vendredi 31 mars 2017

ILHA DO MEL...bem vindo ao paraíso !!


L’Ilha do Mel…l’île de Miel…

Petite île paradisiaque…longue de 35 km en deux parties à la végétation importante, qui se rejoignent au centre par une fine bande de sable.

Autrefois terre d’indien, le gouvernement a décrété l’île comme réserve écologique avec sa grande diversité faunique et sa flore indomptable, et comme parc national pour la préserver. 

Ils ont alors interdit la pèche (dans certaines mesures), l’extraction végétale ou la chasse…choses desquelles vivait la population indienne native d’ici…est-ce par un souci de protection environnementale également que des pousadas (des hôtels qui peuvent faire bar ou resto aussi) plus ou moins luxueux (sans être du 5étoiles ni de grands immeubles non plus), ont poussé sur la plage, repoussé la mata, la jungle, dans ses retranchements et accueillent aujourd’hui, par milliers annuellement, touristes, vacanciers brésiliens de Curitiba ou San Paulo, à la semaine ou pour un week-end ??? Je n’ose pas imaginer l’été ici…

Connue, comme les autres îles de la baie, pour sa nature exubérante et son dynamisme socioculturel, elle est la terre d’accueil d’une immigration, permanente ou temporaire, importante.

Ses paysages fabuleux et sa nature préservée en font le bonheur des entreprises touristiques et des enfants de l’île.




Pourquoi l’île de miel porte t’elle son nom ? 

Et bien il y a 4 explications possibles :
-       
       - Avec près de 65 espèces d’abeilles, beaucoup de Miel était fait sur l’île et vendu sur le continent…jusqu’à son interdiction.

-        - Elle aurait appartenu à l’Amiral Mehl…aucune idée de qui c’est…

-        - La  mata, la partie jungle de l’île, purge et évacue l’eau de pluie qui vient l’inonder et nourrir ses arbres par des espèces petits ruisseaux d’une eau noir et jaune, chargée en fer donc, qui donne franchement pas envie d’y mettre les pieds. Cela donne une couleur miel à cette eau qui trouve son chemin pour aller se jeter dans la mer. (Franchement, nous au début, on croyait que c’était le tout à l’égout, où s’évacuait les eaux sales des habitations….)

-         - Enfin, de la farine de Manioc (pour faire du Tapioca) était produite aussi sur l’île dans une période où des populations allemandes avaient migré et fréquentaient la région de Curitiba, ils appelaient alors l’île, l’île de la farine…et je vous laisse deviner comment dit on farine en allemand…et oui…vérifiez…ça se dit Mehl…

Après un trajet d’une trentaine de minute depuis Pontal do Sul dans un bateau qui fait autant de vacarme que la baleinière de l’AJD, on arrive sur la plage sous le soleil descendant, un peu sous le charme déjà.











On aperçoit le coucher de soleil, qui semble fabuleux mais le temps de s’installer, on ne sort du camping qu’à la nuit tombée…oui la nuit tombe vite…


Nous sommes arrivés au village d’Encantada dans la partie sud de l’île, due à l’histoire de sa grotte où une sirène serait venue mourir. 

Village est un bien grand mot, sur la plage, nous ne voyons uniquement restaurant, pousadas, camping, mercado, en s’enfonçant un peu plus dans la mata, c’est pas forcément mieux. Mais bon l’ambiance y est décontractée et légères, les tenues aussi. Et on sent en nous une certaine euphorie quand on réalise que l’on est sur une île aux longues plages de sable blanc et fin, entourés de palmiers et cocotiers, des rochers grimpables au loin et le soleil…tout ça nous dit tout qui vaille…

Nous irons manger un pastel, un hamburger et un plat qui s’appelle tapioca avec 2…bon d’accord 4 Capirinhas, cocktails local, et passons une bien bonne soirée en amoureux sur la terrasse du snack (super romantique haha) dominant le sable doux de la plage et les yeux dans les étoiles par centaines.


