Trajet Huaraz-Cusco - du 08 Juillet au 11 Juillet

Huaraz - Cusco SANS passer par Lima

On reste dans la montagne...

Le samedi 8 Juillet, nous quittons Huaraz direction Cusco, mais SANS passer par Lima et en restant dans la montagne. Mission compliquée mais pas impossible. Retour rapide sur un trajet de 3-4 jours

Samedi 8 Juillet.

Départ de Huaraz à 6h du mat direction la Union, dans la province de l’Ancash, pour 4h de route, 13 soles (au lieu de 15). On quitte la cordillère occidentale et plus précisément la cordillère blanche, et on descend, on s’enfonce dans le Pérou profond et les paysages sont hallucinants.

10h, arrivée à La Union. Point de bus pour Huanuco, le trajet se fait uniquement par voiture collectivo de 4 personnes (nous a-t-on dit). Bon comme on négocie à 15 au lieu de 25soles, on est plutôt contents. Le seul truc c’est qu’on doit attendre deux autres personnes. Ainsi, nous restons 1h à attendre à peu près. Marine bricole dans la voiture, Alexis se promène et par deux fois, voit la voiture partir sans lui quand le chauffeur va faire un petit tour pour trouver des passagers…

Finalement 11h15, le voiture part…temps de trajet 4h…pas au top du confort à 3 derrière, sièges un peu défoncés qui font mal aux fesses, conduite sportive, un peu trop, sur des petites routes de montagne, poussiéreuses à souhait (Marine finira avec des cheveux de grand-mère...). Le trajet est un peu long faut bien le dire. Finalement 14h45, on arrive à Huanuco.

Huanuco, « la ville avec le meilleur climat du monde »…voici leur accroche…rien que ça. Entre cordillère centrale et orientale, la ville est aux portes de la selva. Si on continue vers l’est, on retrouve l’Amazonie. La ville compte environ 120 000 habitants, et située à 1900m d’altitude. On est pas mal descendu mine de rien !!

Nous trouvons un autre bus pour ce soir, laissons nos affaires au terminal et partons parcourir la ville, somme toute un peu fatigués. Place des armes, églises, on finit la journée finalement dans un bar pour boire un café, puis craquer pour des frites.

Anecdote : accident dans la rue où fourmillent tuktuk, moto, voitures. Un passant se fait renverser par un tuktuk qui avait le soleil dans les yeux. Ça dégénère en bagare…

21h30, départ de Huanuco pour Huancayo…oui nous aussi on se perd dans les noms. Région de Junin. Arrivée Dimanche 9 Juillet, à 5h30 du matin.

Huancayo, ville de 340 000 habitants, à 3271m d’altitude, est la capitale de la région de Junin. Bien connue pour sa Feria…un marché gigantesque avec des fringues, des objets d’artisanats qui a lieu le dimanche…le dimanche ?... hoho…

On achète nos billets de bus pour poursuivre le voyage pour un départ ce soir. On laisse nos affaires au terminal et on part pour toute une journée dans la ville…

Le matin dans un café, en attendant que la feria commence…

La Feria squatte l’avenida Huancavelica sur quelques cuadras. Beaucoup de stands de chaussures ou autre fringues Made in China, mais aussi pas mal de stands d’artisanats. On marche lentement entre les tentes de bazar. Et on laisse nos yeux glisser sur les bonnets, les chaussettes, les gants, les merdouilles, on les arrête sur certains trucs, on répond aimablement aux marchands qui nous alpaguent, on échange 2-3 mots et on continue ou pas.

Après avoir craqué sur deux-trois trucs, on continue de se balader dans la ville, qui est nettement plus animée que tout à l’heure à 7h.

On s’arrête pour pique-niquer dans un petit parc où il y a un forum. Au milieu de la place, comme très souvent en Amérique du sud, se tient une estrade avec un toit. C’est le lieu pour se rencontrer et discuter. Un groupe d’homme et une femme discutent, s’agitent, s’esclaffent, parlent avec les mains. On ne sait pas si ils débattent politique locale ou bien sur la bière que l’on servira à la 35^ème élection de la reine du carnaval en février prochain….mais en tout cas, y’a de la passion là dedans !

Pis on reprend la balade. On se dirige vers le Cerrito de la libertad. Une petite colline d’où on peut avoir une belle vue sur la ville. C’est un peu sec, un peu dégueu aussi, mais la vue est là.

