lundi 27 mars 2017

Rumo ao Brasil !!


Samaipata: Jeudi 16 Mars: Départ

De retour à l’hostal nous discutons avec deux français qui partent le lendemain comme nous avec qui nous déciderons de prendre une sorte de taxi à 10h, direction Santa Cruz de la Sierra.

On aurait bien aimé ne pas passer dans cette grande ville industrielle mais pas le choix pour prendre un bus direction la frontière du brésil.

Dans le taxi on peut observer le paysage d’un vert, c’est fou comment le paysage a changé, de incroyable foret, avec des palmiers, des lianes accroché aux arbres…un décor de Jurassic Parc.

Arrivés à Santa Cruz, c’est l’enfer…on sort d’un taxi qu’on payé la moitié du prix du bus pour arriver jusqu’à Samaipata (où y’avait 12h de voyage, pour là 2h30), qui nous pose à l’autre bout de la ville par rapport au terminal de bus, il pleut, et c’est les bouchons. Un bordel innommable, avec des gens qui klaxonnent de partout, des flaques d’eau quand tu descends des trottoirs. Un enfant dort dans la rue sous un vieux draps dégueu. On chope un micro, un transport en commun, qui nous fait payer 50cts de plus parce qu’on a des sacs. Il s’arrête pour prendre du gaz et nous dépose ensuite au terminal.

Nous refaisons comme à sucre pour trouver un bus, nous faisons le tour des petits stands de cars. Sauf que là on se fait carrément attrapés par les vendeurs qui veulent absolument que l’on aille avec leur compagnie… ils viennent vers nous et nous parlent en même temps, essaye de nous avoir par les sentiments… c’est pas du tout agréable quand ils se montrent aussi insistants. On finira par aller là où le prix est le plus bas, pour un bus sans grande prétention mais avec des toilettes.

Le billet pris il est midi et demi, on mange puis on squatte un banc dehors pour écrire sur le blog ou lire un peu, nous avons 8h à tuer car notre bus est à 20h30. Et faute d’avoir trouvé un bar convenable autre que les grottes glauques et sombres aux tables en plastiques dégueu, verres collants et musique trop forte, dans le quartier voisin plutôt moche et malfamé, ce banc sera notre abri, notre salle à manger et notre canapé pour assister à la pièce de théâtre de la vie du terminal. 

On en croise des personnages, la claudiquante quarantenaire avec son poncho jaune et sa casquette de marque équivalente à Cochonou ou ricard, traînant sa fille et lui apprenant le métier de gueularde de l’«ultimo llamado » (dernier appel). Le vieux qui s’asseoit à notre banc et qui se lève juste quand son bus conmence à partir, les venderos autorisados et leurs chemises sans manches rouges officielle, allant et venant avec toujours le même refrain des choses qu’ils ont à vendre et qui vous donnent faim. Les gens…pour la première fois en Bolivie, que nous voyons obèzes. C’est à noter car jusque là, les boliviens que nous avons croisés avaient un physique plus inca…non pas ingrat…inca !! Petit, brun, de peau brun clair, les yeux foncés, les pommettes relevées qui brident très légèrement leurs yeux. Ici, la population semble plus diversifiée. La proximité avec le brésil et avec l’Amazonie bolivienne au nord l’explique peut-être.

Santa Cruz de la sierra est une énorme ville. Pôle central de développement économique du pays, c’est le gaz et le pétrole qui sont les saints patrons ici. Niveau géographique, la zone depuis Samaipata est au carrefour entre les espaces montagneux de la cordillère et l’altiplano et l’immense forêt amazonienne, s’étendant sur la Bolivie, le Pérou, la Colombie et principalement bien sûr le Brésil.

La région de Santa Cruz est également connue pour ses missions jésuites. Ces prêtres missionnaires, soldats de Jésus, qui vinrent prêcher le catholicisme aux tribus dans les plaines de Chiquitos ou plus haut dans la région du Béni, les chimanes. Voulant donner une place à l’Eglise dans ce processus conquistador de domination, apportant aux indiens, alphabétisation, protections des marchands d’esclave puis des compagnies d’exploitations forestières, mais également les éloignant peu à peu de leurs cultures d’origine. Bref. Une région avec pleins d’église de partout qu’on loupera « malheureusement »…

Niveau palu parce que oui, on va attaquer la région. Figurez vous que de l’Amazonie, la région a risque de paludisme descend par Santa cruz, et s’arrête d’un côté à quelques km avant Samaipata, peutêtre trop haut pour les moustiques malades, bien qu’il y en ait tout de même des moustiques, et de l’autre pile à la frontière avec le brésil, peut-être ayant mis plus de moyen pour andiguer cette saleté de maladie et peut-être en fermant plus sévèrement les frontières aux moustiques dont les papiers n’étaient pas en règle ou qui paraissaient tousser un peu…

Petite note. Ici on paye une taxe pour utiliser le terminal de bus, comme à Sucre. On pensait pouvoir l’esquiver, mais au départ du bus, une dame rentre et nous fait payer la taxe…malinx le lynx…
Bon, autant le dire ce n’est pas la meilleure journée de notre vie. Au final, le bus se trouvera être assez confortable.

