Paraty est, para me, un paradis...hihi

Paraty

Nous arrivons Lundi soir à Paraty et posons nos bagages dans un petit hostel bien sympa tenu par des argentins : chouette ! On va pouvoir comprendre quelque chose !! Bon c’est pas là qu’on va apprendre le portugais par contre. Et paraît il que les petits déjeuners sont copieux, nous avons hâte de voir ça !!

Paraty, petite ville coloniale au style ancien, bâtiment blancs et ruelles pavées, située sur la côte avec une baie du même nom et ses dizaines de petites îles, est un endroit charmant qui semble mériter toutes les louanges que l’on entend  à son égard depuis quelques temps.

Si bien que dès le premier soir, Pablo, le gérant de l’hôtel, nous accompagne sur la place principale car ce soir il y a « Samba ». Le principe, trop cool, concert ouvert de Samba, espace devant pour danser et autour des petits vendeurs de Caipirinha ou bières…moi ce genre de clichés ça me plaît bien !! On passe une super soirée avec de la bonne musique, et on regarde les gens se déchaîner en dansant tout en se laissant aspirer par le mouvement. Un minibatucada accompagnant guitare, ukulélé, saxo et chant…que génial !!!

Nous partons le lendemain pour Sao Gonzalo, petit plage déserte où nous prenons un bateau pour l’île Cedro. Une petite île comptant 30 maisons mais où 12 personnes seulement vivent à l’année. On se balade d’un côté, puis allons trouver une plage déserte pour y passer la journée…halala le pied !

On trouve même une noix de coco…toute une histoire cette noix de coco.

En vadrouillant un peu à la lisière de la jungle, sous cocotiers et bananiers, Marine repère une noix de coco verte, peut-être vient-elle de tomber…en allant la chercher, elle tombe nez à nez avec une énorme araignée (taille non évaluée et donc non-validée par l’ensemble du jury) ressemblant à celle de la dernière fois à Iguazu  ( c’était une tarentule) dit-elle…après avoir couru et hurlé pour revenir sur le sable.

Fin de l’histoire ? non…car Marine la veut sa noix de coco…elle trouve alors une énorme branche, retourne par là bas en sandale et tout à coup, hurle et revient, affolée en disant qu’elle s’est fait mordre ou piquer par quelque chose.

Les choses vont vite dans la tête et on pense à l’araignée…le problème c’est qu’on ne sait fichtrement pas à quoi ça ressemble une morsure d’araignée, alors par précaution, alexis décide de retourner sur la première plage demander l’avis d’un local.

Bon Marine peut marcher, ça pique mais pas trop, c’est un peu un point rouge avec un contour de peau blanche qui gonfle un peu…on nettoie au savon et désinfecte mais à priori ce ne serait qu’une fourmi…la peur nous avait un peu fait oublié cette possibilité.

Toujours est-il que cette histoire a mis en lumière notre peu de connaissance sur les bèbètes du coin. Même si, au Brésil, on ne trouvera qu’une ou deux espèces venimeuses, il va falloir creuser deux trois choses pour pas se mettre en difficultés, ou bien paniquer pour rien et passer pour des blaireaux. Même si moi on préfère passer pour des blaireaux que jouer les caïd téméraires faisant semblant de s’y connaître.

Bref…Fin de l’histoire ? non… Parce que Marine…elle l’a voulait vraiment cette noix de coco. C’est Alexis qui finalement, chaussé de sacs plastique à ses sandales qui va récupérer la noix de coco, qui la jette dans tous les sens, la tape et l’offre à Marine qui, à l’aide de la scie de notre couteau suisse, s’affaire à l’ouvrir (on vous passe les détails de notre imagination qui voyait une araignée sortir de la noix).

Bref après ces quelques péripéties, et un joli travail acharné de Marine il faut bien le reconnaître, nous buvons le lait de coco puis la chair. Et c’est ma foi fort bon !! On l’aura bien mérité ce petit plaisir !!  

