vendredi 24 février 2017

CARETERA AUSTRAL avec mialcath




PAPA, MAMAN, TATA !!!! Bienvenue au Chili !! Bienvenue dans notre vie nomade !!

Il est 8h30 quand le bus arrive à la gare et que Mireille, Alain et Cathy descendent, la gueule enfarinée de leur nuit dans le bus et de leur voyage depuis 72h, et aussi anormalement légers. Les bagages n’ont pas suivi…ho ho….Ils sont censés arriver ce soir à Puerto Varas à notre premier hôtel. A cet instant précis…on ne se doute absolument pas des proportions que va prendre cette histoire de bagages.






On passe par l’aéroport pour récupérer la voiture. Une jeep !! Oui monsieur !! 4*4, boîte automatique, elle est blanche, elle est neuve, elle est grande…enfin…disons qu’heureusement que pour l’instant nous n’avons pas les bagages des parents parce que le coffre est petit et les 3 à l’arrière sont relativement serrés…
Mais bon c’est cool !!

On part en direction de Puerto Varas, notre premiere étape. Au Sud de Frutillar, au bord du lac Llanquihue, Puerto Varas est la seconde ville touristique du coin, un peu plus gros que Frutillar. On y voit surtout au loin la silhouette parfaite du Volcan Osorno. Ainsi après s’être installé à l’hôtel et avoir mangé un bout, nous partons en direction du fabuleux volcan de 2660m d’altitude. Une forme parfaite avec un dôme blanc de neige.







La route dessine de gigantesques lacets pour arriver au pied des télésièges. On se paye le luxe de monter le premier tronçon et ensuite on se sépare. Mireille, Alain et Marine vont voir le cratère rouge. Enorme verrue volcanique d’une couleur incroyable. Marine trouve même un bloc et tente de grimper un peu.

Cathy et Alexis, eux, tentent l’ascension jusqu’au bout. Le télésiège étant en panne (et de tout façon hors de prix), c’est à pied qu’ils montent. Au bout d’efforts non négligeables dans le sable volcanique, ils sont récompensés par une imprenable sur toute la vallée et la cordillère. Les lacs d’un côté, les montagnes déchiquetées de l’autre. En dessous, le reste de la bande et le cratère rouge et au dessus la neige qui commence tout juste et qui forme comme un chapeau immense pour la montagne.
Puis nous nous retrouvons tous en bas à la voiture. Bien contents de notre balade.





















Au retour à l’hôtel, les bagages sont arrivés !! Enfin…UNE bagage est arrivée…tatataaaaaaaaaammmm c’est le drame. Et à cet instant précis…nous commençons doucement à prendre conscience du bordel que ça va être pour récupérer les affaires. Et à partir de ce moment là, nous appellerons chaque jour le Call-center d’IBERIA pour avoir des nouvelles ou plutôt pour ne pas en avoir et déprimer sur l’incompétence des gens et de leur système.

Tellement pénible qu’on en oublie de profiter d’une nouvelle boisson typique du Chili que nous ne connaissions pas : le Mote con huesillos …un espèce de jus a base d’eau avec une pêche entière qui flotte et au fond, des grains de blé…particulier disons…

Bon, avant de partir, il faut quand même que vous vous imaginiez un peu la troupe.
Jeep, voiture 4*4, blanche ( au départ), qui devient finalement relativement petite quand on est 5 dedans avec des bagages. A l’avant, le chauffeur ( comme dans pratiquement toutes les voitures) Alain, le pêre ou Alexis le fils. Puis les passagères, prês des fenêtres, appareil photo aux point, prêtes à dégainer. Les lucky luke de la caretera. A chaque virage CLAC, à chaque descente CLAC, à chaque montée, à chaque point de vue CLACCLACCLAC. Et parfois les « STOOOOP photos !! », les « avance encore un peu là, non pas là, là » et les « ha bah j’ai bien eu l’arbre devant ce que je voulais… ». un voyage qui se racconte en somme plus en photo qu’en blabla. ( une petite devinette : combien de Giga de photo ont étées prises par les reporters endiablées durant les 15 jours ? je vous donne un indice si je vous dis que c’est en GIGA !!)

