vendredi 14 juillet 2017

CARAZ- WELCOME TO PERU - Du 26 Juin au 04 Juillet

BIENVENIDOS EN PERU !!!!


Nous sommes le lundi 26 Juin, et nous traversons la frontière d’un pays qui est dans nos rêves depuis plusieurs années: LE PÉROU !!!

Et on peut dire que le nord du Pérou, ne répond pas exactement à l’image montagneuse que nous avions du pays.

Le paysage du nord est désertique, rien que du sable et des petites cabanes ou maisonnettes en taule et pierre. Ces paysages font penser à la Tunisie selon Marine.







Retour des tuktuk, ça fourmille dans les villes. On n’est que de passage à Chiclayo.  On prend un taxi qui nous fait traverser la ville car ici, ils n’ont pas un terminal avec toutes les compagnies parmis lesquelles tu peux choisir. Non… Toutes les compagnies ont un terminal différent, pas forcément à côté… du coup, c’est  un peu la course quand on arrive à America Express (sous le conseil d’une vendeuse du terminal nord où nous sommes arrivés) et qu’on apprend qu’il n’y a pas de bus pour Huaraz ou Caraz, mais seulement jusqu’à Chimbote…mais qu’il ne part pas avant 16h30. Mais, une autre companie en a un à 12h30… euh il est 12h10 à ma montre…. On court vite et finit par trouver le terminal qui heureusement n’était pas très loin…

On part tout de suite direction Chimbote, encore 7h de bus.

Là, on se rend compte qu’on arrivera à 19h (et non 21h ... hein Alexis) et que c’est l’heure que nous avions donné à notre couchsurfeur pour se retrouver à Caraz…7h de bus plus loin… et aucun moyen d’avoir du wifi.

 
Arrivé au terminal de Chimbote qui, heureusement, lui, regroupe toutes les différentes compagnies en un seul terminal. Alex demande le portable d’une jeune fille pour appeler notre couch pendant que Marine fait la queue pour pouvoir acheter les billets de bus pour Caraz. Bon, on aura fait la queue pour rien car à cette compagnie et bah il n’y a plus de place. Du coup, on va vite à une autre compagnie qu’Alex avait reperé et là on découvre qu’’il ne prennent pas la carte… et forcément, on a pas assez de soles (argent du Pérou) car on vient d’arriver… et comme de par hasard, le distributeur de la gare ne fonctionne pas… du coup, Marine reste avec les sacs et Alex va au centre commercial en face du terminal, de l’autre côté de l’autoroute, pour trouver des sous… argent retiré, billets achetés, nous avons plus qu’à attendre une heure pour notre bus à 21h30. Ce qui nous laissera le temps de nous acheter un truc à grignoter...et direction la montagne !!


Notre bus n’est pas le plus confortable et le plus classe mais il nous emmènera à destination. Arrivés à Caraz à 5h du matin…
(PV: Caraz...Philippe serais tu avec nous?)

On va trouver la maison de notre couchsurfeur, mais vu qu’il est un peu tôt, on attend dehors 40 min avant qu’Alex tente de tambouriner à la porte et de lancer des « Hola »… là, Felix vient nous ouvrir, super, on va se mettre au chaud.






Felix, 36 ans, vit, en compagnie de sa maman Carmen, sur le terrain d’une école qui fonctionne le week-end, pour tout type d’étudiants, adolescents et adultes. Anciennement guide de montagne, il travaille à présent dans un autre village, Jungay et parfois, avec son camion, accompagne des groupes de touristes sur certains paseo. Mais c’est assez rare car son travail lui prend beaucoup de temps et d’energie.

Il accueille dors et déjà 4 colombiens, qui se sont rencontrés ici et qui sont actuellement en trek. Peut-être arriveront-ils ce soir.

Le terrain est assez grand, tout en longueur. Une fois passé le portail, on arrive sur une coure en terre, avec à gauche une salle d’informatique et des salles de cours basiques. Plus loin, un abri pour le camion et le chemin se sépare en deux. A gauche, on arrive sur une aile de la maison qui contient deux pièces, remplies de bureau d’écoliers et 3 ou 4 lits individuels. C’est là où nous posons nos affaires.

