samedi 29 juillet 2017

Cusco - Du 11 au 18 Juillet

CUSCO
...que rico!!!
(corico...)

Nous sommes le 11 Juillet et après 3 jours de voyage, nous voilà dans la province cusqueña en direction d'un mythe...



La route pour Cusco est super belle. Cusco…Cusco…La grande, la belle, Cusco, patrimoine historique du Pérou, d’Amérique du sud et du monde. Cusco, terre de légende et de culture. Cusco, centre archéologique mondial. Cusco, foyer de metissage de culture, d’archéologie, de croyance, incas, espagnoles. Cusco, empereur égocentrique transformé en Lama…Bref…Cusco, ville mythique et berceau de l’Histoire du continent.

Située à 3400m d’altitude, la ville, fondée par les incas dans les années 1400, a été marquée par le feu à l’arrivée des espagnols en 1533. Les édifices incas ont été sauvagement rasés, à Cusco et dans la région. Et on peut malgré tout voir encore des ruines de la civilisation inca. Ce qui fait tout l’attrait touristique de la région. Touristicissime même. Un système de billets touristiques est mis en place pour contrôler les flux de touristes et les visites des lieux sacrés, protégés et conservés. On pourrait y passer des mois, voir des années à tout voir, ruines, villages, marchés perdus dans la vallée sacrée.

Le billet touristique est pour 5 sites touristique à voir en 2 jours (20$ à peu près), ou 16 sites touristiques à voir en 10 jours (50$ à peu près)…autant dire qu’ils s’emmerdent pas…et bien sûr, personnes ne fait 10 jours de visite…et bien sûr, le Machu Pichu n’est pas compris dans le boleto turistico…pour nous, ça peut être sympa de se prendre le billet pour 2 jours… ça fait un compromis…on verra. Mais déjà, on est impressionné par l’organisation du tourisme de masse ici.

On arrive sur les coups de 12h30-13h au terminal. 




L'empereur inca Pachacutec

Chouette, Marine trouve du wifi, on a des nouvelles de Valentin qui nous donne rendez-vous à 14h à son boulot à 10-15minutes d’ici…trop cool !!!

Valentin est un copain de Marine. 24 ans, Stapsiens, lyonnais et chamberien, ancien élu étudiant sur lyon. Il est très copain avec Sapin, le copain de Léa, une très bonne pote de Marine. Après avoir vadrouillé en Islande, en Finlande, il a débarqué ici en février-mars pour un stage de 8 mois dans une agence de tourisme d’aventure. Il organise des treks ou des séjours pour des clients francophones.

Valentin, nous emmène chez lui, à 10 minutes à pied, pour poser nos affaires. Après avoir passé quelques temps en hospedajes miteuses, puis une coloc franco-française bien cool, il loue depuis quelques mois un appartement dans une grande maison, au troisième étage.

Après avoir passé le portail où on arrive dans une sorte de garage d’une première habitation, on passe un porte qui donne sur un couloir étroit débouchant sur un petite coure intérieure, vaillemment gardée par la terreur du quartier, j’ai nommé Bobby, un petit carlin chanchito, peureux comme pas deux. Un escalier en colimaçon en fer orange monte jusqu’à sa porte d’appartement, puis un peu plus haut, sur une terrasse abritée, offrant une petite vue sur Cusco, le mur en crepi de la maison d’à côté et le gros chien des voisins. Son appartement…que l’on surnommera le frigo…rapport à la température ambiante de -10 degré…à peu près… compte un petit salon cuisine simple et fonctionnel, une salle de bain avec une douche et l’eau chaude sans leur système pourri électrique, juste une vanne, et 2 chambres.

Mis à part qu’il fait froid, c’est un appart bien sympa et val nous offre une chambre de luxe avec un grand lit et de supers couvertures !!

on arrive...on s'installe...déjà le souk...


Puis nous partons au mercado central pour aller manger un bout. Décidément, on adore ces endroits.

On rentre prendre un café à l’appart et Val repart bosser. On passera notre aprèm à dormir et relaxer.

Le soir, Valentin rentre vers 19h et nous passons la soirée tranquille à discuter et manger un repas bien bon préparé par…Valentin héhé


Le lendemain, on se réveille tranquillement vers 12h…haaa…enfin une grasse mat !! Du mal à sortir de sous la couette parce qu'en dehors du lit…il fait froid…

Quand Val arrive vers 14h, on continue de parler de ce que nous pourrions faire, l’organisation touristique de la région…Alexis n’y comprend rien…c’est un bordel….

Val repart bosser et nous on partira finalement vers 17h pour aller se balader dans la ville

Une grande avenue nous mène à un des nombreux marchés artisanaux où l’on flâne et où Marine fait quelques emplettes…pas trop…

Dans la ville, il y a des nombreuses statues incas. Le Pachacutec (roi Inca) sur le rond point près de la maison. une mega fresque sur un mur.




Les espagnols aussi...ils arrivent, ils s'installent...

Le centre historique est bien sympa et même plutôt émouvant. Tout d’abord, sur les bases anciennes du temple du soleil, construit donc par les incas, aux nombreuses pierres, parfaitement ajustées au millimètre près, avec sa forme ronde si particulière et propre aux temples du soleil, a été construit une église par les espagnols. Et on voit très clairement l’église BOUM posée sur les fondations incas.

Des petites ruelles impressionnantes bordées de mur incas avec notamment une pierre incroyable taillée de 12 côtés. Un véritable puzzle vertical de pierre de 100 à 200kg chacune.



Nous faisons un tour dans le petit musée gratuit d’histoire incas, qui regroupe des objets anciens mais qui n’a que peu d’information. Et pour cause, ça ressemble plus à une boutique en fin de compte. Dans la dernière salle après l’expo, une boutique de tissu avec une dame qui tisse en direct live à la façon traditionnelle.











