lundi 26 juin 2017

Puyo - Du 21 au 22 Juin

PUYO
De retour en Amazonie...


Hola Todos ! Après quelques jours mouillés à Baños, nous levons le pouce pour descendre encore un peu plus de la montagne et retrouver l'Amazonie, son ambiance, sa végétation, ses animaux...et en parlant d'animaux...y'en a qui n'iront plus bien loin...

Cuy...cuit (oui, on l'a déjà fait mais on l'aime bien...)

La route est superbe, on nous l’avait dit. Dommage qu’elle soit toute ennuagée…on admire quand même le paysage qui change une nouvelle fois. Une végétation plus humide, normal avec la pluie…

La route est belle mais peut-être victime d’éboulement. Et ce sera d’ailleurs la cause d’une attente de 20-30 minutes en chemin.










Puis, nous arrivons à Puyo, notre chauffeur nous pose à une quinzaine de minute de marche de l’hôpital. Objectif : médicament préventif anti-palu ! Hé oui, car nous revenons en Amazonie et nous n’avons plus de bonbons…

Là c’est un peu compliqué, ils nous disent que eux ne fournissent pas ce genre de médicament, alors il faut aller au centre de santé de l’autre côté de la ville. On se prend un bus pour y aller et là bas ils nous disent qu’eux non plus ils délivrent pas ce genre de médicament, il faut aller à…holaholaholahola stop…ils vont pas nous promener comme ça pendant des jours ?? 

Non car heureusement, un médecin ayant pitié de nos mines déconfites, nous aide et nous dit finalement que ce n’est pas la peine de prendre ce médoc, à moins d’entrer vraiment dans la forêt amazonienne avec petit avion et tout, car nous ne sommes pas en zone endémique…bon…si il le dit…c’est pas ce qu’on avait vu mais tant pis…on a franchement la flemme d’aller de l’autre côté de la ville une nouvelle fois pour un médoc qu’on aurait pris pour quelques jours seulement.

S’en suit un passage à l’office du tourisme, un repas sur la petite place et…comme il pleut encore, nous allons visiter le musée ethno-archéologique gratuit à deux pas.

Le monsieur qui tient le musée, bien qu’il parle vite, nous apprend plein de choses sur les tribus indigènes ici en Equateur.

La population de l’Equateur compte 5 « marques de fabrique ». Les blancs, d’origines européennes, les noirs afroéquatoriens, descendants des esclaves africains, les métisses, un mélange des deux, les indigènes, natifs, et les créoles.

Il faut savoir que 7 nationalités indigènes sont représentées dans l’Amazonie équatorienne. Les kichwas, les Shuara, les Andoas, les Waoran, les Achuars et les Shiwiars,  répartis sur des territoires bien définies, on parle de 30000 personnes. A ça, il faut rajouter les populations indigènes de la sierra, la cordillère montagneuse, et celles de la côte.
 

Nationalités, ça veut dire qu’ils sont équatoriens ET quechua ou autres. Au sein des nationalités après on trouve de nombreuses, voir très nombreuses, communautés, familles, tribu, vivant dans des villages plus ou moins éloignés dirigé par un chef ou un shaman. En Equateur, les nationalités de moins de 1000 personnes bénéficient d’une protection de l’Etat. Beaucoup vivent dans des contrées éloignées en quasi autarcie et sont protégés, personne de peut y aller.

Chaque nationalité a son propre système judiciaire et système politique et hierarchique. Un président de chaque nationalité. Une organisation et son président, regroupant toutes les nationalités indigènes de l’Equateur, côte, montagne et Amazonie, qui s’appelle la CONAIE (confédération des nationalités indigènes de l'Equateur). Différent de la COICA qui regroupe les nationalités indigènes du bassin amazonien tout pays confondus (Equateur, Perou, Colombie, Brasil).
Enfin, le président de l’Etat Equateur est au dessus encore de tout ce beau monde.

















Attention intéro écrite !! Sortez vos papiers, vos stylos !






Maintenant que tout cela est clair pour vous, continuons le récit…

On profite d’une pause de pluie pour aller à la gare pour connaître les horaires de bus pour demain. Puis on recherche un hostel… ça semble bien compliqué, car bien cher, et bien loin à pied…

On commence à fatiguer quand…sortant de nulle part, un couple un peu coolos débarquent. Hoo ils ont été envoyés du ciel haha. Eddy, brésilien, Magdalena, uruguayenne, nous accostent et nous proposent de les suivre car ils ont entendu parler d’une dame Buena Onda qui recevaient les voyageurs, artisans jongleurs et tout, pour 2$. Génial !! On trouve la dame, qui répond au prénom de Laura, et on s’installe. Bon c’est pas le grand luxe, y’a pas de lit, on dormira sur les cartons et nos matelas de mousse mais bon, c’est déjà ça, c’est proche du centre et donc de là où on veut aller demain.

Puis nous accompagnons Magdalena et Eddy au mercado et c’est là que pour Alexis, tout bascule…

Après avoir acheté quelques fruits, du beurre de cacahuète, nous disons au revoir au petit couple qui, visiblement, n’était pas disposé à partager plus avec nous, et nous rentrons nous poser, manger, lire et dormir.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, nous nous rendons compte que le gars qui nous avait dit ok, et donc vendu, 5 granadillas pour 1$ (vous savez le fruit trop bon, dont les graines ressemblent à des œufs gluants d’Alien !!), en avait reposé une en douce et nous avait arnaqué, menti, trompé. On ne saura pas dire pourquoi, mais cette blessure aura beaucoup de mal à se refermer et fera couler beaucoup de colère sur les quelques jours suivants.

On tente de garder notre programme, pour pas céder à la tentation d’aller lui enfoncer un concombre dans le nez, et nous allons au parc dans le quartier d’Obrero. Une espèce de parc de la tête d’or en mode amazonien, plus petit et sans le zoo, mais avec un mirador qui offre une jolie vue !















Aujourd’hui, nous partons, peu sereins, pour une expérience. Avez-vous entendu parler de tourisme communautaire ? l’idée : des communautés indigènes accueillent des touristes pour leur montrer leur culture, les sensibiliser et vivre de leur « participations financières». Il y a plusieurs choix, nous nous avons choisi, sous les conseils du couple d’hier, de passer quelques jours dans la communauté quechua de SACHA WASI…

Nous prenons le bus de 13h (en ayant abandonné tristement par manque de temps l’idée du concombre…) et quelques 40 minutes plus tard...


To be continued...


1 commentaire:

  1. Merci pour la culture, la cuisine cuy cuit (pov p'tites bêtes), les belles photos, les commentaires.
    Toujours le même sentiment que... c'est fou tout ce que vous vivez ainsi... loin de nous... en nous faisant partager au maximum et c'est super gentil. C'est parfois la sensation de regarder un film .... un peu irréel... sauf que les acteurs principaux, c'est vous et bien vous en chair et en os qui êtes là-bas !
    Des bisous, des câlins à foison

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