vendredi 19 mai 2017

La Chapada Diamantina - 21 Avril au 29 Avril

Chapada Diamantina : Bom Dji Maiiiiissss

Vendredi 21 Avril, nous quittons Rio direction le nord. Le voyage en bus, sans histoire bien croustillante, dure 37h, avec une escale de 3h à Salvador de Bahia et une arrivée vers 6h du matin dans le petit village de Lençois aux abords de la mystérieuse Chapada Diamantina.

Chapada est le nom donné aux régions riches en massifs montagneux. Diamantina car la région offrait à ceux qui les cherchaient, et qui les cherchent encore, de superbes diamants. C’est d’ailleurs ça qui fait marcher l’économie locale. Le buisness du diamant, la production de café (très bon soit dit en passant), un peu de canne à sucre (et donc de Cachaca !) et le tourisme depuis ces 25 dernières années.

La Chapada Diamantina est un joyau naturel de 84000km2 hébergeant des massifs montagneux, à la roche flamboyante et aux précipices impressionnants, des hauts plateaux, des sommets qui culminent à près de 1500m, et cache en son cœur des trésors inouïs comme des rivières riantes et des chutes d’eau enchanteresses, une faune riche et diversifiée, une végétation abondante et variée selon les endroits, des grottes incroyables dotées pour certaines de lagunes exceptionnelles. Pour une vue d'ensemble, imaginez le grand Canyon…en vert…

La Chapada Diamantina s’étend de l’état de Bahia jusqu’au Mina Gerais et forme avec sa chaîne de montagne la colonne vertébrale du Brésil.
Une partie de la Chapada a, il y a 25 ans, été transformée en parc national afin de préserver cet endroit magique et de réguler l’afflux de touristes croissant.

Nous arrivons à Lençois, petit village de type colonial avec ses pavés, ses maisons imbriquées aux murs blancs ou colorés et aux toits vieillots. Les ruelles ont du style et il fait bon s’y balader. L’ambiance quand même touristique rappelle l’atmosphère de Paraty en beaucoup plus concentrée dans les quelques ruelles du centre. Autour, la nature resplendit. Calée au fond d’un vallon, à quelques km des premiers dômes montagneux, Lençois sent bon le village de basse montagne avec un goût brésilien dû à la végétation somme toute tropicale.


 







Nous avons trouvé par chance un Couchsurfeur sur place, Thomas, un français. Lui, vit là depuis 5 ans, avec sa fille Eline de 4 ans, possède une auberge de jeunesse et organise des treks dans le parc avec les quelques guides perles qu’il a trouvé depuis son arrivée et avec qui il travaille en toute confiance, connaissant leur réelle passion pour ce métier. 

Nous arrivons à son auberge pour l’attendre en compagnie de 2 filles d’Allemagne, Fatiana et Manon, que nous avons rencontré à la descente du bus et qui nous ont demandé si on connaissait un logement. On se dit qu’un peu de pub pour l’auberge de Thomas ça peut être sympa, alors on leur propose de nous suivre. Thomas accueille en fait beaucoup de Couchsurfers et justement Fatiana lui avait envoyé une demande, qu’il avait finalement accepté, mais ça à la descente du bus elle ne le savait pas encore. Bref. Nous irons du coup les 4 chez lui.

Thomas arrive avec Eline, nous faisons connaissance et prenons un petit déj. Nous n’allons pas tout de suite chez lui, qui est la maison à côté, car il y a déjà des couchsurfeurs qui dorment. Oui, Nous ne serons pas moins de 10 couchsurfeurs chez lui ce week-end. La maison est simple, toute en longueur, sur un seul étage. Les quelques marches que l’on monte de la rue nous amènent à sa porte d’entrée qui donne dans un hall avec un lit, puis le couloir prolongé de la cuisine, avec au passage à gauche, 2 chambres et une salle de bain. De la cuisine, on sort sur la terrasse et le jardin qu’il tente de maintenir.

On passe un bon moment à discuter de ce qu’il y a à faire dans le coin de Lençois et également des possibilités de trek dans le parc national. Il organise justement un trek de 3 jours qui part Mardi (nous sommes dimanche) mais qui coûte 200€…oucchhhhhhhhhhhhh….

On imagine alors se faire un trek sans guide dans des coins un peu plus simples mais certainement bien jolis et, après calculs, il nous propose alors 100€ pour 3 jours mais on doit gérer notre bouffe, et on doit prendre le bus de 5h du mat au lieu d’avoir un transport privé pour aller jusqu’au départ du sentier. Bon…100€…tin 100€ quand même…on continue d’y réfléchir…

Sur ces entrefaites, nous faisons la connaissance des couchsurfeurs qui peu à peu se réveillent. J’ai nommé :

Hele, danoise au regard d’asie (on m’aurait menti ?), 37 ans, en voyage depuis 17 mois, d’un carafon bien trempé, un peu frigide aux premiers abords mais quand on creuse un peu, on trouve une fille un peu folle et bien sympa. Et ça tombe bien car avec elle on sera amené à creuser… Elle parle anglais, espagnol, portugais…bon…on devrait arriver à communiquer…

Eddie, de Taiwan. Un pep’s d’enfer et un sourire immense, elle parle anglais, mais notre court séjour, nos programmes et nos rythmes différents ne nous permettront pas de vraiment tisser un lien avec elle. Dommage

Antoine, français, 27 ans, ingénieur sur paris, au début de son voyage au Brésil, après un mois de volontariat en Uruguay, plus rapide d’accrocher avec un qui parle français et qui est au début de son voyage de 10 mois. Posé, Honnête, perspicace et observateur, on sera amené à vivre bien des aventures avec lui. Chose étonnante, Il a rencontré il y a une semaine…

Julia, 30 ans, assistante sociale dans le sud, par le site internet compagnons de voyage.com, ils se sont trouvé l’un l’autre et après quelques échanges téléphoniques, une préparation d’un côté et de l’autre de la France, ils débutent ensemble un voyage qu’ils construisent jour après jour tout en apprenant à se connaître. Un moyen sympa de partir en voyage, accompagné, et de faire des rencontres. Découvrir quelqu’un dans le voyage semble rendre ce dernier encore plus riche. Julia, plutôt fluette, mais une des qui savent parler, le sourire aux lèvres, bien dynamique et pleine de vie, connait ses limites et pourtant est venue pour les dépasser.
Bref, un petit binôme made in France bien sympathique

Leia et Savanna, espagnole et kenyan, arrivés le lundi, avec qui nous partagerons une ballade mais qui ne resteront pas suffisamment longtemps.

Fatiana, allemande, à l’anglais impeccable, est arrivée avec nous et ne fera pas vraiment l’unanimité du groupe…z’allez comprendre pourquoi…

Manon, allemande d’origine péruvienne, 19 ans, aussi venue avec nous, a rencontré Fatiana il y a quelques semaines seulement. Toute timide, toute jeunette, on parcourra bien des sentiers avec son anglais et son espagnol parfaits pour arriver à créer quelques liens.

Bon ça fait combien ça….8…il en manque 2…ha bah oui…c’est nous…

Nous sommes le dimanche 23 avril et nous partons sur les coups de 12h avec Antoine et Julia faire une première petite balade jusqu’à la cascade Primavera.


On longe la petite rivière qui traverse le village et on arrive en amont à ses premiers rapides. L’eau coule sur la roche lisse, qui parfois présente des trous et cela constitue de véritables baignoires naturelles. C’est un coin bien prisé des habitants pour venir se rafraîchir…tu m’étonnes !!










Nous ferons notre première halte au posso, c'est-à-dire au bassin, alimenté par la rivière et grand d’à peu près 24,55m2….à peu près…loi carrez…héhé…
On se baigne et on mange...ou l’inverse on s’en rappelle plus…mais en tout cas les deux font bien plaisir.

