Et oui vous l’aurez peut-être deviné mais notre destination
après puerto Madryn, c’est USHUAÏA !! et oui car ce n’est pas qu’un
shampoing ou une émission de télé, c’est aussi la ville la plus australe du
monde ? et non pas la ville la plus australienne du monde ! Enfin
soit disant.
Après un petit 18h de bus pour aller à Rio Gallegos avec nos
fauteuils lits, les camas. Nous décidons de partir en stop jusqu’à USHUAÏA. et
on lance un pari avec nos nouveau copains français Sarah, Fanny, Martin et
Thomas qui eux partiront en bus le lendemain matin. Les derniers arrivés payent
l’apéro !
De la gare de bus, nous marchons des km pour sortir de la
ville et atteindre la route qui mène à ushuaïa, la RUTA 3, en levant le pouce
bien sûr. Un gars nous prend et nous pose au poste de police sur la route où il
faut que l’on se présente. Ils marquent vite fait nos noms prénoms numéro de
passeport sur une feuille volante et ciao, et pis on y retourne. Les camions et
les voitures sont obligés de ralentir, on a peut-être une chance…makash..
Ha oui ce qu’on oublie de dire, c’est qu’il y a un zef de
ouf !!! Pardon il y’a un vent énorme au moins…force 7…euh bon j’y connais
rien en vent j’ai fait allemand LV1 moi hein…le vent sera notre compagnon de
voyage jusqu’au bout !! Comme c’est aimable. Mais un vent à vous faire
perdre l’équilibre avec nos gros sacs. On l’a quasiment dans la FACE ( Private Joke Grap) pour marcher.
Et au bout de quelques km, on voit un truck arrêté sur le bord de la route. On
lui demande ce qu’il fait là, il dit qu’il est trop léger (camion vide de
retour au bercail) pour conduire avec ce vent. On lui demande si il peut nous
prendre et il accepte. On continue à faire du stop et dés qu’il démarre si on
est toujours là, il nous prend. Super !
Evidemment quand il démarre quelques dizaines de minutes
plus tard, on est toujours là. Aucun truck ou véhicule veut de nous…il roule
allez 2km à vive allure…30km/h et doit s’arrêter. On attend…on discute bien
sûr, mais on attend…1h après il redémarre. Pour 3km et il doit s’arrêter à
nouveau. C’est vrai qu’il y a du vent au maudit. Marine le soupçonne un peu de
faire exprès et propose de descendre recommencer à faire du stop. Alexis n’y
croit pas trop mais ce que femme veut…alors nous lui proposons de le laisser
dormir car il semblait bien fatigué et bien parti pour pas partir tout de suite
et descendons du camion sans savoir si il accepterait de nous prendre à nouveau
après.
En fait la frontière avec le Chili n’est pas bien loin et
les gens ne veulent pas trop prendre des pouceux pour aller à la frontière,
parce que c’est pas forcément permis et les flics en chemin ou les douaniers
peuvent être un peu pénibles. Bref malgré presque 2h d’attente dans le vent, à
tenter de s’en abriter avec une des mega roues du truck de notre copain
dormeur, un camion finit pas s’arrêter. Vous savez ce genre de camion avec des
ailes d’anges et une auréole sur la tête !
Le mec bien sympa nous prend jusqu’à la frontière. Formalité
administrative, nos oranges et nos carottes ne passent pas…mais le gars nous
permet de les manger en vitesse ! cool ! ça y’est nous sommes au
CHILIIIIIIIIII
Et quand nous sortons, C’est deux mecs qui vont faire la
chouille à punta arenas qui nous prennent dans leur belle voiture !! nous
posent à un croisement où nous devons aller à gauche et eux tout droit et on
enchaîne direct avec une voiture qui nous récupère pour continuer la route.
Ervin, Chilien, de Puerto Montt, est super sympa. On discute tout le trajet et
nous invite même chez lui à Puerto Montt quand on sera dans le coin. Nous parle
de l’île Chiloé qui est à voir. Papa, Maman, tata cathy (t’aimes bien que je
t’appelle comme ça) on commence à imaginer le programme de fin janvier. Nous
arrivons au ferry. Très longue attente. Beaucoup de vent, beaucoup de gens.
Mais on finit quand même par accéder au bateau. Traversée qu’on ne paye pas car
nous sommes dans la voiture d’Elvin ! Génial !!
Ervin tente de doubler certains véhicules qui sont sorti du
bateau avant nous pour qu’on ait une chance de continuer notre route après
qu’il nous ait posé au carrefour où il bifurquera. Merci Ervin pour ce bon
moment en ta compagnie !! on va se revoir c’est sûr !!
