samedi 20 mai 2017

Parc Nacional dos Lençóis Maranhenses et Sao Luis - 30 Avril au 5 Mai

Parc Nacional dos Lençóis Maranhenses

C’est bon, nous partons de Salvador le dimanche 30 avril.

Le bus nous emmène jusqu’à Teresina, nous avons donc 21h de bus.

Arrivée à Teresina le 1er mai, nous cherchons un autre bus pour aller directement à Barreirinhas, ville d’où part un bateau pour la petite ville d’Atins.

Mais on ne trouve pas… Du coup … Soit nous allons à Sao Luis et reprenons un autre bus pour notre destination, soit nous allons jusqu’à Peritoro pour aussi prendre un autre bus mais cela nous évite de faire un aller retour à Sao Luis… Ça, c’est un vendeur qui nous le dit car il veut nous vendre un billet pour un bus qui part tout de suite, et d’ailleurs il nous vend son billet.

Ça nous arrange de partir rapidement.

On paye et le vendeur nous accompagne sur le quai du bus… mais trop tard, le bus est déjà parti…
Du coup, il nous rembourse et nous allons acheter un billet pour la même ville à une autre agence qui a un bus partant dans une heure.

Cela nous laisse le temps de manger tranquillement notre panier sandwich. Oui, parce que juste avant de partir de chez Luciel, Marine avait préparé des sortes de steak pané de riz, œufs, saucisses… enfin de reste que nous avions depuis la chapada…  Nous mangeons donc un bon petit repas et notre bus arrive.

5h plus tard, nous voilà à Peritoro,  nous nous rendons compte que le vendeur de billet nous a dit n’importe quoi, et qu’il n’y a pas de bus direct de Peritoro pour Barreirinhas. 

Du coup, on essaye de demander à une vendeuse de ticket de bus comment on peut faire. Elle est pas très aimable mais on comprend quand même qu’il faut qu’on reprenne un autre bus pour Bacabeira (ce n’est toujours pas notre destination finale).

Il était donc 20h30 quand nous sommes arrivés et le bus est à 22h, avec des places pas l’une à coté de l’autre car on a pris les dernières places.

Nous prenons donc ce bus, il fait un froid de canard, la climatisation est à fond, cela empêche Marine de dormir, elle grelote durant les 2h de trajet en pestant contre la clim’… Nous sommes déposés au centre de la ville de Bacabeira qui consiste à une rangée de maisons au bord d’une route et une intersection (en tout cas c’est ce que nous en voyons de nuit). Et pas n’importe quelle intersection, c’est là où nous devons prendre la route qui part perpendiculaire de la route principal qui, elle, va a Sao luis, pour, nous, aller à Barreirinhas.

Nous rencontrons un chauffeur de taxi qui nous explique qu’il y a des vans ou des bus pour Barreirinhas. Le van passe à 4h du matin et met 2h 30 et le bus à 7h et met 4h30.

Du coup, nous dormons sous un abris bus, en nous disant que nous prendrons le van à 4h.

5h du matin, Alex se réveille se rendant compte qu’il n’a pas entendu le réveil. Heureusement, un autre van passe juste (enfin presque) à ce moment là. Il réveille Marine qui dormait plutôt bien pour le peu de temps qu’elle avait à dormir.

Le van est plein, nous prenons les dernières places, c’est beaucoup moins confortable que le bus mais cela fera l’affaire. La route n’est pas du tout agréable, il y a une tonne de mini dos d’âne, que le conducteur prend assez rapidement, ce qui fait sauter le van et nous par la même occasion.

Pause conseil pour nos amis voyageurs…pour éviter cette aventure, le plus simple : allez directement à Sao Luiz et prenez un bus de là bas pour arriver à Barreirinhas

Arrivés à destination, le chauffeur du van pause chaque personne où elle veut, nous, on se rend compte qu’on n’a pas assez d’argent pour payer, alors on lui demande une banque.

Mais il n’y a plus de sous à la banque, du coup, il nous dépose au port dans une agence de tourisme tenu par un ami à lui.

Cette agence tient des bateaux qui pourront nous emmener à Atins. 

Le mec de l’agence s’arrange avec le chauffeur et nous propose de payer en carte le van et le bateau (et oui cela sous entend que l’on prend le bateau chez lui sans comparer avec d’autres…). 

Il nous propose aussi de payer un peu plus en carte si on veut et qu’il nous donne de l’espèce. Bon, on accepte, de toute façon on n’avait pas vraiment d’autres choix.