Un peu plus loin après manger, nous passons dans la forêt près de gros morceaux rocailleux, où Antoine et Alexis s’arrêtent pour une petite séance de bloc. Un moment bien sympa entre eux, où ils sont  rejoints d’ailleurs par un autre grimpeur qui leurs propose de venir grimper demain. Cool !! Pour 50 reals…rahhh…
Les filles, elles, continuent la balade.

On remonte la rivière par le sentier, par les pierres, on repasse par le sentier, on repasse par les pierres puis on bifurque à gauche remontant une deuxième petite rivière se jetant dans la première et qui est encombrée de bloc de roche, poli à certains endroits, rugueux à d’autres…enfin bref…un vrai terrain de jeu pour les enfants que sont devenus les deux gars, rattrapant les filles. On passe d’une pierre à l’autre, on saute, on grimpe, on se hisse, on glisse presque, et ça ne nous vient même pas l’idée de nous retourner et d’observer les grimpeurs sur la magnifique paroi, choses que du coup les filles ont un peu plus pris le temps de faire…

On trouve finalement la cascade de Primavera et son bassin et les deux binômes se rejoignent finalement au sommet, sur le plateau, à un mirador offrant un spectacle impressionnant. Du vert de partout, partout, avec ici et là, une rivière, une falaise, là bas au loin les dômes du parc national et devant nous, vautré sur le flanc de la colline, le village dégoulinant dans la vallée…somptueux.











On longe un peu le plateau, puis on redescend à une autre cascade, où l’on ne reste pas longtemps car il y a plein de gens et arrivons finalement aux baignoires du début, puis au village par un autre côté.
Aujourd’hui dimanche commence le marché aux fruits du lundi matin…va t’en comprendre pourquoi, mais le fait est que nous en profitons pour aller humer quelques bonnes odeurs de fruits, de légumes et d’épices et revenir avec les bras chargés de délices.





Nous passons la soirée à cuisiner chacun de notre côté et nous 4 nous nous faisons un repas de fou.
S’en suit une partie de dobble enflammée avec en plus de nous 2, Antoine, Hele, Julia, Eddie.




Le lendemain, sur les conseils de Thomas, nous partons pour une randonnée CS (couchsurfeurs) à la journée vers la chute d’eau Sosego. Le groupe est constitué de Hele, Manon, Antoine, Leia et Savanna qui viennent tout juste d’arriver et qui ont été sommés de se dépêcher s’ils voulaient venir avec nous par Hélé haha, et nous 2. Julia a souhaité rester tranquille en vue du trek qu’elle s’apprête à faire demain.

Nous traversons le centre du village, montons dans les hauteurs, traversons une forêt, marchons sur un sol rocailleux en suivant les instructions de notre hôte et de sa super carte faite maison en couleur et tout et tout.

On arrive à la grosse roche et nous prenons à droite pour arriver à un mirador sympa. Le principe est encore à base verte, en face la montagne, et encontre bas, à son pied, que nous nous apprêtons à remonter, sillonne le lit de la rivière qui compte 4 étapes possibles.

La cascade, notre but final, le bassin du haut, celui du milieu avec son méga toboggan et celui du bas…oui ils se sont pas foulés pour les noms mais faut avouer que c’est plus facile…bon sauf qu’en portugais c’est pas la même…bref…






Nous longeons le chemin, tombons sur un ruisseau à l’eau claire (allô claire ?) et limpide et potable, qui coule sur la pierre rouge, puis nous continuons. 





Après s’être perdu un peu, retrouvé le chemin, atteint le dernier virage, sauter de pierre en pierre, on arrive enfin, le groupe un peu distendu, à la cascade Sosego…

Une chute d’eau d’une quinzaine de mètre de haut, de quelques mètres de largeur qui vient se jeter dans un bassin immense entourée par les strates rocheuses.

Et y’a même un endroit où on peut sauter !! Génial !! Environ 4-5 mètres de hauteur je dirais. Bref on en profite tous et on prend notre pique nique bien mérité.







hou qu'elle est vilaine...
hou qu'elle est jolie
hou mais qu'est ce qu'il regarde?

La cascade!!!!



























Le retour se fait un peu plus vite, la nuit tombe vite dans le coin, mais on fait quand même une pause au bassin supérieur. Super beau.





Antoine et Alexis quittent le groupe et partent faire un saut supplémentaire au bassin du milieu et de son toboggan. C’est génial !! Un peu dans l’idée de Paraty. Un toboggan de pierre avec l’eau qui ruisselle dessus et nous fait glisser. POUM…le temps de le dire, on se retrouve tous les deux, au moment de traverser, les mains et les chaussures dans l’eau. Bon.

Quand on arrive, des gars, locaux semble t’il, se font des descentes debout…wouha ils sont trop forts. Mais pourquoi s’arrêtent-ils quand on arrive. « Stop on arrête y’a des touristes » ? grrr bon tant pis pour eux…on va s’amuser sans eux…3-4 descentes et Alexis essayent sur les pieds sur les 2 ou 3 derniers mètres…bon il y arrive à peu près 2 fois, toutes les autres tentatives se finissent par un échec.

Mais bon, il faut de la pratique, et c’est pas les gars qui m’observent au loin et qui me disent de pas le faire qui vont m’en empêcher. « non faut pas que ce tocard de touriste fasse debout parce qu’il sait pas faire et qu’il va y laisser des dents comme d’autres avant lui, et qu’on va devoir appeler les pompiers »…non mais franchement…merci les gars de vous inquiéter pour moi…mais ça vous dirait pas plutôt de prendre le problème à l’inverse. Au contraire, accompagnez moi dans cet apprentissage…vous-même vous avez bien dû apprendre et y laisser quelques plumes…c’est normal, c’est comme ça qu’on apprend…si vous me laissez de mon côté, si je suis un caquou casse cou, je me met tout en haut, je cours comme vous pour prendre de l’élan et je me pète la gueule magistralement, alors que si vous tentez d’être un minimum pédago, vous venez me voir, me donnez des conseils, me recommandez de commencer de plus bas, etc…là c’est quand même plus sécure et en plus on passe un moment sympa ensemble…c’est quand même mieux que de me prendre de haut et de maudire ces connards de touristes…on serait pas autant des connards si vous ne nous détestiez pas comme ça…ho mon dieu…j’ai dit « nous »…

Bon bref… ça c’est dit… ça fera peut-être sourire Antoine à qui est dédié ce passage…

Du coup, Alex et Antoine rentre dans la nuit et Alex passe à la gare de bus pour changer les billets de vendredi.
Durant ce temps Marine, Hele, Manon, Leia et Savana rentrent tranquillement par un chemin plus court, en se disant qu’il faut faire les courses pour le lendemain et avoir un peu de wifi pour envoyer un message à la famille avant de partir.

Car Oui…on a accepté le deal, et demain, Mardi, nous partirons en Trek dans la vale do Pati et la vale do Capao pendant 3 jours, avec Antoine, Julia, Hele, Manon, Fatiana, et deux suissesses de l’auberge Aura et Katia de Zurick. Ce qui nous fait 9 personnes + le guide…houla… on a un peu peur…les grands groupes c’est pas trop notre truc…on va se transformer en ce que l’on a croisé toutes ces fois où on s’est dit « on est tellement bien juste tous les 2… » Mais à force de réflexion, Marine semble partante et motivée pour tenter l’expérience, alors on fait banco…


Nous faisons les courses pour le trek (chose qui ne se trouvera pas si aisée que ça à faire car malgré le fait que Marine ait essayé de préparer un menu avec Julia, il y en a toujours qui veulent ajouter un truc ou pas prendre un autre … enfin pas facile quoi…) et également pour ce soir car Thomas a acheté de la viande et nous propose une soirée Barbeuk CS. Trop cool !! On passe une vraie bonne soirée tous ensemble, mais on ne tarde pas trop parce que demain…on se lève à 3h30…pour prendre notre bus de 5h…ouch…

Ça y’est, c’est le grand jour, on se lève au petit matin. Coup de théâtre.

