LETICIA
Nous entrons en Colombie !!
Le voyage
prenant fin à Tabatinga, nous voilà à la triple frontière Brésil (Tabatinga),
Colombie (Leticia) et Pérou (Santa Marta). Tabatinga est une petite ville où il
n’y a pas grand-chose. Le port fourmille de voyageurs, vendeurs de ticket,
voyagistes, guides mais aussi de moto taxi, de vendeurs de fruits et autre, de
livreurs, avec des camions, des motos, des touktouk partout…un joyeux bordel.
Notre bande
de 5 traverse rapidement la place, après, malgré tout, avoir écouté les prix
d’un guide pour un tour en Amazonie. Prix exorbitants soit dit en passant. Nous
traversons la ville pour nous rendre à l’immigration brésilienne pour tamponner
notre sortie de territoire. On attend un peu car Jennifer doit patienter pour
recevoir un papier pour son amende, rapport à sa situation irrégulière
expliquée dans l’autre article. Puis nous retraversons Tabatinga pour aller de
l’autre côté à l’ouest à la frontière.
Oui, amis voyageurs, la douane n’est pas à la frontière attention !
Ça y’est, nous sommes en Colombie !! Excellent !!! On a du mal à réaliser. Leticia semble un peu plus vivante, des rues nommées par des numéros, comme d’habitude, dessinant un joli quadrillage de Calle et de Carerra perpendiculaires. Nous voyons 2-3 hostals, et avec Marine, on se rend compte que nous, nous avons l’habitude de voyager avec quelqu’un, mais les autres non… ça doit pas être évident pour eux.
Quand on était sur le bateau, on n’avait rien à penser, rien à chercher, on se laissait bercer par le mouvement. Triiiiit faut manger…on va manger…triiiit faut dormir…on va dormir…là c’est différents, il s’agit de trouver un hostel qui conviennent à tous…pas trop cher, mais en même temps pas trop pourri et où tout le monde se sent bien…bref…nous on fait ça tous les jours, mais eux d’habitude, ils n’ont pas besoin de prendre en compte les envies, les besoins des autres…
Bref, on finit par trouver quelque chose qui nous conviendra, ou du moins qui fera l’affaire pour tous.
Un grand dortoir de 6 lits, dont un des lits est déjà occupé par Grégoire (ou Bruno, comme il se fait appelé ici car Grégoire, c’est trop compliqué à dire pour nos amis hispano-ou-lusophones…j’en ai déjà chié à l’écrire moi alors…). Gregroi…gregor…gerar...Bruno, vient de passer 1 semaine en immersion dans un village indigène, au fin fond de la forêt amazonienne… ça l’a déboité…haha
Après s’être installés, nous partons tous à l’aéroport de l’autre côté de la ville, à 20 minutes de marche, pour aller à l’immigration colombienne, pour se faire tamponner l’entrée sur le territoire.
Jean-Baptiste achète son billet d’avion pour Bogota, et nous nous séparons.
Martin et Jennifer vont chercher des informations sur le bateau pour aller au Pérou, Jean Baptiste rentre à l’hôtel, et nous on se balade vers le port pour trouver un gars qui pourrait nous faire faire un petit tour dans la forêt amazonienne, rien de bien fou, mais juste pour sentir un peu la forêt, l’immensité de la nature et de la végétation.
On trouve un mec qui nous propose un truc à 25€ sans repas… ça fait un peu cher, pis il part toute la journée et on aimerait quand même un peu profiter de nos copains avant qu’ils partent, et pis c’est un tour genre bateau, pêche au piranha, all included et tout…bon on réfléchit.
On est aussi à la recherche tout de même d’un endroit pour changer de l’argent. Mais ailleurs que ces voleurs dans la rue.