A droite, on arrive sur une autre petite coure avec un arbre, un bac à lessive, des fils d’étendage, des rayonnages d’ancienne cages à lapins, avec un compartiment habités par des cochons d’inde (enfin ici cela s’appelle des cuys)…en attente d’être mangés…

Une porte donne sur la pièce principale où vit la maman. La partie de gauche est une collection d’objets religieux, Christ, Marie, tableaux, figurine mises sous plastique pour ne pas prendre la poussière. A droite, avec un poteau central, sont disposés une table, des meubles à vaisselle, la cuisinière, l’évier. 2 portes viennent compléter le tableau, une qui donne sur la chambre de Carmen, l’autre sur la salle de bain.

Quand Félix part travailler, nous, on s’octroie une petite sieste, mais quand même on va essayer de pas dormir jusqu’à trop tard pour pouvoir profiter de la montagne. Félix nous a donné pleins d’infos et nous a parlé d’une petite balade d’acclimatation tranquiloute, certainement pour aujourd’hui.





C’est ainsi qu’à 11h, nous ouvrons l’œil, puis l’autre, faisons un café et partons au mercado central pour choper un collectivo qui nous emmènera à Tsactsa…essayez de le dire à voix haute celui là !!! Juste pour voir haha !!



C’est finalement un taxi qui nous prendra 20 soles pour nous monter au petit village d’où commence la balade. Durant le trajet en taxi, un jeune verra marine à l’arrière de la voiture et lui tendra la main en disant "propina"…. Ah c’est énervant



On monte, on monte, on monte, à travers pistes de terre. Beaucoup de poussière, le paysage est sec, le soleil tape.











Arrivés à destination, nous empruntons une piste et commençons à monter. Le chemin passe au bord de quelques petites baraques et des champs. Blé surtout. On croise des dizaines de cochons noirs et quelques uns beiges. Des moutons, des ânes, des vaches et des taureaux. Tout ce beau monde a l’air bien portant.







y'en a qui se la coulent douce...


Les gens que l’on croise sont en habits traditionnels. Couverture de couleur et chapeau, pour le moins différents de ce que l’on a pu croiser jusqu’à maintenant.




En nous voyant, les gens, quand ils nous parlent, nous demande de l’argent, un pourboire etc…houuuuu calme calme…gringo=étranger=touriste=argent…
On espère que ça sera pas comme ça tout le temps…mais ça nous chauffe les oreilles.

Heureusement, on croise quand même quelques personnes avec un large sourire qui nous souhaite bien le bonjour…et ce gratuitement !!! wouhou !!

La balade monte un peu, mais assez rapidement nous nous retrouvons au sommet de la colline.







Dominés par les sommets enneigés de la cordillère blanche. nous trouvons la première lagune, Pampacocha, au milieu de la campagne. Et en face, en guise de décor continu, la cordillère noire et ses nombreux pics.














Hoooo un mognoooo



Nous continuons la balade, traversons quelques hameaux. Et découvrons la deuxième lagune, Miramal, où nous mangeons notre pique-nique fruitier devant une vue bien jolie.




Puis nous redescendons jusqu’à Caraz sur un petit sentier. La descente est un peu longue pour les genoux, mais finalement, nous arrivons en ville sur les coups de 17h15.








Nous passons au mercado central et rentrons à la maison. Une dame travaille dans la salle informatique et nous passons par là pour rentrer.


Rue de Caraz

On retrouve Carmen. On retrouve Félix avec qui Alexis discute un peu. Puis les 4 colombiens arrivent. 2 couples. Milo et Ly, mochilerros de Medellin, La negra et Pitufo, cyclo-voyageurs de Medellin aussi mais, ils ne se connaissaient pas avant . Une équipe bien rigolote.