Fatiana ne veut plus venir. Après avoir dit non, oui, non, oui peut-être, Thomas a dû trouver 2 autres personnes pour faire le compte de 7 personnes comme convenait le deal, et finalement les deux allemandes ont dit oui, donc on se retrouvait à 9 et là, Fatiana change encore une fois d’avis après que Thomas ait acheté les 9 billets de bus, et que nous ayons fait les courses pour 9 et qu’elle ait payé sa part…que maintenant elle réclame…4h du mat, la tête dans le seau, en train de préparer les affaires et de déjeuner en même temps, elle nous sort ça…c’est là qu’on a apprécié le carafon de Hele qui n’a pas démordu et n’a pas accepté de la rembourser, on s’est bien sûr rangé de son côté…mais sans elle, je pense qu’on lui aurait rendu… Nous 2, on est un peu des tendres là-dessus…Mais Hele a bien fait de tenir bon…faut pas déconner quand même… il faudra qu’elle paye le billet de bus à Thomas aussi, c’est le minimum…on n’est pas sûr qu’il reçoive quelque chose mais bon…

Bref, après cette histoire, on dit au revoir aux copains qui restent et qui sont réveillés, et on s’en va prendre notre bus, un peu speed, parce qu’un peu tard…merde ! Alex a oublié ses sandales…et vas y qu’il te fait un demi tour en laissant les sacs dans la rue, personnes pour rester les garder, il retourne chercher ses sandales en passant par la fenêtre, et récupère également les serviettes qu’on avait aussi oublié…récupère les sacs….oui LES sacs…car on a emprunté un sac de rando de Thomas pour laisser des affaires dont on n’a pas besoin dans le trek. Donc avec 2 sacs de rando gros et lourds, la guitare…les 800m qui le séparent du bus sont sportifs…heureusement, on arrive à bon port…avec une seul petite crainte…le portefeuille…non c’est bon il est dans le sac ouf…on peut respirer…
On charge et on s’en…non, Hele se lève dans un « shit !! » pas du tout danois et tape un sprint pour récupérer son portable qu’elle a oublié sur la table de la cuisine…c’est qu’elle a de l’endurance la vieille hahaha !! Bon allez…on souffle…et on part…

Le plan : Nous sommes à Lençois au nord Est de la chapada, nous allons traverser par le nord le massif, pour arriver à Palmeiras, autre petit village de la taille de Lençois ou un poil plus petit, d’où nous prendrons un transport privé, un monsieur et son vieux tacot de van, Monsieur qui nous gardera nos affaires pendant les 3 jours d’ailleurs. Après un pause « café da manha » sur la place du village se réveillant peu à peu, on déboule dans les pistes de terres pour arriver à Guiné, un peu plus au sud sur la face ouest de la région donc, d’où part le sentier. On arrivera 3 jours plus tard dans le petit village de Capao un peu plus au nord, où nous, nous resterons une nuit de plus pour faire une autre balade le vendredi, la visite de la cascade Fumaca. Le soir nous prendrons un bus pour rentrer sur Palmeiras, puis sur Salvador dans la nuit…voici le plan. Et pis c’est ce qu’il s’est passé alors si les détails vous intéressent pas, vous pouvez arrêter là haha

Pour les autres voici…



pause café de manha !!

Le vieux tacot nous pose au départ d’un chemin bordé de dizaines de vieilles chaussures défoncées…appartenant à des marcheurs probablement ayant abandonné leurs amies dans ce lieu naturel comme en offrande et en remerciement de l’expérience. Nous sommes accueillis par ce panneau.



" Ne prenez rien de plus que des photos
Ne laissez rien de plus que vos traces de pas
Ne tuez rien de plus que le temps
Ne brûlez rien de plus que des calories "





Le guide parle un peu, nous donne de la bouffe qu’il a acheté, en plus de la nôtre, et donne à Alexis, un de ces bâtons « pour les serpents » dit-il. Alexis est l’élu dit Marine… Bon les bâtons de marche, c’est pas trop son truc mais bon si il a été choisi, il ne faut pas contrarier le gourou…pis si il peut éloigner ou éviter les serpents avec, on va pas cracher dessus. Selon Marine, qui a, elle, écouté les explications, ce bâton est fait en bois de Bilbao, dérivé qui s’appelle Bilbi…Nous appellerons donc ce bâton Bilbi…qu’Alexis ne considère déjà plus comme un bâton mais comme un partenaire qu’on lui a collé quand il se sent efficace tout seul et avec qui il va devoir cohabiter dans son corps et dans sa marche…Bilbi est léger, pas très grand et pas trop petit, il est taillé en biseau pour faire semblant d’avoir un bouton poussoir de lance missile ou un joystick d’ordinateur, et en plus, Alex et lui ont un point en commun…il aime la percussion… 

L’équipée est prête et attend le signal du guide pour traverser les champs et atteindre la première montée qui mène au plateau de Guiné, porte d’entrée de la vale do Pati…

Le guide…Gilvan de son prénom…55 ans, guide depuis 25 ans. Originaire du nordeste, cela fait 30 ans qu’il parcourt les sentiers, les morros, les rivières, les cascades de la chapada soit comme guide pour voyageurs, soit comme chercheur de diamant…un vrai métier…Passionné par la montagne et par cette région en particulier, il connaît tout et aime réellement partager ses connaissances, faire découvrir des merveilles et marcher. Il s’avérera bien gentil, jouant un peu du violon de temps en temps (genre il en rajoute un peu quoi…) et réellement passionné…un guide très intéressant et quand même bien allumé… ah oui chose qu’il n’aime pas du tout, qu’on veuille le doubler pour marcher plus vite… même si il vous le propose

Alors faut savoir que les guides tournent ici à la marijuana et lui, figurez vous qu’il est une des rares personnes à ne pas être étonnée (ou bien à ne pas le montrer) quand  Alex répond que Non…il ne fume pas…

Bref, nous partons à 8 suivant Gilvan, ne pensant déjà plus à Fatiana, bien contents qu’elle ne soit pas là, Marine ne la sentant pas du tout, et Alexis parce que ça fait une personne de moins…

Mais quand même le groupe est gros…Mais il a l’air de marcher plutôt pas mal. Même Aora et Katia que nous ne connaissons pas. L’une grande, l’autre petite, les deux hyper fines et vétues juste ce qu’il faut, semblait être des filles un peu teufardes, un peu en décalage avec le reste du groupe, et au niveau de la marche, on attendait de voir. Mais au final, elles sont super sympa et elles marchent super bien donc c’est cool.

En fait, c’est Gilvan lui-même qui marche le plus lentement dans la première montée…ce qui fait des bouchons…houlala… cela énerve Marine qui est juste derrière lui et qui aimerait avancer plus vite, Alexis quant à lui prend ses distances avec le groupe et essaye de marcher régulier à son rythme en faisant connaissance avec Bilbi, en musique et en souffle. Gilvan demande à Marine juste derrière lui, « ça va ? On l’attend ? »…ha non non non… ça sera pire sinon. Gilvan passera aussi son temps a demander à Marine si son sac est trop lourd, ou même en lui affirmant que son sac est trop lourd… selon elle, juste un prétexte pour faire des pauses car il n’en peut plus alors que Marine a une pêche d’enfer derrière lui.

