Et bien ça y’est, depuis le temps qu’on en entend parler…on
y est…Iguazu…les chutes mythiques…très honnêtement, on en n’avait pas entendu
parler avant le voyage…ignorants que nous sommes…
Après quelques heures de bus, on arrive à Foz de Iguazu,
côté brésilien. Nous sommes le 20 mars, il est pas loin de 13h.
Nous cherchons un bus pour la suite avant de se diriger vers
le centre. On dit aurevoir à Ariane et Guillaume, qui eux vont chercher leur
hôtel. Bon vent les amoureux !! On ne les recroisera pas finalement.
De notre côté, on prend un premier bus vers le terminal des
« TCL » du coin puis un autre bus vers le parc national des chutes
d’Iguazu.
Alors il est à noter que nous sommes à une triple frontière.
D’un côté, Foz de Iguazu, grosse ville brésilienne, construite sur une zone
bien valonée, d’un autre Ciudad del este, petite ville paraguayenne, où les
brésiliens vont pour faire leur courses, fringues, appareils électronique,
tissus tout y est moins cher, et du troisième côté, Puerto Iguazu, petite ville
argentine, moins cher que Foz, plus tranquille, essentiellement des resto,
boutiques de souvenirs, le centre est assez touristique mais le patelin ne « bénéficie »
pas autant qu’on le pensait du tourisme lié au parc national argentin des
chutes qui LE parc des chutes touristiquisime. C’est de ce troisième côté que
nous irons chercher refuge ce soir.
Pour le moment, nous nous dirigeons vers le parc national
des chutes d’Iguazu.
Le parc étant relativement petit, on peut se le permettre
de le faire en une demi-journée…et sur les conseils de Jul’ (non pas le
chanteur…), nous faisons le parc brésilien d’abord…parce que si on le fait
après, ça pourrait paraître fade…enfin fade…façon de parler héhé…
On laisse les sacs à l’entrée et le bus nous emmène au début
de la balade avec, en guise d’accueil, un point de vue fabuleux des chutes dans
leurs ensemble. Enfin dans leur ensemble…
Faut savoir que LES chutes d’Iguazu, comme leur nom
l’indique, sont plusieurs…et c’est ça qui est beau !!
Une multitude de
chutes d’eau, des fines, des larges, des mégas hautes, des « à
étages », et tout ça, au beau milieu de la selva, la jungle d’un vert
puissant !!
De l’autre côté, on voit les passerelles du parc argentin.
Mais avant de tomber dans des descriptions, qui pour le coup
auront l’air bien fades, on va laisser la parole aux images…beaucoup plus
parlantes que les mots…même si, elles, ne donneront jamais la même chose que
nos yeux et nos sentiments.
Le chemin longe les chutes de loin que nous avons en face de nous, nous descendons, mangeons en chemins et des coatis viennent renifler sous nos pieds pour tenter de choper les 2-3 miettes qui sont tombées de nos sandwichs.
imaginez le bruit d'aspirateur
Puis le chemin descend à fleur de l’eau sur des passerelles qui mène au dessus d’un bassin dans lequel se jettent des chutes d’eau au débit impressionnant et duquel se jettent encore d’autres cascades formant un rideau d’eau.
Il y a pas mal de monde mais ça reste correct et on parvient à oublier un peu en se laissant bercer par le bruit de l’eau et inonder par l’image.
Il fait super chaud et les gouttes volatiles viennent nous rafraîchir et c’est bien agréable.
On prend un peu de hauteur pour changer de point de vue puis on va voir un peu plus en amont le rio est d’une tranquillité déroutante, comme s’il ignorait ce qu’il attendait quelques dizaines de mètres plus tard. Large de bien 300 ou 400m, plat et d’un coup, un trou gigantesque.
On reprend le bus et c’est un employé du parc qui nous prend en stop pour nous emmener à la frontière. 4 minutes plus tard on dépassait la douane en route pour la douane argentine.
Y’a un peu de marche alors on lève le pouce.
Une fille et sa mère s’arrêtent pour terminer les 500 derniers mètres et nous disent que si on passe rapidement, elles peuvent nous récupérer de l’autre côté.