Puis nous arrivons sur la place des armes. Une énorme place, avec en son centre une fontaine, et encadrée par la grande cathédrale en forme de croix latine, construite entre 1564 et 1660, dont les pierres roses ont été arrachée à la citadelle inca de Saqsaywamán, forteresse sur les hauteurs chargée de protéger la ville (aujourd´hui, c’est un christ qui a pris le relais façon corcovado) et l’église de la Compañia, élevée en 1576 par les jésuites avec ses deux clochers.


La cathédrale de Cusco

La iglesia de la compañia
La place des armes


La place des armes a un lourd passé historique et a été le théâtre de bien des cérémonies de l’inti Raymi, la fête du soleil. La légende racconte aussi que le roi Manco Cápac planta son bâton d’or ici même, indiquant le point à partir duquel la ville devait se développer.
Aujourd’hui, la place est vivante, des agences de tourisme, des restaurants, des vendeurs d’artisanats créent l’animation sous les arcades.



Cireur de chaussures sur la place des armes
métier très en vogue dans cette partie du monde

Derrière la place des armes, une autre petite place où se trouve l’endroit le plus important de la ville…le musée du chocolat !! L’eau à la bouche depuis que les pinpins nous en ont parlé, nous allons y faire un tour. Outre le fait que l’entrée est gratuite et que nous pouvons déguster du chocolat, de la confiture et des liqueurs à base de chocolat, et ce, en bas comme au deuxième étage, la partie explication est vraiment bien faite, en espagnol, en anglais ET en français, et on apprend plein de chose.
Pour 70 soles, il y a la possibilité de participer à un atelier pour fabriquer du chocolat ou découvrir des recettes maya, car ce serait eux les premiers à avoir consommé le chocolat. Musée très populaire, mais qui vaut le détour !!










après notre leçon...sus à la dégustation








On continue avec le musée du Café…décidément…3 musée en une aprèm...c’est plus que toute une vie pour nous !! Les panneaux explicatifs sont jolis, pas de français, pas de dégustation.

Un moment bien sympa tout de même.

Pis on continue à flâner dans les ruelles et nous allons jusqu’à un hôtel dans une ruelle montante, où se trouvent les ptits jeunes de Huaraz. Ça fait bien plaisir de les revoir !! Eux vont partir à 1h du matin pour aller découvrir la montagne colorée, donc ils ne sortiront pas avec nous ce soir…

19h30, nous redescendons sur la place d’armes et retrouvons Val qui nous emmène boire un coup dans le quartier San Blas, le petit Monmartre, dans un bar qui offre une vue superbe sur Cusco.

un inca...gardien des pierres du mur qu'il faut pas toucher...



Nous terminerons notre soirée dans un « pollo a la parilla », petit restau où on se prend un quart de poulet frit chacun accompagné de frites, de riz et de salade…

De retour au frigo, on se termine par un petit thé au coca…la feuille de coca et on va se coucher.

Jeudi, nous passons notre journée à l’appart, mangeont à 15h avec Val, faisons une lessive et restons l’aprem à l’appart. Enfin, Marine sur le blog et Alexis se fera une excursion pour aller acheter les billets de bus pour le matchu, un peu de liqueur au musee du chocolat et des œufs.

il ira voir les horaires et les prix des bus pour copacabana "pour aujourd'hui??" "bah non bazu, je vais pas voyager avec mes oeufs...hihi"

Quand Val arrive, nous mangeons et partageons la bouteille de vin que nous lui avons offert, de l'inka cola qu'il nous a offert, ainsi qu'un bel apero et un bon repas. Du vin péruvien…bon…on aura testé…mais très honnêtement…le vin péruvien tient bien sa réputation...c’est pas très bon…


L'Inca Kola...boisson étrange



C’est seulement après où nous partons boire un coup à l’ukukus…un bar avec des concerts.
Nous retrouvons les ptits loups avec qui on partage un happy hour sympa. Malheureusement Adeline est malade.

Nous la reverrons pas. le premier concert est ambiance Beatles, le deuxième est ambiance rock fort…non pas le fromage… les ptits loups nous quittent, cette fois-ci, ce sera peut-être la dernière fois qu’on les verra…peut-être…des amis français de Val débarquent, l’espace de tables se transforme en piste de danse, Marine s’éteint petit à petit, les verres se vident, Alexis se noient dans une analyse scénographique du groupe de musique…après un chouette moment, on s’en va, rattrapés assez vite par Valentin.




3 des ptits loups...




Vendredi, c’est décidé on se bouge les fesses…on met même un réveil…

On quitte l’appart vers 9h30 pour aller choper un collectivo un peu plus loin. Direction Maras. Nous n’avons pas pris de boleto turistico finalement, mais nous souhaitons quand même visiter un truc, Les salinas de Maras ne font pas partie du boleto et on paye l’entrée directement sur place. Après une heure de route et 5 soles, on prend un taxi pour 1 sole pour arriver au village de Maras. Charmant petit village avec une place principale sympa, mais qui semble bien peu animée.


On s’arrête dans une petite tienda de souvenir. Et commençons à descendre en direction de la carrière de sel. A partir du village, la balade se fait en descendant. C’est pas plus mal…on est un peu beuh…

Le chemin descend à flanc de montagne et on surplombe quelques terrasses agricoles…













Terrasses agricoles


Après s’être posés un peu des questions sur le chemin, nous arrivons sur le site touristique. Beaucoup de gens viennent en transport, nous, par notre chemin, nous nous sommes promenés au milieu des montagnes ocres avec une vue spectaculaire sur les glaciers d’en face et en plus c’est plus économique.

C’est alors qu’on les voit…Les centaines de petites piscines blanches d’où le sel est tiré depuis des centaines d’année. Les incas exploitaient déjà la carrière de sel accrochée à la montagne et peut-être même les populations antérieures l’avaient, elles, crée. C’est tout simplement impressionant.