En haut de la première montée, on voit les quelques maisons de Guiné et les grandes étendues qui partent plein ouest du brésil. Un autre groupe de trekkeurs nous suit de près…un groupe partis de l’auberge de Thomas avec une guide novice…on commence à comprendre que nous ne serons pas tous seul dans ce trek…




Puis, Gilvan nous dit qu’il a une surprise pour nous. La vale do Pati… alors, on voit surtout  les plateaux, c'est après que nous verrons mieux la vallée.

Nous profitons de la vue et d'une petite pause après cette montée....


la fine équipe




Avant de pouvoir y entrer, il faut traverser le plateau qu’ici ils appellent le Gerai, le sol est assez humide, et pour cause, des lacs souterrains à quelques dizaines de mètres sous nos pieds. Par condensation l’eau remonte à la surface, redevient liquide et reste prisonnière de la mousse. On traverse un petit torrent et on arrive au bout du plateau, notre pause déjeuner…






Mesdames et Messieurs, la vale do pati :




Des arbres aux fleurs violettes  tracent comme une ligne dans la vallée.

On est plusieurs groupes sur ce spot exceptionnel, plus ou moins allumés, mais qu’importe c’est juste fabuleux.

De gauche à droite, La vale do capao où nous terminerons notre randonnée, le morro Castillo, autour duquel nous tournerons pendant ces 3 jours, et la vale do pati en prolongement.

Gilvan sort des fruits, une espèce de pâte de fruit de banane, que l’on prend avec un bout de mimolette houlala…trop bon ! En plus des restes de petit déj et du pique-nique qu’on avait prévu…on a de quoi se faire comme dirait Hele un feeiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiist….genre festin quoi….et non pas un fist…(clin d’œil à Julia)





Après manger, on descend, Bilbi aide bien Alexis, ils s’apprivoisent, ils se testent, ils se jaugent.

Nous contournons une première colline, arrivons à une maison checkpoint, continuons et on s’enfonce un peu plus dans la jungle.






Pour finalement longer pendant un moment une rivière et sa cascade, donc le sentier est escarpé et raide, et aussi glissant avec la pluie d’hier. Mais on se fait une bonne halte à la cascade. On se baigne, on mange un bout, on boit un coup etc…

On continue de longer la rivière, en la traversant, une fois, deux fois, trois fois et encore une fois…et les premiers symptômes de fatigue arrivent…après tout, nous n’avons pas dormi beaucoup, tous autant que nous sommes. Les premières glissades et les belles chutes. Manon, Aura, Alexis. Oui, un moment où Alexis est, les deux pieds sur une pierre, serein, ses chaussures glissent et pouf, il se retrouve le cul sur la pierre et les chaussures dans l’eau, mais horreur, il a lâché Bilbi, qui git dans l’eau, menacé d’être emporté par le courant. Heureusement, il reprend le contrôle en se sortant et les pieds et le Bilbi de l’eau. C’est cette mésaventure qui définitivement scellera les liens qu’ils tissaient doucement depuis quelques heures.














Il est presque 17h30, quand Gilvan nous fait arrêter sur des roches plates et larges surplombant la rivière. On regarde en l’air et on voit le morro castillo orange flamboyant. Le soleil couchant peint un tableau des plus spectaculaires et donne aux falaises environnantes des couleurs incroyables…


pâte de bananes sur bout de mimolette...mmmh


Quand le soleil est couché, nous partons et arrivons dans la nuit, accompagnés par des lucioles, à notre refuge du soir. On doit être en tout une quarantaine de personnes…non...définitivement, on ne sera pas tout seul sur ce trek…

C’est une grande maison, avec plusieurs chambres et dortoirs. Nous 2, on a droit à une chambre matrimoniale hehe trop cool. Les filles nous font un super gueuleton le soir après avoir galéré à comprendre comment fonctionnait la « cuisinière à feu de bois ». Et en rajoutant à tout ce qu’on avait déjà, le poulet du guide, qu’il transportait congelé dans son sac…

D’autres sont dans les hamacs, jouent de la guitare, hallucinent sur le nombre d’étoiles dans le ciel…Alex fait les trois à la fois…

On termine la soirée à quelques uns en jouant aux cartes, on leur apprend le tamul et le Escopa.


Demain, on est censé partir à 8h…on met le réveil à 6h30 pour pouvoir utiliser le feu  pour faire notre petit déj…etc…mais …

Jour 2

Mais quand on se réveille les guides des autres groupes utilisent toutes les plaques et le nôtre a disparu se prendre un pétard-café tranquilou. Il nous dit d’attendre pour faire un petit déj digne de ce nom alors que nous sommes censés être en gestion libre, mais nous ça fait maintenant 1h30 qu’on est debout, on est censé partir dans 20minutes, certains ne sont pas debout et rien ne se fait…bref…nous sommes un peu dubitatifs quant à l’organisation et la communication entre le guide, Thomas et nous.

Finalement, on l’a notre super petit déj ! Avec des tartines fromage tomate origan grillée au four, un plateau de fruit et un café. Quand Alex veut en refaire, le guide estime qu’on n'a pas le temps et nous file du café de son termos…hyper sucré…. buurk

Puis, on attend…on voit passer des micos, et les minutes…on partira proche des 10h finalement, un peu stupéfaits.

Ha oui avant de partir on a droit à un one man show d’un des guides des autres groupes, grand black mince à rasta complètement allumé qui rythme notre matinée à coup de « Bom Dji Maiiiiisssss » qu’on peut traduire par " c'est trop démeeeeennnnnttttt" et des « Energia positchivaaa », qu’on peut traduire par…vous aurez deviner. De plus, c’est l’anniversaire d’une autre guide, Arcelli, le rastacouette organise alors une grande ronde avec tout le monde et elle, au milieu. Chacun doit alors, à tour de rôle, la rejoindre au centre du cercle pour lui dire quelque chose de positif…animation colo hehe…Energia positiva !!
S’en suit un câlin général et un porté d’Arcelli à bout de bras…





Un moment sympa…bon on se sent un peu en décalage, et certains s’impatientent un peu.

Puis ça y’est on part. Ce matin, une grosse côte pour l’ascension du morro Castillo qui, avec ses formations rocheuses, semble avoir des tourelles d’un château fort. Hele part devant, Gilvan pas bien content marche lentement quand même.

On fait quelques haltes, il nous explique 2-3 trucs, on joue avec une liane, on garde les yeux par terre parce qu’il peut y avoir des serpents.






Arrivés quasiment en haut, on croise Johan, un français de l’autre groupe qui fait l’aller retour en courant et qui redescend pour refaire la montée avec son groupe…il est ouf…


Aura et Katia

Arrivés en haut, un joli point de vue nous attend. C’était bien finalement de partir tard, car tout était dans les nuages ce matin…on comprend mieux…même si ce n’est pas l’unique raison de notre départ si tardif, il suffisait de nous le dire…




On souffle et on repart, ce matin, nous allons nous balader à l’intérieur de la montagne. On arrive à l’entrée d’une grotte immense. Alex laisse Bilbi caché derrière un rocher, il viendra le récupérer plus tard. Puis, on s’enfonce dans la grotte, les lumières sont requises. La grotte est large et le chemin facile, mais on n’y voit rien. Les parois sont étonnantes et recouvertes de quarts blanc. Les ténèbres règnent dans les entrailles du château. On sent un vent important à un moment, c’est signe d’une ouverture. On sort de l’autre côté de la montagne et on accède à différents point de vue extraordinaires. Même si on retrouve tous les groupes, cela ne change en rien à la beauté de la vale do Pati. Trêve de mots, places aux images.
















Avant d’accéder au dernier mirador par un peu d’escalade, Gilvan nous explique que la région est en constante évolution, que les choses bougent, muent, se transforment, en préservant leur équilibre. La chapada Diamantina est vivante.

