lundi 12 juin 2017

Salento - du 05 au 07 Juin

SALENTO
Salento arrière tendu demi vrille, j'ai de bons restes...

Lundi 5 Juin, 8h, nous quittons Jardin avec un bus, genre vieux tacot. Nous avons 3h de route jusqu’à rio sucio (fleuve sale…ça donne envie). Quelques français et voyageurs dans le bus, on a pris nos affaires pour peut-être écrire sur l’ordi, travailler les techniques de macramé, ou encore lire les livres qu’on a…mais ça c’était sans connaître la route…


L’asphalte nous abandonne dés la sortie du village et la route devient piste de terre. L’idée est de traverser le massif qui nous sépare de notre destination. Outre le fait qu’elle secoue bien, la route est superbe. On passe en plein milieu de la forêt, entouré d’une végétation dense et verdoyante. La piste sinueuse, à flanc de la montagne au bord du ravin, est suffisamment grande pour qu’un bus passe, suffisamment étroite pour que le croisement avec un autre véhicule soit impossible. Nous voyons toute la vallée se dévoiler devant nous, puis se cacher derrière les nuages, puis se remontrer. Le spectacle est superbe.


Nous arrivons au col et faisons une pause, certains mangent, certains vont aux toilettes et tous, on admire la vue de la vallée de l’autre côté.





La suite de la route est un peu plus tranquille et on arrive à rio Sucio. On récupère les sacs, la raincover de Marine s’est déchirée arrrff…une vis qui dépassait, un coin en fer on sait pas…bon ce sont des choses qui arrivent…

Immédiatement, nous prenons un bus pour Perreira, la grosse ville du coin. Puis, on attend le bus pour Salento. 30 minutes soit disant mais il ne partira pas avant un bon moment, le temps, selon Marine, qu’il se remplisse un peu plus…

Salento, on en a entendu parler quelque fois et on a vu que y’avait une super balade à faire au milieu des palmas de cera (palmier à cire). Nous arrivons dans le petit village sur les coups de 15-16h et entamons notre recherche d’hostel. Une dame vient nous parler et nous proposer son hostel. On en ira voir un autre puis on finira chez elle. 5€ la nuit pour un dortoir soit disant, qui en fait sera une chambre quasi matrimoniale. Cool !

Puis, on va se balader dans le village. Nous sommes à 1900m d’altitude, l’air est agréable. Le village, typique de la colonisation d’Antioqua, est construit sur les collines aux abords de la Vallée de Cocora. Les ruelles sont pentues, faut pas avoir oublié quelque chose chez soi…la place est fidèle au style du pays, grande, avec un parc au pied de l’église et son clocher. Le village est très touristique mais c’est bel et bien plus pour les trésors de la vallée que pour le village en lui-même. 









On remonte la rue principale, grimpons les escaliers et on se retrouve tout en haut du village où il y a un mirador. La vue est superbe. Le village d’abord, ondulant et épousant les formes rondes des collines sur lesquels il est instalé. Puis de l’autre côté, la Vallée de Cocora (du nom d’un oiseau de la région) et le rio Quindio, au fond, qui coule paisiblement depuis les hauteurs jusqu’à, 69km plus loin, la vallée de Maravelez où il forme, avec le rio Barragán, le rio la vieja, alors affluent du rio Cauca. Si l’on remonte le fleuve, on arrive au parc national de los nevados avec son écosystème et ses lacs d’altitude. Plus haut, plus loin, la réserve Buenos aires et le Páramo qui nous resteront inconnus pour le moment.

Pourquoi la vallée de Cocora est elle si connue ? Et bien parce qu’elle abrite en son sein une espèce d’arbre tout à fait particulière. La palmera de cera, le palmier à cire. Tout en tronc, les immenses feuilles ne sortant que plus haut, cet arbre, pourtant d’habitude plutôt familier des bords de mers, a la particularité de pousser entre 1550 et 3100m d’altitude. Cette plus grande espèce de palmier du monde peut atteindre la modeste taille de 60m de haut !! Sa croissance est très lente et il peut vivre jusqu’à 100 ans !!

La cire était utilisée autrefois pour faire des bougies, avant l’apparition de l’électricité. Même si son bois n’est pas le meilleur, il a quand même servi aux agriculteurs pauvres pour leur système d’approvisionnement en eau. Les fruits étaient pour le bétail, les feuilles pour plusieurs utilisations et notamment religieuses. Menacé d’extinction, le palmier à cire est maintenant une espèce protégée et est emblème national de la Colombie depuis 1985.

La vue est splendide et nous avons droit à un joli coucher de soleil derrière les montagnes.















Puis, nous descendons terminer notre soirée à l’hostel.

Nous partons le matin de bonne heure…enfin 9h quoi…paraît-il qu’il a des collectivos toutes les 2h et celui de 7h30 nous a parût subitement trop tôt pour nous…En fait, il y en a très régulièrement et ils coûtent 3800 pesos (genre 1€)...non négociables parce qu’il n’y a que des touristes qui les prennent et qui vont là bas…

Le 4*4 est rempli, que des étrangers, sauf un mec, guide, qui nous propose une balade à cheval. On se demandait justement si ça nous manquerait si nous ne faisions pas de balade à cheval de l’année. Il nous propose 1h pour 13€…on réfléchit pis on accepte…on se fait plaisir. Pis les chevaux ont l'air en bonne santé.

Esperanza et Coral seront nos montures pour remonter la vallée à travers le petit sous-bois. Pas de risques, ils connaissent la route et le guide est derrière à pied à leur siffler dessus, voir à leur tenir la queue. La balade est sympa, on traverse un champ, puis on rentre dans la forêt, on traverse et remonte le petit ruisseau.

