Alexis commence à négocier le prix de 10 soles par personnes pour 15 à 2. Et finalement, la dame nous propose un ticket pour 2…donc 10 soles pour deux…bueno !! Hé oui, le prix est écrit sur les billets et elle pouvait pas vraiment faire un billet à moitié prix…la chance...

Nous entrons sur le site, passons les dizaines de stands d’artisanat, vérifions et oui, les petits sachets de sel sont plus chers que dans le village de Maras…à bon entendeur !!









Pis nous gambadons au milieu des bassins de sel. Le principe est assez simple. L’eau salée qui surgit du sol est stockée dans ces petites piscines. Sous l’effet du soleil, l’évaporation est telle que le sel remonte à la surface. Il est ensuite traité et vendu sur les marchés par les habitants du village.

Comme nous sommes le matin, le soleil donne un éclat aux piscines, tout simplement spectaculaire. A vous qui voulez visiter ce site, le soleil se cache à partir de 15h. on peut voir aussi les travailleurs à l’œuvre. Un gars avec une méga pavé de bois, donne des grands coups et aplatit le sol de la piscine. D’autres, les pieds dans l’eau, ramassent le sel et l’essore. D’autres encore un peu plus loin construisent de nouvelles piscines. Les bassins n’ont pas tous la même couleur et ne sont donc pas tous à la même étape du protocole.




























Nous traversons les salines pour descendre encore un peu, sur les conseils de Val, pour arriver dans un petit patté de maison. Un homme construit des briques d’adobe. Les quelques maisons et leur habitants s’arrêtent de vivre en voyant passer une dizaine de promeneurs espacés, puis nous retrouvons la route pour urubamba.



Un collectivo nous emmène à Urubamba, le gros village du coin (1sol) et de là, nous reprenons un bus pour Cusco (4soles)

Nous arrivons finalement assez tôt à Cusco, vers 16h, et profitons du temps qu’il nous reste pour se reposer un peu, travailler sur le blog et resouhaiter l’anniversaire à Dominique, la maman de Marine. JOYEUX ANNIVERSAIRE MAMAN !! Bonne fête nationale, belle maman !!

Ce soir, nous n’irons pas nous coucher…non…car Valentin nous propose d’aller passer une partie du week-end à Paucartambo, petit village à quelques heures de route d’ici, où se déroule ce samedi-dimanche, la fête de la virgen del Carmen. Fête religieuse, populaire et organisée dans plusieurs village ici au Pérou (et en Bolivie aussi apparemment). Celle qui est très connue est celle qui se déroule à Paucartambo. Super !!

Cerise sur le paquebot, il nous propose d’aller un peu plus loin pour aller voir le soleil se lever sur l’Amazonie. L’Amazonie…encore elle ?? Ultime tentative de la saluer.

Après que Marine et Val aient fait une sieste, nous partons sur les coups de 22h pour aller choper un collectivo. On va à deux endroits d’où les collectivos spéciaux pour cette occasion partaient avant, mais cette année, ils n’ont pas eu le droit de se regrouper ici. Alors, sur les conseils d’un chauffeur de car qui pourtant y allait mais à 3h du mat, on prend un bus pour aller un peu plus vers le sud de la ville à l’arrêt « Control ». Ici moult collectivos et Taxi, ça brasse, ça hurle, ça négocie. Et finalement, nous voilà dans un collectivo pour 40 soles pour 3 au lieu de 45.


On est un peu serrés, on dort comme on peut, et finalement 2h plus tard, nous arrivons à Paucartambo. D’où nous reprenons un autre collectivo pour aller à « Tres Cruces » pour le lever de soleil. 20 soles aller-retour non négociable.

La route est un peu longue, tout en ripio (pas d’asphalte), ça tournicote, il fait froid…bon c’est pas ambiance ambiance…et 3h30-4h du matin…surprise…nous entrons dans le parc national del Manú et c’est 10 soles par personnes… ça, on s’y attendait pas…bref.

Encore 35-45 minutes de route sinueuse et poussiéreuse dans le parc et nous arrivons à un parking où, déjà, des vans de tourisme, sont déjà garés, nous même poursuivis par d’autres vans de tourisme…il est 4h30, nous restons un peu dans le vans, ayant décidé de ne finalement pas monter la tente…peur du froid et manque d’intérêt vu l’emplacement camping reservé…

Et finalement vers 5h30, nous partons marcher sur la crête pour se trouver un spot sur le mirador où attendre le spectacle. On n’est pas si haut que ça, il fait pas si froid que ça, mais on est contents d’être couverts et d’avoir pris une couverture supplémentaire.

La silhouette des montagnes se dessinent, le ciel s’éclaircit, vire au orange. A nos pieds, l’immensité amazonique s’étend à perte de vue. On imagine, grappillant quelques centaines de mètre sur les montagnes, la végétation qui s’est approprié les lieux. De là où nous sommes, nous voyons le soleil, peu à peu, monter, se découvrir, et enfin, illuminer cette mer de…nuages…Des nuages…des nuages…au dessus des arbres…en dessous de nous…entre nous et la forêt amazonienne…des nuages !!! C’est pas possible !!!!!   

Bien que le spectacle soit fabuleux et que les couleurs que prennent le ciel, les nuages et le soleil sont extraordinaires. On ne peut pas s’empêcher d’avoir une très légère once d’amertume en voyant que la forêt amazonienne, décidément fâchée avec nous, s’est cachée sous une épaisse couverture de nuage comme ultime pied de nez à notre attention…

Quand ça veut pas, ça veut pas….


















Après ce chouette moment où l’on partage discussion, spectacle ahurissant et maté des familles, nous retournons au van qui nous descend jusqu’au village de Paucartambo 2h30 plus loin…





on se protège de la poussière comme on peut...

