Parc Nacional dos Lençóis Maranhenses
C’est bon,
nous partons de Salvador le dimanche 30 avril.
Le bus nous
emmène jusqu’à Teresina, nous avons donc 21h de bus.
Arrivée à
Teresina le 1er mai, nous cherchons un autre bus pour aller directement à Barreirinhas,
ville d’où part un bateau pour la petite ville d’Atins.
Mais on ne trouve
pas… Du coup … Soit nous allons à Sao Luis et reprenons un autre bus pour notre
destination, soit nous allons jusqu’à Peritoro pour aussi prendre un autre bus
mais cela nous évite de faire un aller retour à Sao Luis… Ça, c’est un vendeur
qui nous le dit car il veut nous vendre un billet pour un bus qui part tout de
suite, et d’ailleurs il nous vend son billet.
Ça nous
arrange de partir rapidement.
On paye et
le vendeur nous accompagne sur le quai du bus… mais trop tard, le bus est déjà
parti…
Du coup, il
nous rembourse et nous allons acheter un billet pour la même ville à une autre
agence qui a un bus partant dans une heure.
Cela nous
laisse le temps de manger tranquillement notre panier sandwich. Oui, parce que
juste avant de partir de chez Luciel, Marine avait préparé des sortes de steak
pané de riz, œufs, saucisses… enfin de reste que nous avions depuis la chapada… Nous mangeons donc un bon petit repas et
notre bus arrive.
5h plus
tard, nous voilà à Peritoro, nous nous
rendons compte que le vendeur de billet nous a dit n’importe quoi, et qu’il n’y
a pas de bus direct de Peritoro pour Barreirinhas.
Du coup, on
essaye de demander à une vendeuse de ticket de bus comment on peut faire. Elle
est pas très aimable mais on comprend quand même qu’il faut qu’on reprenne un
autre bus pour Bacabeira (ce n’est toujours pas notre destination finale).
Il était
donc 20h30 quand nous sommes arrivés et le bus est à 22h, avec des places pas
l’une à coté de l’autre car on a pris les dernières places.
Nous prenons
donc ce bus, il fait un froid de canard, la climatisation est à fond, cela empêche Marine de dormir, elle grelote durant les 2h de trajet en pestant contre la
clim’… Nous sommes déposés au centre de la ville de Bacabeira qui consiste à
une rangée de maisons au bord d’une route et une intersection (en tout cas
c’est ce que nous en voyons de nuit). Et pas n’importe quelle intersection, c’est
là où nous devons prendre la route qui part perpendiculaire de la route
principal qui, elle, va a Sao luis, pour, nous, aller à Barreirinhas.
Nous
rencontrons un chauffeur de taxi qui nous explique qu’il y a des vans ou des
bus pour Barreirinhas. Le van passe à 4h du matin et met 2h 30 et le bus à 7h
et met 4h30.
Du coup,
nous dormons sous un abris bus, en nous disant que nous prendrons le van à 4h.
5h du matin, Alex se réveille se rendant compte qu’il n’a pas entendu le réveil.
Heureusement, un autre van passe juste (enfin presque) à ce moment là. Il réveille
Marine qui dormait plutôt bien pour le peu de temps qu’elle avait à dormir.
Le van est
plein, nous prenons les dernières places, c’est beaucoup moins confortable que
le bus mais cela fera l’affaire. La route n’est pas du tout agréable, il y a
une tonne de mini dos d’âne, que le conducteur prend assez rapidement, ce qui
fait sauter le van et nous par la même occasion.
Pause
conseil pour nos amis voyageurs…pour éviter cette aventure, le plus
simple : allez directement à Sao Luiz et prenez un bus de là bas pour
arriver à Barreirinhas
Arrivés à
destination, le chauffeur du van pause chaque personne où elle veut, nous, on
se rend compte qu’on n’a pas assez d’argent pour payer, alors on lui demande
une banque.
Mais il n’y
a plus de sous à la banque, du coup, il nous dépose au port dans une agence de
tourisme tenu par un ami à lui.
Cette agence
tient des bateaux qui pourront nous emmener à Atins.
Le mec de l’agence
s’arrange avec le chauffeur et nous propose de payer en carte le van et le
bateau (et oui cela sous entend que l’on prend le bateau chez lui sans comparer
avec d’autres…).
Il nous propose aussi de payer un peu plus en carte si on veut
et qu’il nous donne de l’espèce. Bon, on accepte, de toute façon on n’avait pas
vraiment d’autres choix.