Arrivé à 6h au terminal de Puerto Quijaro, proche de la frontière du brésil, nous reprenons un taxi pour aller jusqu’à la frontière à 5km. Et là…c’est l’Attente avec un grand A… il y a déjà une grande file indienne et la frontière n’ouvre qu’a 8h.

Au final nous passerons 6h entre la frontière de la Bolivie et du Brésil. Autant dire que nous avançons bien nos lectures du moment.

La ville de Corrumba après la frontière étant à 10 km de la douane, nous tentons de lever le pouce.
5 min après, nous sommes pris par une famille, super !!! En plus, nous sommes deposés à la sortie de la ville, parfait pour faire du stop direction Bonito.

Parfait ou pas…. Nous marcherons 3,5km pour trouver un meilleur spot, attendrons 4h…. quasi toute les voitures nous ferons un signe de la main qui doit vouloir dire qu’ils ont peur….. Du coup nous referons 4km de marche dans l’autre sens pour revenir à la ville de Corrumba. Et là un gars dans le tourisme nous prendra en stop pour nous emmener au terminal de bus, cool. Il nous expliquera aussi que les gens ont peur car régulièrement de gens font du stop avec un flingue et pille les gens dans la voiture une fois dedans…mais également les motos, les vélos etc…pour aller les revendre en bolivie…des piétons armés, des agressions, nous on n’a rien vu de tout ça…bonne étoile soit louée !!
Arrivés au terminal nous rencontrons un grec qui nous explique que les bus pour Bonito sont seulement le lendemain matin, du coup, il nous emmène chez une famille qui loue des chambres pour pas cher. Une dame très gentille nous accueille, puis nous offre une goutte de café très très sucré (Marine avait lu que c’était régulier d’offrir une lichette de café très sucré au brésil). On se pause 1h puis allons manger.

Sur les conseils de Mr le grec et de son chien pititcon…c’est comme ça qu’on l’a compris, nous allons manger au coin d’une rue. Sur le tottoir, des tables sont disposées, des brochettes de viandes, des saucisses et des cuisses de poulets cuisent au barbeuk, un musicien joue « I can’t live » de Mariah Carrey avec sa flûte de bois sur une bande son magistralement kitch, et autour des hommes et des femmes fourmillent pour servir les clients. Un monsieur, le gérant on va dire, nous accueille, nous expliquent le fonctionnement, on comprend comme on peu, et nous emmène dans la partie abritée ou une table est dressée en mode buffet. On prend notre assiète, nos couverts, nos bout de pains, nos cuillères de riz, notre tchiktchik (sorte de levure de blé), nos deux bouts d’espèce de courge/patate douce, nos cuillères de sauces oignons/poivrons, notre soupçon de sauce piment pour goûter, lui nous amène nos deux brochettes de viande (il a quand même fallu que j’imite la vache pour demander ce que c’était comme viande) qu’il nous décortique, et nous installe à une table. Et bah tout ça pour 6 reals…2 euros, on peut dire que ça vaut le coup.

Quand on retourne se coucher, on voudrait faire chauffer de l’eau pour notre café de demain matin mais la dame nous propose de se lever à 5h pour nous préparer un café et notre termo pour quand on partira…wouha génial.


Notre bus est à 6h30 du matin. Après avoir acheté le billet au chauffeur, on espère voir le grec mais nous ne verrons que piticon. Aux toilettes, un mec me propose, pour avoir deux trois sous, d’acheter une pince plate ou un vieux téléphone rose tout pourri…jugeant qu’il était trop tôt pour acheter un souvenir pour Lucile, je le remercie et m’en vais prendre mon bus.

Première impression :

Alexis : BRAAAAAAAAAZZZZZZIIIIIIIIIIIILLLLLLLLLLLLL !!!!!!!!!! à peine je réalise !! Le brésil quoi !! j’ai forcément une pensée pour les TAmbAs. Forcément une pensée pour Ronaldo et Pelé. Forcément une pensée pour Mayan que nous allons voir dans quelques semaines. Forcément une pensée pour ces salauds de moustiques et pour ses longues journées à cuire au soleil sur la plage. Mais pour l’instant, il n’en est rien. Nous sommes dans le Pantanal, et nous avons décidé de passer par là un peu à cause du paysage particulier qu’il nous  offre et de la faune variée et riches qu’il abrite. Le Pantanal, que nous traversons pour le moment, c’est des arbres d’un vert puissant et des grandes plaines marécageuses. C’est vraiment superbe. On a croisé quelques vieilles voitures, des coccinelles entre autres, qui se fondent bien dans le paysages verdoyant et tropical du coin. Les gens, aussi près de la frontière, je pensais en voir beaucoup plus avec le faciès incas, typé bolivien un peu. Mais pas trop au final. Plus diversifiés, les cheveux un peu plus crépu, les yeux un peu plus clair, la peau un peu plus foncée, de taille plus grande et le coup des pommettes indigènes bah non…par contre, ils parlent portugais…houlala comme ils parlent portugais…pour l’instant, ici la plupart des gens comprennent l’espagnol…même le nôtre, c’est dire si ils sont bons. Mais pas tous. Et Le problème c’est que nous, on biffe rien à c’kydisent…c’est pas évident de revenir à la méthode des signes et des onomatopées pour se faire comprendre. Mais j’ai confiance, avec notre espagnol, la déduction de Marine, nos mains, mes imitations de vache, notre oreille qui va s’affiner, on va bien s’en sortir !! Et je crois que Marine elle kiffe les toucans. Je la sens bien contente et un peu impatiente de voir des animaux…enfin surtout singes, toucans, perroquets…bizarrement j’ai pas la même impression avec les serpents, les araignées et les insectes…n’ai crainte ! Tel un preux chevalier, je te protégerai ma bien-aimée !! (sinon ce sera à celui qui courra le plus vite)