Le dernier point de vue est superbe. Pendant que les 3/4 du groupe, crient des « wouuuh » « Bom dji Maiiiis » « Energia positchiva » et autres « Feliz aniversario », nous sommes quelques uns à écouter Gilvan nous parler de la chapada, son histoire, ses formations, ses habitants, la recherche de diamant etc…des diamants, justement, il en a deux sur lui. Un taillé non pure, avec un peu de noir à l’intérieur, et un brut et pure. Le deuxième vaut trois fois plus que le premier. Il les garde précieusement dans un petit tube, il est en train de construire un bijou avec et pour le moment il les montre à ses groupes pour parler un peu de sa passion. Ce qu’il nous explique, c’est que dans la chapada et les alentours, c’était très important de toujours avoir un diamant sur soi, que ce soit dans son sac, en bijoux ou autres…D’ailleurs , aujourd’hui c’est toujours aussi  bien vu et inévitable en tant que local.











On reste un long moment sur le point de vue puis on redescend. On rentre à nouveau dans la grotte par une autre entrée et ressort par l’entrée principale…où Alex retrouve Bilbi…




On redescend pour aller manger à notre logement d’hier soir et ainsi récupérer nos sacs. Gilvan dit cette fois que personne ne doit passer devant lui car il y a plusieurs chemins et que l’on pourrait se perdre…et finalement c’est lui qui trace et perd la moitié de son groupe à l’arrière…va t’en comprendre…

Alexis, à l’arrière avec Antoine et les deux suissesses, entend à un moment donné un cri et reconnaît celui de Marine…

Marine alors en deuxième position, suivie de Julia, est invitée par le guide à passer devant sur quelques mètres « ouais vas y, c’est bon, tu avances un peu plus bas et je vais attendre les autres », avançant de quelques pas puis se retournant vers Julia, elle voit sur le chemin à quelques centimètres de là où elle vient de poser le pied, un serpent d’un peu plus d’une trentaine de centimètre de long, de couleur sombre…d’où le cri et le carapatage un rocher plus bas… puis le serpent part se faufiler dans des hautes herbes toujours sur le chemin… le guide ne sachant pas où est le serpent décide de remuer les herbes avec son bâton.. Et là, le serpent saute sur le chemin en se cabrant et en tirant sa langue en faisant tsssssssssss…. Mais genre pas content… Marine alors descendue juste en dessous se retrouve presque la tête en face du serpent à 2m d’écart, du coup deuxième carapatage beaucoup plus loin cette fois.

Gilvan arrête alors le groupe, certains essayent de voir, Alex s’approche par un espèce de mini sentier bis en bord de fossé, et se fait engueulé. Là où il est, ce n’est pas franchement dangereux, pas plus que tout ce qu’on a fait jusqu’à présent, il se doute bien que si y’a un serpent, avant de bouger plus loin chacun a regardé où il mettait les pieds pour voir si y’en avait pas un deuxième…une espèce d’emportement un peu excessif mais  Alex sent que Gilvan n’est pas serein et qu’il sait qu’il a frôlé l’accident. La raison la plus fréquente quand on se fait mordre par un serpent, c’est parce qu’on lui a marché dessus par inadvertance…


Bon finalement, Gilvan avec son bâton le fait fuir dans le fossé et le serpent atterrit dans les branchages au dessus de la suite du chemin…on passe…on souffle
Gilvan se remet à tracer et perd une nouvelle fois la moitié de son groupe à l’arrière. Si bien qu’arrivé à la maison, il estime bon de venir à notre rencontre…

On arrive à la maison et on mange.

On a, cet après midi, 40 minutes de plat et descente pour atteindre notre logement de ce soir, 20 minutes pour aller à la cascade où nous nous baignerons et 20 minutes pour rentrer dans la nuit probablement. 




des grains de café
le café dans sa cosse

On arrive au logement où on laisse les sacs. Nous y serons seuls ce soir…enfin avec l’autre groupe d’Arcelli et Johan qui viennent de l’auberge de Thomas + 4 autres randonneurs…dont un lyonnais d’ailleurs qui vit ici depuis 10 ans. Bref.

On arrive à la cascade et on profite du cadeau de la nature. On saute, on nage, on joue dans la chute d’eau. Trop cool…avec quand même un œil vif car il y a une demi-heure, un guide a vu un serpent corail, le rouge et noir, d’une quarantaine de centimètre. On voit également une méga araignée d’eau inoffensive, toute plate, qu’on dirait un dessin. Johan et son groupe arrive peu de temps après et nous montre le petit cobra qu’il ont vu sur le sentier juste au dessus…vraiment tout petit, l’appareil a un méga zoom…mais quand même… ça peut tuer ces petits trucs…

En rentrant, on le voit de nos propres yeux…effectivement, il paraît être une petite tâche de lichen vert gris sur le rocher. Même quand on sait qu’il est là, c’est pas évident de détacher sa silhouette de la vue d’ensemble de la pierre…

On rentre dans la nuit vers 18h, et une partie du groupe fait la cuisine…un festin est en cours de préparation, avec du riz, des haricots noirs, des pao de quejo, des gâteaux, un tapioca et même de la caipirinha houlala trop cool !!
On fait un peu plus connaissance avec les membres de l’autre groupe.

Johan, français, 24 ans, professeur d’EPS dans un collège…en Guyane française  depuis 1 an. Des conditions de travail bien particulières où le système métropolitain est calqué et plaqué dans un cadre qui ne lui convient pas du tout. Où tes courses d’orientation peuvent parfois « sentir l’anaconda », où tes cours de natation se font parmi les piranhas…enfin bref, métier de prof c’est une aventure. Lui est titulaire, il fait vraiment beaucoup de sport, vélo, course à pied, et vit, dans une région où la montagne lui manque, avec…

Sonia, espagnole de Zaragosse, professeur d’espagnol sans diplôme, ça embauche à tour de bras, rapidement et bien payé là bas, avis aux amateurs. Aime les céréales, parle un français impeccable, après ses quelques années passées en France dont un assez long passage à Lyon pour ses études.
Un petit couple bien sympa, qu’on ira peut voir un jour en guyane…pour un prochain voyage si ils y sont encore.

Guillermo, argentin de Buenos Aires, ingénieur éléctricien d’une trentaine d’année, joue un peu de guitare, et passe quelques semaines seulement au brésil avant de retourner travailler dans l’entreprise familiale. Ce qu’il y a bien c’est qu’il connaît le patron depuis qu’il est né et peut parfois négocier des jours de vacances pour voyager.

Un allemand dont on ne se rappelle plus le nom avec qui nous n’avons finalement pas trop trop échangé. Une autre…celle là on ne sait même pas de quel pays elle vient et Arcelli, la guide novice qui part en trek de 3 jours pour la première fois toute seule…enfin seule…On est là nous…enfin Gilvan est là…

Pendant qu’Alexis discute avec Johan et Antoine, Marine s’éclate avec le reste du groupe à la cuisine, y’a de la vie dans ces assiettes !

On passe une super soirée avec un repas excellent et en quantité, puis un moment guitare étoile gâteau caipirinha, autour d’un bon gros feu de camp.

Petite anecdote, on subit une véritable attaque de fourmis. Par millions…véridique…on les a compté. Elles foutent le chao autour du feu, puis se déplacent sur la pierre, puis sur la dalle de l’entrée de la maison puis sur les murs de la maison. Pis c’est des petites fourmis qui mordent en plus…il a fallu les écarter avec du feu quand même. Mais à un moment donné, plus rien…comme si elles avaient eu 30 minutes de folie généralisée et qu’elles s’étaient volatilisées en l’espace d’une minute…rapport avec la pluie, le feu, la fourmilière détruite (on ne pense pas que ça soit ça…), on ne sait pas trop. Bref…elles ont fait l’animation.