Le bateau part à 8h30 donc tout ça se passe très vite, on embarque dans une lancha (petite
barque allongé à moteur) et le gars de l’agence nous a dit que nous arriverions
aux alentours de 12h à Atins, ça nous parait long mais on se dit que le petit
bateau doit pas avancer très vite.
En fait non,
au bout d’une heure de navigation au centre du rio Preguiças bordé de grands arbres, nous
arrivons à des dunes où le chauffeur de la lancha nous dit que nous avons 30 à
40 min pour visiter… là, on comprend que notre bateau est en fait une mini
excursion, d’où le prix de 70 reals par personne soit 23 euro à peu près…
Bon
maintenant que l’on est dedans et qu’on a payé, on va visiter le lieu où on se
trouve.
Nous
arrivons sur une sorte de plage avec pleins de petits singes à qui de nombreux
touristes donnent à manger de la noix de coco, il y a d’ailleurs un singe qui
pique le pot de noix de coco d’un touriste… Nous ne sommes pas sûr que ce soit
très bon pour les singes, on est même sûrs du contraire…
Le voilà le voleur
Lui, il fait pas rire...
Du coup, on
se dirige vers les grandes dunes que l’on voit au loin.
On monte, et là, on découvre une super belle lagune au milieu de dunes de sable blanc et fin. C’est le début du parc Lençóis Maranhenses. Un Paysage extraordinaire…on est passés du sentiment de s’être fait bernés par l’agence au sentiment d’émerveillement devant ce paysage inédit…du jamais vu, jamais rien vu de semblable, juste spectaculaire !!
Après 30 min
de jeu dans les dunes, on se dit qu’il faut peut être que l’on retourne à la
barque. Alors on se dépêche un peu… mais en fait, ils sont tous en train de
boire un coup, posés à des tables et des hamacs, alors on en profite, nous
aussi, pour se prendre une agua de coco dans une bonne noix de coco.
Puis nous
repartons et nous arrêtons de nouveau à un petit village où trône un grand phare, el farol Preguiças, que nous
allons visiter. La vue est très belle du haut du phare.
Le village de Mandacaru compte quelques centaines d’habitants, qui semblent quelques peu déroutés par
le nombre grandissant de touristes passant devant chez eux chaque jour…
Puis retour
à la lancha et nous nous dirigeons cette fois vers une autre plage, la praia de Caburé, avec de
nombreux restaurants et des quads.
Là, le guide nous dit que l’on s’arrête 2h (et
il est 12h), le temps de manger pour ceux qui veulent (la nourriture n’est pas
incluse) et de faire du quad pour ceux qui veulent. 15 euro pour 30 min de quad
et beaucoup trop cher pour vouloir manger dans un des restaurant.
Nous
préférons aller nous balader sur la plage.
Marine revient au restaurant
pour dormir dans un hamac mis à disposition, la courte nuit se fait sentir. Alex quant à lui va se balader…ses pieds le
mène à travers les cabanes des quelques habitants du coin, pêcheurs de métier.
Relonge la plage, passe par une sorte de complexe touristique et autres
résidences un peu plus solides que les cabanes de l’autre côté puis revient se
poser dans un hamac aussi.
Là, on est
un peu à bout…en fait, depuis le début, il y a deux français dans notre lancha.
Mais on ne leur parle pas trop, parce que déjà, ils sont loin et en plus, ce
sont deux énergumènes vraiment détestables. Langage, comportement, sujet de
conversation…le type d’individus que nous fuyons chaque jour de notre vie, et
que nous pensions ne jamais croiser, et bien là nous sommes coincés avec ces
deux gros blaireaux de ouech-ouech friqués…bref ils ne valent pas la peine de
s’étendre plus sur le sujet…
De nouveau
dans la lancha, nous repartons cette fois pour notre destination, Atins.
La lancha
nous pose à 10 min de marche du village. Nous marchons à la recherche d’un
hôtel ou auberge pas trop cher.
Au bout de
30 min, nous tombons sur la casa do Melo.
C’est une petite pousada comme ils
disent ici. On rentre et discute avec
une dame qui nous donne les prix et nous fait visiter, on veut essayer de négocier
un peu les prix mais elle nous dit qu’il faut que nous attendions le patron
(Melo) qui arrive dans pas longtemps, si nous voulons discuter les prix. On
attendra seulement 10 minutes.
Melo arrive
et, en discutant, nous propose une chambre avec un lit double, toilette et
douche privative à 30 real chacun au lieu de 40 annoncés. En plus de cela, il y
a une moustiquaire pour le lit.
