dimanche 19 mars 2017

tupiza TOUT PIZZA

Bienvenidos en Bolivia



La Bolivie…ça y’est nous sommes aux portes du 3ème pays de notre voyage (si on compte pas l’aéroport d’Istanbul !) Notre bus part à 8h de Calama. On quitte le Chili pour de bon après quelques aventures incroyables.

La passage de frontière se fait tranquillement. Changement de bus…mais bizarrement il n’y a pas le même nombre de places dans les deux bus, alors certains se retrouvent à passer le trajet (4h restantes) debout  ou sur des tabourets en fond de bus. Nous, on s’est assez bien démerdés…

Une dame rentre dans le bus nous proposant de changer des sous 10000 pesos chilenos pour 100 bolivianos…un peu méfiants, on change une toute petite partie, on se dira plus tard que c’était pourtant une bonne idée. 

La ville dans laquelle on débarque s’appelle Uyuni, aux abords du Salar du même nom, le désert de sel le plus grand du monde !

Il est 16h30 quand nous arrivons au terminal de bus…enfin…dans la rue des bus. Les rues en terre, sont un peu plus bordéliques qu’au Chili ou Argentine. Les crieurs des compagnies de bus pour attirer les clients sur leurs trajets, les vendeuses de tout et de rien, les ptites vielles dames…

Alors autant le dire tout de suite…lorsque l’on lit des trucs sur la bolivie, on voit souvent des portraits de vielles dames avec un chapeau melon et une jupe de toutes les couleurs, des collants, des trucs dans les cheveux. Et bah c’est assez étonnant de voir que ce n’est pas qu’un mythe, les ptites vieilles madames sont extraordinairement nombreuses et en tenue traditionnelles. On pensait pas que c’était à ce point le symbole de la Bolivie. 



Avec tout ce voilage, ces couleurs, ces rides, ces sourires (pour certaines), ces chapeaux, les ptites vieilles dames de Bolivie sont belles !! Mais bon…quand même moins belles que ma Mamie à moi !!

 Aux premiers abords, les boliviens paraissent un peu plus fermés que leurs voisins. Méfiant du touriste et refusant d’être à la fois bête de foire et dérangé par des touristes sans gênes, le bolivien ne sourit pas beaucoup aux premiers abords. Peut-être sont-ils un peu dépassés par le tourisme grandissant dont le pays « bénéficie » ces quelques dernières années…c’est ce que nous allons tenter d’éclaircir ces prochaines semaines.

Nous prenons immédiatement un bus à 17h en direction de Tupiza…arrivée 23h…la route n’est pas asphaltée, ça secoue carrément !! Du vrai 4*4 !! Dur dur de dormir !!
Arrivés à Tupiza, on trouve un hostal et nous prenons 2 chambres doubles. Une bonne nuit en perspective.

Tupiza est une charmante petite ville, pas encore trop trop touristique, dans le sens où on croise quand même des boliviens dans la rue…un village pas immense avec son centre et sa place principale, ses 3 banques, ses trottoirs un peu trop hauts pour ses p’tites vieilles dames, son marché couvert et son étage de comedor, et ses cerros rouges qui l’entourent.

Nous prenons un jour tranquille pour se reposer de la journée de voyage d’hier. Internet, balade dans le village, discussions, jeux et recherche d’une agence pour une excursion.

Oui, on se paye un deuxième gros plaisir avec nos copainspins, après la voiture au désert d’Atacama, une excursion de 4 jours et 3 nuits dans le sud Lipez (sud ouest de la bolivie) et au salar d’Uyuni. Laurie en a repéré une, alors on va voir et cela nous semble ma foi bien sympathique même si sortir 180€ par tête ça fait un peu mal…

C’est décidé, on part mercredi avec Palermo qui nous a accueilli aujourd’hui au bureau de l’agence, avec qui on a pas mal accroché et qui sera donc notre guide pour un voyage exceptionnel.

Le marché couvert de Tupiza est un théâtre à lui tout seul. On se poserait là pendant des heures à observer les gens et les situations de vie qui se déroulent sous nos yeux écarquillés, qui n’en veulent point perdre une miette. Le marché couvert…on en prend plein la vue et les narines. 

Des étales de fruits et de légumes sur lesquelles viennent renifler des dizaines de mouches, des vendeurs de pains, des fromages posés sur un tissus par terre (On trouve même des toddies !!), des stands de boucherie à l’odeur nauséabonde et aux normes d’hygiènes tellement éloignés des nôtres… 

Je revoie encore cette petite vieille dame au gilet de laine rose et collants bleu/gris sous une jupe à froufrou rose, assise sur son tabouret en plastique à moitié cassé, derrière rides par millions, sous un air d’une fausse faiblesse et son chapeau melon fripé, tenant à la main un couteau de 50cm de long coupant avec agilité, justesse et assurance des morceaux de viandes grands comme ma jambe. 