Marine et moi avons encore une fois une chambre matrimoniale avec un matelas hyper confortable !! C’est trop cool !!

Jour 3

Le Lendemain, Gilvan nous dit que nous prendrons un tout petit petit déj, pour manger plus à la cascade où l’on s’arrêtera un bon moment. Mais il cuisine, il cuisine, et il nous sort du pain perdu de Marine, un gâteau de semoule, des fruits, des patates et encore et encore…pourquoi nous sert-il tout ça si il ne veut pas qu’on mange haha…

Cette fois ci, les deux groupes marchent bel et bien ensemble. On monte pour passer la première colline au pied du Castillo, puis on descend en s’enfonçant dans la jungle épaisse et humide. Marine derrière le guide (pour ne pas sentir l’effet groupe énorme), Alexis derrière l’autre, en bout de file, à quelques dizaines de mètres derrière, pour également sentir un peu moins l’effet groupe énorme…(non mais sinon chacun se soigne hein vous en faites pas…)




Seul avec Bilbi, Alex scrute les sentiers pour ne pas se faire surprendre, se disant que de toutes manières avec 20 personnes devant lui, s’il y’avait eu un serpent…on l’aurait entendu… Marine en verra un petit s’échapper très vite. C’est l’avantage d’être juste derrière le guide, on a les explications, et on peut parfois voir les animaux qui s’en vont vite en entendant notre arrivée.

En parlant de serpent, on arrive à une maison abandonnée où normalement 2 serpents énormes vivent depuis quelques années, Gilvan veut nous les montrer, mais probablement avec la pluie se sont-ils enfouis sous les bouts de bois et les ruines. Johan et quelques uns sont déçus, Julia ne comprend pas pourquoi...hahaha

Nous faisons une pause à une rivière où il y a 2 chutes d’eau. On s’arrête à la première...1h… Marine en profite pour aller faire trempette sous la cascade… puis à la deuxième à 50m…1h…bon…on sort les fruits, ananas, papaye, mangue…mmmmhhh












Quand on va à la deuxième, certains d’entre nous voient une grosse araignée, pour le coup une des pas sympas. Grise aux 6 pattes velues…6 ?...ha oui tiens…il en manque 2…




ouais j'ai fait indochine et alors??

On voit 3 randonneurs en mode baroudeur, sans guide, arriver, chargés comme des mulets et un petit chat dans la capuche d’un des gars. Héhé !! Marine veut le même petit chat sur son sac…

Puis on repart et on s’enfonce encore un peu dans la jungle, on monte, on prend de la hauteur, on sort de la forêt et la végétation change complètement ou comme ils disent ici, la « bioma » change... Des plantes plus sèches, qui subissent plus le vent, puis on redescend et retrouve la végétation abondante et humide de la jungle…c’est fou…

On voit le castillo de l’autre côté…on aura vraiment fait tout le tour….et on dit au revoir la Vale do Pati qu’on ne reverra plus.





Nous descendons vers une autre rivière avec une autre cascade et nous casse-croûtons ici. Un moment relax où on peut se baigner aussi.



Puis nous regagnons le plateau, retrouvons la végétation plus sèche, plus drue, et il nous reste 3h de marche pour dévaler la vale do Capao sous les yeux du majestueux morro Branco. Une petite pause dans la vallée aux herbes hautes, où Antoine, Johan et Alex, vont se faire un peu de grimpette et accéder au sommet d’un gros bloc…en regardant où ils mettent  les doigts, avec la dernière phrase de notre guide en tête « si vous avez trop de soleil, vous pouvez vous mettre à l’ombre du rocher qui forme un toit, mais faites gaffe y’a des scorpions… »

Et sinon des mignons petits lapins avec un cœur rose sur la poitrine y’a pas non ? Faut forcément que ça soit des bestioles dégueux, couteau entre les dents, les yeux injectés de sang prêts à nous réduire en bouillie au moindre pipi derrière un arbre ?











Bref…les 2h de marches qui suivent déroulent la vale do Capao, sur du plat, à une allure plutôt rapide…parce que maintenant bah oui…on est en retard…le groupe se distant, on profite du soleil, des couleurs que prennent les falaises quand il commence à se coucher, de la luminosité dans la vallée quand il disparaît. Si on se retourne, on peut voir le mirador où l’on a mangé le premier jour, le castillo, dont on a fait le tour après avoir visité ses entrailles, et la vallée de Capao que nous parcourons actuellement. Johan, chien fou, se met à faire des allers retours en courant pour se délier les jambes haha.

En chemin, on croise le monsieur du transport qui venait à notre rencontre. Sans lui laisser vraiment le choix, il prend le gros sac de Marine et fait le chemin en sens inverse avec son sac sur le dos...  bah oui le guide lui dit en arrivant, « prend son sac, il est trop lourd… ». Depuis le début, il a un problème avec ce sac… enfin, Marine ne dit pas non car après cette grande journée de marche, la descente sans sac sera beaucoup plus agréable pour le genou … et oui y a rien à faire mais la descente ça fait toujours un peu mal au genou… le dernier opéré bien sûr…

Le groupe se distant encore un peu plus. Hele court devant, le monsieur avec le sac de Marine tente de la rattraper et finalement se met à courir. Marine plus légère et ne voulant pas le voir s’en aller trop loin, tente de rattraper son sac et finit également la descente en courant. Gilvan, dans l’échappée avec eux, loin devant, attend finalement le reste du groupe. Donne quelques indications aux poursuivants du milieu et attend alors le peloton à l’arrière. On arrive dans la nuit à une petite cahute où certains se prennent un rafraîchissement et d’autre réalisent que la balade touche à sa fin…


Guillermo, Antoine, Johan, Alex
Toute la bande





Car oui, bien qu’il y’ait encore 8km jusqu’au Village de Capao, cette fois ci, nous, nous avons le vieux tacot qui nous attend. Ce qui vaut une engueulade d’ailleurs entre Gilvan et le chauffeur. Ce dernier ne trouvant pas correct de faire monter les 15 personnes dans le petit van…oui en effet…mais bon…

La piste grimpe, redescend, tournicote, on pense aux randonneurs qui, eux, finissent à pieds. Puis on arrive sur la place principale de Capao.

Capao est un petit village bien joli, avec des petites ruelles, des boutiques, des petits restos, des petits artisans, des jongleurs, des voyageurs…une atmosphère bien hippie comme il faut…on sent que l’on va y être bien.

Pour l’heure, les guides ont disparu, on est abandonné sur la place principale à attendre on ne sait pas quoi. Nous 2, on refait nos sacs et libère le sac de rando prêté par Thomas. Puis on cherche un resto pour manger ensemble une pizza tant vendue par Gilvan…

On trouve finalement le resto idéal avec un choix entre une pizza salée et une pizza sucrée, qu’ils font à la demande avec une rapidité étonnante, et en plus c’est un vrai délice, fait maison !! On prendra 3 pizzas salées familiales énormes pour toute la clique, accompagnées de bières…bref…un vrai festin de fin de Trek.






Puis c’est l’heure des au revoirs…certains repartent sur Palmeiras pour prendre le bus et retourner à Salvador ou pour partir plus loin. Nous, en compagnie de Hele, Manon, Katia et Aura restons là un jour de plus.

On dit au revoir à toute la bande, ceux avec qui on a moins accroché, ceux avec qui on a carrément accroché…tous ont fait partie de cette aventure et c’est tout un monde qu’on avait crée ensemble, éphémère, qui s’éteint quand le moteur du vieux tacot s’allume.