Change officiel 1 real=928 pesos colombiens…eux le prennent à 1 real=760pesos colombiens…on veut bien qu’ils se fassent une marge mais pas à ce point là…
On nous dit d’aller voir côté Brésilien, ça sera plus intéressant. Mais bien sûr !!! Le truc c’est que y’a pas de casa de cambio (maison de change) côté brésilien. Raaahhh
Bon, on mange un bout et on rentre à Leticia à l’hostel. Alexis parlemente avec le mec de l’hostel pour payer en real. Il dit que il peut payer comme ça mais pas en prenant en compte le change officiel, ça sera le même qu’aux casa de cambio du port, donc 820…Ok vamos !! Le mec avec sa calculette fait le change mais semble hésiter, et un autre gars arrive dans la discussion et dit que c’est pas 820 mais 750….raaahhh presque !!! Il nous casse tout celui là…bon on aura essayé…bon bah tant pis Alexis retourne aux casa de cambio car c’est l’unique option et arrive à trouver à 770 wououhouou !! Puis il va se balader dans le marché, sur le port et retourne voir le gars du tour touristique, mais il n’est pas là, un autre vient le brancher, et ils parlent tous les deux, le courant passe bien. Le gars semble comprendre ce qu’on cherche, un truc tranquille, loin des touristes, dans la forêt, limitant les activités classiques, évitant le voyeurisme dans les villages…bref…il nous propose un truc à 15€…bon…on réfléchit, Alexis dit qu’il en parle à Marine puis qu’il revient vers 18h pour confirmer avec lui.
Le soir, le groupe va faire des courses, Alexis et Jennifer vont changer de l’argent. (Marine en a retrouvé dans l’appareil photo, là où Alexis avait normalement déjà cherché…on en retrouvera d’autre plus tard et donc Alex y retournera haha…) et vont au port pour confirmer pour le mec.
Génial, demain, nous partons à 8h, à 2 du coup car Jean baptiste ne veut pas venir, et on revient vers 12h…tranquille. Bon super.
Chemin rentrant, nous tombons sur l’espagnol que nous avions croisé un peu plus tôt à l’immigration du Brésil.
En plus de ses bagages, il a, dans une caisse de voyage, un petit chien. Un bébé. Tout mignon, tout petit. Le pauvre, la douane n’a pas voulu laisser passer le chien sur le territoire, malgré son passeport et ses vaccins à jours, car il a des parties sans poils comme si il était malade.
Le mec ne sait donc pas quoi faire, car il a son bateau demain en direction de Manaus. Il peut y avoir des contrôles, mais peut-être pas (connaissant le brésil…) du coup, il voudrait le vendre…
Alexis, qui ne se voit pas acheter un chien, est un peu triste pour ce brave toutou et surtout, on a peur qu’il l’abandonne dans la rue.
Alors non il ne lui achètera pas, mais il peut le récupérer pour la fin du voyage, et après on se retrouve au Pérou quand le gars il rentre en Espagne, et là il récupère son chien.
Ça nous ferait voyager avec un petit toutou, vraiment tout petit et avec caisse, un joli délire. Et ça nous permettrait de le sauver…mais le mec hésite. Il re parle de le vendre à 150 reals…bon de plus en plus avec Jennifer, on trouve que l’argent l’intéresse plus que le chien. Il vient même à nous proposer qu’on lui donne 150 reals et qu’on prenne le chien, et après on se retrouve au Pérou, il nous rend nos 150 reals et nous on lui rend son chien…mais oui bien sûr !! Il est limite filou en fait…
La discussion se termine sur un « on va chercher un preneur de notre côté, et si toi tu ne trouves pas, s’il te plaît ne le laisse pas dans la rue, on se retrouve vers 12h ici et je serais ton unique solution »
Finalement, le lendemain, Marine a l’idée d’aller poser la question au vétérinaire, du coup nous irons poser des questions au vétérinaire quant à la nature de la maladie probable. Et il nous parlera d’un couple qui tient comme une sorte de SPA où nous pourrions laisser le chien.
On ira voir le couple super gentil. Ils vendent des empenadas pour financer leur refuge où 35 chiens y ont trouvé un abri sécure et sain. Ils nous proposeront de laisser le chien avec un sac de bouffe qu’on aura acheté en guise de parrainage.
On ne retrouvera jamais ce mec et ce pauvre petit chiot. On ne saura jamais ce qu’il est advenu finalement de ce chiot…on espère juste qu’il ait trouvé une famille qui en prendra soin…
Bref, cette longue journée se termine par un super repas tous ensemble à l’auberge.