La chambre n’est
pas la plus belle qu’on ait connu, mais fera très bien l’affaire. Elle est
simple, en béton avec, comme décoration ecolo-artistique, des bouchons de
bouteilles en plastiques et des coquillages en cercle, encastrés dans le béton…
ça, ça plait a marine.
On se dit
que ce sera très bien et posons nos affaires.
On se pose
pour manger, puis sieste, jeu, ordi pour le blog, après-midi pas des plus
productives, mais on est crevé.
Le lendemain,
on se lève à 9h, notre petit déjeuner nous attend sur la table de la salle à
manger avec un petit mot sympa des patrons.
Un gars
arrive, look typique brésilien comme on pourrait l’imaginer : bronzé, les
cheveux bouclés, blond, musclé et qui fait du kite surf. « DOU
BWAZZZIOUOUOU »
En discutant
avec lui, on apprend qu’il vit ici la semaine, qu’il fait du kite surf, qu’il
est guide aussi et vous savez quoi ??? Il est passé à la télé…. A la télé
japonaise, il en est tout fier et nous montre la vidéo d’une jeune journaliste
japonaise en visite guidée avec lui dans les dunes de Lençóis Maranhenses.
On ne fera
pas grand-chose hormis du rangement, des lessives, du blog durant le reste de
la matinée.
Après manger
on se dit quand même qu’on va aller se balader un petit peu vers la plage. Pour
y aller, ce n’est pas si facile que ça,
il y a des immenses flaques coupant la route, vous me direz « c’est qu’une
flaque »… mais non !
Ce sont des immenses flaques, voir mini-étang
parfois, d’eau noir… ce qui fait que quand tu dois la traverser à pieds nus, tu
sais pas du tout ce qu’il y a dedans….
Bon on arrive à la plage, mais, elle est
où la mer ??? On s'attend à voir la mer mais en fait nous sommes à
l’embouchure du rio qui se jette dans l’océan…mais du coup, c’est une espèce de
noman’s land entre rio, océan, sable.
De la plage, on traverse l’eau noir de la
rivière jusqu’à hauteur de genou, on tombe sur une bande de sable et se
retrouve les pieds au sec et on continue en arrivant qu’on pense être la mer ou
en tout cas ce qui y ressemble le plus…c’est assez curieux comme phénomène, un
mélange d’eau de rivière, d’océan et ses marrées, et de pluie.
On a tellement
chaud qu’on va se baigner quand même en espérant qu’il n’y ait pas de bestioles
dans l’eau… mais pas de soucis, c’est
même agréable cette eau chaude (bah oui, même si c’est pas assez froid pour Marine,
on profite quand même, on va pas cracher dans la soupe…).Dans le vent de la
plage, on se fait un pique nique avec nos sandwichs au sable avant de continuer
notre ballade à la découverte du village.
Le village est
assez étendu finalement et agencé plutôt bizarrement. Longeant la côte, le
village est également entouré de deux espaces de végétation.
L’herbe et les
arbustes, poussant sur le sable, cela fait des sortes de champs pour les vaches
pour la partie entre village et plage, plus exploitée. A l’extérieur du
village, ça semble être un vrai labyrinthe vert dense.
Serpentant au milieu des
maisons, les chemins de sable relient le village de bout en bout mais sont,
actuellement, quelques peu inondés…à la saison sèche, les chemins sont
praticables…mais les lagunes du parc sont asséchées donc l’endroit perd de son
intérêt majeur…
Après avoir
trouvé internet dans un garage et acheté deux bières à la superette, en se
disant que c’était pas le moment de ne pas donner de nouvelles, on rentre au
bercail.
Le jeudi 4
mai, nous partons faire notre randonnée dans le parc Lençóis de Maranhenses .
Nous avons
un itinéraire assez simple et précis, car comme nous sommes sans guide, il est
déconseillé de partir plus loin que le premier village du parc qui s’appelle Canto de Atins qui est à
1h30 de marche.
Bon, nous, ne voulant pas vraiment faire un trek de ouf, ça
nous va bien de toute façon.
On traverse le village (et donc les flaques d’eau
noires dégueu), et on arrive à la première dune.
Avant l’ascension, on remarque
que les 4*4 des touristes ou les quads des habitants, laissent des traces et
que celles-ci contournent les 2-3 premières dunes, longeant alors l’immense
champ inondé et marécageux, qui s’étend jusqu’à la bande de sable qui le sépare
de la mer.
