samedi 4 mars 2017

Tilcara..naval aussi

Le carnaval de Tilcara a bien changé d’après les divers retours qu’on a eu. Moins traditionnel qu’à Humahuaca, qui l’est, elle, dans un esprit apparemment un peu plus tourné vers « l’enseignement » de la tradition aux touristes, Tilcara est devenue, ces dernières années, refuge de la jeunesse de Jujuy  pour LA grosse TAWA de l’année.

Ça tombe bien, nous on arrive en pleine « Comparse » (qui vient de « compartir » : partager) justement vers 18h. Le principe est sympa : Une fanfare qui se donne à fond et qui défile dans les rues et, suivant derrière, des dizaines de personnes  qui dansent, avec par ci par là des diables (ou des diablotins), et qui se jettent farine, neige carbonique et peinture…

Y’en a qui sont dans des états pas possibles…éviter la peinture…ce sera la grande mission de ce carnaval…nous, ça nous fait moins rire…bah oui quand on a qu’un seul tee-shirt pour le voyage on veut le garder le plus propre possible.




On trouve rapidement un camping (moins cher qu’on pensait) et on va se ballader dans la ville. 

Une petite ville bien mignonne, qui confirme un peu notre toute petite première impression lorsqu’on est passé en bus la semaine dernière. 

Certaines rues sont tranquilles, d’autres sont hyper animées avec le défilé et la place est le point central de la fête. 
De la musique, des gens qui dansent, qui jouent et qui boivent, et tout autour les marchands. Tissus, bibelots, tee-shirts, bouffe, y’en a pour tous les goûts !!

Une bien belle fête, des gamins qui s’en donnent à cœur joie…qui veulent pas s’arrêter d’ailleurs. Mais c’est drôle d’essayer d’éviter les tirs et d’être prêts à riposter en cas d’attaque surprise.

Nous passerons la soirée au camping et pendant que nous cuisinons, nous faisons la connaissance de José, jujeño d’une cinquantaine d’année (habitant de San Salvador de Jujuy), un peu bourré et un peu bavard mais bien gentil. En voulant nous donner de la bouffe, il appelle sa femme qui, s’approchant de nous, se prend les pieds dans le fil de notre tente et s’étale violemment par terre. Ouch…

Suite à cet accident, nous discuterons la soirée avec eux, enfin surtout Alexis, abandonné par Marine qui va se coucher tôt. Une « Charla » bien sympa. C'est-à-dire une intense discussion philosopho-sociologique…enfin une discussion de bourrés quoi…haha…

La nuit est bien animée, les fanfares passent dans la rue du dessus, on entend au loin les divers lieux de concerts et de danse jusqu’à 4-5h du mat…y’a pas on est trop des couche tôt pour vivre à fond l’expérience…mais nous prenons ce qu’il nous est offert de prendre et c’est déjà pas mal !!

Le lendemain matin nous décidons de faire une marche vers la Garganta del diablo…que des diables dans cette région !!

On quitte le ville et on monte à travers la montagne pour arriver au site touristique dont on contourne l’entrée pour éviter de payer pour pas grand-chose. 

On descend dans le canyon et on rejoint le petit ruisseau qui coule au milieu. On va voir en aval jusqu’où c’est permis d’aller. Le canyon est profond, et l’eau du ruisseau est un peu retenue par un ancien barrage. 

Le ruisseau est rouge pâle et un peu plus haut, en amont, nous voyons qu’il est en fait composé de l’eau clair d’un ruisseau venant de la gauche et de celle d’un rouge plus intense d’un ruisseau venant de la droite. 

Nous voyons alors à la confluence des deux, une séparation colorée bien nette et plutôt incroyable. Nous remontons celui de gauche pour arriver à une cascadette qu’on a un peu de mal à voir en entier tellement il y a de gens, puis nous décidons de remonter celui de droite pour sortir du canyon à un autre endroit. Nous trouvons un passage, probablement tracé par un ancien ruisseau à travers la roche. 

