Le lendemain, nous trouvons à notre porte une lettre hyper
touchante de nos amis Miguel et Andréa, un collier et une pierre pour
Marine…hahaha…je crois savoir de qui vient la pierre…
Mauro et Samantha nous propose de faire un petit bout de
chemin ensemble, Génial !! on hésite un peu au début car nos deux français
ont un bus à la rioja cette nuit à 4h du mat et l’excursion qu’ils étaient
censés prendre pour le parc ischigualasto est annulée pour cause de la
« forte pluie » de la nuit.
Du coup on se dit, que peut-être Mauro et
Sam pourrait les emmener un peu plus loin pour prendre le bus…même si c’est un
plan qui nous convenait bien…Finalement les français décide de se débrouiller
et de nous laisser cette opportunité. Génial !!
Avant de partir, Mauro nous fait un cours sur l’histoire des
conquistador, des incas, des tribus, de la fondation de l’argentine, des libérateurs
San Martin, O’Higgins, bolivar etc etc…passionnant !!!
Puis nous partons, un peu serrés dans la voiture, mais bien
content à ne pas à avoir faire de stop pour partir d’ici et de quitter le
village en si bonne compagnie !!
Nous faisons route vers valle union où nous mangeons un bout
et prenons la route qui rejoint Chilecito.
La cuesta Miranda qu’elle s’appelle…quelle merveille !!
Des paysages fait de roches rouges, de cactus, d’arbustes verts. Mais le tout
avec une couleur un peu fade dû aux nuages…quel dommage. Et ici, quelque part,
il y a quelques centaines d’années, les incas sont passés et ont construit leur
chemin, partant du Pérou jusqu’à cette zone.
En arrivant à Chilecito, nous trouvons uniquement un hôtel à
200 pesos par tête, après avoir fait un tour. Tant pis, le lieu est sympa quand
même.
Mauro et Sam accroche bien avec les proprio, nous un peu
moins car on a l’impression qu’on est au milieu d’eux, sans comprendre tout de
ce qu’ils se disent, et sans qu’ils fassent vraiment attention à nous.
Mauro et Sam décident de rester un peu plus longtemps dans
le coin et donc une deuxième nuit ici. Ils aimeraient refaire la cuesta Miranda
avec le ciel bleu et la lumière du soleil. Bon ok. Ça nous paraît bien aussi à
la réflexion. C’est aussi très bien
parce que le deuxième soir il y a le carnaval a Chilecito.
On va visiter le lendemain la deuxième station du câble
Carril construit au siècle dernier pour descendre à la ville tous les minéraux
extraits de réseau minier là haut à 4000m d’altitude. Des couleurs incroyables,
on passe du jaune au vert, du rouge au bleu. Un bonheur pour Marine toujours à
la recherche de cailloux…
Un gars nous fait faire le tour en nous parlant de
l’histoire du lieu. Une construction impressionnante de 9 stations des km et de
km de câble, des structures et une organisation
incroyable. Y’a pas à dire, pour extraire les richesses de mère nature,
l’Homme est capable d’exploits inimaginables…
on entre dans le pays du cactus: Ici, le mythique Cardon qu'on voit que dans les films
Nous redescendons de la colline et allons chercher un endroit que Sam et Mauro avaient trouvé par hasard il y a 7 ans lorsqu’ils sont venus. L’union d’un fleuve jaune et d’un fleuve bleu. On peut même y tremper les pieds. Ça paraît incroyable…tellement incroyable que, après avoir tournicoté un peu, puis finalement trouvé le spot, nous tombons, nous, sur un fleuve vaguement jaunâtre et un autre plus proche du rouge marron qu’autre chose. Dommage…mais on a vu la photo, ils ne nous mentaient pas !!!
Après un petit Maté, on revient à l’hôtel puis on repart pour la cuesta Miranda…quel spectacle…on a vraiment bien fait de revenir avec le beau temps !!
Puis en suivant les indications du gars de l’hôtel, on s’arrête dans un endroit pour trouver el camino Inca…il y a quelques centaines d’année, c’est vraiment pas vieux en réalité, c’est fou. Les incas ont construit une route, un sentier tout en pavés, du Pérou à l’argentine. Travail titanesque, il faut le noter, surtout avec les moyens de l’époque. Et figurez vous que, sur la cuesta Miranda, il y a de ça quelques dizaines d’années, a été construite une route, qui s’appelle maintenant la vielle route parce qu’une autre route toute neuve, asphaltée et tout, a été construite ces 5 dernières années. Bien, et bien sachez quand même que pour construire cette nouvelle route super et tout et tout, ils ont coupé le chemin des incas, détruit cette part d’héritage, supprimé un bout d’Histoire…comme ça…sans honte…sans respect non plus…triste époque où l’on veut toujours aller plus vite vers l’avenir en effaçant des bouts du passé, en préférant l’odeur du goudron à la mémoire de la pierre, ingrats, incultes, irrespectueux de ceux qui sont passés par là avant nous.