Dimanche 26, nous prenons ça relax, vous imaginez bien. 

Moi (Alexis), j’ai pas beaucoup dormi. Je me suis levé à 3h puis 4h du mat pour aller lire vautré dans un hamac. Mais à 4h du mat y’a encore des gars debout alors je suis allé chercher un coin sympa pour me poser, j’ai marché d’un bout à l’autre de la plage et me suis posé sur les rochers où on s’était baladé la veille au soir avant de se coucher, mais après avoir tué 2 moustiques, je suis rentré. Finalement, les gars s’étaient barrés et je me suis calé dans le hamac pour lire en attendant le petit jour…Le gaucho est venu me tenir compagnie vers 8h.

Finalement, on va quand même se faire une balade, on traverse vers l’est pour aller voir cette fameuse grotte qui n’a rien de bien exceptionnel mais c’est toujours intéressant d’observer les trous dans les falaises. 











Puis on monte sur la colline au dessus, et quand Marine prend un lézard pour un serpent, on redescend. 



On passe une plage, on tombe sur une autre plage, on s’y baigne en s’en prenant un peu plein la gueule avec les vagues (on fait gaffe à pas se faire embarquer et on ne quitte pas nos affaires des yeux) puis on longe, marchant les pieds dans l’eau, on monte sur les collines pour avoir des points de vus bien sympa et on revient par un autre chemin…un peu gadoueux.












Quand on revient du côté de notre plage (genre NOTRE plage), on est assez étonnés de voir qu’ici la marée, quand elle est haute…elle est Haute…elle atteint les terasses surélevées des restaus, innonde les terrasses sur plages…les clients boivent leur bières les pieds dans l’eau…c’est le moins qu’on puisse dire…


On finit la belle après midi sur les transats avec une petite séance de stand up Paddle. Marine maîtrise, Alexis débute… 





Au camping, une bande de gars nous proposent de venir avec eux, passer la soirée et camper sur une plage de l’autre côté et faire un thon au barbeuk…c’est tentant mais finalement nous refusons.

Nous passerons la soirée avec Vicky et Sophie, respectivement argentine et uruguayenne, en voyage à vélo avec guitare et mélodica…bien sympa. On a peut-être bien trouvé un instrument pour Marine !!! Mais non Alexis…c’est trop lourd…mais allééééééé !!!!



Le lendemain,( Joyeux anniversaire SOSO !!!) on a évité le pire avec les bâches de Marine et la mienne sur la tente, car il a plu…mais plu de chez plu…ce qui nous fait penser aux autres dans leur petite crique…ça n’aurait pas été le rêve imaginé car entre la pluie et la marée haute…dur dur…

De notre côté, on range tout, on dit au revoir aux filles, au gaucho et aux gens du camping et on part pieds nus et sac au dos pour traverser l’île jusqu’au second village qui s’appelle Nova Brasilia.


On repasse par le chemin dégueu d’hier, passe la colline redescend sur la plage do Miguel (une pensée pour nos amis) traverse et on rencontre un mec qui pèche les crevettes pour s’en servir d’appâts par la suite. 
Il nous propose de le suivre  pour trouver le chemin. 

D’abord il veut passer par l’extérieur, les rochers et l’eau qu’on a jusqu’au genou…mais la marée monte et en fait ça passe pas alors on rebrousse chemin trempé pour rien et on passe par la chemin dans la mata…ça monte, c’est escarpé, c’est presque de l’escalade…c’est un peu l’aventure, mais c’est bien drôle…et avec la pluie ça l’est encore plus.


 mais lâche ces coquillages Marine !!

On arrive sur Praia grande, on remercie notre guide de l’heure, et on continue notre chemin, par la plage. 

On marche assez longtemps.  Trés longtemps même.

Nous croisons le « quartier » de praia grande, celui de farol (du nom du phare) et arrivons à Brasilia qui, pour le coup…est essentiellement constituée d’habitations. 

et là des pluies diluviennes s'abattent sur nous qui n'avons rien pour nous abriter.