Nous passerons la soirée à discuter, manger et, finalement, dormir car eux, après leur treks, et nous après nos deux jours de bus…on est tous bien morts…

Marine dormira très mal dans le lit défoncé. Alexis, qui devait dormir avec elle, avait finalement pris place sur le canapé cassé et dormira, lui, super bien…
Allez…demain on échange…

 Aujourd’hui, Jeudi 29 juin. Marine ne se sent pas super bien, alors on passe la journée à travailler sur le blog, faire une lessive et  petit tour au village pour aller faire des courses pour préparer le repas de ce soir.



Place des armes









Moto-taxi, on rêve de voyager avec ça










Un joli moment de partage entre Milo et Alex qui s’enseignent mutuellement des chansons en espagnol, en français et même en danois, l’un avec son ukulélé, l’autre avec sa guitalélé… mais aussi avec Marine et ly qui accompagneront de leurs voix les musiciens…un moment musical vraiment sympa qui durera jusqu’au bout de la nuit avec tout le monde finalement…

Le vendredi, c’est décidé, on se bouge !! On quitte le bercail le matin pour aller louer des vélos avec lesquels on ira se balader dans le canyon del pato (le canyon du canard…) Grosse désillusion quand on apprend que pour louer un vélo c’est 50 soles…soit à peu près 18€…ils sont dingues !!!

Du coup, on prend un collectivo qui lui est à 5 soles. Le collectivo, après quelques aller-retour dans le village, le quitte puis suit la route qui sinue entre les montagnes

Le canyon del pato est l’endroit où la cordillère blanche et la cordillère noire se rejoignent et se touchent presque. Incroyable !! Au point le plus proche, les deux massifs majestueux ne sont séparés que de 6 m et un petit torrent qui dévale le canyon.

Le collectivo nous pose au milieu de nulle part, sur la route de montagne, DANS l’un des 35 tunnels  de la route. Oui DANS…on sort du tunel et on marche le long du canyon à quelques centimètre du ravin. 







C’est impressionnant, la roche est grise et blanche. L’eau qui passe dessus la rend lisse et voluptueuse. Le canyon est vraiment très étroit, mais on ne se risque pas trop à pencher la tête pour apercevoir la puissante rivière 20m plus bas…







On continue un peu la route, on passe quelques tunnels, avec le téléphone portable en guise de lumière pour signaler notre présence. Puis on fait demi-tour. On passe devant le barrage hydro-électrique. 










La partie suivante du canyon est plus verte, plus large. La rivière coule paisiblement. On voit deux gars en train de pécher avec une espèce de grand bâton…mais non ce n’est pas une canne à pêche…



Nous, nous sommes sur la route, de l’autre côté, un peu plus en hauteur. C’est un peu compliqué d’établir un contact…

La route justement…suite à de fortes pluies, au poids des camions qui passent chaque jour ici, et bien figurez vous que parfois…elle peut se casser la gueule…


On continue la balade et on trouve une passerelle qui traverse enfin le canyon. Alexis est bien content, Marine encore un peu en vrac prévient qu’elle n’ira pas très loin. On traverse la passerelle, monte un peu dans les hauteurs à travers bosquet et champs de blé. Puis nous arrivons sur une sorte de plaine où d’un côté, nous avons vue sur le canyon et la route qui serpentent au milieu avec les quelques véhicules qui passent, et, de l’autre côté, nous avons l’impression, selon Alex, d’être en pleine nature canadienne entourés des montagnes bienveillantes, on s’attend à voir débarquer un orignal ou un ours…








Nous mangeons dans ce paysage de fou les restes de supers spagettis carbo que Marine avait cuisiné la veille, puis redescendons tranquillement en quittant ce sentier qui n’est que le début d’un trek qui semble être impressionnant…

Nous levons le pouce pour rentrer et après 1 ou 2 km de marche, nous sommes pris par une famille qui nous emmène jusqu’à la maison… c’est comme à Tuquierres, c’est le jeune qui apprend à conduire et qui a trop peur que les flics soient au tournant…






On se demande aujourd’hui s’ils ne s’attendaient pas à ce qu’on leur donne un petit quelque chose…bon…le stop c’est le stop…désolé…

Nous sommes de retour chez Félix et passons la soirée avec les colombiens et Carmen. Félix, au final, nous ne le voyons que très peu…Marine et la negra aux fourneaux, nous font un excellent repas, mélange français colombien.



