Cuenca
Une jolie ville pour laver l'affront amazonien ??
Arrivés pas mal moroses après qu’on ait découvert le vol de 140$ dont on a été victime à Sacha Wasi, et après avoir, finalement, peu profité de la route, nous voici, bien décidés à stopper l’hémorragie et à dissiper le nuage d’onde négative, ici même, à Cuenca, grande ville au sud de l’Equateur.
Santa Ana de
los Cuatros Rios de Cuenca, alors 3ème ville la plus importante du
pays avec ses 400000 habitants, ses trois universités, son activité intense en
commerce, culture et art, est la capitale de la province de Azuay. Située à
2530m d’altitude, elle s’étale dans la vallée de Paucarbamba (vallée fleurie
pour les incas), dans la sierra sud et, est donc entourée de montagnes. Les
incas l’appelaient Tomebamba, alors berceau de l'empereur Inca Huayna Capac, mais après
l’époque des conquistadors, Cuenca est devenue ce qu’elle est aujourd’hui.
Fondée en 1557, elle accueille des artisans espagnols et italiens qui y
installent des écoles d’art (architecture, scuplture et peinture), ce qui lui a
façonné une réputation internationale.
Nous
quittons le terminal à la recherche d’un hostal, on se dit que proche du terminal, ça sera moins cher…et bah non…alors on va vers le centre.
Les rues
sont en travaux. On dirait qu’ils sont en train de faire un tramway. Il y a
quelques personnes…mais la première impression est un peu bizarre…la ville
semble déserte…sans âme qui vive…
Il y a une
grande place, pavée, claire, mais vide. Quelques hostals mais rien à moins de
10$ par tête…on continue de chercher. Nous tombons manifestement sur les rues de
luxe, tant au niveau boutique de bijoux qu’à celui des hôtels étoilés. On
marche pas mal, on galère un peu…et pour retrouver un bon plan, comme ça a
déjà pu nous arriver, on va demander à un artisan dans une feria. On vous
rassure, pas de super discussion et d’invitation dans une finca à 3h d’ici
gardée par un chien à trois tête…non…juste une info d’un hostel barato que nous
avions pas vu à l’allée, la cuencania. Finalement, il est quand même à 7$. On va
chercher un peu plus et finalement on revient à la cuencania.
Alexis
essaye de négocier à 5$ en expliquant notre histoire des 140$, en lui disant
qu’on restera 2 nuits, qu’on peut payer tout de suite. Luis, le gérant,
réflechit, accepte et nous propose par contre une chambre où il n’y a qu’un lit, pour
pas bloquer un dormitorio…coup gagnant, chambre matrimonial, wifi, cuisine,
douche presque chaude, plus que suffisant pour notre passage rapide dans la
ville.
On
s’installe…enfin on s’étale devrait-on dire. On donne des nouvelles et on passe
la soirée dans la chambre à faire chauffer nos pâtes avec notre super réchaud
fait maison à alcool (on ne savait pas encore que y’avait une cuisine…)
Le
lendemain, on se réveille relax et on passe la matinée à l’hôtel. On mange et
finalement on part se balader.
Les rues de
Cuenca sont sympas. Pavées, bordées de maisons blanches aux toits de tuile
romane, ornée de jolis balcons fleuris. La place principale, le parc Calderon,
avec la sublime Nouvelle Cathédrale de l’Immaculée Conception et ses coupoles
bleues et ses deux clochers romans (ou gothique en fait…on n’y connaît rien
désolé), considérée alors comme une des plus belles du continent sud-américain.
Surtout, ce qui fait de ce lieu la plus belle place de monde selon nous…c’est tous les
stands de sucreries qui ornent les contours, sur les trottoirs. Aujourd’hui,
Dimanche, c’est Feria !! Des stands de chocolats, bonbons, mais aussi des
artisans, de cuirs, de tissus, de verre, de sauces bio, de North Face…qu’est ça
fout là ça ??
Après un petit tour, nous nous arrêtons à un stand de comida vénézuelienne, et on se paye de super bons Arepa !! Sorte de pancakes salés à la farine de maïs, garnis de haricots noirs, viande, œufs, fruits de mer (pour Alex), bananes plantins et fromage…il reste plus beaucoup de place. C’est bon et somme toute consistant.
un peu galère à manger quand même...
Mais on ne résistera pas à la tentation de prendre un dessert…sucré…ou plusieurs petits dessert, que nous mangeons d’une traite…à s’en rendre malaaaade…
Dommage, ça ferme ce soir…si on avait su…peut-être demain…dépendamment à quelle heure on part…
La ville regorge d’églises, de lieu de culte, d’églises, de couvents, de lieux de culte, d’églises…tiens ça me rappelle quelque chose…et quelqu’un !! J
Et faut dire ce qui est…c’est beau !! Dans un style colonial, les superbes rues pavanant leur artisanat et leur art populaire aux mille couleurs serpentent de place en place, d’église en église, toutes différentes. Cuenca a de la gueule !
De notre côté, nos pieds nous emmènent, traversant un autre mercado, et d’autres places, jusqu’à la gare de bus où nous achetons un bus…enfin un billet pour demain, 22h.
Demain…nous partons au Pérou…
Demain…nous partons au Pérou…
Obligés de payer en espèce, amers…nous allons retirer car nous n’en avons plus…
Puis, on rentre par une rue différente, un peu éloignée du centre historique, le quartier est tranquille, tout en montée légère. Enfin, nous faisons quelques courses et retournons au mercado pour quelques fruits et légumes.