La douane argentine expédiée en 1 minute 30, nous revoilà dans leur voiture jusqu’au centre de puerto Iguazu. On a jamais passés une frontière aussi vite.
Elle nous montre en endroit où l’on pourrait planter la tente mais finalement nous chercherons un hostal…
Hééé..c’est passé tellement vite qu’on a à peine le temps de le réaliser…nous revoilà en Argentine !!! héhé !! Sans doute pour la dernière fois du voyage !! Mais ça fait plaisir de retrouver un endroit où l’on comprend les gens !! et où on va pouvoir utiliser nos derniers pesos…
On trouve un hostal tout nouveau, bien sympa tenu par 2 jeunes bien cool. Travelers hostel, on recommande, buena onda et pas cher! On s’installe dans le dortoirs et on va chercher une bière en pression…en vain…on aura que la bière en bouteille…bon..on la déguste quand même y’a pas de raison…
Le parc national des chutes d’Iguazu côté Argentine est bien plus grand que son voisin brésilien. Des sentiers en haut des chutes, d’autres en bas, des balades allant découvrir les petites cascades qu’on ne voit pas d’en haut, et un petit train qui relie tous les points de départ des balades.
Mais en ce moment tout est fermé…enfin il y’a la passerelle du haut et un sentier en haut qui sont ouverts…la zone du pied des chutes est fermée car soit-disant il y’aurait des pumas…bon dit comme ça, ça fait genre on les croit pas…c’est vrai qu’on a un peu de mal à croire que c’est la seule raison, on se dit (et on n’est pas les seuls) que le coup des pumas c’est un peu facile et qu’il doit y avoir anguille sous roches.
Dans un endroit hyper aménagé qui pue l’homme à plein nez, on se dit que les pumas ne sont pas assez débiles pour s’en approcher. Mais bon on va pas aller vérifier alors on les croit…n’allez pas croire qu’ils adaptent le prix de l’entrée (désolé de tomber dans les questions pécuniaires qui font un peu râleurs français mais bon c’est bien de le dire quand même).
Que nenni…avec 70% du parc fermé et interdit d’accès, c’est le même prix de 30€ par tête pour un adulte étranger. La discussion avec le ranger, peine perdue, n’y changera rien.
Ça m’aura au moins permis de lui faire part de ma déception (je vous rassure, il en avait rien à foutre…). D’ailleurs, définitivement, les parcs argentins ne se payent pas par carte…il faut encore que je rentre dans le parc pour aller retirer de l’argent (et payer la commission…).
Bref…on rentre. Ha oui, ce qu’on n’a pas dit c’est que Leinard, voyageur allemand rencontré à l’hôtel, un mélange de Tarzan, de Rambo et de l’inspecteur derrick, nous accompagne pour notre petite sortie. Nous prenons le petit train-train et descendons au dernier arrêt.
Un énorme bouquet de papillons jaune nous accueille alors.
Nous marchons sur les passerelles et traversons le rio, quelques ilots d’arbres, des coatis font l’attraction à mi parcours et viennent renifler de leur grand nez jusque dans les cheveux d’une dame.
On entend petit à petit le bruit de l’eau et on se dit qu’on doit pas tarder à arriver au fameux point de vue de la Garganta del Diablo…la gorge du diable.
Puis on arrive au balcon…(noir de monde hehe). La vue de droite à gauche : Le rio Iguazu tranquille, l’eau qui accélère puis un trou…gigantesque, de la vapeur d’eau qui nous empêche de voir le fond de la chute et plus loin le rio qui continue son chemin comme si de rien n’était emportant avec lui des bateaux courageux qui viennent voir de plus près le spectacle. L’eau, par millier de litres à la seconde, tombe de près 80m de haut.
la gorge du Diable
Bon là, les gens se serrent, se bousculent un peu, y’a des bouchons aux meilleurs spots de photos. Bon, moi je suis un peu hermétique à ce genre d’ambiance et je vis un peu mal cette proximité de masse, c’est un mauvais moment à passer alors je me concentre sur le spectacle et m’enivre du bruit assourdissant…haaaa ça va mieux…
Pis on va reprendre le train et on descend à la prochaine gare pour aller faire le circuito superio (le seul ouvert…).