On aura toujours le choix de les suivre ou non. Pour le moment, on
les quitte et on monte sur la première dune, curieux de ce que va s’offrir à
nous par cette belle journée, ni trop chaude, ni (pas encore) pluvieuse (mais
non mais non on y croit !!).
On se
retrouve plutôt surpris du premier paysage. Un immense marécage, aux eaux noires
et à la vie certainement abondante, prospère en bas d’un alignement de dune, en
contre bas de la nôtre. Au fond, on voit la végétation dense, et de l’autre
côté, l’autre marécage joignant le village et la mer. Ici et là des vaches
broutent, des chevaux gambadent. Et vu le nombre de crottins et de bouses dans le
sable, on se dit qu’ils doivent également passés par là de temps à autre.
Tout le long de notre ballade, le sable sera tantôt dur, tantôt doux, tantôt glissant. En général, pour monter, le sable est dur et pour descendre le pied s’enfonce et glisse comme quand on dévale une pente de neige…mais on se dit bien que ce ne doit pas être en rapport avec montée/descente mais plutôt avec l’orientation du vent et de la pluie…hihi…
Passant la 3ème dune et s’étant un peu écartés des traces de 4*4, les crottins et autres bouses se font plus rares voir ont disparu. Nous sommes pour le coup dans un vrai désert comme on l’imagine, des dunes de sables à pertes de vue et du haut d’une d’entre elles, on découvre une lagune extraordinaire, l’eau claire est d’un bleu turquoise. C’est splendide. On pose les affaires et on va se baigner. On est seul au milieu du désert dans une eau magique, les nuages qui couvre un peu le soleil et en atténue donc les agressions. Tout est parfait.
Long de 100km et large de 50km, entre l'Océan Atlantique et la forêt tropicale, on peut difficilement appelé "désert", cet océan de sable de 155 000 Ha de superficie entrecoupé d'oasis verdoyantes (Baixa Grande et Queimada dos Britos qui sont plus loin) et de centaines de lagons cristalins, vert et bleus. Notons qu'il y pleut 300 fois plus qu'au Sahara...
On poursuit la balade et on alterne entre ascension des dunes et dévallage des pentes de l’autre côté avec atterissage dans l’eau tiède de la lagune en contre bas…
On voit à un moment donné, au loin à droite, le village de Canto de atins et on se dit qu’effectivement on aura du mal à se perdre. Le village et les champs marécageux, avec au loin la mer, d’un côté, de l’autre la végétation à perte de vue, quelques cabanes isolées et un labyrinthe de chemin de sable caché au milieu de tout ça.
Nous passerons le reste de la matinée à vadrouiller de dunes en lagunes, chopant des points de vue, se pitchant dans l’eau, puis on trouve un abri d’ombre pour manger. L’accès à la lagune la plus proche de nous est assez particulier et troublant car le sable est tellement imbibé d’eau, que le pied s’enfonce jusqu’au genou juste avant de rentrer dans l’eau…un peu comme des sables mouvants en fait…
"Les proches rivières Parnaíba et Preguiças regorgent de sédiments arrachés au terres arides du Sertao. Ils vont être déversés dans l'océan Atlantique avant d'être guidés par des courants maritimes vers la côte du Maranhao, où ils vont finalement se déposer. Le vent, incessant, finira le travail, en sculptant les dunes parfois hautes de 50m. La touche finale de ce chef d'oeuvre de la nature, l'eau douce, sera apportée par le ciel"
La journée semblait bel et bien parfaite jusqu’à ce que le ciel se noircisse et devienne menaçant. Au loin, on voit des éclairs.
Après quelques minutes d’hésitation, on perçoit légèrement chez le monstre noir l’intention de venir plus proche pour perturber notre idylle…alors nous rentrons. Lui venant de l’ouest, nous allant au sud, on va se croiser c’est sûr…le tout est de se trouver sous un toit quand ça arrivera…
Les couleurs changent complètement, ça fait des paysages différents au deuxième passage. Alexis est un peu déçu, carrément même, parce qu’il voulait rester pour voir le coucher de soleil et admirer les étoiles dans ce paysage lunaire…qui sait quelles images merveilleuses auraient pu s’offrir à nos yeux. Une prochaine fois peut-être…
Arrivés à l’hôtel sur les coups de 16h, le ciel ne se déchirera que très faiblement par rapport à ce à quoi on s’attendait…mais tant pis.