Le bateau part à 8h30 donc tout ça se passe très vite, on embarque dans une lancha (petite barque allongé à moteur) et le gars de l’agence nous a dit que nous arriverions aux alentours de 12h à Atins, ça nous parait long mais on se dit que le petit bateau doit pas avancer très vite.









En fait non, au bout d’une heure de navigation au centre du rio Preguiças bordé de grands arbres, nous arrivons à des dunes où le chauffeur de la lancha nous dit que nous avons 30 à 40 min pour visiter… là, on comprend que notre bateau est en fait une mini excursion, d’où le prix de 70 reals par personne soit 23 euro à peu près…

Bon maintenant que l’on est dedans et qu’on a payé, on va visiter le lieu où on se trouve.

Nous arrivons sur une sorte de plage avec pleins de petits singes à qui de nombreux touristes donnent à manger de la noix de coco, il y a d’ailleurs un singe qui pique le pot de noix de coco d’un touriste… Nous ne sommes pas sûr que ce soit très bon pour les singes, on est même sûrs du contraire…



Le voilà le voleur

Lui, il fait pas rire...

Du coup, on se dirige vers les grandes dunes que l’on voit au loin.


On monte, et là, on découvre une super belle lagune au milieu de dunes de sable blanc et fin. C’est le début du parc Lençóis Maranhenses. Un Paysage extraordinaire…on est passés du sentiment de s’être fait bernés par l’agence au sentiment d’émerveillement devant ce paysage inédit…du jamais vu, jamais rien vu de semblable, juste spectaculaire !!








Après 30 min de jeu dans les dunes, on se dit qu’il faut peut être que l’on retourne à la barque. Alors on se dépêche un peu… mais en fait, ils sont tous en train de boire un coup, posés à des tables et des hamacs, alors on en profite, nous aussi, pour se prendre une agua de coco dans une bonne noix de coco. 









Puis nous repartons et nous arrêtons de nouveau à un petit village où trône un grand phare, el farol Preguiças, que nous allons visiter. La vue est très belle du haut du phare.
Le village de Mandacaru compte quelques centaines d’habitants, qui semblent quelques peu déroutés par le nombre grandissant de touristes passant devant chez eux chaque jour…




























Puis retour à la lancha et nous nous dirigeons cette fois vers une autre plage, la praia de Caburé, avec de nombreux restaurants et des quads.

 Là, le guide nous dit que l’on s’arrête 2h (et il est 12h), le temps de manger pour ceux qui veulent (la nourriture n’est pas incluse) et de faire du quad pour ceux qui veulent. 15 euro pour 30 min de quad et beaucoup trop cher pour vouloir manger dans un des restaurant.

Nous préférons aller nous balader sur la plage. 

Marine revient au restaurant pour dormir dans un hamac mis à disposition, la courte nuit se fait sentir.  Alex quant à lui va se balader…ses pieds le mène à travers les cabanes des quelques habitants du coin, pêcheurs de métier. Relonge la plage, passe par une sorte de complexe touristique et autres résidences un peu plus solides que les cabanes de l’autre côté puis revient se poser dans un hamac aussi.










Là, on est un peu à bout…en fait, depuis le début, il y a deux français dans notre lancha. Mais on ne leur parle pas trop, parce que déjà, ils sont loin et en plus, ce sont deux énergumènes vraiment détestables. Langage, comportement, sujet de conversation…le type d’individus que nous fuyons chaque jour de notre vie, et que nous pensions ne jamais croiser, et bien là nous sommes coincés avec ces deux gros blaireaux de ouech-ouech friqués…bref ils ne valent pas la peine de s’étendre plus sur le sujet…

De nouveau dans la lancha, nous repartons cette fois pour notre destination, Atins.

La lancha nous pose à 10 min de marche du village. Nous marchons à la recherche d’un hôtel ou auberge pas trop cher.

Au bout de 30 min, nous tombons sur la casa do Melo. 

C’est une petite pousada comme ils disent ici.  On rentre et discute avec une dame qui nous donne les prix et nous fait visiter, on veut essayer de négocier un peu les prix mais elle nous dit qu’il faut que nous attendions le patron (Melo) qui arrive dans pas longtemps, si nous voulons discuter les prix. On attendra seulement 10 minutes.

