nous sommes autorisés à cuisiner avec le réchaud. Petit accient de casserolle….oignons et saucisses à la terre ce soir…

Alexis va les nettoyer et on finit notre mixture de soupe et patte en ayant pas assez d’eau…et donc trop salées…bon…ça sera meilleurs demain.


JOUR 8 Samedi 26 Novembre 

JOYEUX MOINIVERSAIRE !!!! Un mois de voyage aujourd’hui !!!

JOYE eux anniversaires !!! Notre chienne a deux ans aujourd’hui !!!

On a mis le réveil car même si on avait prévu de prendre le dernier bus à l’entrée du parc à 19h45 pour rentrer à Natales, on trouve que rentrer à 22h..ça fait vraiment tard…on parle avec deux français qui disent l’avoir fait en 8h au lieu de 7h30 car l’un d’eux s’est blessé au genoux mai qu’il y’a moyen de le faire en 5h…5h…ça nous paraît ambitieux. On peut réduire généralement les temps annoncés de 1h voir 2 max mais bon là…bon on verra. On essaie de partir tôt car le seul bus qui partent avant celui de ce soir est à 13h (la navette pour aller à l’entrée, puis le bus pour natales est à 14h00-30…)

Et c’est parti, on part en direction du camping Francès où nous faisons une première pause salle de bain, toilettes, dent etc. et partons du camping aux alentours de 8h03 sur un rythme soutenu et régulier! 
Nous longerons toute la « journée » le lac gigantesque au nom imprononçable et pénible à écrire. Notre première étape est le refuge de los Cuernos à 2h de marche que nous atteignons en 50minutes.

 

Nous passons les Cuernos (Norte, Principal et Este), traversons la vallée Bader et son rio du même nom. Le rio Arriero. Nous dépassons bon nombre de marcheurs, nous en croisons également. Beaucoup nous entendent arriver à vive allure et se mettent sur le côté pour nous laisser passer. Un rythme soutenu, régulier disais-je.

Nous passons le croisement avec la bifurcation pour monter directement à Chilenos et restons à droite pour tirer jusqu’au camping du bas des torres. Nous passons la laguna Inge. Et au sommet d’une petite butte, nous voyons au loin le soleil qui se reflète dans les vitres de petites maisons…l’hôtel de las Torres et le camping…

Oui...elle vient de voir l'hôtel Torres au loin

Nous traversons la plaine et rejoignons le sentier de départ de la rando pour monter aux torres, voyant de nouvelles processions de sacs à dos. Et tirons au bout du chemin où nous avait posé la navette 8 jours plutôt…il est 11h30…

3h30…3h30 pour faire près de 17km annoncé en 7h30…Notre marche la plus rapide !!! Au total à peu près 300m de dénivelé négatif et 270m de dénivelé positif
Nous qui ne voulions pas rater la navette et le bus pour natales, nous voilà maintenant à devoir l’attendre.

On a été hyper rapide, sans courir pour autant, en faisant des pauses boissons. Mais l’endurance a été notre plus grande alliée. Marine dans les pas d’Alexis. Tous deux en forme (mode robot OFF), excités par la fin de l’aventure, par l’enjeu du bus, pris dans le jeu de la course contre la montre. Une marche parfaite. 


Bon arrivés à l’arrêt de bus…on était bien morts vous imaginez bien, mais tellement fiers d’avoir réussi et d’avoir vécu cette expérience fabuleuse, un trek de 8 jours dans un des plus beaux parcs naturels du monde.

Après avoir cassé la croûte, on tente de faire du stop jusqu’à l’entrée du parc pour économiser 3000pesos par personne (5€ à peu près), et un couple d’américains nous prend assez rapidement. Et on retrouve tous nos copains petits à petits qui sont monté le matin aux Torres soit pour le levé de soleil, soit hier soir pour le coucher, Roger, Nathalie, Mary-Alice, Emily, Les deux grands américains…
 Quelques guanacos sont là et félicitent les héros, qui marchent un peu tous comme des robots d’ailleurs…non pas les guanacos !!

Le bus de retour est assez calme, quelques uns luttent, certains tombent de fatigue.

On arrive à natales vers 17h et on va retrouver Aylin et Nelson à leur resto car ils ne sont pas chez eux. Ils veulent encore de nous chouette ! Par contre demain leur coloc revient. Donc il faudra partir.
On passe la fin d’après-midi à se laver, laver nos fringues, donner des nouvelles, trier les photos…les gigas de photos. Une question, partons nous pour calafate demain ? ou lundi ? Finalement on apprendra par la suite le coloc ne rentre que le lundi soir donc on partir lundi.

Nous passons un Samedi soir bien sympa à manger un bon gros burger dans une auberge de jeunesse/resto qu’on avait repéré dés le premier jour par son ambiance hyper sympa. Puis nous rejoignons les copains américains au bar pour boire une bière ensemble. (on a tellement faim qu’on se recommande des quesadillas mmmhh) On revoit même Alex le brésilien, le « fragile » comme disait Remy sous pretexte qu’il prenait son temps pour marcher et qu’il avait pris des résa dans tous les campings !

Une bien bonne soirée pour fêter une bien belle semaine !

Une bien belle semaine…toute une aventure.