Ça n’a pas loupé, 5 minutes d’attente et un Mr nous prend
dans son camion et nous pose à Cerro Sombrero. Il est un peu plus de 20h, nous
nous arrêterons ici pour la nuit. Chouette on peut faire des courses avec la
carte, bon il y a des hôtels, mais un
peu cher et ils ne prennent ni la carte ni les pesos argentins. Ha oui parce
qu’on est au CHILIIIIII Mais qu’on a pas une tuuuuuuunne !!. Au grand
bonheur d’Alexis. Marine était prête à craquer sur les hôtels mais elle a puisé
dans sa réserve de courage pour partir à la recherche d’un spot sympathique.
Alexis demande à un habitant si on peut poser la tente dans son jardin, mais
c’est une maison communale, il ne sait pas si il a le droit etc. on est tombé
sur la seule maison qui n’était pas une vraie habitation. Mais il est 22h, et
on se sent mal à l’aise d’aller sonner chez les gens. Nous trouvons finalement
un petit coin bien sympathique pour poser notre maison. Un énorme champ de
terre avec grosses traces de pneu de 4*4 avec un tout petit lopin d’herbe
moelleuse. Parfait. On cuisine (avec notre nouveau super réchaud) et on se
couche. Et on a ma foi bien dormi ! Enfin je crois bon Marine a un peu
froid…bon faut dire que…ha bah oui on l’a pas dit ça non plus !!
Dans le bus de puerto Madryn à Rio Gallegos, Marine
s’aperçoit qu’elle a oublié sa veste dans la chambre chez Pau…halalala….elle
est dégoutée !! L’histoire de la veste ne s’arrête pas là mesdames et
messieurs !!
Elle envoie un message à Pau et aux filles françaises pour
qu’elles récupèrent la veste car elles vont à ushuaïa aussi mais aucune
réponses. Au final, nous apprendrons que Pau n’a pas donné la veste aux filles
mais qu’en même temps les filles n’ont pas vu le message alors qu’elles sont
tout le temps sur leur portable…bref…à l’heure actuelle on ne sait toujours pas
si on va pouvoir retrouver la veste…moi j’ai bien ma petite idée mais bon…
Le lendemain, le départ de sombrero est un peu long, une
voiture nous prend après 1h d’attente, puis nous marchons environ 5km avant qu’une
autre voiture nous prenne. Fernando et sa maman Rosa vont à Rio Grande. Cela nous
avancera bien !! Super ! En plus nous devons passer la frontière de
San Sebastian ! La frontière chilienne ferme entre 9h et 12h et entre 13h
et 16h et après c’est jusqu’à la nuit. Particulier…bon et il est ? 12h45 ?
haaaaaa viiiiiiiite !!! ça se joue à un quart de poil de fesse de fourmi !
mais on arrive à passer la frontière avant la fermeture. Les gardes ont même
fermé la route juste après nous. Le pauvre gars qu’on a alors croisé a dû
attendre lonnnngtemps.
Arrivés à la frontière argentine, nous devons montrer nos
sacs. La dame nous demande si nous n’avons que ça, et bien sûr non, nos sacs
sont restés dans la voiture. Alors nous allons les chercher et là, la femme
veut qu’on déballe tout…houuuuuu heureusement Marine a la présence d’esprit...que
dis-je le génie, de demander si il n’y a pas la machine. Ha oui tiens, il y a
la machine. Ouf allez on se presse pour pas faire attendre Fernando.
Bon après ce petit coup de speed on arrive à Rio Grande.
Fernando nous pose au début d’une route qui file tout droit vers ushuaïa, mas
avec plein de magasin entre. Alors nous marchons près de 5km sans que personne ne veuille nous prendre. Et
c’est presque arrivés à la sortie de la ville qu’un gars nous pose à un poste
de police sur la route d’ushuaïa. les gens doivent obligatoirement ralentir
donc c’est plus facile pour le stop. Nous discutons 5 minutes avec les
policiers bien sympa et une voiture s’arrête.
Chochi va à Tolhuin. Ce qui ne nous laissera plus que 100km
après à parcourir. On sent l’odeur de la victoire nous taquiner les papilles. Les
autres sont censés arriver vers 21h30 à ushuaïa. Mais il faut encore que quelqu’un
s’arrête. Et c’est Sebastian, qui nous emmènent à destination. Un gars bien
sympa qui venait d’acheter des voitures à Rio grande…oui « des »…
Je vous avoue que quand nous voyons le premier arbre, la
première montagne…on est raviiii ! Enfin !! on passe de rien à des
montagnes…on va en prendre plein les yeux !!
Au milieu de rien...
les premières montagnes...