Melo arrive et, en discutant, nous propose une chambre avec un lit double, toilette et douche privative à 30 real chacun au lieu de 40 annoncés. En plus de cela, il y a une moustiquaire pour le lit.

La chambre n’est pas la plus belle qu’on ait connu, mais fera très bien l’affaire. Elle est simple, en béton avec, comme décoration ecolo-artistique, des bouchons de bouteilles en plastiques et des coquillages en cercle, encastrés dans le béton… ça, ça plait a marine.

On se dit que ce sera très bien et posons nos affaires.

On se pose pour manger, puis sieste, jeu, ordi pour le blog, après-midi pas des plus productives, mais on est crevé.

Le lendemain, on se lève à 9h, notre petit déjeuner nous attend sur la table de la salle à manger avec un petit mot sympa des patrons.

Un gars arrive, look typique brésilien comme on pourrait l’imaginer : bronzé, les cheveux bouclés, blond, musclé et qui fait du kite surf. «  DOU BWAZZZIOUOUOU »

En discutant avec lui, on apprend qu’il vit ici la semaine, qu’il fait du kite surf, qu’il est guide aussi et vous savez quoi ??? Il est passé à la télé…. A la télé japonaise, il en est tout fier et nous montre la vidéo d’une jeune journaliste japonaise en visite guidée avec lui dans les dunes de Lençóis Maranhenses.

On ne fera pas grand-chose hormis du rangement, des lessives, du blog durant le reste de la matinée.

Après manger on se dit quand même qu’on va aller se balader un petit peu vers la plage. Pour y aller,  ce n’est pas si facile que ça, il y a des immenses flaques coupant la route, vous me direz « c’est qu’une flaque »… mais non ! 

Ce sont des immenses flaques, voir mini-étang parfois, d’eau noir… ce qui fait que quand tu dois la traverser à pieds nus, tu sais pas du tout ce qu’il y a dedans…. 

Bon on arrive à la plage, mais, elle est où la mer ??? On s'attend à voir la mer mais en fait nous sommes à l’embouchure du rio qui se jette dans l’océan…mais du coup, c’est une espèce de noman’s land entre rio, océan, sable. 

De la plage, on traverse l’eau noir de la rivière jusqu’à hauteur de genou, on tombe sur une bande de sable et se retrouve les pieds au sec et on continue en arrivant qu’on pense être la mer ou en tout cas ce qui y ressemble le plus…c’est assez curieux comme phénomène, un mélange d’eau de rivière, d’océan et ses marrées, et de pluie. 

On a tellement chaud qu’on va se baigner quand même en espérant qu’il n’y ait pas de bestioles dans l’eau…  mais pas de soucis, c’est même agréable cette eau chaude (bah oui, même si c’est pas assez froid pour Marine, on profite quand même, on va pas cracher dans la soupe…).Dans le vent de la plage, on se fait un pique nique avec nos sandwichs au sable avant de continuer notre ballade à la découverte du village.



Le village est assez étendu finalement et agencé plutôt bizarrement. Longeant la côte, le village est également entouré de deux espaces de végétation. 

L’herbe et les arbustes, poussant sur le sable, cela fait des sortes de champs pour les vaches pour la partie entre village et plage, plus exploitée. A l’extérieur du village, ça semble être un vrai labyrinthe vert dense. 

Serpentant au milieu des maisons, les chemins de sable relient le village de bout en bout mais sont, actuellement, quelques peu inondés…à la saison sèche, les chemins sont praticables…mais les lagunes du parc sont asséchées donc l’endroit perd de son intérêt majeur…








Après avoir trouvé internet dans un garage et acheté deux bières à la superette, en se disant que c’était pas le moment de ne pas donner de nouvelles, on rentre au bercail.

Le jeudi 4 mai, nous partons faire notre randonnée dans le parc Lençóis de Maranhenses . 

Nous avons un itinéraire assez simple et précis, car comme nous sommes sans guide, il est déconseillé de partir plus loin que le premier village du parc qui s’appelle Canto de Atins qui est à 1h30 de marche. 

Bon, nous, ne voulant pas vraiment faire un trek de ouf, ça nous va bien de toute façon. 

On traverse le village (et donc les flaques d’eau noires dégueu), et on arrive à la première dune. 

Avant l’ascension, on remarque que les 4*4 des touristes ou les quads des habitants, laissent des traces et que celles-ci contournent les 2-3 premières dunes, longeant alors l’immense champ inondé et marécageux, qui s’étend jusqu’à la bande de sable qui le sépare de la mer. 