Les passerelles traversent la jungle, longe les falaises, passent au dessus de quelques chutes fabuleuses dont les noms m’ont échappé, donne un point de vue extraordinaire avec les chutes d’eau à nos pied, le bassin en bas et le rio, l’île San Martin (encore lui), la gorge du diable là bas au bout, les arcs en ciel, la végétation dense et verte, avec quelques arbres un peu trop près des cascades, qui dansent au milieu de ce tourbillon de vent de gouttelettes, les oiseaux qui viennent s’aérer les ailes dans ce décor splendide.
En fait, les chutes d’Yguazu…oui j’ai mis un Y parce que mon guide il dit que le « I » en guarani ça veut dire petit (c'est pas ce que dit wikipédia apremment...)…sont au nombre de 275 grandes de 51 à 84m de hauteur et s’étendent sur 2700m (800 côté brésilien et 1900 côté argentin).
Ce qu’il y a de sympa et qui diffère des chutes du Niagara, c’est que la forêt reste omniprésente. Ils ont essayé de préserver cette ambiance subtropicale, et avec les arcs en ciels permanents dus aux gouttes en suspension ça donne une atmosphère vraiment magique.
On rêverait de voir un toucan ou un singe…mais rien de tout ça…dans cette partie humanisée du parc normal…et heureusement peut-on dire…sinon comme ces pauvres coatis, ils se pourriraient la santé en prenant la nourriture des hommes…
Voilà, Les chutes d’Iguazu, check. Depuis des mois qu’on en entend parler, ayant fait le détour pour les voir et prenant par conséquent la route du brésil, on ne regrette pas d’être allé voir ces merveilles… on le savait c’était cher…on se doutait pas qu’on allait pouvoir faire seulement un quart du parc pour le même prix mais bon.
Il y a vraiment plein de monde et c’est inévitable, les aménagements sont très accessibles (quelques marches tout de mêmes, un peu chiantes pour les fauteuils).
On se sent bien dans la jungle sauf à certains endroits où des marchands, des boutiques des snacks et des poubelles qui débordent font la loi. Encore inévitable (pourquoi ?????), le nombre de bouteilles de plastique ou de bouchons est encore bien au dessus du seuil tolérable (qui est de 0 pour ma part et qui le devrait être pour tous). Bref c’est un site méga touristique quoi…avec ses bonnes choses et ses mauvaises choses Mais…on en a pris plein les yeux et on est contents, quelques soit le pourcentage du prix d’entrée alloué à ça, d’avoir participé à la protection de ce site merveilleux…vale la peina comme on dit ! On recommande !!
Sur le trajet du retour, on reste encore un peu hypnotisés et sous le charmes du parc. Et on rentre à l’hostel.
On passe une soirée sympa avec les gens de l’hôtel et le passage d’une tarentule,(grosse d’un quart de main selon alex et d’une demi main selon marine), vient animer la soirée.
Elle finira écrasée parce que bon…c’est pas très gentil comme bestiole et ça fait 3 fois qu’elle revient par là alors bon…la clémence du collègue de Tomi a des limites…
Le 22 mars, on range nos sacs mais on les laisse à l’auberge pour aller nous balader dans un coin dont un couchsurfer nous avait parlé, que les touristes ne connaissent probablement pas.
Los saltos Mbocai. A la place principale, on prend un bus qui quitte la ville et traverse de petits villages « en dehors de la carte postale » dont le réseau de pistes terreuses bordés de petites casitas simples aux toits de taules me rappelle un peu les villages croisés au Nicaragua.
Mbocai serait apparamment le nom d’une communauté indigène. Nous descendons au terminus et descendons jusqu’au Rio Mbocai. Après avoir longé le rio sur quelques dizaines de mètres, nous trouvons des rapides et un zone pour s’asseoir au soleil, mais on décide de continuer un peu.
On tombe sur une première cascade avec un bassin à son pied.
Puis en descendant encore un peu, passant par un petit sentier à travers la jungle, on trouve ça :
Splendide, une cascade avec une vraie piscine naturelle où l’on se baigne et où on profite à fond de la tranquillité du lieu, sa beauté, en communion avec la nature.