Le jeudi, nous partons donc en direction de Cochamo (et non pas « Que de chameau ») qui est, figurez vous, un spot mythique d’escalade. On ne fera qu’y passer car en réalité il y a 4h de marche d’approche pour arriver au camping et un peu plus pour le site. Mais bueno, on est allés a Cochamo !!
Puis nous prenons la direction d’Hornopyren pour, demain, prendre le bateau. 
















Après quelques minutes de recherche a base de GPS, demandes aux voisins, coups de telephone au proprio, nous tombons sur une charmante petite maisonnette que Mireille avait reservé. L’intérieur est tout en bois, la décoration bien jolie, et la vue fabuleuse
Nous irons manger un ceviche de Merlut dans un bouiboui non loin du centre. Le premier de Marine !! Felicitation !!



























La traversée en ferry dure à peu près 4h. ici ce n’est pas un lac, c’est en quelque sorte l’océan pacifique car en dessous de puerto montt s’est formé comme un golfe avec comme porte d’entrée l’île Chiloé, et de l’autre bord la terre dechiquetée que visite la caretera austral. Il faut donc prendre un bâteau pour rallier les bouts de terre.











Le principe de la cabaña est bien sympa. Une petite maisonnette, avec lits, salle de bain, cuisine, chauffage. Assez simple ( ca dépend desquelles) mais bien confortables (ca dépend desquelles..) avec des draps, des serviettes ( ca dépend desquelles…). Bref une petite maisonnette à louer au jour qui revient géneralement à entre 10 et 15€ la nuit par personne.

Pour ce coup là, après de nombreux essais, nous tombons finalement sur une maisonnette pour 4, y’en a un qui dormira par terre ( je vous laisse deviner qui..), dans le petit village de Villa Santa Lucia au croisement de la caretera et de la route pour futaleufu, le paso pour traverser en Argentine.











Arrivée a destination, il faut en fait prendre un autre ferry pour rejoindre la ville de Chaiten. 10km de brousse sur une piste sans asphalte. On se croirait dans Jurassic parc !!
Puis nous arrivons au bâteau et on s’appercoit  avant de décoller qu’un des cyclovoyageurs a réussi à faire quasiment aussi vite que nous pour prendre le même bâteau…chapeau !
Puis nous arrivons a Chaiten, prenons un peu d’essence, car les stations ne courent pas les rues ici. Et partons à la recherche d’une cabaña.








Futaleufu, nous irons faire le crochet le lendemain. Un crochet de 100km aller retour mas o menos pour découvrir, bien avant Futaleufu, une rivière fabuleuse d’une énergie incroyable et d’un bleu à couper le souffle. Idéal pour faire du rafting, et justement…voilà des espèces d’énormes bananes qui arrivent avec derrière eux des canots de raft qui sont descendus de Futaleufu.
















Nous reprenons ensuite la caretera austral pour aller au sud, toujours plus au sud…
Et nous mangeons sur le bord de la route. Où nous trouvons une feuille disons…assez grande…





























Nous posons nos bagages à puerto Cisnes, petit port de pêcheur.





Puis de puerto Cisnes nous allons jusqu’à Puerto Rio tranquilo en passant par Cerro Castillo sous les nuages.













 villa cerro castillo




















Nous resterons 2 jours à Rio Tranquilo dans une cabañas bien sympa et un petit village bien tranquille. 







De là Cathy, Mireille et Alain se payent une super excursion pour aller voir la laguna san rafael et son glacier ainsi que la route qui a été nouvellement tracée pour permettre aux gens d’avoir la chance de voir cette splendeur naturelle. Bon le ciel est nuageux mais cela fait ressortir les différentes teintes de bleu…
Alexis et Marine, eux, restent tranquilles au village à se reposer et essayer de chercher, en vain, internet pour des info sur la suite de la route.








Le lendemain, nous nous levons à 5h du mat (2 fois de suite donc pour Mialcat). Nous avons rendez vous avec un certain Mauricio (en fait je me rappelle plus de son nom mais ça lui va bien) qui nous emmène voir les cathédrales de Marmols . Des formations rocheuses extraordinaires !! Un peu d’érosion mais surtout la réaction chimique entre le marbre, le calcaire et l’eau.
Après ce spectacle fabuleux, on retourne à la cabaña pour le petit déjeuner, ranger les affaires et prendre la route.








































































De deux choses l’une, ou on va jusqu’à Chilechico pour essayer de prendre un bâteau pour traverser le lac ou l’on fait demi-tour tout de suite. On choisit de tenter le coup. Et on fait bien parce qu’au final la route est fabuleuse. On longe les 3 bras du lac general carrera imense et nous nous arrêtons une première fois pour voir la cascade à deux étages du maquis . 