Le chauffeur, s’étant certainement improvisé collectivo sur ce trajet pour l’occasion, ne connaît pas trop le chemin et ce sont des enfants qui lui indiquent la route…

Arrivés à Paucartambo sur les coups de 8h, nous nous dirigeons vers une place et observons la ville qui se réveille peu à peu en prenant un petit déjeuner bien apprécié…




Déjà, des petits groupes de musique déambulent dans les rues. Accordéon, flûte, violons et grosses caisses. Des gens les suivent, et eux même suivent une ou deux personnes qui dirigent le mini-cortège (une dizaine de personnes max pour le moment) et qui tiennent un cadre vitré avec une figurine ou une image de la vierge Carmen.

Quand on se ballade dans le village, on découvre de jolies petites ruelles, aux couleurs de la fête, un marché avec tout et n’importe quoi. On se paye une chicha sans alcool. Et les rues sont de plus en plus animées. 





Vente de masque typique de la fête






sédiments de couleurs naturels

Chicha !!












Viennent ensuite des défilés de plusieurs groupes de personnages. Des personnages représentant les habitants de la montagne et d’autres représentant les habitants de l’amazonie. La légende ou l’Histoire dit que ces deux peuples s’étaient réunis pour l’arrivée de la vierge del Carmen. Les deux peuples se sont battus et que ce sont les amazoniens qui ont gagné et ramené la vierge chez eux. La tradition veut que le peuple de la montagne danse puis défile dans la rue en jouant de leurs fouets géants et impressionnants, puis au tour des amazoniens de défiler avec leur chevaux ou poneys, en offrant des graines de plantes amazoniennes. Le dimanche, la vierge sort de l’église, une reconstitution de la bataille a lieu et la fête finit en apothéose…au milieu de tout ça, un personnage s’appelant l’ukukus (tiens donc) vient semer un peu la pagaille dans les rues. Les costumes sont jolis, des masques avec des grands nez et des gueules cassées pour les gens de la sierra, des masques d’homme au regard tout triste pour les amazoniens (on sait pas pourquoi), des masques de jolie filles et des jupes courtes pour les dames, et un masque typé vandetta pour les ukukus. Les danseurs et danseuses ont tous les âges et les petits diables sont tout mignons…

Et chaque groupe est accompagné d’un groupe de musique, ou une fanfare, avec cuivre, encore plus de caisse claire et grosse caisse…






















Les amazoniens avec leurs montures






les sierristes avec leur fouet
















Les Ukukus








On mange un bout tout en profitant des défilés. Puis sur les coups de 15h30, on décide de rentrer parce qu’on est morts et que la journée n’est pas terminée.

On trouve un taxi qu’on négocie à 25 soles pour les 3 et on rentre. D’abord la partie poussiéreuse, il fait chaud à crever, puis la route asphaltée et là on respire…

A peine parce que le chauffeur est un peu un bourrin, il roule vite, on n’est pas très à l’aise. Et par deux fois, il manquera de s’exploser contre une voiture ou autre…

Bref…1h40 plus tard, on est à Cusco…en vie…ouf…

On reprend le bus et on rentre à la maison. Ce soir, nous allons fêter l’anniversaire d’une copine française de Val. Lui, d’ailleurs ne peut pas trop prendre le temps de se poser parce qu’il repart direct acheter une piñata…non pas un chien !!!

Sur les coups de 20h, on prend un collectivo et on va chez Luna. Une soirée avec que des français avec chips, pizza, terrine, vin, pisco, piñata et bière pong sans bière…on rencontre tout plein de gens bien sympa qui bossent presque tous dans le tourisme, de l’organisateur de trek au berger à touriste avec petit drapeau…en tout cas, on s’éclate bien. Bien difficile de partir. Déjà pour Marine, les gens sont super sympa mais on doit se lever tôt demain et elle commence à être bien morte et pas Alexis, pour Alexis, il s’amuse bien. Puis enfin, pour les 2, car quand on quitte la maison le portail ne s’ouvre pas et on reste bloqué 10 minutes à l’intérieur de la coure mais à l’extérieur de la maison…

Se lever tôt…oui se lever tôt car ce matin…dimanche 16 Juillet, nous prenons un van touristique à 7h pour nous emmener à Hydroelectrica, petit village d’où nous partirons à pied pour rejoindre le…MACHU PICCHU !!!

Depuis des mois qu’on en parle, depuis des années qu’on y pense, depuis des décennies que ce nom vibre dans nos âmes…nous sommes à la veille de découvrir l’une des 7 merveilles du monde, un rêve de gosse au bout du doigt…de pied.

Alors…le Machu Picchu…

Autant vous prévenir, amis voyageur, que l’organisation du tourisme pour visiter ces ruines légendaires est incroyablement compliquée, coûteuse. Nous allons essayer de vous expliquer tout ça avec nos mots en espérant que vous comprendrez, prenez une carte et notez…

Les noms à connaître et à repérer sur votre carte.
Cusco…bon..facile
Ollantaytambo, ville, paraît vraiment belle avec ruines et forteresse, carrefour important niveau transport.
Agua Calientes ou Machu Picchu Pueblo, au pied du Machu picchu. On arrive généralement la veille pour monter tôt voir les ruines.
Hydro electrica, village avec une central hydro-éléctrique à l’ouest du massif.
Le huayna Picchu, voisin du Machu Picchu au sommet duquel nous pouvons accéder (2h A-R) à partir des ruines du Machu. Il offre une vue spectaculaire sur les ruines du machu, ses ruines à lui, et une balade émouvante.
La Montaña, en plus clair, le sommet du Machu Picchu. Les ruines ne sont pas tout à fait au sommet et il est possible de grimper plus haut (3h A-R) pour avoir une vue époustouflante à 360° sur la région montagneuse.

Pour accéder au Machu Pichu, nous avons plusieurs options :

-Payer un tour touristique comprenant, le transport, l’hébergement, l’entrée aux ruines. ( à voir, ne négligez pas tout tout de suite, il peut y avoir de réels bon coups)
-prendre ses billets à l’avance (OBLIGATOIRE de toute façon). Choisissez bien vos dates et à l’avance.