On a fait l’impasse sur le village, ça aurait pu être sympa de le visiter mais ça n’avait pas été la priorité évidemment, surtout lorsque l’on nous en parlait comme « le restaurant » où on pouvait aller faire une pause et blablabla…
Mais vraiment…quelle journée…quelles images…quelle expérience…
Quand on rentre, on tombe sur Hele à notre hôtel ! Génial ! Notre copine de la Chapada Diamantina est arrivée hier à Barreirinhas et a trouvé notre hôtel cet après-midi. Quelques minutes plus tard, un couple franco-espagnol débarque à son tour à l’hôtel. ils nous disent que eux ont payé le bateau pour arriver à Atins la modique somme de 200 reals chacun…on est content d’avoir été moins arnaqués que d’autres…
On passe une soirée sympa avec la petite bande, où expériences de voyage, différences culturelles et secrets culinaires fusent…
Mais on ne tarde finalement pas trop à nous coucher car nous demain, on prend un 4*4 à 5h du matin pour rentrer sur Barrerinhas.
Au petit matin, Melo, le patron, est debout et nous prépare notre Café da manha…il est au top ce Melo !! Nos affaires sont prêtes, le petit déj englouti, les dents lavées, il ne manque plus que le 4*4…En attendant, Alexis discute bien avec Melo qui lui raconte un peu sa vie, sa famille…et il comprend presque tout !! 5h40, le 4*4 arrive et nous embarquons. On accroche les sacs sur le toit du pick-up 4*4 et nous, on s’assoit sur les bancs, installés dans le coffre du pick-up…on sent que ça va être Rock N Roll ! On dit au revoir à Melo et c’est parti.
Le 4*4 appartient à un gars qui va bosser sur Barreirinhas et qui par la même occasion fait office de transport en commun moyennant un tarif pour le coup honnête…25 reals par personnes pour 3h de voyage…et quel voyage
Le pick-up traverse le village en passant par les flaques qui nous arrivaient jusqu’à la cuisse. A chaque fois, on est étonné de voir qu’il parvient à passer malgré tout. La conduite est sportive, faut s’accrocher, et pas trop sortir la tête pour ne pas se payer une branche. Puis nous arrivons aux dunes. Pour aller à Barreirinhas, nous passerons par les dunes puis nous traverserons la végétation. C’est trop cool !! On va revoir une deuxième fois cet endroit magique !! Et en mode complètement différent. Les couleurs sont sublimes et…en parlant de couleurs…lorsqu’on se retourne, c’est le soleil levant que l’on voit à l’horizon. D’abord, s’élevant des marécages, puis semblant sortir du sable blanc des dunes que nous passons les unes après les autres. Triste hier de ne pas l’avoir vu se coucher, on est heureux de le voir se lever…quelle chance on a de voir ça, quel spectacle, quel voyage…
Et le 4*4 continue de tournicoter, bringuebaler, et nous on continue de bouffer nos batteries pour tenter d’immortaliser la chose…mais de toutes façons, ce moment se grave seconde après seconde dans nos têtes.
On voit défiler les lagunes que nous avons vu hier, puis nous en voyons de nouvelles, des enchaînements de lagunes, des petites, des immortelles qui ne s’assèchent jamais. Comme hier, mais on ne s’en lasse pas…
Puis on se dirige vers la végétation, le chemin à la fois de terre et de sable est étroit et on garde et nos têtes et nos doigts à l’intérieur.
On passe des flaques, on prend des virages, on slalome entre les arbres et tout à coup BROUMMM, un gros bruit…rien de bien méchant, une caisse de bière vide que le gars ramenaient à la ville était tombée du coffre quand ce dernier s’était ouvert lors d’une quelconque bosse.
On s’arrête, Alexis aide le conducteur à ramasser, malheureusement l’autre ne ramasse pas tout les bouts de verre et les jette dans la nature plutôt que de les mettre dans la caisse…ce qui sera l’unique point noir de ce voyage.
On repart, et peu à peu, on découvre quelques éléments de civilisation.
Tout d’abord un portail, nous indiquant qu’on entre dans une propriété privée, puis quelques cabanes, jusqu’à un petit village.
Nous arrivons à un Rio et descendons de la voiture pour prendre le ferry. La manœuvre est longue et rustique. Nous remontons à bord, une fois arrivés de l’autre côté, et cette fois-ci, les routes sont asphaltées et il y a des maisons un peu plus grandes.