Une certaine émotion se fait sentir chez sam, lorsqu’on marche sur les pas de ses ancêtres. Mauro lui a des origines espagnoles et italiennes, il est du côté des méchants qu’ont tué tous les indigènes hahaha !! Bref cela nous fait une belle balade et nous cherchons en vain d’où vient le chemin et où il va ensuite…
Après tout ça, nous rentrons à l´hôtel et partons au carnaval de Chilecito.
Aujourd’hui, le carnaval, c’est un grand défilé de groupe de danseurs et musiciens (quasi que des Batucadas…avec des filles tounues haha) et pour finir il y a quelques chars. Le défilé est en fait comme une présentation des groupes qui participent à la compétition. On n’a jamais su les critères du jugement et le fonctionnement. Mais le carnaval c’est aussi plein de personnes qui s’aspergent d’une sorte de mousse en bombe (de la neige carbonique), de farine ou encore de peinture. Tradition… C’est pourquoi nous croisons beaucoup de personnes avec un foulard autour de la tête ou même des lunettes de plastique, pour se protéger de tout ça.
L’ambiance est belle, le défilé fait le tour de la grande place, nous on est à une pointe de la place et les sons des batucs se mélangent un peu…si ça avait été moi, j’aurais pas fait passer le défilé par là hahaha.
Nos amis nous font goûter le Choripan, un sandwich à la viande, bien bon, ainsi qu’une boisson appelée la bière…mais ça on connaissait…héhé
On se fait un peu asperger de neige carbonique, de farine, mais on réussi à éviter la peinture…
Petite note philosopho-sociologique : cette tradition, qui sort d’on ne sait où, est intéressante à observer. Discrètement hein…ha oui…jamais regardé personne dans les yeux…sinon il t’allume… le fait de se jeter du machin dessus renvoie un peu à exprimer des pulsions meurtrière par le jeu.
Pensez bien que la partie visée la plus souvent, c’est pas le torse, c’est pas les jambes…c’est la tête, les yeux mêmes…la partie la plus importante du corps, la plus fragile, la plus vulnérable et la moins protégée aussi…toucher à la tête c’est anéantir l’ennemi direct…et les gens s’en donnent à cœur joie…autre effet, l’effet dragouille…un mec, plus souvent avec sa bande, va plus volontiers tirer sur les jeunes et jolis filles que sur un gamin, un grand père ou un touriste…c’est le « hé mamazelle vous zêtes charmante, ho ! Regarde-moi comme je suis fort et puissant avec ma bombe de neige carbonique à 30pesos !! » la parade du paon, mais à la place de jolies plumes colorées, un paquet de farine…les petits petits sont les pires…eux se régalent, car du haute de leur 90cm les bras levés, on les voit pas dans la foule et en plus ils tirent donc avec un angle très petit, ce qui leur permet souvent d’atteindre les yeux mêmes protégés par des lunettes de vue…et évidemment, intouchables derrière leur statut de pauvre petit nenfants sans défense que tu ne vas décemment pas enterrer vivant sous une tonne de farine ou encore noyer dans un sot de peinture parce que c’est un enfant, ça ne se fait pas et pis il se cache bien derrière le jupon de sa mère ou les gros bras de son père bodybuildé…non le seule chose que tu fais c’est le regarder, lui sourire (pas trop longtemps sinon il t’en remet une) et passer ton chemin…ha le carnaval…
Bien, ceci étant dit, Sam revient toute contente à un moment avec deux bombes de neige carbonique et offre à notre quatuor de quoi se défendre…
Après cette sympathique soirée, nous rentrons épuisés.
Le lendemain nous partons pour Belen petite ville un peu plus haut dans la province de catamarca.
Petit clin d’œil à notre route 40 de laquelle petit à petit nous arrivons à bout…le KM 4040 de la Ruta 40…
On passe par Londres, tiens tiens, où il y a des ruines incas à visiter. Eux iront demain, nous non.
La Ruta 40, notre colone vertebrale de voyage
Et on trouve un petit camping municipal pas cher et sympa pour passer notre dernière soirée avec nos amis !! C’est ici aussi que l’on rencontre Amélie et Mike, 2 français en voyage depuis à peu près la même époque que nous.
C’est fou cette histoire…à peine on se prépare à quitter des amis, qu’on en trouve d’autres…
Les filles préparent le feu en coupant le bois à la hache, les gars vont acheter de quoi pour l’Asado.
Après une bonne nuit, nous rangeons les affaires et décidons d’attendre Mauro et Sam car ils proposaient de nous emmener à la sortie de la ville, qui n’est pas à côté. Cool !! un peu plus longtemps avec eux. Mais il est déjà 12h30.
Bien c’est ici que nos routes se séparent…Merci Mauro, Merci Samantha, MERCI MERCI pour ces 3 jours en votre compagnie. On a beaucoup appris avec vous, on a vu des choses formidables et on a surtout bien rigolé avec vous !! c’est difficile de se dire aure…comment ? vous changez de plans et vous allez prendre une route un peu plus loin, vous nous proposez de nous emmener au prochain village ?? Et bah allez !! Rebelotte les sacs dans la voiture et Zou. 11km plus loin, on ressort les sacs, et on se redit aurevoir…oufff c’est beaucoup plus dur la deuxième fois…Merci les amis d’avoir croisé et partagé un bout de notre chemin !! Prenez soin de vous !!
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