Ce soir, nous regardons un film. Une fois n’est pas coutume. Mais on commence à les enchaîner héhé

Samedi matin, branle bas de combat…plus ou moins. Mylo et Ly partent avec leur 80kg de sac à deux, les cyclistes ont préparé leur monture et vont monter pour la laguna Parón. Nous, on fera la course avec eux avec combi et pieds.

On part en trek pour 3 jours, on a laissé quelques affaires chez Félix et nous reviendrons lundi dans l’après midi.

Nous partons prendre un collectivo pour monter au petit village de Parón sur le flanc de la quebrada Parón qui s’infiltre entre différents nevadas, des monts enneigés de la cordillère blanche.

Après avoir traversé la campagne sur les hauteurs de Caraz, le collectivo nous pose devant quelques baraques à un km de l’entrée du parc. L’entrée coûte 5 soles. La piste va jusqu’en haut mais un sentier est tracé pour éviter de rester sur la route où passent les voitures. Les vélos aussi, quand arriveront Pitufo et la Negra…mais vu la route qu’il y a avant…à notre avis, ce n’est pas pour tout de suite…

Le sentier quitte la piste, traverse le bosquet, et va rejoindre la piste un peu plus haut…ce qui fait que quand la piste est longue mais en pente relativement douce, le sentier, lui, grimpe sévère à coup de grande marche. Le poids du sac se fait déjà sentir mais ça va encore.

Somme toute, la balade est sympa, surtout quand on se retourne et qu’on voit toute la quebrada jusqu’aux maisons que l’on devine au loin du village de Caraz.





La Guitalélé est du voyage aussi !!







On se fait une pause près de deux maisons abandonnées qui n’ont gardien que les vaches (et les taons) qui broutent tranquilles et qui viennent voir ce que nous, nous avons à manger.












Caraz est à 2300m d’altitude, le village de Parón perche à 3200 et, enfin, après 3h de marche en tout, 
nous arrivons à la laguna Parón à 4200m d’altitude…

Un lac énorme de près de 3km de long, qui s’étend paisible au pied denevados Huandoy (6356m), Pisco (5752m), Piramide (5885m), Paria (5600m), Arteson (6025m) et Caraz (6025m), une quinzaine de pico tous aussi beaux les uns que les autres.




On arrive au refuge, il y a quelques personnes déjà, dont la plupart redescendent déjà. D’autres louent un kayak ou une barque. Ils galèrent d’ailleurs. Nous, on se repose, on parle un peu avec le gardien du refuge avec un café à la main pour nous réchauffer, pis on laisse nos affaires dans le refuge pour continuer de se balader.




On longe pendant un bout la lagune puis on revient pour monter au mirador. La vue est superbe, même si commencent à arriver quelques nuages… mais on se rechauffe avec le maté cette fois…hé oui c’est l’heure…




Je crois que Marine n'en peut ´plus...



















Quand on redescend, il est pratiquement 18h et on voit nos copains cyclistes arriver de loin. On leur réserve un accueil digne du tour de France




Pitufo
La Negra

On passera la soirée à 5 dans le refuge avec Pitufo, La negra et Grimaldo, le gérant du refuge. On se réchauffera avec une bonne soupe de Marine, un bon gros feu et on jouera à l’escopa toute la soirée.
On dormira dans une chambre finalement, bien qu’on ait prévu de dormir en tente. Mais après négociation marinesque auprès d’Alexis, puis alexiesque auprès de Grimaldo, on obtient deux lits pour 10 soles, soit un peu plus de 3€ pour deux.

EscOPAAAAA

Le lendemain, on se réveille tôt genre 6h…enfin plutôt 6h30 pour remonter au mirador pour prendre notre petit déjeuner devant le jour levant, le soleil qui illumine la lagune et les monts enneigés ou rocailleux. Il fait un tout petit peu de vent mais on se réchauffe avec le café.