Une roche grise érodée et lisse comme une goutière. Un peu d’escalade sur roche et de crapahutage au milieu des cactus pour arriver finalement à retrouver le chemin.

Un peu dégouté de voir que si loin du chemin traditionnel pris par la majorité des gens, nous tombons quand même sur un dépotoir de bouteilles de plastiques, de verre etc etc…



























Bref, ayant retrouvé le chemin, on voit alors de l’autre côté la Garganta del Diablo et tous ses visiteurs. 2 options s’offrent à nous. Un chemin qui redescend lentement, longeant le canyon jusqu’à notre point de départ ou un autre, qui monte et qui, du haut de cette coline « doit offrir une vue extraordinaire » !! Marine, un peu fatiguée, accepte finalement de continuer un peu la balade.

Et quelle balade mes amis !! non seulement la vue en haut de la colline est extraordinaire mais elle le restera jusqu’au bout. A notre droite le canyon, à notre gauche la vallée où la Ruta 9 mène au sud se faufilant entre les roches jaunes et rouges, et en face, la crête que nous suivrons jusqu’à dominer Tilcara et les ruines de la Pucarà de Tilcara, une forteresse construite par les indiens omaguacas (ou Humahuaca) de la tribu des Tilcara.























Nous redescendrons sur les coups de 16h30 après une super balade de 6h dont nous sommes tous les deux biens contents.
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Nous mangeons…car oui, on pensait revenir vers 13h au départ donc on n’avait pas pris de bouffe…haha…

Et pis on va au Cyber. On ne sait plus trop où est le cyber, on prend un chemin car Alexis en a un en tête, mais Marine pense que c’est ailleurs. 

On tombe nez à nez avec une comparse…avec des dizaines et des dizaines de gens…un troupeau qu’on a du mal à traverser mais dont on sort une première fois indemne jusqu’à ce que tout à coup, le drame !! Un mec étale sa main pleine de peinture verte sur la joue de Marine !!! Noooooooonnn !!!! c’est ma Faute je ne l’ai pas protégé !! PARDON Marine Pardon !! J’aurais dû t’écouter et prendre l’autre chemin !! haaaa pourras tu me pardonner un jour ??? Enfin bref…elle s’est pris de la peinture quoi…Alexis s’en sort indemne lui…haha

Une fois au cyber, on commence à faire ce qu’on a à faire et devinez sur qui on tombe. Baptiste !! Incroyable !! Enfin pas si incroyable que ça puisqu’on fait le même itinéraire et que nous sommes censés nous rejoindre pour un petit séjour commun.

On passera finalement la soirée avec Laurie, Baptiste, Clément et Léa, deux copains toulousains à eux, dans une auberge où on se prend un bon petit repas. La soirée prend une autre forme quand une coupure d’électricité générale vient gâcher la fête dans la rue et nous plonge nous dans une obscurité quasi-totale.

Mais une soirée bien sympa avec des chansons folkloriques sur la table voisine.

Seul petit hic en fin de soirée…s’il n’y a pas d’électricité, la sonnette du camping ne marche pas…

Bon on arrive finalement à rentrer et à se coucher. Pour se réveiller sur les coups de 4h15 par…non pas par la fanfare, mais par la pluie !! Houlala on est dans une flaque !! Même si on ne prend pas l’eau, on sent les vagues en dessous de la tente (elle est quand même au top cette tente) et finalement, on déplace toute notre maison et nos affaires vers les toilettes sous le préau pour finir notre nuit tant bien que mal.


On se reveillera, vous imaginez relativement tôt pour faire sécher nos affaires, les ranger et partir pour notre dernière étape argentine carnavalesque : Purmamarca.

1 commentaire:

  1. bonjour alexis c'est la section 3
    tes photos sont magnifiques.c'est un plaisir de partager vos aventures.on t'embrasse très fort avec la section 3
    a bientôt section 3 du grappillon.

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