On aura toujours le choix de les suivre ou non. Pour le moment, on les quitte et on monte sur la première dune, curieux de ce que va s’offrir à nous par cette belle journée, ni trop chaude, ni (pas encore) pluvieuse (mais non mais non on y croit !!).

On se retrouve plutôt surpris du premier paysage. Un immense marécage, aux eaux noires et à la vie certainement abondante, prospère en bas d’un alignement de dune, en contre bas de la nôtre. Au fond, on voit la végétation dense, et de l’autre côté, l’autre marécage joignant le village et la mer. Ici et là des vaches broutent, des chevaux gambadent. Et vu le nombre de crottins et de bouses dans le sable, on se dit qu’ils doivent également passés par là de temps à autre.










Tout le long de notre ballade, le sable sera tantôt dur, tantôt doux, tantôt glissant. En général, pour monter, le sable est dur et pour descendre le pied s’enfonce et glisse comme quand on dévale une pente de neige…mais on se dit bien que ce ne doit pas être en rapport avec montée/descente mais plutôt avec l’orientation du vent et de la pluie…hihi…

Passant la 3ème dune et s’étant un peu écartés des traces de 4*4, les crottins et autres bouses se font plus rares voir ont disparu. Nous sommes pour le coup dans un vrai désert comme on l’imagine, des dunes de sables à pertes de vue et du haut d’une d’entre elles, on découvre une lagune extraordinaire, l’eau claire est d’un bleu turquoise. C’est splendide. On pose les affaires et on va se baigner. On est seul au milieu du désert dans une eau magique, les nuages qui couvre un peu le soleil et en atténue donc les agressions. Tout est parfait.






Long de 100km et large de 50km, entre l'Océan Atlantique et la forêt tropicale, on peut difficilement appelé "désert", cet océan de sable de 155 000 Ha de superficie entrecoupé d'oasis verdoyantes (Baixa Grande et Queimada dos Britos qui sont plus loin) et de centaines de lagons cristalins, vert et bleus. Notons qu'il y pleut 300 fois plus qu'au Sahara...

On poursuit la balade et on alterne entre ascension des dunes et dévallage des pentes de l’autre côté avec atterissage dans l’eau tiède de la lagune en contre bas…

On voit à un moment donné, au loin à droite, le village de Canto de atins et on se dit qu’effectivement on aura du mal à se perdre. Le village et les champs marécageux, avec au loin la mer, d’un côté, de l’autre la végétation à perte de vue, quelques cabanes isolées et un labyrinthe de chemin de sable caché au milieu de tout ça.

Nous passerons le reste de la matinée à vadrouiller de dunes en lagunes, chopant des points de vue, se pitchant dans l’eau, puis on trouve un abri d’ombre pour manger. L’accès à la lagune la plus proche de nous est assez particulier et troublant car le sable est tellement imbibé d’eau, que le pied s’enfonce jusqu’au genou juste avant de rentrer dans l’eau…un peu comme des sables mouvants en fait…






"Les proches rivières Parnaíba et Preguiças regorgent de sédiments arrachés au terres arides du Sertao. Ils vont être déversés dans l'océan Atlantique avant d'être guidés par des courants maritimes vers la côte du Maranhao, où ils vont finalement se déposer. Le vent, incessant, finira le travail, en sculptant les dunes parfois hautes de 50m. La touche finale de ce chef d'oeuvre de la nature, l'eau douce, sera apportée par le ciel

























































La journée semblait bel et bien parfaite jusqu’à ce que le ciel se noircisse et devienne menaçant. Au loin, on voit des éclairs. 

Après quelques minutes d’hésitation, on perçoit légèrement chez le monstre noir l’intention de venir plus proche pour perturber notre idylle…alors nous rentrons. Lui venant de l’ouest, nous allant au sud, on va se croiser c’est sûr…le tout est de se trouver sous un toit quand ça arrivera…

Les couleurs changent complètement, ça fait des paysages différents au deuxième passage. Alexis est un peu déçu, carrément même, parce qu’il voulait rester pour voir le coucher de soleil et admirer les étoiles dans ce paysage lunaire…qui sait quelles images merveilleuses auraient pu s’offrir à nos yeux. Une prochaine fois peut-être…
















Arrivés à l’hôtel sur les coups de 16h, le ciel ne se déchirera que très faiblement par rapport à ce à quoi on s’attendait…mais tant pis.