Les montagnes sont encore enneigés, l’eau des lacs est bleue,
la route est magnifique. Sébastian s’arrête à quelques endroits pour qu’on puisse
faire des photos !! Avec la lumière du soleil qui descend peu à peu, c’est
simplement fabuleux. Ici le jour le plus court aux alentours de Juin dure 3h,
et la nuit la plus courte est aux alentours janvier dure 3h aussi. Dingue non ?
Nous, nous aurons la lumière du jour jusqu’à approximativement 22h à partir de
5h à peu près (enfin paraît-il, je ne serais pas là pour le vérifier haha). De
quoi décaler le rythme de vie.
Ça y’est le panneau Ushuaïa se dresse devant nous !! Une
petite photo pour envoyer à nos copains dans le bus, on a gagné un apéro !
La suite tout de suite.
On en profite pour vous dire merci, merci et mille merci pour tous vos messages, commentaires,
mails etc ça nous fait vraiment chaud au cœur d’être suivi comme ça et d’avoir
des réactions. On n’a pas forcément le temps de répondre à tout le monde tout
de suite mais c’est pas l’envie qui manque. Alors on fait un deal, continuez et
nous on continue à écrire et vous montrer des photos héhé ! Bon on a un
peu l’impression d’écrire nos atouts (comme à VHASI !) mais peut-être qu’avec
le temps la verve évoluera.
Etat des troupes :
Marine est quand même bien triste d’avoir perdu sa veste (et son bandeau qu’elle
m’a fait une scène pour acheter haha). Elle est observatrice et se saisit de
chaque image qui s’offre à elle, elle a déjà commencé à pécher quelques
souvenirs à droite à gauche, mais ça rajoute des kilos. Elle « s’impatiente »
un peu lorsqu’on tarde à se faire prendre en stop mais ça l’amuse plus qu’autre
chose. Elle reste encore un peu discrète dans les discussions, son niveau d’espagnol
et d’anglais ne lui permet pas de suivre une conversation…ce qu’elle croit.
Alexis pense qu’avec un peu plus de confiance et un peu moins de « fuite »,
« d’esquive » du dialogue, ça ira comme sur des roulettes. C’est déjà
de mieux en mieux et ce n’est qu’un début. Alexis, lui, baragouine de l’espaglish
pour se faire comprendre mais a du mal à comprendre en retour, surtout quand
ils parlent vite. Il faut bien être 2 pour tout capter, même si parfois on
comprend des choses diamétralement opposées héhé. Alexis
reste serein et patient quant au stop (sinon ça serait l’enfer) et
apprend petit à petit à voyager avec quelqu’un, les bons côtés et les autres.
Sans avoir besoin de faire beaucoup de concession pour autant, il estime qu’il
a de la chance d’être parti avec la débrouillardise de Marine même si, voyage
avec elle, son caractère haha PAF aïeeeuuhh…roh je rigolle !! Alexis est
plutôt dans l’esprit « qui veut voyager loin ménage sa copine ».
Depuis la première semaine, on souhaiterait renvoyer des trucs en France mais
ça coûte un bras et on n’est pas sûr que ça arrive. Du coup, on va se garder
notre « boîte de trucs inutiles » pendant un moment. Papa, Maman,
Tata Cathy (t’aimes bien que je t’appelle comme ça), ne prenez pas trop d’affaires
pour janvier mais des grands sacs hahaha
JEU : le « KiKaDiKoi ? »
Qui à dit « ha 323 pesos argentins, c’est pas si cher
que ça pour un colis pour la France par DHL…ho putain c’est des Dollars US !!!! »
@++
l'a bonne mine non???
Les 100 derniers km !
les aborigènes de la terre de feu (les Selknams ou Onas)
il y avait aussi les Yamanas, les Alakalufs ou Kaweshkars et les Haush, tous disparus après l'arrivée de européens bien évidemment. La terre de feu est découverte en 1520 par Magellan. Un peu de culture ne fait jamais de mal !
Petite sculpture à Cerro Sombrero
Heureusement que tu dois ménager ta copine ! Nous on a beaucoup bu de Bourgogne avec les musiciens bretonnants de Michel et ils vous font de gros besos
RépondreSupprimernous sommes étonnés de la vitesse à laquelle vous avez atteint ushuaia
Profitez bien de ce territoire fabuleux
Ok pour chiloe en janvier même cohaique
Tata cathie te dit de faire chauffer l'apéro. On arrive !
Quel périple,
RépondreSupprimerJe veux bien faire le même.... avec un véhicule perso et.... l'hôtel pour dormir dans un vrai lit, tranquille dans ma chambre ! C'est beau d'être jeune !
Le camping, je pourrai encore... si les étoiles ne sont pas que dans le ciel !
Bravo pour les photos qui illustrent à merveille les textes et nous permettent de voyager, calés au fond de notre fauteuil confortable dans un appartement très bien chauffé. Bisous