Les pousadas qui existent sont hors de prix, des maisons secondaires sont abandonnées. 

Et en dehors du week-end, avec un temps comme ça…c’est mort de chez mort. 

Après avoir  mangé au sec et séché un peu à l’abri sous le toit d’un mercado près du « stade municipal » qui fait aussi office de « piscine municipale » à ses pluies perdues… 

on revient près de farol pour essayer de trouver un truc proche du port et pour éviter de se faire un guaratuba 2 (rapports aux kms marchés dans l’espoir de trouver un logement), je propose à Marine de se poser à l’abri et je pars chercher un logement. 

Je fais tout le village, de tous les côtés et en fait, j’arrive à me perdre haha…tout ça trempé parce qu’il pleut des cordes…Mais Marine reste entre 1h et 1h30 dans l’abri du restau fermé et les gens ne semble pas trop comprendre pourquoi elle reste si longtemps. Autant dire que le temps se fait long...

Bref, on finit par trouver le petit hostel de Gustavo et Gabrielle. Une chambre matrimoniale et vous savez quoi !!?? ça fait aujourdhui tout pile 5 mois que nous sommes partis, et aujourd’hui, pour la première fois, j’installe la moustiquaire que je me porte depuis le début pour rien !! Wouhouou !!




Car oui, il y a des moustiques…c’est bien le seul truc pénible d’ici…

On passe la soirée dans le bar d’en face, commande 1 pastel et une sorte de beignet fris en forme de poire fait en patate et fourré au poulet…houlala…une Coxinha qu'y s'appelle ce truc !!

 bon ceux là à Curitiba sont un peu moins sexy que ceux de l´île... 
...mais c'est pour vous montrer à quoi ça ressemble

Le lendemain s’attendant à avoir un temps pourri, on est bien agréablement surpris de sortir avec le soleil. Nous allons visiter le phare et la plage qu’il domine.  

















y'en a qui s'font bronzer la fesse... (Clin d'oeil)





Après un petit tour, on rentre manger à l’hôtel. Marine tente, avec succès, des beignets fris fourrés aux courgettes aubergines, viandes hachés et oignons…holala…une tuerie…


 Moi aussi je suis fier de toi Marine !!

Ensuite, on retourne se balader pour profiter du soleil malgré l’envie de sieste et allons à Fortaleza, encore un peu plus au nord. 

Le truc qui est fou c’est qu’avec ces plages, on ne voit pas les km défiler.

Sur la plage en marchant, on voit de temps à autres des poissons échoués sur le sable. A marée haute, ils viennent peut-être un peu trop près du bord et se font piéger, au grand plaisir des mouettes qui n’ont plus qu’à se servir. On en remettra près d’une dizaine à l’eau sur l’après-midi, se disant que les oiseaux trouveront bien autre chose à manger. Mais quand même…quels débiles ces poissons…

On tombe à un moment sur une tortue magnifique, mais malheureusement on voit assez vite qu’en fait elle est morte bichette…les vautours vont pas tarder à lui régler son compte…un peu plus loin, un bout de filet de pèche avec un morceaux de tendeur rouge…mais ce n’est pas un tendeur en fait…c’est tout simplement un serpent corail, mort également, celui là on le regrette un peu moins…un autre cadavre de tortue plus loin et on arrive au bout de la plage. 







Le chemin jusqu’au fort, passe probablement le long de l’eau…mais là la marée est haute…on décide d’attendre un peu…mais le ciel qui vire au noir nous pousse à traverser. 

La banane sur la tête protégeant l’appareil, marine a l’air d’une bretonne avec sa coiffe. On traverse tant bien que mal et la pluie se met à tomber d’un coup. On monte les escaliers et rentrons dans le fort cherchant un abri.