Ce fut court mais bref…mais intense. Une mini larmichette à l’œil pour Marine qui dit au revoir à sa coupine Julia, avec qui elle avait crée une relation complice et à qui elle s’était attachée. Antoine et Julia auront été incontestablement nos partenaires de cette épopée depuis notre arrivée à Lençois. Eux vont à Recife, remontent doucement la côte puis descendront…bref…on ne les recroisera pas…En France, certainement, quand on ira grimper dans les gorges du Verdon ! 

Johan et Sonia repartent pour leur brousse, à coup de pirogue, de bus, de repirogue…bref l’aventure n’est pas tout à fait terminée avec leurs 4 jours de voyage en perspective.

On dit également au revoir à Gilvan, que nous aurons mis du temps à comprendre. Tous les 2, on ne doit pas avoir le même ressenti sur ce guide, parce qu’on n’a pas vécu la chose pareille durant le trek mais en tout cas, et là on est d’accord, il est réellement passionné et vit pour la montagne. Il aime également transmettre. Bref, c’est un personnage et on aurait pu tomber sur pire.

Alex de son côté, dit également au revoir à son binôme, son partenaire Bilbi. Il leur a fallu quelques dizaines de minutes pour s’apprivoiser, une journée pour construire une réelle relation, les deux ne faisant qu’un. Quand l’un tombait, l’autre le soutenait. Mais ils savaient que c’était une relation éphémère…un coup d’un soir comme on dit. Alex lui laisse vivre sa vie dans sa région natale et rendre heureux d’autres marcheurs comme il l’a rendu heureux. Marcher avec un bâton n’est pas très simple, il nous aide un peu dans les montées, mais c’est surtout dans les descentes où il atténue les chocs sur les genoux et les chevilles. Le problème c’est que quand on a un bâton, on a tendance à ne plus pouvoir s’en passer, lui confiant notre vie, au risque de ne plus rien contrôler en cas de glissade. Merci Bilbi pour cette expérience. Dixit Alex : «…Je ne sais pas si je la réitérerais mais je sais que le choix du bois est capital pour une bonne entente entre le marcheur et son troisième appui, entre légèreté, solidité, diamètre, longueur…bref tout un art… »

Gilvan nous donne des indications pour aller chez Freddy, un ami guide à lui, qui peut nous héberger pour cette nuit pour pas cher (moins cher que les pousadas) alors nous y allons.

Fred, originaire de Salvador, est guide depuis 24 ans dans la chapada. Rasta, fumeur, fabricant d’attrapeur de rêve depuis peu, c’est un personnage aussi, relax, observateur et tout de même un peu moins allumés que les autres…

On passera une soirée sympa avec lui et son amie, les 3 chiens et Sapao le crapaud qui vit chez lui depuis 8 mois…
Et vous savez quoi ?...Même ici on a une chambre matrimoniale héhé !!

Le lendemain, on met un réveil quand même mais pas avant 9h ! Hele, Manon et nous 2, nous partons pour une ultime balade dans la chapada, la cascade Fumaça !








La cachoiera Fumaça est paraît-il la deuxième chute d’eau la plus visitée du Brésil…après les chutes d’Iguazu !! Rien que ça…info ou intox…peu importe, quand on voit les photos, on peut le croire. Un jet d’eau impressionnant jaillissant à presque 1450m d’altitude, s’écrasant 360m plus bas dans un bassin immense. Quand on cherche sur internet ça donne ça :




Mais nous, après une montée de 40 minutes pour nous et de 1h pour les filles, une vue sur la Vale do Capao et sur le village à couper le souffle (on peut voir où on est passé hier), une traversée de plateau de 45 minutes, on arrive à la cascade que nous voyons du dessus (descendre pour la voir d’en bas est interdit sans guide), nous voyons ça…




Malheureusement, la cascade n’a pas d’eau…hahaha échec…

Mais on se console avec ça :
























La vue est incroyable, le précipice de 360m en dessous de nous est impressionnant. Après que les quelques personnes déjà présentes soient parties, et que nous mangions notre salade de riz, on se laisse hypnotiser et fasciner par ce paysage incroyable…absolument tout est beau…

Petit cadeau de la nature, de consolation devant la cascade sans eau, de fin d’aventure de pieds en son sein ou de remerciement d’être venus la voir…Des mocos…sorte de rongeurs, grosse tête d’écureuil, sans queue, gros comme des lapins qui passent tout près de nous…



On redescend puis on rentre au village. On fait un petit tour dans les ruelles bien sympas, pas aussi vivantes que le soir mais où il ferait bon d’y passer un peu plus de temps. On s’achète un petit rafraîchissement, se pose sous le kiosque municipal et observe une fille, circassienne française apparemment, s’entraîner à la roue Cyr .







Puis on rentre chez Fred, on mange un bout de ce qu’il a préparé, on se douche, on laisse un mot dans son livre d’or, on prend nos affaires et on dit au revoir. Katia et Aura dorment, on ne les réveillera pas. Dommage de ne pas leur dire adieu. Fred nous accompagne jusque sur le seuil. Un geste banal, anodin mais touchant et appréciable quand on sort d’un trek organisé pour touristes…c’est tout petit mais cela permet de se sentir redevenir un être humain…

Le van part à 20h30, on attend en profitant du groupe de capoeira qui s’entraîne sous le kiosque…chacun a ses heures sous ce préau…c’est cool !




Le voyage jusqu’à Palmeiras dure une heure sur les pistes. Arrivés là bas, on dit au revoir à Manon, qui va rester là pour la nuit et prendra un autre bus pour Brasilia demain. Et on joue au Tamul avec Hele.

Quand le bus arrive, on charge, on monte mais il y a quelqu’un à notre place…bon…on va voir le chauffeur et le contrôleur…et ils nous disent qu’on a un billet pour le 27…mais qu’aujourd’hui, on est le 28…haaaaaa….alors on sait pas ce qu’il s’est passé, soit le gars s’est trompé à Salvador, et qu’on a pas vérifíé, soit c’est nous qui avons changé de plan mais pas de date de tickets (aujourd’hui, on se dit que c’est le plus probable)…bref…le contrôleur va voir si il reste de la place jusqu’à Salvador…et…oui…il y a deux places, côte à côte à l’avant…ouf…on part pour Salvador

ETAT DES TROUPES :

Alexis : 

La chapada Diamantina….Ayoye !!! J’en suis fou.

Cette  région montagneuse est fabuleuse et m’a séduit.

Le petit village de Capao est extra et j’aurais voulu y rester plus de temps. C’est ça ce qui est dommage avec les bus…c’est que les changements de plans n’ont pas de place…mais tant pis, j’ai vu une fois, je reviendrais !!

Par rapport au trek, j’ai été emballé par la balade ! Le niveau n’était pas extrême et je me suis vu évoluer dans un cadre magique. Par rapport au trek en grand groupe…c’était une expérience…et maintenant je sais que jamais plus je ne voudrais la revivre.

Non, les grands groupes ne sont définitivement pas pour moi. Je veux dire…c’était sympa, on a rencontré du monde, une relation de solidarité s’est crée avec les membres de mon équipe mais après…on peut difficilement marcher à son rythme, ça s’arrête tous les 15m quand il y’a une difficulté (normal de prendre le temps de passer l’arbre, ou la flaque, mais du coup à nombreux ça fait des embouteillages). Aussi, ça fait du bruit et difficile donc d'observer les animaux.

J’ai mis du temps à comprendre Gilvan, l’ampleur de son personnage et en plus petit comité et avec plus de temps, ça aurait été une chouette rencontre.