les voici au plus loin sur la caratera austral



















Une ballade bien sympa au pied de la deuxième puis à ceux de la première chute d’eau !! ensuite nous nous arrêtons manger sur une plage sublime de petit cailloux accompagnés du soleil et du ciel bleu. L’eau est vraiment super bonne alors on se baigne !! enfin…rectification…l’eau est vraiment bonne POUR MARINE, alors elle se baigne accompagnée par l’orgueil d’Alexis, qui finalement s’en donne à cœur joie !!



















Arrivés à ChileChico, enfin…Avec Marine cela fait un moment qu’on en entendait parler. Mais on apprend qu’il n’y a pas de place sur les bâteaux avant la semaine prochaine. On prend même pas la peine de faire un tour de village et on s’en va direct, un peu deçus. Mais bon, la route en valait vraiment la peine…elle vaut même la peine d’y repasser une deuxième fois !!








On passe la nuit à puerto Guadal un peu au dessus de Rio Tranquilo.





Le lendemain, on passe par Balmaceda, l’aéroport de la region, à une trentaine de km de Cohaïque pour voir si par hazard un des bagages perdus ne seraient pas arrivé entre-temps. ET DEVINEZ QUOI ????!!!! et bah non…
Après avoir passé une heure à parler avec les gens de LATAM, la compagnie du coin de la même alliance qu’IBERIA, qui sans aucun doute s’occupe du transport des bagages…quand elles seront retrouvées, on trace vers Cohaïque LA grande ville du coin. On trouve un logement dans un établissement scolaire pré-universitaire qui fait auberge de jeunesse pendant les vacances d’été. Un endroit bien sympa et pas cher. Et en plus on peut rentrer la voiture. On utilisera un dortoir à nous 5.
Pendant que certaines retrouvent internet, d’autres papotent avec des voyageurs et nous tombons sur le fameux cyclo-voyageur qui avait réussi à prendre le deuxième ferry pour Chaïten en même temps que nous automobilovoyageurs après le trajet partant de hornopyren…euh vous me suivez là ??
Voilà chacun prend du temps pour « descansser » un peu ( comprenez « se reposer »), certains vont repérer un resto pour ce soir, d’autres lisent…ça fait du bien !!












Petit resto tranquilou et puis vamos à dormir.




Nous refaisons la route jusqu’à Puyuhuapi en prenant des infos sur les termes. Les termes c’est des mega piscines d’eau chaude mais l’eau vient du volcan et est donc chaude naturellement. Un peu trop classes comme termes et un peu carrément chères. On décide de prendre le temps de réfléchir et voir si on revient demain. Au final on apprendra qu’il y a d’autres termes moins classes, avec une moins belle vue mais tout aussi agréable alors on optera pour cette option un peu plus haut
Nous trouvons une cabañas sympathique et commençons une soirée photo. Mais une coupure d’électricité nous pousse au lit un peu plus tôt que prévu. Une coupure non pas du quartier, non pas de la ville, mais de tout le département apprendra t’on plus tard.









Le lendemain nous allons donc aux termes de la Junta qui sont, pour le coup, pas très chères et bien sympa. Un petit bassin aménagé sous les arbres, avec une robinet d’eau froide venant réguler la température de l’eau. Parce que c’est vrai… l’eau est super chaude !! à côté il y a deux zone d’eau froide. Et nous passons ainsi environ 2h à passer d’un bassin à l’autre et à discuter avec les 3 français avec qui on partage ce temps de relaxation extrême…
Puis nous allons nous doucher, sécher, changer et enfin manger sur le terrain du bonhomme. Un grand terrain avec des tables, des chaises longues…un endroit bien tranquille.













un élèment de notre vaisselle de cristal



Mais il est temps de reprendre la route et nous partons pour Chaïten où nous avons un bateau demain pour l’île chiloé.
Nous nous rendons à l’hôtel réservé mais il y a un malentendu avec la chambre ce qui fait un bazard monstre. Au final, on parvient à ne pas payer 90€ pour rien ou bien à se séparer, en rencontrant un couple de belge qui cherchent une chambre. Parfait !! On part à la recherche d’une cabañas et on trouve une jolie petite maisonnette. Une construction superbe, il faut le reconnaître, avec une salle de bain fabuleuse, les murs illuminés par la lumière du jour passant à travers les bouteilles de verres de toutes les couleurs et un évier en bois flotté. Un projet de bio-construction …etc… Mais quand même…on a un peu l’impression qu’elle nous a dragué avec sa salle de bain parce qu’au final il manquait pas mal de chose hahaha…moi ça me fait rire…