Quand on rentre, on prend un mini van qui fait office de bus mais en moins cher…on apprendra qu’à certains endroits c’est illégal, mais celui là il n’avait pas l’air de l’être vu comment il disait bonjour aux autres bus et que les flics s’en contrefichaient…

On est un peu naze mais on se balade quand même un peu dans la ville et ses pavés énormes. On tombe sur le port aux dizaines de bateaux, tous aussi kitch les uns que les autres. On ne sait pas trop dans quel délire ils sont partis, mais il y a plein de bateaux roses bonbon, fuchia, orange blanc, bleu, avec des coussins en forme de cœur et des noms à coucher dehors de moumours ridicules.

Les bateaux sont pour des croisières dans la baie de Paraty, en amoureux donc, ou bien en groupe, une agence pour faire la teuf propose même caipirinha à volonté !! bref…lamentable…

Le lendemain, Mercredi 5 Avril, c’est la direction de la praia de Sono que nous prenons au petit matin…vers 10h30…

Un coup de bus pendant 50 minutes et on arrive à Laranjera, un petit village d’une communauté où nous entamons la balade. Nous traversons 2 petites collines de jungle en une grosse heure de marche et tombons sur la plage de Sono. Sono est une communauté de pécheurs et les quelques cases qui s’y trouvent sont en majorité des campings…en plein été, cela doit être la teuf tout le temps ici. Il nous reste encore assez de courage pour aller à la plage voisine, la praia dos Antigos. Ce qui nous demande un effort supplémentaire pour passer une troisième colline. La plage dos Antigos est superbe. Le sable est blanc, la mer turquoise, et un nichon de pierre géant se dresse entre mer et sable. La mer est un peu agitée et il y a des sacrés trous dans le fond de l’eau alors on fait gaffe de pas se faire amener sur les rochers en bordure.

Encore un super moment sur cette plage, à se baigner, grimper sur le nichon, lire, jouer de la guitare…pas de noix de coco en vue…oui une après midi bien tranquille.

On rentre, pulvérisant le record de vitesse pour traverser et on arrive à choper le bus pour rentrer pas trop tard.

On mange vers 19h parce qu’au final on n’a rien mangé de la journée. Mais après on se fait inviter à un mini asado par la bande de l’hôtel… du coup on se paye le luxe de manger deux fois … un moment bien sympa.

Le programme du lendemain se fera sous la pluie malheureusement. Nous prenons un bus pour nous emmener au Poso de Tarzan.

Une jolie cascade avec un bassin sympa mais le plus cool c’est ça :

Le tobogan qu’ils l’appellent. L’idée est de partir du haut et de se laisser glisser pour  arriver dans le bassin du bas !! C’est énorme !!! Visez un peu nos quelques essais !!

Pas évident de tenir debout franchement !! Le guide du groupe de touristes que nous croisons maîtrisait grave .

mais bon y'a aussi des pros...

et ceux qui essayent de s'en inspirer...

Puis on décide de partir, parce que finalement il fait un peu froid quand même et que Pablo nous a conseillé plein de truc dans le coin !! On descend à pied à la recherche du poso Jamaica, mais on le trouve pas alors on marche à peu près 4km pour trouver la distillerie Pedra Brancas, une fabrique de Cachaca.

La cachaca est l’alcool tiré de la canne à sucre et qui sert notamment pour faire les caipirinhas.

La visite est bien intéressante, avec Priscila, notre guide pour nous tout seuls, bien sympa. Une petite distillerie artisanale qui compte une dizaine de travailleurs, sans compter les salariés liés à la boutique et la visite. Une seule année suffit pour faire pousser les plans de canne à sucre, et la distillerie produira, avec ses 10 hectares de plantation, quelques 20000 litres de cachaca ou de liqueur distribués à Paraty, et un peu à Rio et San Paulo. Le protocole de distillation est classique mais on a été étonné d’apprendre que la première partie du sirop récolté ainsi que la dernière ne sont pas utilisées dans la fabrique de cachaca car il y’a du méthanol et d’autres substances pas bonnes, elle serviront tout de même dans l’élaboration d’éthanol pour les voitures. C’est seulement le milieu du tirage, le cœur, qui est récupéré et mélangé avec de la levure puis mis en tonneau. Tonneau de chène pendant 2 ans pour la cachaca Ouro, tonneau d’un bois brésilien pendant un an pour la prata, et cuve en acier inoxydable pendant 3 mois pour la Pura. C’est cette dernière que l’on utilisera pour les caipirinhas et autres cocktails. Les autres se boivent seules, comme les bons rhums, les bonnes tequila…les bons alcools en fait…