Les billets, plusieurs options :
Entrée aux ruines seules (2500 places par demi journée)
Entrée aux ruines + Huayna Picchu (200 places par groupes, 2 groupes  par jour)
Entrée aux ruines + Montaña (400 places par groupes, 2 groupes le matin)
Entrée aux ruines + Musée (qui se trouve à Agua Calientes)

Nous avons payé 91$ chacun pour les ruines et la montaña. (86$ + comission du site. total 77e)

Pour aller à Agua Calientes depuis Cusco:

-le train Cusco-Ollantaytambo-Agua calientes (on croit que le prix entre Ollantaytambo (que l’on peut également rejoindre en bus de Cusco) et Agua Calientes est de 180$, ceux qui connaissent n’hésitez pas à préciser…)

- Le trek entre 2 et 4 jours « Le Chemin de l’Inca », ultra connu, ultra tentant mais ultra cher, ultra bondé…(bouteille de champagne incluse quand en haut d’une grimpette on aperçoit les ruines et le majestueux sommet)

-prendre un bus pour hydroelectrica 6h (Billet Aller ou Aller-Retour, possibilité de choisir le retour pour le lendemain ou un autre jour si on veut rester un peu plus longtemps là bas…pas fou comme idée car il peut y’avoir de chouettes choses à faire). Puis marcher 2h, le long des rails de chemin de fer jusqu’au village d’agua calientes.

Nous choisirons cette dernière option. Solution alternative (mais pas inconnu, vue le nombre d’agence de tourisme qui propose ce trajet et les nombre de touristes qui ont suivi les rails avec nous), économique (60 soles (20€) négociés à 55 par personne pour A-R), originale (marcher sur des rails c’est rigolo…en plus c’est la grève en ce moment donc pas de trains), jolie (voir plus bas)

Le rendez-vous est à 7h au rond point du Pachacutec près de la maison (ils vont chercher les gens à leurs hôtels, pourquoi nous on devrait faire 30 minutes de marche jusqu’à l’agence…mais on est d’accord…si ils laissaient les gens se démerder pour venir à un point de rendez vous, ça serait moins le bordel) parce que oui…c’est le bordel…7h30, un dame arrive en courant « Alexissse Alexisse ?? » euh oui…bon, on la suit et nous prenons ensemble un taxi pour revenir vers le centre. Pas avec le van donc comme on imaginait…

Là, elle nous plante sous une arcade de la place au musée du chocolat et on poirote 20-30 minutes en attendant qu’elle revienne, en courant, avec d’autres gens. Là, on monte dans un van, mais pas tout le monde. Eux c’est bon, non eux ils vont ailleurs…ajoutez à ça les autres gugusses des autres agences qui font le même foin pour récupérer leur monde de leur liste écrite à la main sur une feuille volante

Finalement, on monte dans un van, qui fait un petit tour, chope 4 personnes en plus et un gars de l’agence de transport (et pas celle qui nous a vendu les billets) qui nous fait un briefing, assez court, assez clair, assez détendu, sur ce qui va nous attendre. « Vous allez arriver à hydroéléctrica qui est un parking près d’une gare de train, où déjà une trentaine de véhicules seront là, arrivant ou repartant, comptez donc à peu près 3 à 400 touristes sur places… » hou…ok…

Enfin, on quitte Cusco. Pour vous dire notre état à ce moment là…figurez vous qu’on est serein…on s’est fait à l’idée de l’expérience de tourisme de masse qu’on allait vivre, parqués, transportés, un site surbondé…et franchement…on est cool…il vaut mieux le vivre comme ça…comme un mauvais moment à passer qui vaut sacrément la peine…

Très honnêtement, les deux premières heures de voyages, on les a pas vu… ça tombe bien, on l’avait déjà fait quand on est allé à Urubamba, aux portes de la vallée sacrée.

2h de trajet et une première pause, avec d’autres vans touristiques, dans une structure d’accueil avec toilettes, tienda et pelouse verte. On entame un peu les routes des montagnes et le spectacle est déjà splendide.




Aujourd’hui dimanche, la fête de la virgen del carmen bat son plein et on se fait bloqué dans un petit village par un défilé haut en couleur. Nous on est ravis, le chauffeur un peu moins, il dit à l’agent chargé de la sécurité du cortège : « on bosse nous Monsieur »…quel naze !!

Nous on aimerait bien descendre, mais on imagine que le chauffeur ne voudra pas…héhé











Enfin « libérés » du spectacle, nous continuons la route. On passe un col, ça tournicote, une vue prodigieuse, Marine dort, on redescend, ça tournicote, un vomi à l’arrière, une minute plus tard deuxième pause…elle arrive au bon moment celle là…c’est carré quand même…

On reprend la route, et on arrive à Santa Teresa où nous prenons l’almuerzo…le repas du midi.

Le petit restau, qui a l’habitude, fait tourner les clients. Nous, on mange notre pique-nique, mais on sent bien qu’il faut déguerpir quand un deuxième van arrive…

La piste en ripio au bord du ravin commence à partir d’ici. Une route impressionnante mais on n’a pas à se plaindre de notre chauffeur. Les chauffeurs ont la réputation de conduire vite et dangereusement mais là, ça va…




Et nous voilà arrivés à Hydroéléctrica…le tableau peint dans le briefing était assez fidèle…vite allons nous en…

Le village d’hydroelectrica est situé à l’ouest du Machu Picchu, derrière une montagne (impossible de trouver le nom...), épine occidentale qu’avaient choisi les incas pour fonder le village du Machu.
L’idée est de contourner par le sud cette première montagne et découvrir le versant ouest du Machu Picchu là haut. Puis on contourne le duo Huayna Pichu et Machu Picchu par le nord, passant successivement devant les faces Ouest, Nord puis Est du Huayna. On croit voir quelques ruines déjà.
Là, on passe un barrage de militaire et de policier bloquant l’accès à des gens, locaux, voulant peut-être venir faire un blocus dans la région pour protester…on vous a dit que c’était la grève générale au Pérou ??