Marine y prendrait presque goût à se lever aussi tôt









Pis sur les coups de 8h30-9h, on redescend et un taxi nous propose de nous descendre à Caraz. Le pauvre, deux grimpeurs chiliens lui avaient demandé de venir les récupérer ce matin après leur week-end sur le site d’escalade pas loin. Mais comme la roche était mouillée, ils sont redescendus hier soir…sans le prévenir…super…

Alors on se met d’accord, lui n’a pas envie de faire un aller retour à vide et nous pas forcément envie de payer mais en même temps, la descente est longue. 25 soles pour les deux, au lieu de 150 pour un aller-retour…

On descend, on descend, on voit se réveiller doucement la campagne carazienne…tu parles ça fait un moment qu’ils s’activent eux…

Et le gars nous pose à un terminal de combi de Caraz proche du mercado.
Là, il refuse la pièce de 5 soles qu’ Alex lui tend…et bah pourquoi donc ? Ne veut-il que 20 soles finalement ? haha…non, ne rêvons pas…

Ça nous arrivera quelque fois de se faire refuser la pièce de 5 soles…pourquoi donc ? Et bien parce que si elle date de 2015, il y a un risque qu’elle fasse partie d’une édition fausse parue cette année là (ça on l'a appris après, quand une dame a de nouveau refuser une pièce à Marine). Quoiqu’il en soit, si elles circulent, elles font tout aussi bien l’affaire.

Alexis ne laissera pas vraiment le choix au taxi, sans connaître pour autant cette histoire.

Après un petit tour dans la feria, où il y a tout et n’importe quoi, on va chercher un collectivo pour Yungay d’où part notre deuxième randonnée.
















Yungay, c’est un peu particulier. Même si on n’a pas visité, on peut quand même dire un mot dessus. En fait, il y a quelques dizaines d’année, il y a eu un tremblement de terre qui a eu pour conséquence un glissement de terrain, entraînant avec le village entier de Yungay. Caraz est le seul village du coin à avoir été un peu épargné. Yungay a été reconstruit et on peut encore voir les traces du désastre un peu plus bas dans la vallée.

De notre côté, nous arrivons au terminal où c’est un peu le bordel parce que y’a des combi de partout, des taxi, des tuktuk etc…

Nous, on cherche un combi et on dit qu’on va à Yanama…une astuce que Mylo nous avait dit. Yanama étant un village de l’autre côté du parc…et pour lequel on n’a pas besoin de payer l’entrée.

Mais ça, ça marchait la semaine dernière quand la route était barrée…tu pouvais descendre et du coup avoir accès au parc.

On dit au chauffeur que nous on aimerait bien manger à la première lagune qui est sur la route, peut-être dormir pas loin et reprendre la route jusqu’à Yanama. Il se met dans la combine et dira aux gardiens du parc que l’on va à Yanama mais nous posera à la première lagune.

Tout se passe bien jusqu’à l’entrée, où les gens du collectivos nous disent qu’il faut qu’on aille s’enregistrer à l’entrée du parc. Marine leur dit en vitesse qu’on va à Yanama mais quand le chauffeur nous pose à la lagune, c’est un peu flou… on n’est pas trop a l’aise….bref…tant pis…

La route qui part de Yungay et monte dans les hauteurs, traverse le parc et longe deux lagunes énormes d’une couleur fantastique, les lagunes de Llanganuco, du nom du parc national. 

Ce que Mapsme ne nous disait pas c’est que c’est déjà un endroit bien touristique. 

Du coup, on admire le lac Chinancocha et on commence à marcher à pied, jusqu’à la deuxième lagune, Orgoncocha, où on prend notre pique-nique, seul sans touriste sur un rocher.

Après manger, on reprend notre marche pour aller à notre réelle destination : La lagune 69.