Moi, Je suis parti à tort dans un esprit un peu sportif du trek, j’avais envie de marcher, de me reposer après, d’avancer quoi. Lui nous disait qu’on n’était pas là que pour marcher, mais pour profiter, se baigner, découvrir, sentir, observer…et il n’avait pas tort. A quoi bon courir ?

Mais je serais tenté de dire aussi à quoi bon tenter d’observer la nature quand on est 20 ?

Pour ce qui est des infos sur les plantes tout ça, moi j’étais tout derrière alors j’en ai pas eu beaucoup. Y’avait 2-3 trucs dans sa gestion du temps, du groupe et dans la communication qui m’ont un peu saoulé.

Je crois qu’on a été entre deux organisations, la  « gestion libre » et le « all included », ça aurait pu être sympa remarque. Partager, la bouffe tout ça, qu’il cuisine avec nous et mange avec nous, mais avec une meilleure communication, et pas qu’il nous mette devant le fait accompli.

On s’est retrouvé avec plein de bouffe (c’est pas pour m’en déplaire) et une Marine, intendante en chef, toute contrariée et stressée à certains moments.

Par rapport à l’autre groupe de l’auberge avec la guide débutante, je suis un peu déçu par Thomas qui savait bien que ça allait se passer comme ça et qui ne nous l’a pas dit.

Et c’est d’ailleurs pour ça qu’on a attendu autant le premier jour, le temps que l'autre groupe arrive…on est dans l’éducation, on sait ce que c’est que de former quelqu’un, que le tuteur garde un œil sur le novice, on comprend…simplement avec un peu d’honnêteté ça serait peut-être mieux passé.

Marine : 

Expérience fantastique… j’avais un peu peur de ce qu’allait donner le trek accompagné avec 9 personnes et finalement 8 ou 13 comme vous voulez … car il faut le dire je pense que l’on s’est fait berner…

Notre groupe avec un guide « Diplômé » (oui entre guillemet car ici ils n’ont pas vraiment de diplôme, c’est un examen à passer devant les anciens de la région en gros…) qui connait la jungle par cœur, et qui peut nous raconter pleins d’histoires, ça, c’est juste super… mais qui commence a fatiguer physiquement dans les montées… et qui du coup trouvent des trucs à nous montrer pour faire des pauses pour se reposer…
oui d’accord c’est peut être le truc qui m’a un peu énervé… ne pas pouvoir avancer à son rythme dans les montées et sa mauvaise foi à nous trouver des excuses pour ralentir… pour la descente, ça allait, il avait un bon rythme et essayait de me semer… d’ailleurs ça m’amusait beaucoup car il n’y arrivait pas et je prenais ça comme un jeu… car oui j’essayais toujours d’avoir la place derrière lui.. devant quoi…
Ba oui, c’est quand même plus sympa selon moi.

De un, tu peux avoir les explications qu’il te donne sur les plantes, les paysages, il te donne le nom des montagnes, il en connait des choses donc c’est vraiment agréable et puis je pouvais travailler mon portugais espagnol, à essayer de le comprendre et répondre…

De 2, si y’a un serpent, il sait comment réagir et te protège… bon sauf si il vient de te laisser passer devant avant, on est d’accord…

De 3, tu ne vois pas tous les gens derrière qui forment une file indienne… je n’aime pas trop ça… 

Et de 4, tu peux voir où il pose ses pieds pour ne pas trop glisser et donc faire pareil… enfin bon … cela m’a plu d’être derrière ce guide qui, selon moi, était un mélange de rafiki, le singe chaman du roi lion (entre tout son savoir et lorsqu’il chantait en avançant avec son bâton, c’était totalement ca), un peu gollum aussi  (par rapport a son physique tout maigre et ses yeux assez fixes lorsqu’il te regarde)…puis un petit peu hobbit pour finir (c’est l’effet guide de petite taille avec son bâton qui mène sa troupe)…

Bon revenons à nos moutons, je disais qu’on s’était un peu fait berner car notre groupe avait un guide diplômé et le groupe de derrière (groupe de l’auberge de Thomas) avait un guide pas diplômé, en formation… et en fait je pense que c’était tout prévu par Thomas, celui qui nous a vendu le trek… car les deux groupes étaient toujours très proches depuis le début, régulièrement, on a attendu le deuxième groupe pour pas qu’il soit trop loin et pour finir, le dernier jour, on était tout simplement tous ensemble car le guide m’a dit  « on reste tous ensemble car elle a fait ce chemin que 4 fois du coup je voudrais pas qu’elle se perde… »

Sachant que c’est notre guide Gilvan qui l’a formé, elle, Arceli… et pour finir, il transportait de la nourriture dans son sac pour l’autre groupe… du coup Thomas a payé un vrai guide pour 13 personnes en fait… enfin voilà au final, on a fait des super rencontres et je n’ai pas trop vu la différence dans le trek quand nous marchions… ce qui me gène juste c’est de se sentir trompé et manipulé par Thomas… qui soit dit en passant était tres sympa et plutôt dispo quand on était chez lui… mais c’est du couchsurfing business pour lui ….


Pour finir dernière chose difficile pour moi … la nourriture à nombreux … car oui on a négocié le prix du trek sans la nourriture comprise et du coup je me suis un peu mis responsable nourriture ( vous me direz t’avais qu’a pas le faire) car bah avec les colos, j’ai un peu l’habitude et si il n’y a pas une personne qui gère selon moi c’est le bazar et on n’avance pas… 

Mais entre le fait que l’on soit nombreux, que les cuisines étaient à l’ancienne donc il fallait comprendre comment cela fonctionnait, que l’on était plusieurs groupes donc qu’il fallait attendre son tour… ou quand l’autre groupe te demande à quelle heure tu vas commencer à cuisiner pour le petit dej, tu leur dit une heure et au final tu te lèves à 6h30, heure indiquée et qu’ils commencent seulement à faire chauffer leur café… moi ça m’énerve… 

Et puis Gilvan doit avoir l’habitude de lui tout gérer du coup, il veut aider, mais sans communiquer, il fait de la nourriture en plus de son côté … soit dit en passant très gentil mais il aurait fallut le savoir avant car nous sommes partis du coup avec trop de nourriture et me lever parfois à 6h 30 pour déjeuner car on est censé partir à 8h et au final partir a 10h en déjeunant seulement à partir de 9h car on n'a pas de cuisine dispo et que notre guide a décidé de nous préparer un truc mais il faut attendre car il est parti fumé son chichon… ça me gène…  

Apres oui, on s’en est sorti et on a bien mangé, ce sont des details mais un peu plus de communcation ça aurait pu peut être aidé….. 

Pour finir, 2 derniers petits détails qui m’ont gêné, les horaires, on ne partait jamais à l’heure qu’il disait… et les pauses chichons… car on a fait beaucoup de pauses, parfois trop longues pour, selon moi, qu’ils aient le temps (le guide et d’autres) de fumer… 

Enfin bref, passées ces petites choses qui sont finalement insignifiantes par rapport à la beauté du paysage, la dépense physique, la nature, et les copains… 

J’ai passé un très bon trek voir même très très bon  trek. 

On avait une vraie bonne équipe de copains, d’accord je pourrais en enlever un ou deux mais on était solidaire, on déconnait… et la nature sauvage, comme la jungle au milieu de cette immensité qu’étaient les montagnes et les hauts plateaux, on se sent tout petit et à la fois grand, de pouvoir découvrir tout ça.. et les petits villages comme Lençois, pleins de couleurs ou encore Capao avec son ambiance hippi… 

J’aurais aimé rester un peu plus et profiter, voir, s’imprégner plus de l’ambiance encore durant une semaine ou plus… et je pense qu’il y a encore plein de magnifiques treks à faire dans cette chapada, et pourquoi pas une prochaine fois se transformer aussi en chasseur de diamants à fouiller dans les rivieres…


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