Chose drôle, là où n’est censé passer uniquement le train, des petits campings, restaurants ou tienda se sont développées sur le chemin.

Chose étonnante, on aurait jamais imaginé lier bananier et Machu Picchu…hé oui…nous passons par l’accès amazonique du Machu et il y a des plantations de café, bananier, cacaotier, une végétation chaude et humide, des saloperies de moustique…quelque chose qui ressemble à de la jungle…nous sommes à 1900m d’altitude…

Le Machu Picchu versant ouest





oui on voit quelque chose là...
Le couple Huayna et Machu

petite pensée à Bato qui aime bien les trains...



Et, enfin, nous arrivons à Agua Calientes, ou Machu Picchu Pueblo à 2040m. Après une entrée franchement pas hyper glamour avec le centre de collecte de déchet qui pue, on entre dans le village construit de part et d’autre du rio Urubamba. Agua Calientes, petit village ultra touristique avec restaurants, hôtels, bars, marchés, statues incas. Mais pas moche. Le village épouse les formes vallonnées entre ces montagnes imposantes. Des petites ruelles, une place principale sympa, la Carmen, encore elle, avec ses fanfares et ses danseurs. L’ambiance est particulière mais pas pour autant désagréable.

On trouve un hôtel pas trop trop cher. Et on sort se balader. Nos pieds nous mène dans une petite ruelle où nous sommes alpagués par les serveurs de restaurants. Et nous nous faisons plaisir avec un menu touristique à 15 soles dans un petit resto…petit c’est le mot. L’entrée, un demi bol de soupe au champignon pour l’un, quelques morceau d’oignons, 3 haricots et une feuille de salade pour l’autre. En plat principal, un bout de viande d’alpaca, ou des petits bouts de lomo, accompagnés de 4 frites, un petits tas de riz, 2 tranches de concombres, un petit bout de brocolis et une tranche de tomate. Et en dessert…le must…un pancake…fin comme une page d’un livre et grand comme une mini crèpe de crèpe party Tefal, avec pour l’un, un trait de chocolat, et pour l’autre, un soupçon de miel…la raffinerie (la radinerie ??) d’un restaurant gastronomique












On rentre à notre hôtel en suivant une fanfare de Carmen et on passe par un marché artisanal.
Il est 20h…on est couchés…

Pour monter à l’entrée des ruines qui ouvre à 6h, on a deux options.

-Le bus : premier départ à 5h30 je crois, 40 soles aller, 5 minutes de trajet
-les pieds, encore eux, qui monte les 1300m de distance en marches et en 1h-1h30 paraît-il…

Evidemment nous choisirons l’option numéro 2.

L’entrée ouvrant à 6h, il y a 1h30 de marche, on veut partir à 4h pour être les premiers à l’entrée.
Sauf qu’on a appris au restau que nous ne pouvons monter qu’à partir de 5h. Le chemin passant au dessus du rio par un pont piéton qu’ils n’ouvrent qu’à 5h. D’abord déçu, on se dira quand même qu’on aura gagné 1h de sommeil !!

On arrive à 4h40 au pont…et ho Mazette !!! Le monde !!! Déjà près de 200 personnes devant nous, autant qui arrivent derrière nous…pire qu’un concert de Justin Bieber à la halle Tony Garnier…

5h, la porte du pont s’ouvre…on en voit qui courent !!! On attend notre tour dans la queue, vérification des billets et des passeports ORIGINAUX !!! Et ça y’est on traverse le pont.


En fait, y’a un pont voiture, mais je crois que le dernier qui a essayé de passer par là avant l’ouverture, ils lui ont tiré dessus…haha…non peut-être pas…mais c’est sacrément bien surveillé


5h20, à la frontale, nous nous lançons à l’attaque de ce km de marche et nous doublons, les uns après les autres les gens de devant. 35 minutes plus tard, nous arrivons à l’entrée, 5 minutes avant son ouverture…

Alors heureuse? Non crevée...

Il y a déjà pas mal de monde bien sûr, les premiers bus arrivent, on se faufile, on voit vite fait des guides, et on pense que de l’autre côté, des tonnes des guides vont nous alpaguer pour nous proposer leur service.

Avoir un guide, c’est obligatoire et du coup, ils vont sûrement augmenter leur tarifs…mais bon…avoir un guide au Machu Picchu, ça nous paraît important pour avoir des informations et réellement sentir l’impact historique et légendaire du site.

On passe les tourniquets, on se fait tamponner notre billet. Là, un garde refuse de laisser passer Alexis et sa guitalélé…pobrecita (la pauvre)…elle échoue aux portes des ruines…interdit qu’ils disent…snif…on la laisse à l’administration (ce qui nous évitera de payer la consigne à 3 soles) et on entre sur le site…sans guide…

On se retrouve dans les ruines sans guide…bon tant pis…

2 circuits, numéro 1 numéro 2. Les gens prennent le numéro 1, on prend le numéro 2. Nous sommes les premiers à déambuler dans les ruines de la citadelle du Machu Picchu, seuls. Il fait un peu jour, mais le soleil est encore caché par l’épine orientale. Il fait bon, il n’y a personne, à part les travailleurs qui tondent la pelouse et les lamas qui font le folklore. Des Lamas ? Ho cool !!!

Une certaine émotion se fait sentir. Être au milieu de cette citadelle, s’imaginer la vie des incas et aussi…être au Machu Picchu…un objectif du voyage…nous rapprochant encore un peu de l’ultime jour.



hé vous déconcentrez pas, c'est devant que ça se passe


On se balade parmis les pierres, on tend l’oreille quand y’a un guide pas loin et on défoule nos appareils. Nous sommes à 2400m d’altitude.

