Dans la semaine qui a précédé notre arrivée au village, nous
avons eu un jour de libre et on en a profité pour grimper, suivant les conseils
de nos hôtes, au sommet du Cerro Curromahuida.
La famille nous pose juste avant l’entrée du parc national,
et nous allons rattraper le chemin qui mène au cerro. Le problème c’est que
notre carte, c’est juste un dessin sur une photocopie noir et blanche d’une
carte elle-même pas top. Un sentier pas tracé et des consignes comprises à
moitié…en route pour l’aventure !!
Temps annoncé 4h et on a effectivement mis 4h à monter…mais
on s’est perdu 2h. en passant pas des bosquets, à travers ronce, enpruntant un
chemin, le rebroussant par la suite. On réussit finalement à trouver le chemin et
voir l’objectif. Le sentier n’est pas balisé, pas entretenu, pas touristique. On
le perd de vue, on le retrouve, on tente de monter à travers une zone d’arbres
cramés, sur une idée géniale d’Alexis (ça va ça va !!).
On rencontre des
milliards de chenilles sur le sentier, les branches, les herbes !! C’est
pas la p’tite bête qui va manger les gros ! Bref on arrive finalement au
sommet et la vue est somptueuse. C’est ici que nous ferons notre vidéo pour
noël. Parfois, les photos parlent plus que les mots.
Dimanche 25 décembre : Joyeux Noël !!
Au lendemain de l’Asado chez Marie, nous voilà seuls dans
leur maison, à tenter de choper internet pour appeler nos familles car c’est
noël. Le signal n’est pas top mais ça fait quand même du bien d’entendre la
voix des parents, frangins, frangines, cousins, cousines, grands parents !
Cool ! avoir des nouvelles, en donner, tenter de respirer l’atmosphère féerique
de noël, la famille autour d’une belle table, des cadeaux au pieds du sapin,
les enfants qui jouent, les grands parents qui chantent…en gros, participer au
joyeux bordel que sont les repas de famille le 25 décembre chaque année!!
Puis, nous prenons le chemin pour passer NOTRE Noël dans la
montagne. L’heureux élu en ce 25 décembre s’appelle le Cerro Piltriquitron
(alors déjà en français pas évident de le dire mais en espagnol en roulant les
R et tout houlala…). Son sommet à 2260m d’altitude domine la vallée et offre un
spectacle particulier.
On commence par 10km de montée sur une route…pas très belle
nous dit on…bon…pas très motivés au départ, on rencontre finalement 4 marcheurs
qui nous dise, comme Marie la veille, de faire du stop pour monter jusqu’au
Parking…décomplexés, nous voilà à lever le pouce et paf un pick up s’arrête et
nous embarque !! Génial ! Effectivement la route n’est pas belle et
elle monte en sacrément !!!
Arrivés au parking, on admire la vue, et on finit les 3 km
qui restent jusqu’au refuge.
A mi parcours, nous découvrons « El Bosque Tallado »,
recueil de sculpture sur tronc de divers artistes de la région. De tout types,
de toute tailles, diverses inspirations…admirez plutôt…
Nous continuons enfin et arrivons au refuge. Quelle vue
magnifique sur El Bolson et toute la vallée. Des nuages dans le ciel mais le
soleil persiste, cela donne une couleur extraordinaires sur la falaise du
piltri et du huemule, son voisin.
Notre tente est prête, on tente de faire un feu mais gros échec
et grosse pluie juste après. Et là on se demande… « on avait la
maison pour nous, tout seuls...que diable sommes nous allés faire dans cette
galère… ??? ». Mais heureusement, la pluie ne restera pas trop
longtemps.
Cela nous permettra d'aller prendre notre dessert sur la falaise pour voir le coucher de soleil.
Le lendemain matin, le temps est super. Et nous partons
jusqu’au sommet. Une ballade en 3 étapes, une qui pique, au niveau des jambes
qui se prennent 200m de dénivelé d’un coup. Pas mal pour un échauffement. Une
qui « repose », entre les deux sommets, piltri et huemules, où c’est
un peu plat, mais hyper sec. Une qui achève, on l’on monte les 400 derniers mètres
de dénivelés qui restent…
On dépasse un gars et une fille qui semblent galérer…surtout
elle qui est bloquée où on doit jongler entre escalade et passage dans les
graviers qui glissent…
Au sommet la vue est incroyable. Et nous avons 20-30minutes
de ciel parfait. Après des nuages s’invitent à la fête et le vent souffle
froid. On mange, on discute avec un français, on boit le maté, et on redescend
vers 14h30. La descente est rigolote parce qu’on glisse sur les graviers, on
fait comme du ski, et ça fait pas mal aux genoux.
Pour rentrer, on va plutôt vite. Car en partant à 14h30 du
sommet, descendre au refuge, plier la tente, refaire les sacs, descendre au
parking, faire du stop pour rejoindre l’A40 ou El Bolson, traverser un quartier
pour rejoindre la route de lago puelo, faire du stop pour rentrer au village, s’arrêter
à YPF (station essence, notre lieu d’internet) pour envoyer 2-3 messages, il
est 17h30 quand nous arrivons à la maison.
Avant nos amis qui reviennent du Chili, super ! Ça nous
laisse le temps de ranger nos affaires, de nous laver, de boire une bière, et de
se préparer à les accueillir chez eux avec notre cadeau de noël : le
chemin sans (trop de) trou
12 avril ..... on ne s'en lasse pas !
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