Le lendemain, nous nous levons tôt et allons au port pour notre petit tour de bateau. Mais le mec nous fait un faux plan. Il nous dit qu’il a préféré prendre un autre groupe car il va gagner plus d’argent…le connard !!
Bon un peu dégouttés, on se dit que c’est un signe et nous ne cherchons pas d’autres tours.
Nous partons nous balader un peu plus profondément dans le village avec les maisons sur pilotis.
Du port, une grande passerelle en béton part et longe le rio.
Tout au long, un réseau de planche de bois sur pilotis relie la passerelle et les petites cabanes.
De l’autre côté, les lanchas et autres barques à moteurs transportent habitants ou touristes sur le rio.
Les barques sont pilotées par tout type de jeunes qui veulent gagner un peu d’argent, des gars, des filles, des enfants, des adultes, il y a même un jeune avec une trisomie 21.
Après avoir été dégoutés, on est maintenant tranquille. On se balade, on s’occupe de cette histoire de chien, et on retrouve les copains à un café.
On passe notre journée à se reposer, travailler un peu sur le blog, se balader etc.
Fresque d'un projet social pour la lutte contre la violence
et les abus sexuels sur les enfants
Puis on dit au revoir aux copains, les uns après les autres. Jean-Baptiste puis Martin et Jennifer…
Bonne route !! Que lo passa muy bien !! On se reverra peut-être au détour d’un autre chemin…qui sait…le monde est si petit…
Nous passons la soirée avec Grégoire et discutons de la suite du voyage.
Mercredi, on attend notre avion. On est relax, il est à 17h30.
A 15h30, nous partons de l’Hostel direction l’aéroport. On attend en se disant qu’on verra la forêt amazonienne de haut et que ça doit être vraiment joli ! Mais…
L’avion ne décollera qu’à 20h30 car le trafic aérien est saturé à Bogota…l’avion décollera donc de NUIT !!! grrrr
Etat des troupes :
Vraiment…le rêve amazonien…un bel échec…
Décidément…la forêt amazonienne ne voulait pas de nous ce coup ci. Rappel des faits :
- Manaus et Alex, le village « authentique » indigène qui s’avère être plage municipale et la réserve naturelle fermée. ECHEC 1
- Le départ en bateau, de nuit, impossible à voir l’étrange phénomène du rejoignement, sans se mélanger, des deux fleuves. ECHEC 2
- Le Bateau, tellement énorme et bruyant, que impossible à observer quoi que ce soit…ECHEC 3
- Leticia, le faux plan du tour touristique…ECHEC 4
- Aéroport, décollage de nuit, impossible de voir quoi que ce soit…ECHEC 5
Alexis : Vraiment, on n’a pas eu beaucoup de chance. Mais ça m’a donné envie de revenir mais pour plus longtemps. Pour sentir l’Amazonie, tu ne peux pas faire que la traverser en coup de vent…cette merveille mérite tellement plus de temps, de patience, de courage, d’efforts…Tout simplement, je n’étais pas prêt, pas apte et la forêt l’a senti avant moi. La belle et impitoyable Amazonie n’est pas une fille facile et ne s’offre pas à vous comme ça…un séjour somme toute exceptionnel, cassant mes préjugés, intriguant, bouleversant…à moi d’engranger un maximum de ce qu’il m’a manqué pour revenir et vivre l’aventure amazonienne comme je l’entend, hors des sentiers battus touristiques.
Marine :
un peu déçue de ne pas pouvoir faire toute ces choses qu’on aurait aimé faire…une
petite balade dans la forêt avec un petit bateau aurait peut être pu me
permettre de mieux sentir l’atmosphère amazonienne… sinon et bah il fait
sacrément chaud en Amazonie !!! Mais ce petit temps passé dans cette
immensité nous aura permis de casser nos préjugés… et les paysages l’ambiance du
village de leticia était vraiment sympa et totalement dépaysant.
Et un endroit de plus sur la planète à explorer ... comme il se doit !
RépondreSupprimerBande de gourmands ;-)
Bisous