On a fait l’impasse sur le village, ça aurait pu être sympa de le visiter mais ça n’avait pas été la priorité évidemment, surtout lorsque l’on nous en parlait comme « le restaurant » où on pouvait aller faire une pause et blablabla…

Mais vraiment…quelle journée…quelles images…quelle expérience…

Quand on rentre, on tombe sur Hele à notre hôtel ! Génial ! Notre copine de la Chapada Diamantina est arrivée hier à Barreirinhas et a trouvé notre hôtel cet après-midi. Quelques minutes plus tard, un couple franco-espagnol débarque à son tour à l’hôtel. ils nous disent que eux ont payé le bateau pour arriver à Atins la modique somme de 200 reals chacun…on est content d’avoir été moins arnaqués que d’autres…

On passe une soirée sympa avec la petite bande, où expériences de voyage, différences culturelles et secrets culinaires fusent…



Mais on ne tarde finalement pas trop à nous coucher car nous demain, on prend un 4*4 à 5h du matin pour rentrer sur Barrerinhas.

Au petit matin, Melo, le patron, est debout et nous prépare notre Café da manha…il est au top ce Melo !! Nos affaires sont prêtes, le petit déj englouti, les dents lavées, il ne manque plus que le 4*4…En attendant, Alexis discute bien avec Melo qui lui raconte un peu sa vie, sa famille…et il comprend presque tout !! 5h40, le 4*4 arrive et nous embarquons. On accroche les sacs sur le toit du pick-up 4*4 et nous, on s’assoit sur les bancs, installés dans le coffre du pick-up…on sent que ça va être Rock N Roll ! On dit au revoir à Melo et c’est parti.

Le 4*4 appartient à un gars qui va bosser sur Barreirinhas et qui par la même occasion fait office de transport en commun moyennant un tarif pour le coup honnête…25 reals par personnes pour 3h de voyage…et quel voyage

Le pick-up traverse le village en passant par les flaques qui nous arrivaient jusqu’à la cuisse. A chaque fois, on est étonné de voir qu’il parvient à passer malgré tout. La conduite est sportive, faut s’accrocher, et pas trop sortir la tête pour ne pas se payer une branche. Puis nous arrivons aux dunes. Pour aller à Barreirinhas, nous passerons par les dunes puis nous traverserons la végétation. C’est trop cool !! On va revoir une deuxième fois cet endroit magique !! Et en mode complètement différent. Les couleurs sont sublimes et…en parlant de couleurs…lorsqu’on se retourne, c’est le soleil levant que l’on voit à l’horizon. D’abord, s’élevant des marécages, puis semblant sortir du sable blanc des dunes que nous passons les unes après les autres. Triste hier de ne pas l’avoir vu se coucher, on est heureux de le voir se lever…quelle chance on a de voir ça, quel spectacle, quel voyage…

















Et le 4*4 continue de tournicoter, bringuebaler, et nous on continue de bouffer nos batteries pour tenter d’immortaliser la chose…mais de toutes façons, ce moment se grave seconde après seconde dans nos têtes.

On voit défiler les lagunes que nous avons vu hier, puis nous en voyons de nouvelles, des enchaînements de lagunes, des petites, des immortelles qui ne s’assèchent jamais. Comme hier, mais on ne s’en lasse pas…

Puis on se dirige vers la végétation, le chemin à la fois de terre et de sable est étroit et on garde et nos têtes et nos doigts à l’intérieur. 

On passe des flaques, on prend des virages, on slalome entre les arbres et tout à coup BROUMMM, un gros bruit…rien de bien méchant, une caisse de bière vide que le gars ramenaient à la ville était tombée du coffre quand ce dernier s’était ouvert lors d’une quelconque bosse. 

On s’arrête, Alexis aide le conducteur à ramasser, malheureusement l’autre ne ramasse pas tout les bouts de verre et les jette dans la nature plutôt que de les mettre dans la caisse…ce qui sera l’unique point noir de ce voyage.

On repart, et peu à peu, on découvre quelques éléments de civilisation. 

Tout d’abord un portail, nous indiquant qu’on entre dans une propriété privée, puis quelques cabanes, jusqu’à un petit village.




Nous arrivons à un Rio et descendons de la voiture pour prendre le ferry. La manœuvre est longue et rustique. Nous remontons à bord, une fois arrivés de l’autre côté, et cette fois-ci, les routes sont asphaltées et il y a des maisons un peu plus grandes.