Construit en 1770, par ordre du roi du Portugal José 1er, le fort a été un de premiers rideaux défensif de la côte. On peut y voir des canons d’époques et des canons de première guerre mondiale aussi.

On prend un peu de hauteur et s’offre à nous une vue des plus admirables…





































Puis, on rentre, l’eau est descendue un peu et c’est plus facile de marcher, on parcoure les quelques km sur la plage et finissons sur l’autre plage de l’autre côté sur l’ouest pour voir le ciel orangé du coucher de soleil.













 Le soir, on fait pas long feu et on s’abrite des moustiques sous notre SUPER moustiquaire…

On décide de rester une nuit de plus sur cette île où on se plaît bien. Notre dernière journée se résume à écriture du blog, bricolage pour marine et jeux de carte mais est tout de même ponctuée par une super salade lyonnaise plein de nostalgie ! Décidemment Marine tu nous régales…

Petite pensée pour le Jukebox qui toutes les 10-15 minutes chantait à fond une musique boum-boum de teufard cassant mon broussai, fadda freddy (pensée aux copainspins) ou john buttler trio


Etat des troupes :

Alexis : 

L’Ilha do Mel…le petit coin du paradis que j’ai bien kiffé. Moi qui pourtant n’aime pas les plages, j’ai vraiment adoré. 
Le peu de gens (comparé au potentiel possible), le soleil pas trop agressif, la pluie pas trop envahissante, les prix pas super honteux. Moi ça m’a bien plu ! Les rochers méritaient de s’y attarder un peu. 
La végétation doit abriter de sacrés animaux, je me suis pas senti l’âme d’un aventurier donc chacun est resté chez soi. 
Les moustiques me saoulent, ce qui me désole c’est que ce n’est que le commencement, ce qui me ravi, c’est qu’enfin on utilise les produits anti-moustique (dont ils ont rien à foutre d’ailleurs) et la moustiquaire qu’on porte depuis 5 mois. 
On va arriver à San Paulo, on a la chance d’avoir un appart qui nous attend, on va peut-être pouvoir laver les fringues, se refaire une santé, et trouver une carte ! Va peut-être falloir que je me trouve des vêtements moins noirs…et ça me fait chier de devoir acheter des fringues, et de les acheter au brésil alors que je viens de quitter la Bolivie… Il faut aussi se mettre sérieusement au portugais parce que peut mieux faire… PAF ha putain, bâtard de moustique…

Marine : 

Tellement bien sur cette petite île, cela fait vraiment vacances, détente, pas de voiture, pas de vielle odeur d’essence qui m’insupporte dans les villes. 

Et puis du soleil, un peu beaucoup de pluie ok mais quand même du soleil !!!! Plus qu’annoncé par la météo déjà. 
En fait, notre petite soirée en amoureux ( bah oui quand même , même si c’était un fast food, y avait la mer, les étoiles et nous deux) cela fait penser qu’on a beau être à deux non stop depuis 5 mois, on n’a pas fait tant de soirées en tête a tête au « resto » tout les deux à rien faire. Souvent, y en a un qui fait à manger ou sur le portable ou qui écrit sur le blog, ou qui discute avec quelqu’un… enfin tout cela pour dire que c’était vraiment agréable. 
Et puis la plage, avec plein de coquillages à ramasser, des bouts de ficelles de bateau (pensée à toi mon papi qui ramassait les ficelles dans la baie d’Oti, je fais pareil mais sur la plage), c’est un peu le paradis pour moi, et des ballades toutes différentes, entre le phare, le château fort, les forets pleines d’arbres verts et de lianes de tarzan, les plages….  
Enfin bref, l’île de miel c’était une vraie douceur !!!


Mot de la fin:
On voudrait dire pour finir un grand merci aux copainspins Laurie et Baptiste de nous avoir appris le tamul !! On y passe des heures et des heures…grand tournois en Colombie ? !! Si d’ailleurs d’autres ont des idées de jeux de cartes qu’on peut faire à 2, Por Favor, régalez nous !!