Bueno, nous nous levons tôt le lendemain pour choper le bateau. La traversée est super jolie. On quitte le parc jurassic et on le garde en vue tant qu’on peut. Un monde merveilleux pleins de richesses encore un peu cachées. Malgré les quelques nuages accrochés sur les volcans, on kiffe à fond !!




























L’île Chiloé. Une petite île de 180 km de long et de 8 394 km2  de superficie, connue pour ses 16 églises classées par l’UNESCO. Nous débarquons à Queillon, ville…pas très jolie faut bien le dire, et qui craint un peu en plus…donc nous partons assez vite, de toute façon on avait prévu de tracer un peu.
Ça fait bizarre de retrouver la civilisation et les autoroutes. On fait une première pause dans un petit village avec son église pleine de couleur et il y a justement une feria à côté. Nous en profitons pour regarder les babioles des vendeurs, sentir la bonne odeur de la bouffe et admirer les danseurs de foulards, danse typique du Chili. 













Puis, on s’arrête à Castro, la capitale de Chiloé, sur la place principale. Un autre festival est en préparation, un peu plus grand celui là. Nous allons voir l’église, le marché artisanal et reprenons la route…rapido rapido l’île Chiloé






Et nous arrivons bientôt à Ancud, dernière ville au nord de l’île. 
Nous prenons de la hauteur et arrivons à un mirador où nous voyons d’un côté l’île qui s’étend et de l’autre le pont qui mène à la pointe pointe de Chiloé où nous prendrons le ferry demain matin. 






Nous avons une réservation dans un endroit superbe à 20m de la plage !! Une Cabañas, la dernière du voyage pour le coup, grande, spacieuse, propre, ne manquant de rien avec un proprio bien sympa. Après s’être installés, on reprend la voiture pour aller voir le coucher de soleil sur le pacifique…rien que ça et ouais les gars…on se met bien !!


Une super soirée pleine de photo, de couleurs, de rire et de cailloux…et puisqu’il faut bien…Marine va se baigner !! Cette fois-ci, Alexis, trop lâche pour l’accompagner, prendra seulement les photos.




Photos en vrac de la plage car il y en a vraiment beaucoup



































































Une dizaine de jours vraiment bien sympas au milieu de paysages extraordinaires !!
Quand nous prenons le ferry le lendemain matin, c’est avec une certaine amertume que nous entrons dans la deuxième partie du voyage, celle qui mène à Santiago et au départ de MialCat…








Puerto Montt, centre commercial, on va racheter tout ce qu’il y’avait dans les sacs qui ont été perdus…on se fait plaisir c’est IBERIA qui payent…du moins on espère…on rachète un grand sac à dos, quelques fringues, des baudriers parce qu’ils étaient censés nous ramener les nôtres et 2-3 autres trucs. Alain et Alexis posent les dames dans le centre avec « quelques sacs » et vont rendre la voiture à l’aéroport. On a besoin d’un certain temps pour ranger la voiture et remettre tout notre bordel dans le nouveau sac mais tout est ok. Je vais à tout hasard demander à LATAM si par hasard ils n’auraient pas un sac à nous…ET DEVINEZ QUOI !!! Et bien OUIIIIII !!! Ils en ont un !!! Celui de Cathy, donc pas celui que je pensais…celui dont on n’a eu jamais de nouvelles !!! Incroyable…
Au final, on retrouve les filles à la gare routière de Puerto Montt.





















 Les parents vont jeter un œil a Angelmo le fameux marché avec les loups de mers qui se battent pour des restes de poissons. Pendant que Marine et Alexis restent avec tous les sacs sur une place près de la gare routière juste à côté d’un grand huit traditionnel qui fait un boucan d’enfer accompagné des aboiements du chien qui coure, en vain, après les voitures du grand huit.






Après leur petit tour, nous allons prendre notre bus en CAMA (les sièges qui font couchette) en direction de Valparaiso, à environ 14h de route.





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