villa la angostura

Partis en milieu d’après-midi de chez Joaquin. 90km, lui à vélo, nous en stop. On fait la course. Le dernier arrivé paye la bière héhé

Une voiture nous mène jusqu’au contrôle de police, où nous tombons sur 2 autostoppeurs qui vont à Neuquen un peu plus au nord.

Après 2-3 mots, on se met à une centaine de mètre après eux, mais quand une voiture s’arrête, ils disent au chauffeur, que nous on va à Villa et qu’ils peuvent nous prendre…trop cool !! Eux ça ne les arrangeait pas tant que ça de prendre cette voiture et savaient que nous, c’était notre destination. Trop bien !

Bref, on arrivera finalement assez rapidement à Villa la Angostura. On doublera aussi Joaquin qui semble bien fatigué à pédaler contre le vent. La route est vraiment belle, et doit être bien fatigante pour lui. On longe le grand lac Nahuel Huapi pendant tout le trajet. C’est superbe.

Villa La Angostura est un petit village vivant à 100% du tourisme. Une rue principale avec magasin, banque, magasin, bar, magasin, supermarché, office du tourisme…bref…on en fait vite le tour. En attendant Joaquin, on prend une bière en terrasse où il y a un petit concert. On rencontre un cyclo-voyageur et on échange quelques expériences.

Puis Joaquin vient nous chercher et on arrive chez sa mère. Elle possède un terrain assez grand avec 5 petites maisons, habite dans une et louent les 4 autres. Travaille en faisant les ménages chez les gens. Bien gentille cette dame. Son père vit depuis quelques années de l’autre côté du village et tient un hôtel simple et pas cher. Malheureusement, l’hôtel et une partie de sa maison ont cramé le mois dernier. Joaquin alors en voyage, a écourté son périple et aide son père depuis à remettre en état. Sa famille est compliquée, il a des demi-frères, des demi-sœurs, des quarts de sœurs, mais pas de frère entier. Mais ça a l’air de bien s’entendre en général j’ai l’impression…

Nous passons la soirée à 4 et terminons par le festival Jésus Maria qui a lieu en ce moment à Cordoba et qui est retransmis à la télévision. On découvre la Jineteada, le sport traditionnel Gaucho. (Cf article petit laïus sur l’Argentine)

Villa la Angostura est connue notamment pour son parc national de los Arrayanes. Un arrayane est en fait un arbre ! avec un tronc de couleur marron clair !! Et il y a toute une forêt de ce type d’arbres « unique au monde » sur la péninsule bordée par le lac Nahuel Huapi. sublime

Il y a un petite balade à faire pour traverser la péninsule et découvrir ces merveilles. Alors nous y allons mercredi.

Il fait un temps super. Joaquin nous emmène à l’entrée, et nous montre un passage pour ne pas payer !! héhé

C’est l’attraction touristique du coin, d’ailleurs, y’a plein de gens. Plusieurs options s’offrent à vous. Soit vous payez cher le catamaran pour aller à la pointe de la péninsule pour voir la forêt, soit vous louez un vélo et vous faîtes les 12km en VTT sur un chemin bien sympa en emmerdant les marcheurs, soit vous marchez et vous vous faîtes emmerdés par ces mecs en VTT qui vous préviennent pas quand ils arrivent et qui vous disent pas merci quand vous les laissez passer…vous vous doutez bien de quelle catégorie nous avons fait partie…c’est ainsi que nous arrivâmes en catamran à la pointe de la péninsule haha non je rigolle c’est pas vrai. Vous vous doutez bien que les 12 km on les a marché. Après y’a 2 catégories de marcheurs soit les « cons » qui laissent pas passer les VTT et qui font exprès de rester sur le chemin alors que quelques uns sont gentils quand même…soit les pôv pommes qui dés qu’ils sentent la présence d’un vélo s’écartent en attendant, en vain, un merci…bon pour le coup on a fait partie des 2…héhé

Bref…une marche assez longue, mine de rien, d’un niveau facile, mais quand même longue, 3h aller. Pour arriver dans une forêt aux couleurs superbes. En ayant croisé des arbres énoooooormes !! et en faisant des pauses au mirador de la bahia Brava et au mirador Bahia Mansa. C’est superbe et le ciel bleu rend la vue encore plus belle. Une fois arrivés à la pointe, on mange sur la jetée près de l’embarcadère du cata, on fait un tour dans la forêt, et on rentre. 2h pour rentrer. Houla c’est long. Marine souffre aux genoux et aux hanches. Heureusement on prend un moment de pause sur la plage pour se reposer, et profiter du soleil encore un peu qui descend doucement.

Avant de partir on se rapproche de la bahia brava pour la voir de plus près. Puis on fait du stop pour remonter dans le centre car il reste 3km.

Le soir nous nous retrouvons chez la maman de joaquin qui avait invité un voisin et nous mangeons un super repas devant le festival.

PHOTOS EN VRAC du parc national Los ARRAYANES

des cailloux volcaniques qui flottent ! si si ! regardez bien

Météo incertaine pour jeudi, alors on glande. Mais nous apprenons à faire des empenadas !!

Alors de la viande hachée, beaucoup d’oignon, de l’herbe (enfin des herbes), (du beurre) Marine rajoutera du fromage quand on vous fera goûter. La pâte, il faut un peu de beurre, beaucoup de farine, un peu d’eau et un peu de sel…les proportions sont à peu près exacte et précises. La pâte est à malaxer et laisser reposer.