Ballade en barque sur la lagune Chinancocha





La lagune Orgoncocha





Le chemin nous emmène à Cebollapampa, des dizaines des combi touristiques attendent leurs groupes qui sont venus sur la journée. On passe devant et on descend sur la grande plaine. Nous pourrions dormir là et monter les 3h30 demain matin. Mais on se chauffe pour camper plus haut…à partir de maintenant, tout ce qu’on fait c’est du bonus, par rapport à ce qu’on avait prévu…


On s’enfonce petit à petit dans la vallée et on est bien vite dominés par des cascades, des falaises rocailleuses et…des nuages…shit…


Le temps se gâte et on commence la première montée, relativement douce mais longue, sous quelques gouttes. Puis on est complètement dans le nuage. La fin se fait déjà attendre par Alexis qui porte le sac. Marine est devant, son petit sac aussi est lourd mais la difficulté pour elle c'est plus la pluie qui donne froid…

Depuis le début de la balade, on croise plein de monde qui descend rejoindre leur bus. Et plus on monte, plus on croise des zombis…dans un état second suite aux efforts intenses qu’ils ont dû faire pour monter jusque là haut…

La première montée s’achève et nous découvrons une petite lagune, appelée laguna 68…allez savoir pourquoi ??
Après la lagune on débarque sur une espèce de plateau, tout vert et gorgé d’eau à certains endroits. On pourrait camper ici…mais tant qu’à faire…autant finir…







Il reste une ultime montée de 40minutes, qui finira de nous achever, surtout avec la pluie. Partis de 3800m d’altitude à la première lagune, nous sommes montés de 1000m et nous voilà donc à 4800m. Crevé mais on peut vous dire que ça valait la peine !!!!

La lagune 69 et ses gardiens enneigés autours. Les nevadas Pisco et Chacraraju, de l’autre côté ce coup çi. Puis les nevadas Yanapaccha et le Chopicalqui là bas au loin derrière.



C’est splendide mais il fait froid déjà alors on monte la tente et Marine joue avec les pierres pour  nous construire des ramparts et nous couper de l’air froid pendant la nuit



Autant dire qu’on ne fera pas long feu ce soir. On fait à manger dans la tente et on se fait des bouillottes…terminant ainsi nos fonds de bouteilles de gaz

Le lendemain, nous nous « réveillons » avec une tente congelée (une tente Dark Vador selon Titi).



Une nuit froide, un sol dur…on dort bien peu pendant cette nuit à 4800m d’altitude, mais on s’en doutait un peu…mais ces prochaines images n’en valaient elles pas la peine ???







Une Viscotcha





On apprécie le spectacle, on prend notre temps pour ranger, les affaires sont trempées alors on attend que le soleil, qui met du temps à venir sur nous, fasse son travail. En attendant, on monte un peu pour attraper le soleil et nous réchauffer les os

Il y a quelques campeurs avec qui nous échangeons deux trois mots, notamment Celeste et Tim, d’Australie. Ce couple bien sympa aura notre respect (si ce n’était déjà fait) après leur baignade, nus comme des vers, dans l’eau « plutôt » fraîche de la lagune.

























Oui on s'est un peu étalé...





Finalement, après avoir séché et rangé les affaires, déjeuné, discuté, profité. On lance un dernier 
regard sur cette merveille de paysage et on redescend quand les premiers randonneurs de la journée arrivent et juste avant que les grands groupes ne viennent perturber le silence serein de cet endroit magique.

On redescend, et sous le soleil qui plus est !! Et bah C’est encore plus beau avec le soleil !!




La Lagune 68







Tranquillement, on met 1h30 à descendre et on se retrouve à Cebollapampa. On lève le pouce pour redescendre et un combi nous prend pour 15 soles après negoc’.
Un petit stress avant le passage de l’entrée puis ouf, on sort de cette situation irrégulière qui ne nous mettait pas très à l’aise…

On se dit qu’avec les déchets que nous avons redescendus, nous avons apporté notre contribution à la protection du parc.

Nous voilà à Yungay, au terminal et nous sautons dans le premier collectivo qui part pour Caraz…non sans quelques mots houleux avec la caissière du combi.