Jeux pour gamins

Au loin, on entend hurler dans leurs micros les fanatiques religieux lors d’un de leur rassemblement.

On se rapproche et on se baigne dans le quartier du marché. Ambiance souk avec fruits, légumes, fringues, animaux et marchands et passants éberlués par nos tronches, comme si on n’allait pas bien dans le décor héhé…

Pis on rentre et on trouve un autre bar pour se poser.

Drapeau blanc et rouge avec string et petites culottes "cachées"

18h30, on file acheter un truc à manger et on embarque pour notre bus du soir. Direction Ayacucho

Départ quasi 19h45, arrivée quasi 7h. Nuit froide mais sur les places de devant du deuxième étage avec la vue panoramique…cool, enfin…c’est tout de même la nuit alors bon.

Ayacucho, 151 000 habitants, altitude de 2746m au dessus du niveau de la mer, est la capitale de la province de Huamanga et de la région d’Ayacucho.

On arrive. On descend du bus, et des poussins se sont échappés des caisses où ils étaient transportés. Il y a 5 ou 6 poussins en liberté dans la soute…et y’en a un qui se fait la malle. Nous voilà donc à la course au poussin au milieu des roues du bus. Le terminal est assez sympa, on prend un café, achète nos billets de bus du soir…hé oui le marathon n’est pas encore terminé, et partons faire un tour en ville. Nous avons jusqu’à 20h.

Nous prenons un collectivo à 70cts pour arriver dans le centre historique. Ayacucho a été le théâtre d’une des plus importantes batailles pour l’indépendance du Pérou. 9000 hommes de dernier vice-roi espagnol Jose Laserna subirent une terrible défaite face aux 5750 combattants de San Martin et Bolivar. 1800 morts et 2000 prisonniers dont le vice roi et son état major, contre 310 morts et 609 blessés (non, on n’a pas les noms désolés…). Un obélisque de 44m de haut se dresse et commémore cet évènement marquant de l’histoire du pays.

longue file devant une banque

La ville a été le berceau du Sentier lumineux, parti communiste Maoïste du Pérou, une organisation terroriste ayant fait plus de 70 000 victimes dans les conflits des années 80 à 90.

La ville est aussi connue comme la ville des 33 églises…ou 37 selon wikipédia…

 Nos pieds, quoiqu’un peu fatigués, nous emmènent à la place principale, puis un peu plus haut sur les hauteurs, puis nous font atterrir dans un resto…une fois n’est pas coutume où nous mangeons une bonne petite soupe de patachi, une crème de Huancaina, un asado de poulet, un puca de chicharron et comme dessert une morada et boisson une Cobada…c’est très clair n’est ce pas ??

Nous rentrons doucement et allons faire des courses dans un supermarché. Un gars de magasin nous surveille vraiment fixement et pas du tout discrêt…on a vraiment des sales têtes…en tout cas, c’est super pas agréable…

Sur la route, un moto-taxi se coince la roue avant dans une grille d’évacuation d’eau. On l’aide à se sortir de là. Plutôt impressionnant.

A la gare, ça fourmille de partout. Un gosse s’approche de nous pendant qu’on mange, assis sur un banc, nos petits sacs à nos pieds (nos gros étant dans le bureau de l’agence de bus). Il se fixe, il dit pas un mot, il zieute vite fait nos affaires en baissant les yeux « discrètement »… « Oui ? Que veux tu gamin ? »…et il s’en va…on passera le reste de l’attente à scruter les environs et en prenant pour suspect tous les gosses ou moins gosses passant un peu trop près de nos affaires. Même le vieux boiteux qui s’arrête 2 minutes pour nous regarder jouer à l’escopa.

Finalement, on part, on rentre dans le bus. Nous avons choisi les deux places de devant à gauche devant la vitre panoramique, places 1 et 2. Mais les numéros sont inversés dans le bus. Le couple de droite est bien content car il y a plus de place pour les jambes à gauche et joue sur le fait du respect des numéros de places. Ils sont pas franchement honnêtes car quand on a acheté les billets et choisi les places de gauche, les places de droite étaient déjà prises…ce qui veut dire qu’ils ont CHOISI d’être à droite…bref…

Le bus part, on s’endort. 

SUITE AU PROCHAIN EPISODE !!!