L’idée n’est pas de rester toute la journée car nous avons notre bus à Foz ce soir vers 18h.
Après un pause au soleil sur le premier spot qu’on avait vu, il est 12h15 quand on remonte à l’arrêt…le plus dur nous avait on dit est d’attendre le bus qui ne passe pas tout le temps et pas à des horaires vraiment fixes.
Nous avions demandé au chauffeur qui nous avait dit toutes les 1h20…ce qui ne correspondait pas trop au 12h30 que nous avons vu la veille sur un document d’un autre chauffeur. 12h30, dans un bruit de vieux moteur et un nuage de poussière, le bus arrive, bringbalé par la piste…juste pile-poil…parfait.
De retour à l’hôtel, on décide d’aller prendre le bus qui nous posera normalement dans le centre de Foz. ATTENTION ATTENTION Ceci est une arnaque !
L’entreprise te vend les billets à 20 pesos pour un bus qui te pose une première fois à la douane argentine, où comme tout le monde, tu vas te faire tamponer, puis tu reprends le bus qui vous attendait et il te repose à la douane du Brésil, comme tu es le seul, le mec te donne un papier pour que tu puisse prendre le bus suivant. Sur le coup tu te dis « ha bah c’est cool » et après tu te dis « bah il pourrait nous attendre, on en a pour 5 minutes »
Car en effet, tu en as pour 5 minutes même pas et après tu attends le prochain bus, de la bonne entreprise…qui arrive une heure après ou plus …HAAAAA les salopards !!!
Un système en fait trop mal foutu, où ton bus ne veut pas t’attendre alors que le tamponnage est expédié en 30 secondes et qui te fout dans la merde après pendant des heures…un scandale. Moi je suis hors de moi. Pas pour le fait d’attendre mais surtout pour être pris pour un con. Le prochain est dans 20 minutes il disait…pis les gars ils s’en foutent, y’a bien que le chauffeur du bus d’après qui pourraient craindre de récolter la plainte des voyageurs, mais il doit avoir tellement l’habitude qu’il doit laisser couler. Sinon ils craignent rien, pensant à juste titre, que les gens finissent par prendre un taxi ou bien faire du stop et que jamais ils n’iront se plaindre à l’agence, ayant déjà perdu assez de temps…
Et on n’échappera pas à la règle. Et quand je dis au chauffeur d’une autre entreprise que c’est un système de merde et qu’il me répond « oui » et qu’il se barre, ça me rend hystérique…
Bref…si vous allez dans le coin, faites attention à ça. Faites du stop, vous attendrez pareil mais vous serez moins frustrés…
Nous du coup, on épargnera le chauffeur du bus suivant en étant prix en stop par un jeune couple et leur combi Wolsgwagen.
Après une recherche infructueuse dans les librairies du centre d’une carte routière de l’Amérique du sud, on prend le bus jusqu’au Rodoviaria (le terminal des bus longues distances) et on va patienter avec une bière et le tamul sur une terrasse.
18h. aux premières places du second étage devant le pare brise panoramique, notre bus part…à nous la côte Atlantique !!
Etat des troupes :
Marine :
les chutes d’Igazu c’est incroyable… tellement majestueux… on est tellement rien à coté. Bon après le prix fait un peu mal quand même (35 euro par personne), surtout qu’il y a des circuits fermé a cause d’un « puma » qui serait dans le parc… les autres parcs que nous avons fait, il y en avait des pumas mais ils s’éloignaient de là où étaient les humains, ils n’étaient pas con … enfin bon bref. Sinon je suis bien contente d’être retournée côté Argentine car c’est vraiment plaisant de pouvoir parler (en espagnol) et de se faire comprendre… car oui le portugais au bout d’une semaine c’est toujours compliqué. Et pour finir Mbocai et ses petites cascades c’était juste tellement agréable, il nous manquait juste plus de temps….
Alexis :
Les chutes d’Iguazu…Hay que ir !! Il faut le faire une fois dans sa vie…Moi c’est chose faite. J’oublie le côté touristique et ne garde en souvenir que les chutes et l’émotion que j’ai eu en les voyant…peu d’endroits ont le pouvoir de me faire cet effet là…
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