Marine maîtrise sa monture, Alexis est en pour parler héhé. Mais il arrive quand même à se faire comprendre, et croit ne pas être trop pénible dans les montées et les descentes. Un peu de trot, un court passage de galop (30m haha). Ce qu’il faut pour faire remonter quelques souvenirs équestres à chacun d’entre nous 2, que l’on échangera sur la suite de notre balade.

























A quelques centaines de mètre de la finca Acaime où l’on peut voir des colibris, on descend de nos montures et nous avons le choix, soit continuer et payer 5000 de plus pour voir la ferme, soit prendre à gauche sur le gros et large sentier et monter pour finir la boucle (que le gars de l’office du tourisme nous disait qu’elle n’existait pas sinon on allait se perdre…)

On dit aurevoir au guide et on monte sur le sentier. On traverse la forêt et on arrive en haut à la finca la montaña où l’on poursuit tranquillement notre chemin. On bifurque à droite sur un chemin, après avoir croisé un groupe qui descendait, et c’est là que la balade se complique un peu. Haha On prend certainement un ancien chemin qui monte mais qui n’est pas entretenu et c’est un peu l’aventure à travers fourrés.









Nous arrivons tout en haut de la colline avec un point de vue extraordinaire sur tous les palmiers à cire. C’est vraiment impressionnant de voir ce type d’arbre dans ce décor si montagneux.

Après cette petite pause sur le sommet, nous redescendons et parvenons à retrouver le chemin.










On termine la boucle en arrivant au milieu d’un champ de palmiers. Pour couper, on descend par un sentier en herbe et après un flash de « tu ne devrais pas poser ton pied sur ces trois petits bâtons en pleine descente » PAF Alexis se retrouve par terre et se tort le poignet.







On redescend et on attend le collectivo pour nous ramener au village.

On fait quelque course et on termine la journée à l’hostel. On doit changer de chambre car la nôtre était réservée, on se retrouve dans une chambre, plus grande, plus belle avec une vue pus jolie. Et Le soir finalement nous aurons une coloc.




Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Jean-François, le papa de Marine !! Alors, on en profite pour l’appeler, et on lui redit dans cet article : JOYEUX ANNIVERSAIRE PAPA/J-F !! C’est que 60 ans c’est une étape !!

Puis, on lit, on joue avec le chat, on mange et on observe les oiseaux. Les carpinteros et les autres. Le gars de l’hôtel nous raconte ses histoires d’oiseaux. Un toucan vient de temps en temps ici, et essaye de manger les œufs des carpinteros qui se défendent vaillamment. Les colibris viennent butiner les fleurs de l’arbre et profiter de la mangeoire à disposition.

Demain, nous partons de Salento et on sait pas encore où…hehe. Plusieurs options s’offrent à nous, Cali, Pasto, Ipiales. Dépendamment de la vitesse avec laquelle on veut descendre, de si on veut voir la ville ou pas. On a des couchsurfings à chaque étape donc bon…on verra demain…rien de prévu pour demain…

Etat des troupes :

Alexis : hé bien ça y’est, on est revenu dans la montagne c’est cool !! Et pourtant on voit des palmiers…trop fou !! Bon, Salento…je suis pas trop tombé sous le charme en fait. Ça m’a pas fait vibrer. L’ambiance hypra-touristique ne m’a pas plu du tout. Faire du cheval c’était sympa. Mais voilà, c’était sympa…c’était pas sensationnel. Le guide qui marche à côté de nous, qui nous donne vaguement des infos, les chevaux qu’on ne conduit pas mais qui nous conduisent eux. En plus, la vallée est réputée pour ses balades à cheval…genre activité touristique par excellence…ça doit jouer sur mon ressenti. J’ai beaucoup de respect pour la vallée et pour ces arbres étonnants, et je ne retiendrais que ça de cette étape. J’en ressors avec le poignet bandé, une légère entorse qu’on va soigner doucement et qui, j’espère ne va pas trop durer. Marine s’inquiète plus que moi et se montre présente pour m’aider. Mais ça va le faire, ça me permet de moins faire la vaisselle pendant un temps hahaha

Marine : On a fait du DADAAAAA !!! Bon, j’avoue que c’était une chose que j’avais envie de faire, une balade à cheval en Amerique du Sud… et bah c’est fait !! J’avoue que si nous avions été un peu plus libre avec les chevaux, un peu moins ce sentiment d’être de vulgaires touristes promenés par leur guide, ça aurait été encore mieux… Mais je me satisfais de cette petite balade dans cette vallée pleine d’immenses palmiers, et puis nos chevaux étaient en bonne santé et avaient l’air bien traités, ils n’étaient pas tout maigres comme certains que l’on a pu voir avant. Puis les immenses palmiers, qu’est ce qu'on se sent petit à côté… Sinon, la ville de Salento est jolie, colorée, il y a une rue un peu plus touristique que les autres mais de manière générale cette ville transpire le tourisme. C’est un peu dommage… mais j’aurai quand même sympatisé et eu l’impression d’être autre chose qu’une touriste lorsque que je suis allée acheter des fruits à un vieux monsieur très gentil. Sinon, ce que je retiendrais aussi, ce sont ces nombreux oiseaux de couleurs éclatantes.

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup de retard de lecture... et comme je vais du plus récent au plus ancien, c'est un peu bizarre dans la lecture.... mais j'oublie toujours où je me suis arrêtée la dernière fois...
    Toujours superbe à vous voir et vous lire... bon, il faut quand même du temps et les vacances ne sont pas encore arrivées...
    Bravo les paisibles nomades tout terrain... tous terrains et mode de locomotion!
    Plein de bisous.

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