valparaiso

Valparaiso, la ciudad aux 10000 graf.

Valparaiso, premier port du Chili, constituait une formidable étape lorsque les bateaux commerciaux partaient de l’est de l’Amérique du nord, passant par le sud sud de la terre de feu et remontant au Pérou. Le petit port a alors explosé économiquement et s’est transformé en ville, sur la quarantaine de collines qui avoisinantes, véritable carrefour commercial,  accueillant de plus en plus de gens, où a même été lancée la construction du premier hôtel 5 étoiles d’Amérique du sud. Achevé, malheureusement pour eux, l’année de l’ouverture du canal du panama, qui a plongé Valparaiso dans une crise économique subite et désastreuse. Retombée au fond du gouffre en un éclair. Peu à peu, Valparaiso est devenue une ville plus culturelle que commerciale et des milliers d’artistes vont y trouver l’inspiration et tenter d’apposer leur patte sur un des murs de la ville. Aujourd’hui, Valparaiso est la capitale mondiale du graf.

Alors qu’on éclaire un peu les lanternes de ceux qui pourraient avoir des préjugés quant à ce street Art. Un tag, c’est une signature moche ou des phrases ou des mots écrits stupidement sur les murs qui enlaidissent nos murs, nos camions, nos montagnes (!!!). Un grafiti, ou graf, est un dessin, ce peut être un mot mais d’un style plus travaillé. Un Mural est un grand dessin sublime de plusieurs mètres de grandeur. Le tout relativement illégal, ce qui en fait son aspect aventureux, rebel, cool, il est toutefois toléré et parfois donne lieu à des projets de la ville ou des propriétaires de maisons. Il est à noter qu’un tag sur un graf ou un mural constitue dans le monde des graffeurs une véritable insulte suprême.

Arrivés tôt le matin à la gare routière, nous traversons la ville pour rejoindre notre auberge de jeunesse pour poser nos sacs puis partir nous balader sans notre tonne de bordel. Une petite balade sur le cerro conception qui est, avec le cerro belavista, le plus connu et le plus touristique. Aussi, nous longeons de loin le port pour arriver sur le Cerro allegre et son funiculaire, un des seuls qui fonctionnent encore.

En haut du funiculaire, une vue splendide sur Valparaiso (bon d’accord nous ne voyons pas très loin, il y a une sorte de brouillard ambiant installé sur la ville), un petit marché avec ses produits touristiques nous attend aussi à l’arrivée du funiculaire. Après un petit tour des environs, nous décidons d’aller manger. Nous trouvons un petit restaurant bien sympathique avec une vue sur Valparaiso.  Puis ballade sur le petit port et encore plein de boutiques « attrape touriste ».

Enfin, il est 15h30 et nous allons à la rencontre d’un guide français, pour aller faire le tour de la ville. Son association s’appelle Valp´otop, le système du free walking tour est connu. Le tour est « gratuit », chacun donne se qu’il veut comme argent à la fin du tour. C’est, selon nous, un bon système, cela permet au guide de toujours essayer de faire meilleur car rien n’est gagné d’avance. 

Notre tour sera juste génial. Nous aurons appris sur la culture du chili (par exemple que les pompiers sont seulement volontaires au chili, l’état ne leur donne rien), sur la ville, sur les tags, graffitis et muraux. Nous ferons même une petite halte pour goûter le Pisco Sour dans un petit bar tenu par un français, apéritif typique du chili, enfin peut être…. Il y a une guéguerre entre le chili et le Peru pour savoir d’ou vient véritablement le Pisco Sour. Bon finalement il viendrait  surement du Peru, mais le chili en est grand fan. Et nous aussi car depuis l’arrivée des parents, on a le droit à notre bouteille de Pisco Sour tous les soirs !!

Après la ballade, nous rentrons tranquillement à l’auberge pour prendre une petite douche, un petit apéro (un bon pisco sour). Puis nous repartons dans la ville à la recherche d’un petit restaurant pour finir comme il se doit cette fantastique journée.

Lendemain, petite ballade pour les Jeanjean-Deletraz. Un agent de sécurité québécois nous a conseillé d’aller se balader à une pointe de Valparaiso car selon lui cela ressemblerait à la Gaspésie. Marine quand a elle restera tranquille pour finir de trier les photos et finir de voir les graffs sur les murs proches de l’auberge.