Il faut savoir que les conquistadores espagnols ne sont jamais arrivés jusqu’ici…JAMAIS. C’est pour ça que tout est aussi bien conservé. C’est un explorateur américain Hiram Bingham qui l’a découvert en 1911. La citadelle était alors engloutie sous la végétation exubérante. Cette même végétation doit encore aujourd’hui cacher encore plus de merveilles, mais le Pérou n’a pas les moyens de payer les explorations et les fouilles. Cette même végétation rend difficile l’entretien des ruines découvertes et donc par conséquent extrêmement couteux. L’UNESCO met la pression au Pérou pour contrôler et réguler encore plus les flux de touristes et protéger le site. Des braconniers américains ont, il y a quelques décennies, pillé toutes les richesses de la cité perdue. Aujourd’hui…une estimation de seulement 15% a été retrouvée. Il y a quelques mois, nous avons appris…et nous en sommes tombés sur le cul…que le propriétaire du Machu Picchu…est anglais…

Les incas avaient 5 raisons de construire leur cité à cet endroit précis.
-          L’orientation : la cité est entourés par 4 sommets placés exactement sur les 4 points cardinaux. Le huayna Picchu pour le nord, le sommet du Machu Picchu pour le sud (si vous conaissez les noms des sommets pour l'Est et l’Ouest, je suis preuneur!!)
-          L’eau : bien avant le barrage hydroélectrique, le Rio Urubamba constituait une ligne de défense difficilement pénétrable
-          Le materiel : la pierre servant à construire les édifices était déjà sur place
-          La hauteur : une cité en haut d’une montagne est plus difficilement  accessible
-          On sait plus














































Lorsque nous montons dans les hauteurs du village, nous pouvons voir une cordillère toute blanche prendre des teintes orangées. C’est juste superbe.













Et le soleil sort de sa cachette orientale. Il illumine la pointe du Huayna, puis un peu plus puis un peu plus puis complètement et c’est toute la cité perdue qui s’éclaire et qui brille. C’est sensationnel !!

Nous montons encore un peu sur les hauteurs et encore une fois les mots ne suffisent pas…




























8h30, nous partons voir sur la face ouest du Machu le pont inca (enregistrement à l’entrée et à la sortie). Le chemin tracé qui fait le tour de la montagne passe par une falaise abrupte où il est impossible de passer. Impossible non ! Car les incas ont construit une méga pile de pierre pour faire un pont et passer le passage impossible. Nous ne sommes bien sûr pas autorisés à marcher sur le pont mais on peut très clairement voir le travail de titan que ça a dû demander…


Le pont Inca

9h, nous allons à la porte de la montaña. C’est à notre groupe de commencer à monter (Vérification des passeports et des billets, enregistrement entrée et sortie). Ils parlent d’1h30 de montée…Marine est bien morte et craint déjà la descente…avec toutes ces marches…1900...

Finalement, nous mettrons 45 minutes, en doublant des gens du premier groupe. Bien crevés mais heureux, nous arrivons au sommet du Machu Picchu à 3060m. On aura fait une bonne grimpette !!

Y’a plus moche comme point de vue pour manger…





We did it!!













Puis c’est déjà l’heure de descendre. Ils sont censés nous foutre dehors à 12h…mais honnêtement, en faisant rentrer les gens du groupe de l’aprèm à 11h30…ce n’est pas possible pour eux de vérifier.

Enfin bref…nous, on redescend quand même, heureux et satisfait de ce qu’on a vécut et vu. La balade jusqu’à la porte du soleil sera une toute petite frustration, mais 2h aller retour… ça faisait beaucoup pour nos gambettes et nos horaires…






Oui nos horaires car notre rendez vous avec le van pour rentrer est à 14h30 à hydroelectrica. Et il faut encore dire aurevoir aux ruines, au Huayna, au Machu, récupérer la guitalélé, sortir du site, aller aux toilettes, descendre jusqu’au pont et faire les 2h de marches sur les rails…

Ha oui, un truc qui nous a franchement deçu…les toilettes sont payantes…on paye 75€ l’entrée au site et il faut encore qu’on paye pour aller faire caca !! C’est un truc de dingue !! Et franchement honteux. Marine maudira Alexis, resté quelques minutes de plus à contempler le spectacle, car c’est lui qui avait les sous et elle le mal au ventre…heureusement, après une longue négociation, la dame l’a laissé rentrer…

Bref, nous redescendons jusqu’au pont en quelques 20-30 minutes en discutant avec des gens qu’on avait croisé sur le site. Nous achetons une bouteille d’eau à 3 fois le prix et nous partons sur les rails.

Aujourd’hui, il y a des trains alors gare…haha…gare de train…euh pardon

L’ambiance n’est pas forcément au beau fixe à cause de notre relation opposée aux horaires et aux conséquences de l’attitude de l’autre sur notre humeur à chacun…Mais bref…même si on se prend la tête, ça dure jamais vraiment très longtemps. Nous arrivons à destination à 14h20…

On cherche nos noms sur les différentes listes et enfin nous trouvons. On est parqué dans un endroit et à 15h30, nous montons dans un van pour rentrer sur Cusco

Les 6h de routes se passent, avec la même pause dans les routes de montagnes mais sans le vomi. On craque sur 2 hamburgers bien gras et on arrive à Cusco à presque 22h…exténués…et il faut encore que l’on marche les 25-30 minutes qui nous séparent de la maison…Pauvre Val…qui nous attendait vers 21h-21h30 avec des pizzas…

Finalement, on arrive à l’appart en même temps que Val tout juste revenu….AVEC DES PIZZAS !!!! wouhouhou !! Note, les pizzas viennent ici avec des bouts de brioche gratinés à l’ail…mmmhh

Voilà…nous avons vu le Machu Picchu…on a du mal à s’en rendre compte…

On va fermer les yeux sur les images merveilleuses et les émotions qui tourbillonnent dans notre tête, sans penser que demain…nous quittons Cusco…et Valentin…