Alexis se rapproche d’une dame assise sur le trottoir, près de ses paniers de fruits moches, avec un grand sourire en lui disant « Bonsoiiiir »…il n’oubliera jamais le visage se tendre et le regard noir lancé, sans aucune raison apparente, par cette imbécile, dont il s’éloignera aussi vite qu’énervé par cette espèce de racisme…
Tant pis, on prendra nos granadillas chez une autre…
Puis, nous rentrons à l’hostel et passons notre soirée, ça fait longtemps, à boire de la bière et jouer aux cartes !! Une pensée pour les pinpins !!
Depuis la terrasse de l’hostel, la vue sur la ville et les clochers colorés qui dépassent des toits des maisons est splendide…
Lundi 26 Juin, Alexis se réveille un peu tôt…5h30 et n’arrive pas à se rendormir. Pendant que marine dort comme un loir...
Notre matinée tranquille encore une fois, nous libérons la chambre, posons nos sacs à la réception pour l’après midi et partons manger au mercado central.
On jette notre dévolu sur des bouts de poulets grillés, accompagnés d’un peu de salade, de 3 moitiés de Spaghettis et, tenez vous bien…du RIZ !!! héhé Le tout avec un pot de sirop de Panela bien bon, quoiqu’un rien calentito…(tiède)
Pas forcément beaucoup plus cher qu’en Bolivie, la différence est qu’il n’y a pas de soupe et que les assiettes sont un poil moins remplie…mais igual…on mangera suffisamment et 3$ à deux…en valeur absolue…c’est pas grand-chose…
Puis, nous marchons vers le sud, en prenant au passage des granadillas pour le dessert (héhé), qui complèteront la mandarine qu’Alexis a récupéré sur le trottoir quand un petit couple s’amusait à shooter au pied dedans…
Notre destination, le Mirador de TURI. Toriyc en quichua signifie « mirador »…donc nous allons au Mirador du mirador haha…nous descendons dans la partie basse de la ville et traversons le petit rio. Au bord du rio, les façades des maisons le dominant évoquent un peu Bruges, avec des habitations hyper étroites, toutes imbriquées les unes dans les autres.
De l'autre côté du pont, la ville est plus moderne, plus active, avec l’université, l’hôpital, et nous empruntons la looooonngue avenue 2*3 voies qui mène jusqu’à la colline. Nous montons…la première partie…là aussi, nous confirmons la loi universelle des montagnes, « Quand tu crois être arrivé en haut, le sommet est en fait encore plus loin… »
De l'autre côté du pont, la ville est plus moderne, plus active, avec l’université, l’hôpital, et nous empruntons la looooonngue avenue 2*3 voies qui mène jusqu’à la colline. Nous montons…la première partie…là aussi, nous confirmons la loi universelle des montagnes, « Quand tu crois être arrivé en haut, le sommet est en fait encore plus loin… »
Arrivés, essoufflés, au pied de l’église et sa terrasse offrant une vue panoramique sur la ville, nous admirons le paysage.
On reste pas mal de temps là, à discuter, à observer, puis on rentre. En passant par l’office du tourisme sur le parc Calderon, on ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs, peut-être pour trouver une carte…mais pourquoi faire…bon on verra… On rencontre une famille de français qui voyage en camping car avec qui on discute un peu. Ils sont partis depuis 6 mois (dont un mois en mer avec le camion…), ils pensent arriver au canada en Juin prochain et après envoyer le camion sur un autre continent…enfin bref…la classe quoi…Les gosses sont bien rigolos, on leur offre notre dernière granadilla et on se souhaite bon voyage…
On tournicote un peu pour rentrer, pis finalement, on rentre à l’hôtel et Luis accepte de nous laisser squatter une heure ou deux encore une table tout en haut.
20h, on dit aurevoir à Luis et on va à la gare de bus.
Le bus partira à 22h30. Direction Chiclayo, après un arrêt à 2h30 du matin à la frontière…
Ça y’est nous sommes au Pérou…
Etat des troupes :
Alexis : Cuenca, une jolie ville qui vaut le détour. La vie nocturne doit être sympa aussi. C’est aussi une étape pour aller voir les ruines d’Ingapirca qu’on voulait aller voir mais on a changé d’avis…ça faisait des bornes, du temps tout ça…tant pis…Le parc nacional El Cajas aussi avait l’air sympa…mais bon…c’est pas grave…nous aurons un peu plus de temps au Pérou…
Le Pérou…depuis presque 15 ans que ce nom me fait vibrer, me fait rêver…ça y’est, j’y suis…double émotion…celle d’entrer dans ce pays mythique, objectif de voyage à tous les 2, celle aussi d’entrer dans le dernier pays de notre voyage, nous rapprochant chaque jour un peu plus de…
J’essaye de me remettre de cette histoire de vol, des pensées amers viennent noircir mes yeux, mais ça devient rare…écrire m’a exorcisé, et merci à Marine pour chasser les nuages …Maintenant on bouffe à fond cette ultime étape !
Marine : Début difficile dû au vol. La première soirée ne sera pas très très rigolote, ambiance morose, on s’est fait volé quoi… Enfin bon, le lendemain, je suis décidé à passer à autres chose et à profiter de cette ville où l’on est, il faut profiter de l’instant présent. La ville de Cuenca est vraiment belle, même pour des gens qui ne sont normalement pas très architecture. Je suis vraiment contente d’avoir retrouvé des petits, enfin grands, comedors comme avant où tu peux manger pour pas cher et où tu es traité comme les autres… ça fait du bien.
Sinon, hâte de découvrir le Pérou, étape tant attendue du voyage !!!!!!!!!