 Enfin, ça y’est, nous sommes à Barreirinhas. On descend, on récupère les sacs, on paye, on dit au revoir aux compagnons de voyage avec qui on avait un peu discuté et on part en direction de la gare routière.






Malgré les offres des vans, nous prendrons le bus qui part à 9h30 pour Sao Luis et nous arriverons vers 14h30 dans la ville.

Comme notre avion est à minuit, nous avons le temps de visiter Sao Luis dont personne ne nous a vraiment parlé jusqu’à présent. Et pour cause…

Après avoir manger et laisser nos sacs à la gare routière, nous partons en bus au centre historique.

Faut savoir que la ville a été fondé en 1612 par les français et s’appelait Saint Louis de Maragnan, en l’hommage non pas à Louis IX mais à Louis XIII. Les relations entre français et indigènes paraissaient relativement saines. Pas super contents de cette intrusion, les portugais ont dégagé les français aussi sec et ont réduit les indigènes en esclavages…tout cela en 2 ans seulement…

Le centre historique surplombe l’océan Atlantique et nous prenons conscience que nous ne le reverrons pas avant notre retour en France. Lui que nous suivons depuis maintenant un mois et demi au Brésil. 

Quelques bâtisses anciennes prestigieuses et bien conservées imbriquées dans un quartier pauvre avec des maisonnettes de bric et de broc ou d’autres bâtiments en ruine. 

Une « rue de la ré » version Brésil avec son million de passants et vendeurs, soit avec leur petit stand soit à l’avant de leur magasin micro en main et ampli derrière lui…bref…une ville pleine de contrastes, pas très jolie, qui, pour le coup d’œil comme ça, ne vaut pas le détour. 

Et nous avorterons le nôtre, pas plus motivés que ça à visiter la ville, à marcher sous la pluie…bref…on file récupérer nos sacs et on part pour l’aéroport.
















Ce soir, nous prenons un avion… ça fait bizarre…nous qui ne voulions pas emprunter les airs…c’est une petite déception. Mais Bref, après une escale à Belem, nous arriverons à Manaus, Amazonie, à 6h du matin. Amazonie…Amazonie…encore du mal à réaliser…

Etat des troupes :

Alexis : 

Le parc Lençóis de Maranhenses…dans le top 5 de ce qu’on a pu voir durant ces 6 premiers mois…j’ai été stupéfait, ébloui, émerveillé, emballé…y’a pas de mot en fait…Ce paysage désertique de sable blanc, doux et fin, parsemé de lacs d’eau de pluie claire et bleu turquoise…c’était fantastique. Je regrette pas d’avoir fait le détour loin de là et je pense à Alex de Rio, sans qui on ne serait jamais allé voir tout ça ! La journée dans le parc était super. J’aurais aimé rester plus longtemps, j’aurais pu aller un peu plus loin pour voir, aller voir les oasis, passer une nuit dans le désert, j’aurais voulu voir les étoiles, j’aurais j’aurais j’aurais…ce qu’on a fait me convenait tout à fait et je ne me sens lésé de rien…

Marine : 

Juste génial !!! Génialissime, splendide… je crois qu’il n’y a pas de mot vraiment pour décrire la beauté de ces paysages… la journée à marcher, se baigner, être émerveillée par le sable blanc et fin, par toutes les différentes couleurs de lagune, par leurs tailles, leurs formes… tellement heureuse aussi d avoir pu faire cela sans payer… et puis on était seuls avec les dunes et les lagunes, certes on a vu passé des quads ou 4*4 au loin mais c’est tout, rien que nous deux et ce paysage… et puis on a eu sacrément de la chance avec le temps. Pour finir, on a encore eu de la chance avec notre retour à la ville en 4*4, on s’attendait pas à ce qu’il passe dans les dunes, et le retour dans les dunes au lever du soleil avec le vent te fouettant légèrement le visage et Bah il y a rien de mieux pour finir ces 2 jours magnifiques.


On voudrait dire un grand merci à Alex de Rio ! S’il ne nous avait pas parlé de son plan pour profiter du parc sans se payer une excursion, nous n‘y serions jamais allés et on serait vraiment passé à côté de quelque chose de fou !! Muchissimas Gracias Alex !!
Et à vous qui lisez ces mots…vous devez aller voir ces dunes aux 1000 lagunes époustouflantes au moins une fois dans votre vie !!