Puis, il faut aplatir la pâte, l’affiner, avec un rouleau et la machine super génial ! puis on coupe un rond parfait avec un tupperware super génial, on met la viande dedans et on referme en faisant des tournicotis. Marine a chopé la techinque assez vite, Alexis a essayé deux fois…et a préféré joué avec la machine héhé

Pis après faut faire un peu des trous avant de les frires. Le résultat est succulent et copieux !!

Joaquin a invité un copain et sa novia/girlfriend/copine et un cousin à venir passer préparer et manger avec nous. Ils ont ça dans le sang quand même ces argentins…c’est un truc commun ici de savoir faire les empenadas…

Le lendemain, nous partons tous les 4 pour une rando sur le cerro Belvedère. Temps de montée annoncée entre 3 et 4h, un peu moins pour redescendre. Ce qui a de super, c’est que la maman de Joaquin aime beaucoup marcher et connaît vraiment bien les endroits, donc on a une super guide !! Joaquin connaît un peu, mais il y allait quand il était jeune alors ne s’en rappelle pas trop. La montée est assez intense et raide. Eux vont à leur rythmes, nous au notre. Dans les montées faut pas que ça traîne parce que sinon on se fatigue héhé. On passe quelques mirador où on peut voir la péninsule, les lacs Nahuel Huapi et correntoso, puis le lac Expedio, plus loin, qui se rajoutera sur la photo, la passerelle où passe la route des 7 lacs qui mène soit à st martin des Andes soit à la frontière Chilienne. C’est superbe.

La grimpette se fait dans les bois, c’est agréable. Puis quand on arrive au sommet, on se retrouve à marcher dans…du sable…incroyable…comment est ce possible…

Et bien tout simplement parce qu’en 2011, une cordillère de volcans Chiliens s’est fissurée et cela a provoqué une explosion énorme. Puis, avec le vent, toute la poussière volcanique est venue se déposée sur les volcans et montagnes du voisinage argentin et bien sûr dans les villes…Villa la Angostura a été énormément touchée par cette invasion de poussière et de cailloux volcanique car ce sont près de 40cm de fausse neige qui s’est déposée de partout dans le village, obstruant les canalisations, envahissant les rues, les toits et les jardins et obligeant les habitants à vivre avec un masque filtrant sur la bouche et le nez  à partir du 4 Juin 2011 jusqu’au mois de mars de l’année suivante…Et les montagnes des environs, toutes sont pourvues maintenant de cette couverture extraordinaire. Pour ceux qui se posent la question, du côté Chilien, aucun dégât…

Des camions chiliens ont ramené au pays quelques milliers de tonnes de poussière volcanique. Aujourd’hui, ils mélangent la terre avec ce fameux sable et, paraît-il, cela semble bon pour la terre.

Après les photos de l’arrivée au sommet, on mange, on partage un maté et on repart. La maman de joaquin voudrait aller en haut tout la haut là bas…ok go !!

Le truc c’est qu’il n’y a pas de chemin qui y va, c’est à flanc de la montagne, moitité escalade, moitié glissade sur le sable volcanique. Le massif forme un cirque enorme et au fond, on rencontre le Cajon negro qui est le creux creux de la cuvette. On décide de descendre plutôt que de monter là haut car cela semble un peu dangeureux. La descente est comique aussi, avec son lot d’émotions. A passer à travers les arbustres, glisser sur le sable, désescalader, retrouver le chemin, suivre le ruisseau, victime dimanche dernier d’une avalanche de sable. Le passage est donc un peu plus compliqué, mais même si on voit pas toujours les marques, l’idée c’est de descendre.  Arrivés dans la cuvette on mange un fruit, partage un maté et souffle un peu…

Puis on redescend pour arriver à la maison à 19h…après 9h de balade…quand même…

PHOTO EN VRAC du Cerro Belvédère

Le soir, on partage un maté et du pain et de la confiture pour goûter, et mangeons une polenta sur les coups de 22h avec le frère de joaquin, sa nièce, et un ami de la famille.

Marine couchée, Joaquin offre à Alexis un tee shirt et une serviette de Boca junior, « la meilleur équipe de foot  du monde !! » (viste Joaquin, yo lo dige!! jaja) et un pantalon de gaucho en ésperant qu’on aura un peu appris de la culture gaucho et argentine…un peu mon n’veu !!!

CIAO VILLA !!

Un grand Merci à tous pour tous vos messages!! c'est vrai que nous sommes un peu complêtement carrément à la bourre car nous sommes aujourd'hui le 17 février (Bonne fête Alexis !!) et il s'en est passé des choses. des volcans parfait, la première à l'océan pacifique pour Marine, l'arrivée des parents d'Alexis et le voyage fabuleux sur la caretera austral, le départ des parents d'Alexis et la petite semaine à Santiago avec changeñent d'ordi et rencontre avec petits cochons, les semaines de vadrouille en stop et les rencontres boulversantes dans le nord argentin... Mais patience, patience...cela viendra 

Merci aux grapilloux pour vos messages, et aux vhasiouestiens pour vos articles !! On pense fort à vous ! 

et en ces temps d'anniversaires multiples, la famille et les amis sont un peu plus loin, On aimerait être à vos côtés ( ou plutôt que vous soyez vous aux nôtres !!) pour fêter tout ça ensemble. En attendant, on trinque à vot' santé et on boit ce que nous offre le voyage.