Marine : le brésil qu’est ce que c’est vert !!!! Plutôt heureuse d’être au brésil, toute cette verdure me plaît beaucoup. J’ai hâte de voir pleins d’animaux que nous n’avons pas l’habitude de voir… d’ailleurs on est dans le bus et je viens de voir mon premier toucan en liberté, je suis plutôt très contente.  J’ai hâte de voir les plages aussi. Bon par contre le portugais, cela ne va pas être facile d’apprendre et de comprendre, les gens parlent tellement vite… sinon le brésil me fait un peu peur financièrement parce que cela parait très cher et pour l’instant le stop ne roule pas … et vu les distances si on doit prendre le bus pour faire chaque déplacement cela va être coton… enfin, passé ces deux petites peur, je suis vraiment contente d’y être et j’ai hâte de découvrir plus encore. De plus les gens, hormis leur trouille de nous prendre en stop, ont l’air plutôt sympa.
Alexis bis : et pis j’aime bien écrire le blog avec Marine, parce que comme ça vous savez pas qui c’est qui parle quand vous lisez. Elle et moi ne formant qu’un. Avec les formulations de l’un et de l’autre, les fautes de l’un et de l’autres, les regards naïfs de l’un et de l’autre, les idées et les émotions de l’un et de l’autre…du Marlexine de grand Art !! pis je crois qu’elle commence à y prendre plaisir aussi…et moi ça me fait plaisir quand elle se fait plaisir…par contre je parle toujours plus qu’elle…ça ça change pas trop…mais si ça dérange personne, et même si ça dérange quelqu’un en faitm je continuerais de déblatérer mes sensations, de déballer mes émotions, de coucher sur papier mes élucubrations aussi désordonnées qu’inexactes, aussi bordéliques qu’inexpertes, aussi floues que mon peu de connaissance, aussi sombres que le trou du cul d’un toucan.

KIKADIIKOI :

"Le monde est gouverné par les gauchers. Sinon, pourquoi, dans les toilettes, les corbeilles pour jeter son PQ ne sont elles pas à droite ?"


Bonito bonito !!

Voilà ce matin nous arrivons à Bonito, petit villag…petite ville du mato grosso do sul. Plus gros que ce qu’on pensait en fait, pas mal touristique et TOUTES les balades à faire sont payantes et cher qui plus est, le parc nationnal avec une partie privée, la rivière machin, le lac truc…que des propriétés privées…et en plus de ca, tu peux pas y aller sans guide…faut payer pour tout ? et bien nous ne ferons rien, na ! Merci mais non merci. Bon faut dire que le gars à l’accueil d’un des hôtels qu’on était allé voir ne nous a pas bien vendu le truc…du coup, nous resterons une nuit seulement à l’hôtel, bien sympa du reste. 

Cette étape de Bonito aura au moins eu le mérite de nous offrir la rencontre d’Arianne et Guillaume, des parisiens londonisés aux projets barcelonais, en voyage de noce pour 7mois !!




Coup de théâtre, nous prenons un bus pour Iguazu. Nous ne passerons pas par le paraguay. Et à tout ceux qui me disaient que le Paraguay, c’était nul, moche, sale, les gens pas aimables,  à ceux là je leur dit, I’ll be back !! et je vous montrerais, et je verrais par la même occasion, qu’il ne devrait pas être permi de dire du mal d’un pays comme ça ! Mais pour ce faire, il faudra y faire plus que passer, il faudra y traîner, y rester pour « sentir » autant que faire se peut la vie de là bas. 

Pour le moment les plages brésiliennes nous appellent...

un petit copain
Les plaines menant au pantanal

le bus bréslien

1 commentaire:

  1. Marlexine, on vous aime !on aime votre communication pour ne pas dire votre osmose, on vous sent tellement heureux ensemble que ça nous fait passser le petit coup de spleen quand il y a qq jours qu'on ne vous a pas lus ou entendus... ah le cordon !!!!celui là aussi est virtuel mais oh combien fort !
    faites attention à vous dans ce nouveau pays qui manifestement n'a pas grand chose à voir avec ce que vous avez traversé jusqu'à présent! encore un coup de la ligne virtuelle !
    A bientôt ! et merci de ce beau voyage qu'on fait avec vous par procuration !

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