Enfin, ça y’est, nous sommes à Barreirinhas. On descend, on récupère les sacs, on paye, on dit au revoir aux compagnons de voyage avec qui on avait un peu discuté et on part en direction de la gare routière.
Malgré les offres des vans, nous prendrons le bus qui part à 9h30 pour Sao Luis et nous arriverons vers 14h30 dans la ville.
Comme notre avion est à minuit, nous avons le temps de visiter Sao Luis dont personne ne nous a vraiment parlé jusqu’à présent. Et pour cause…
Après avoir manger et laisser nos sacs à la gare routière, nous partons en bus au centre historique.
Faut savoir que la ville a été fondé en 1612 par les français et s’appelait Saint Louis de Maragnan, en l’hommage non pas à Louis IX mais à Louis XIII. Les relations entre français et indigènes paraissaient relativement saines. Pas super contents de cette intrusion, les portugais ont dégagé les français aussi sec et ont réduit les indigènes en esclavages…tout cela en 2 ans seulement…
Le centre historique surplombe l’océan Atlantique et nous prenons conscience que nous ne le reverrons pas avant notre retour en France. Lui que nous suivons depuis maintenant un mois et demi au Brésil.
Quelques bâtisses anciennes prestigieuses et bien conservées imbriquées dans un quartier pauvre avec des maisonnettes de bric et de broc ou d’autres bâtiments en ruine.
Une « rue de la ré » version Brésil avec son million de passants et vendeurs, soit avec leur petit stand soit à l’avant de leur magasin micro en main et ampli derrière lui…bref…une ville pleine de contrastes, pas très jolie, qui, pour le coup d’œil comme ça, ne vaut pas le détour.
Et nous avorterons le nôtre, pas plus motivés que ça à visiter la ville, à marcher sous la pluie…bref…on file récupérer nos sacs et on part pour l’aéroport.
Ce soir, nous prenons un avion… ça fait bizarre…nous qui ne voulions pas emprunter les airs…c’est une petite déception. Mais Bref, après une escale à Belem, nous arriverons à Manaus, Amazonie, à 6h du matin. Amazonie…Amazonie…encore du mal à réaliser…
Etat des troupes :
Alexis :
Le parc Lençóis de Maranhenses…dans le top 5 de ce qu’on a pu voir durant ces 6 premiers mois…j’ai été stupéfait, ébloui, émerveillé, emballé…y’a pas de mot en fait…Ce paysage désertique de sable blanc, doux et fin, parsemé de lacs d’eau de pluie claire et bleu turquoise…c’était fantastique. Je regrette pas d’avoir fait le détour loin de là et je pense à Alex de Rio, sans qui on ne serait jamais allé voir tout ça ! La journée dans le parc était super. J’aurais aimé rester plus longtemps, j’aurais pu aller un peu plus loin pour voir, aller voir les oasis, passer une nuit dans le désert, j’aurais voulu voir les étoiles, j’aurais j’aurais j’aurais…ce qu’on a fait me convenait tout à fait et je ne me sens lésé de rien…
Marine :
Juste génial !!! Génialissime, splendide… je crois qu’il n’y a pas de mot vraiment pour décrire la beauté de ces paysages… la journée à marcher, se baigner, être émerveillée par le sable blanc et fin, par toutes les différentes couleurs de lagune, par leurs tailles, leurs formes… tellement heureuse aussi d avoir pu faire cela sans payer… et puis on était seuls avec les dunes et les lagunes, certes on a vu passé des quads ou 4*4 au loin mais c’est tout, rien que nous deux et ce paysage… et puis on a eu sacrément de la chance avec le temps. Pour finir, on a encore eu de la chance avec notre retour à la ville en 4*4, on s’attendait pas à ce qu’il passe dans les dunes, et le retour dans les dunes au lever du soleil avec le vent te fouettant légèrement le visage et Bah il y a rien de mieux pour finir ces 2 jours magnifiques.
On voudrait dire un grand merci à Alex de Rio ! S’il ne nous avait pas parlé de son plan pour profiter du parc sans se payer une excursion, nous n‘y serions jamais allés et on serait vraiment passé à côté de quelque chose de fou !! Muchissimas Gracias Alex !!
Et à vous qui lisez ces mots…vous devez aller voir ces dunes aux 1000 lagunes époustouflantes au moins une fois dans votre vie !!
Bon, comme j'ai tout lu et tout regardé, je n'ai plus trop le temps pour réfléchir au commentaire... alors juste... c'est totalement OUF ! A plus tard, bisous. <3
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