Nous finissons cette sortie culturelle par…une dégustation bien sûr !!!

Cachaca pura, prata, Ouro, mélange de Ouro avec clou de girofle, ou encore des liqueurs, à la banane, à la vanille, au café, au chocolat, au piment, au chocolat ET au piment, au citron et menthe…houlala…une tuerie…bon ça fait un moment qu’on a pas mangé alors on a peur que ça nous monte un peu à la tête haha…

On finit la dégustation par des confitures qu’ils font également à base de mélasse.

Ici à Paraty, les gens ont pour habitude de manger cette espèce de miel avec de la farine de manioc…et bah c’est super bon !!!

Nous n’irons pas voir la suite de ce que Pablo nous a proposé car, c’est un peu loin et Marine n’est pas trop motivée à marcher…alors on rentre…en marchant…puis en bus.

On finit la journée par une petite balade en ville. Et la soirée par un beug devant la télé, devant Madagascar fait son cirque, ou une truc comme cela, vautré sur le canapé…on se sent comme à la maison dans cette auberge…

On part le lendemain en réussissant à prendre le bus plus tôt qu’on avait prévu après le dernier de ces fabuleux petits déjeuners ! ah oui on a oublié, les petits dej de cette auberge c’est, une multitude de petits bols avec caviar d’aubergine, houmous, purée de carotte, oignon grillés, oignons saucisses a l’huile, fromage, concombre, tomates, omelette au lard, jambon, confiture, Dulce de Leche, mangue, ananas, melon… autant vous dire que nous avons du choix et qu’on s’en est mis plein la panse tous les matins, c’est d’ailleurs pour cela que 3 jours de suite nous avons fait sauter le repas du midi… on avait tellement déjeuné que cela nous a suffit pour la journée.

Direction Ilha Grande…on a tout entendu sur cette île, du bon comme du mauvais…alors ok, allons voir de nos propres yeux !!

Etat des troupes :

Marine : les petits déjeuner de Paraty…. C’était du bonheur … sinon Sao Paulo, grande ville beaucoup d’immeubles mais des vrais bonnes rencontres. La rue du 25 de marso, pleine de monde et de contrefaçon, j’y serai bien restée un peu plus pour acheter des perles… mais bon on verra ça  plus tard…

Sinon je suis un peu tombée amoureuse de Paraty, on y était plutôt bien , que ce soit l’ambiance de l’auberge, les plages, les ballades, ma première noix de coco tomber de l’arbre, la rivière avec le toboggan, la cachaca… enfin tout cela j’ai adoré… seul point noir les nuits avec les moustiques et le coq qui hurle à 5h du matin … du coup courte nuit…

Alexis :

Paraty...que bueno...on y est passé finalement en coup de vent mais ça sera un de mes coups de cœurs. on aura juste entre-aperçu la région avec la ville pleine d'histoire et de culture, la forêt pleine de cascade et rivière, la mer pleine de plages et d'îles, le port plein de bateaux ridicules...je quitte Paraty en me disant "il faut" qu'on aille voir Ilha Grande, au moins une fois dans notre vie, malgré ce qu'on entend à droite à gauche dessus. Et je veux me faire mon idée. Mais je pars en me disant qu'à Paraty, je me vois y revenir. Malgré le fait que ça soit quand même bien bien bien touristique, je pense qu'un séjour un peu plus long, un peu hors des sentiers battus profitant de la grande richesse des lieux, un peu au rythme local...ce peut être une expérience assez top !