Un trek formidable de 8 jours dans un des plus beaux parc du monde. On a eu des moments difficiles, des moments où on s’est pris la tête, des moments physiquement durs. On a eu des moments de joies réelles, de fierté, de soulagements, de prise de conscience. Notre Bonne étoile nous a accompagné tout au long de la semaine. Un temps magnifique. Peut-être une goutte sur Dyckson pour sortir le K-Way, 2 entre Paine Grande et Italiano, mais rien de bien sérieux. Des nuits fraîches qu’on a su dompter. Pas d’accidents, pas de gros pépins physiques nécessitant de tout stopper. Pour nous, qui nous considérons dans la catégorie des promeneurs du dimanche, avec une condition physique qui a déjà été mieux, légèrement empâtés, rouillés mais avec une force de caractère pouvant renverser des montagnes. Relever ce genre de défi est une des choses qu’on est parti trouver dans ce voyage. Et savoir que nous en sommes capables nous emplit de fierté. Les conditions étaient somme toutes assez tranquilles. Nous étions en sécurité, par un système omniprésent, des rangers, des sentiers balisés au top, des panneaux, des ponts, des échelles, des escaliers, bref des aménagements pour rendre le chemin accessible. Mais les treks de niveau plus élevés sont bel et bien pour les professionnels et nous savons rester à notre place. On a hâte de se mesurer à d’autres « balades » de ce genre. Avant ça, on va profiter de cette histoire, on va se la raconter encore et encore, on va vous la raconter, on va profiter des photos, on va vous les montrer aussi. En fait, on va surtout se reposer parce que là on est morts…(enfin, moi perso, une journée à retranscrire notre carnet de bord, à trier des photos, à organiser l’article du blog…ça m’a bien plus fatigué…)

Etat des troupes :

Heureux ! Heureux de cette aventure ! Heureux d’avoir eu la chance de voir ces merveilles ! Heureux d’avoir pu boire l’eau pure des rivières ! Heureux de nous être dépassés physiquement et mentalement.
Marine va avoir besoin de repos car entre sa cheville, ses genoux, ses hanches, elle marche tout croche. Pis faudrait pas laisser traîner ça.
On a tous les deux chopé un peu froid mais bon ça va passer…
On réalise à peine que ça fait un mois. On se rend compte de l’approche de noël vite fait, mais on vit un peu en dehors du temps. On apprend par hasard les nouvelles du monde, mais bon comme elles sont pas super bonnes, c’est pas très grave.
Voilà les dernières nouvelles de notre côté de l’océan. Ça vous fera de la lecture...au moins jusqu’aux prochaines. Continuez à nous faire des petits signes, Merci pour tous vos messages !! C’est fou comme ça fait du bien !!

Hasta la proxima !

Marlexine

Rubrique Défi: 
Trouver une recette traditionnelle sans lactose

Je vous présente la Sopaipilla, une espèce de beignet, plat tradionnel chilien.

1kg de farine
beurre
1kg de potiron
Huile

faire une pâte à beignet en mélangeant le potiron,
donner forme aux beignets et les faire frire

variante: rajouter une sorte de napage caramel appelé le Chancaca...(nom véridique) 




plus d'info sur: http://www.lacuisinedebernard.com/2011/05/les-sopaipillas-du-chili.html

JEU le KIKADIKOI 
     1)       sur un petit sentier en direction de Paine Grande
« En fait, ça va être pénible cette partie parce qu’on va pas arrêté de croiser des gens en sens inverse… »

      2)      Sur un sentier en direction du campo Italiano
- « On croise trop de gens pour dire bonjour à chaque fois !
- Tu devrais te reconvertir en hermite !
- non, j’aime pas trop manger du bois.
- non pas en termite, en Hermite ! »

Rubrique Photo en vrac dans l'sac !

Les poubelles de Puerto Natales. (mais pas de recyclage!)

Les Onas, les indigènes premiers habitants de la Terre de feu



le canal Segnoret
le lac au nom imprononçable et pénible à écrire







 Roger from NYC

 
Le Lenga est un arbre qui ne pousse pas au dessus de 1000m, et dans le parc il n'y a que ça, ça permet donc de mesurer plus ou moins l'altitude des sommets







 Alexis sur son cailloux en haut du Britanico










 Une arbre lisse, poli par le passage des mains des marcheurs...



 La plaine aux chevaux
casse-croûte devant le lago Dyckson
 La cordée devant la laguna du Glacier Los Perros
 oui! il faut monter!
 Voyez qu'on a quand même eu un peu de neige!!
En plein effort (plus ou moins)
 oui! on vient de tout en bas !

 où est Charlie?
 si si cherchez bien! y'a un truc rose au milieu...
 Le glacier GREY





panneau juste après être passé au refuge los Chilenos pour aller voir las Torres. Tout simplement parce qu'avant, c'est une propriété privée appartenant à une ancienne famille du coin qui ont quelques centaines de milliers d'hectares sur le parc (et pas seulement sur la partie commerciale) et qui se font un max de blé


 Nos fidèles amies

 Ces arbres...de vraies œuvres d'arts
 

La plage au bord du Rio Paine














 petite interview de Remy et Benoît



 Boire l'eau pure des ruisseaux...















 hop je grimpe!
 Hop je prend la pose rigolote
 Hop je prend la pose classe
 Et hop j'arrive pas à redescendre!!!

 je dors avec Toutânkhamon















 Un con dort...un pardon un Condor !




 Tu vois que ça sert la boussole!!

















 on dirait pas des pingouins franchement?


FIN