Mardi 18 Juillet, nous nous réveillons, tranquilles, il est…7h30 du matin ? Quoi ? Mais c’est pô juste !! ça va pas non ?!! On tente de refermer les yeux mais quand même on se lèvera à 9h

Après une bonne douche des familles qui fait plaisir, Marine passera toute sa journée à trier les photos…c’est un sacré boulot…

Alexis lui enchaînera douche, mini lessive, méga vaisselle, rangement des sacs etc etc…il partira sur les coups de 13h30 pour aller acheter les billets pour notre prochaine étape, Copacabana…non pas au Brésil…en Bolivie…sur les bords du lac TITICACA…

A 14h, nous nous retrouvons devant le boulot de Val et allons manger au mercado central tous les 3. Pour 6 soles, une bonne soupe et des grosses assiettes…mmmhh…trop bon. On se paye aussi des supers jus de fruits naturels frais…une tuerie…

De retour à la maison, on reprend nos activités et nous attendons Val pour notre dernier repas. Oui, nous partons ce soir mais le bus part à 22h.

Nous marquons le coup avec une bouteille de pisco sour, des toast à la terrine de canard ramenée par la maman de val la semaine dernière…holala…on est vraiment arrivés au bon moment haha. Ça fait 9 mois qu’on n’a pas vu ce genre de délices…vous vous rendez peut-être pas compte à quel point ça nous manque !!!

21h15, nous partons et disons aurevoir à Val. Valentin, MERCI, MERCI et encore mille MERCI pour cet accueil dans ton frigo euh dans ton appart. C’était vraiment super sympa de partager tout ces moments avec toi. On n’aura pas vécu Cusco entre 1000 visites de sites sacrés, baignés dans l’Histoire, mais on aura vécu une belle rencontre. On attend de te revoir en France…et pourquoi pas en Finlande…

Etat des troupes :

Marine : Un grand OUAOUHHHHHH!!!!!!!!!!!!!! On a été au Machu Picchu.... depuis le temps que j'en entendais parler, que j'avais envie d'y aller... et bah c'est fait... Je pense que j'ai du mal à m'en rendre compte en fait. Mes mollets, eux, s'en rendent compte, ça c'est sûr et ils me le font savoir d'ailleurs... mais le Machu Picchu, c'est tellement incroyable, d'une immensité, tu te sens tellement petit là dedans. la montée a été physique, 1000 m de denivelé en escaliers, mais ça en vallait la peine, il se merite le Machu!!!!
Tres contente également d'avoir été chez Valentin, ça fait du bien de voir une tête connu durant ce voyage, et c'était de chouettes moments partagés ensemble, qui nous aurait dit qu'un jour on se serait vu au perou ?? Et bah, si on me l'avait dit avant, j'y aurait pas cru... mais je suis ravie de l'avoir vu et son acceuil était au top!!!!
Sinon, la ville de Cusco est vraiment belle, en tout cas le centre historique, c'est vraiment agreable de s'y ballader. J'aurai aimé rester beaucoup plus longtemps à Cusco. Il nous reste tellement de truc à voir, un mois entier serait interessant pour profiter pleinement de tout ce qu'il y a à faire autour, mais on reviendra... en tout cas merci Val!!! On se retrouve en France ou en Finlande :)


Alexis : Cusco, Pérou, Machu Picchu...tellement de noms mythiques qui résonnent en moi depuis des années et des années...Quelle émotion quand on s'est retrouvé au milieu des ruines de la fameuse cité perdue...voir de mes propres yeux l'une des 7 merveilles du monde...J'aurais bien aimé avoir un guide pour me baigner complètement dans l'Histoire et l'âme inca, quand je cherche des infos sur internet, c'est vraiment dur de tomber sur autre chose que des agences de tourisme et des blogs de voyageurs. Le faire à pieds c'était super...et il y a l'air d'avoir tellement de choses à faire là bas autour...
Par rapport à l'aspect touristicissime du site et de la région de Cusco en général, j'ai pris sur moi et franchement je me suis trouvé carrément serein. il faut parce que sinon...tu le vis mal...j'ai le sentiment de n'avoir fait que survoler Cusco et ses alentours mais je sais qu'une année entière ne suffirait pas à découvrir toutes les richesses de la région et s'imprégner de son Histoire.
Et pis, j'ai fait une chouette rencontre. Depuis le temps que j'en entendais parler, je suis vraiment content d'avoir rencontré Valentin. Gentil comme tout, drôle, ouvert simple et tranquille, j'ai vraiment bien accroché avec lui.
Physiquement RAS mis à part le poignet qui refait des siennes. Les jambes sont en feux, elles en veulent plus et encore plus...mais pour l'instant ne cracheraient pas sur un peu de repos...
On continue la route...en direction d'un autre nom qui vibre en moi depuis longtemps...le lac TITICACA...ça me rapelle mon meilleur pote tiens...

6 commentaires:

  1. me enamoré del Cusco solo por fotos!!!! quiero ir!!! lqm

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  2. Hermoso Marine!!!! cumpliste tu sueño!!!

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  3. Le Machu, c'est toujours aussi beau et l'émotion est là ! On apprécie d'autant que sur les photos on croit être encore au temps où le tourisme n'existait quasiment pas ! Bises. H-JP& Benj(parti en vacances...)

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  4. Quelle chance ...ou quelle ingéniosité (enfin les 2 )vous avez eu de visiter tout ça tous seuls ! C'est merveilleux !
    He j'ai trouvé des pistes pour notre journée inca péruvienne à Vhasi une recette au chocolat pour le groupe cuisine et une tiare de plumes pour Hataualpa pour le groupe arts Man! ! !

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  5. Et que de couleurs! Marine tu as du en prendre plein les yeux !

    Les salines sont vraiment impressionnantes
    Quel beau voyage ! On vous aime de nous faire vivre des trucs pareils
    Merci !

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  6. Quelles variétés de vues, de commentaires,
    Merci pour la culture,
    Merci pour l'Amour
    ... et pour mon anniv ;-)

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