Ce genre d’image d’une fraction de seconde qu’aucun appareil photo ne peut voler et qui se grave dans la mémoire du voyageur.

A l’étage, des tables immenses et des stands de cuisines. Les dames ou messieurs, cuisinent des plats économiques, variés selon les jours, et servent leur clients sur les tables dans des assiettes en céramiques avec de vrais couverts (et donc font la vaisselle après…) et le tout pour une modique somme de 80 centimes d’euros l’assiette…

Le bâtiment est immense, ce qui fait qu’il y a beaucoup de choix dans les comedors, certains ont des spécialités, certains s’occupent que de la boisson, d’autres font des sopaipillas…on voudrait goûter à tout !!









Ce matin c’est mardi et tous les 2 en amoureux nous partons en rando pour aller découvrir le canyon del Inca à quelques 8km du centre. Laurie et Baptiste prenant un peu plus relax ce matin et voulant marcher seulement après l’almuerzo…le repas de midi.

Les indications sont confuses et la carte…bah on l’a laissé aux copains, de toute façon elle était pas très précise. Mais à force de demander aux gens, et après quelques aller-retours d’un bout à l’autre du village, on finit par longer le chemin de fer, où il n’y plus aucun train qui circulent d’ailleurs, puis on bifurque en direction des cerros rouges. 

Des premiers cerros en vue, on hésite et on demande à un jeune sur sa moto la direction du canyon del Inca et de la puerta del Diablo. Lui nous dit de continuer tout droit. 

Nous continuons donc sur la route poussiéreuse et sous le soleil qui tape déjà fort. On passe le minicol et on redescend de l’autre côté de la colline…pour voir finalement ceci :

Une superbe porte du diable nous disons nous alors donc…
Et nous pénétrons alors dans le canyon qui se dévoile derrière en remontant un mini ruisseau qui zigzag… Superbe !

Cependant, avant d’entrer réellement dans le canyon, nous apprenons par un guide menant ses clients à cheval à travers ses merveilles, que ce n’est pas le canyon del Inca mais le canyon del Duende…soit le  canyon suivant quelques km plus loin…

Bon, tant qu’à faire à être là autant se balader jusqu’au bout !
























Puis on rebrousse chemin pour finalement aller retrouver le canyon del Inca et la porte du Diable…mais le chemin se fait un peu long, chaud et sec, et nous n’avons pas beaucoup d’eau. 

Une pause à l’ombre pour manger un bout est la bienvenue…mais Marine n’a pas très faim, elle a surtout soif…et nous n’avons pas beaucoup d’eau…un petit coup de mou, mais les tomates et le repos lui font du bien. Elle a peur de manquer d’eau et se demande si elle va aller jusqu’au bout. Quand on recroise un autre guide, il nous dit que l’entrée du canyon est à 400m. 

Reboostée par cette nouvelle, Marine retrouve un peu des forces pour aller coûte que coûte voir de ses yeux cette merveille.


La vallée que nous traversons s’appelle la Valle de los Machos…rapport à ses formations géologiques « franchement phalliques » qui font penser à des pénis…


Le canyon est long de 7km, assez étroit et des roches entassées, il coule en son centre un filet d’eau qui fait notre bonheur. On se mouille, on se gargarise sans avaler pour s’hydrater. Sans avaler car l’eau n’est pas potable ici…on n’ira pas beaucoup plus loin en fin de compte, un peu morts quand même et on fera demi-tour pour rentrer.

On trouvera sur notre route du retour, enfin, la puerta del Diablo !! Des roches, sublimes dalles, qui sortent tout droit de l’enfer et forment des cornes de diable…




La fin de la rando n’est pas des plus magnifiques, on contourne la colline qui colle Tupiza pour entrer en ville par de l’autre côté, et nous traversons un triste champ d’innombrables déchets abandonnés là par des gens qui, vraisemblablement, n’ont pas le souci de sauvegarde de l’environnement dans leurs priorités…


On passe une soirée tranquille avec les copains et nous allons manger ensemble à la table d’une ptite vieille dame bien gentille qui, ayant confectionné un plat avec différentes choses toute aussi bonnes les unes que les autres, nous sert des assiettes bien remplies pour quelques centimes d’euros.  

Demain nous avons rendez-vous avec Palermo et notre cuisinière à 6h15…



2 commentaires:

  1. que de paysages sublimes encore ! et ces ptites madames sont charmantes meme si ce n'est pas leur préoccupation puisqu'elles sont dans leur tradition ! j'ai toujours été épatée par la puissance de ces lignse virtuelles que sont les frontières ! d'un coté tu es vêtue "à l'europeenne " de l'autre le costume trad est de mise en permanence, d'un coté tu parles espagnol de l'autre portugais et à 10 m les gens ne se comprennent plus ! oh mi mondo !

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  2. question comprehension pour ceux qui essayent de vous suivre à la trace pouvez vous mettre les vraies dates de vos aventures svp parce que le 19 mars je sais que vous etes deja au Bresil tricheurs !
    gros bisous

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