Alexis dit « Quand on arrive, je demande le prix pour Caraz, elle me dit « c’est 1…non 2 soles » ha 1 sole super « non non 2 soles pour vous », je demande au chauffeur de nous emmener pour 1 sole chacun mais accepte à 1,50. Bueeeeno dis-je, sachant très bien que c’est le prix normal (obligés de négocier pour avoir le prix normal…c’est pas dingue ça ?)…et l’autre elle me dit un truc du genre que c’est 2 soles pour nous les touristes…et pourquoi dis-je ? Quelle injustice, je suis pas une machine à fric. « ha bah je crois que si » ha bah je crois que non, « ha bah je crois que si » et moi je suis sûr que non, espèce de conne ! C’est ce genre de personnes qui entretiennent cette idée que les voyageurs sont des portefeuilles sur pattes et qui polluent la relation voyageur-local…


Bref…nous voilà à Caraz…on est arrivés carrément plus tôt que ce qu’on avait prévu et prévenu. Mais c’est pas plus mal, ça nous laisse toute l’aprèm pour se reposer…

On retrouve les copains, Carmen, racconte notre trek et on se détend.

Nous passons notre dernière soirée à Caraz et Marine prépare un super repas. Un peu surprise et énervée que les cyclistes aient invité 2 copains à manger et que la question de la participation financière au repas n’est pas posée, ni pour les uns, ni pour les autres…on partage quand même différentes choses, l’équilibre n’est pas tout à fait pile poil mais bon, c’est pas grave.

Nos affaires sont prêtes. Demain, on part pour Huaraz.

Un grand Merci à toi Félix, ou Daniel, ou quelque soit ton nom !! Pour ton accueil et tes conseils. Un grand Merci à toi Carmen pour tes histoires, ton énergie et ton yanayaku (eau noire…café en Quitchua). Pitufo et la negra, eux, partiront finalement demain. C’était vraiment sympa de vous rencontrer. Un couple plein d’énergie, bien drôle, que nous aurons plaisir à retrouver, si jamais un jour, nos chemins se recroisent !!!


Etat des troupes :

Marine : Super on est au Perou, pays du voyage que j’attendais le plus je crois. Donc très heureuse même si je crois que je ne me rend pas bien compte… l’arrivée était bizarre, on se croyait en Tunisie avec pas un arbre, du sable, de la chaleur. Mais du coup, on est monté et holala c’est bien dans la montagne !!! Caraz est un petit village sympa avec un grand mercado central toujours animé avec plein de petite vieilles de couleurs et toutes frippées , ça fait le bonheur de mes yeux… bon d’accord y a aussi quelques jeunes mais les petites vieilles je les trouve plus belles.  Mon dos ne me fait presque plus mal, voir pas du tout, selon les randonnées, ça fait du bien de randonner, un peu d’appréhension de redormir en tente, appréhension du froid, du sol dur… du coup, on trouve des solutions J
Les paysages des lagunes étaient incroyablement beaux, et se réveiller en haut à la lagune c'est incroyable, ça vaut une nuit pourrie à se geler J
Sinon j'étais bien chez Félix et Carmen. Carmen était vraiment adorable, et je retiendrai à jamais le yanayaku.

Alexis : Caraz. Une semaine bien sympathique avec des rencontres, des rando et des paysages spectaculaires. Le petit village était bien sympa, pas trop de touristes, plein de vie. Il y a toujours quelque chose à voir, quelque chose à faire. Et c’est clair qu’il faudrait rester plus de temps. Mais malgré tout, je suis content de partir et de continuer la route. On pense faire Huaraz en coup de vent, mais qui sait ce qu’on va trouver là bas…Niveau physique RAS, je ne souffre pas vraiment de l’altitude, même si on est encore loin du 6000 qu’on espère atteindre d’ici la fin du mois. Niveau moral, todo bien. Beaucoup d’émotion quand je me suis rendu compte que j’étais au PEROU…depuis presque 15 ans que j’en rêvais… ça montre encore une fois qu’avec de la patience, de la volonté et un peu de chance quand même, on peut arriver à réaliser ce qui nous trotte dans la tête !!


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