mardi 6 juin 2017

Santa Marta, Taganga, Minca - du 21 au 26 Mai

Santa Marta, Taganga, Minca
La côte caraïbe...

Aujourd’hui nous renouons avec le stop, proche du terminal il y a un méga rond point où les gens passent pour aller vers l’est. Notre destination: Santa Marta.

Nous marchons finalement un peu plus loin car au rond point il y a un contrôle de police. 
Nous disons bonjour aux vaches et allons jusqu’à une station essence. 


On attend pas loin d’une heure et demi et nous sommes pris par un gars qui va jusqu’à Barranquilla, grosse ville avant notre objectif. 

Il nous pose à un endroit pas top pour que l’on continue. Genre nord ouest quand on doit prendre la route au sud est. 

Et finalement après maintes questions et recherche, nous trouvons un bus pour nous aider. 

Le chauffeur, non seulement ne nous fait pas payer le trajet, mais en plus nous emmène jusqu’au Terminal, nous aide à choper l’autre bus qui va là où on veut et dit à son copain chauffeur de pas nous faire payer…wouha !! Trop cool !! Merci mec !!

Arrivés au rond point où nous devons reprendre la route pour Santa Marta, nous décidons de manger notre pique-nique. Il y a des bus qui passent, des mecs qui proposent des trajets avec des bus officiels, probablement moins chers car tout pour leur poche.

On lève le pouce 5 minutes et une petite voiture rouge s’arrête…

Cette petite voiture rouge, c’est celle Jhean-Paul et de Jishel. Un petit couple bien sympa avec qui nous nous lierons finalement d’amitié.

On discute beaucoup, ils nous parlent de leur région et nous font même faire un petit tour. "z’avez du temps ou vous avez une heure pour arriver à Santa Marta ? " " hoo nous on a TOUT le temps qu’on veut !! " Super vamos !!

Ici le paysage est assez étonnant, la route a été construite sur une sorte d’isme qui sépare, d’un côté, la mer caraïbe, et de l’autre une lagune gigantesque, la Cienaga grande d’environ 40 à 50km de diamètre, avec un écosystème incroyable. Avant quand venait la saison sèche, la lagune était alimentée en eau par la mer. Mais quand la route a été construite, l’eau ne pouvait plus passer et ça a été une catastrophe pour l’écosystème présent.

15 ans plus tard, ils s’en sont aperçus et ont réagi. La route longe de multiples petits villages aux maisons sur pilotis qui vivent dans les marécages de la Cienaga.




Et au bout un village sympa qui s’appelle Cienaga et Jhean-Paul et Jishel rentrent dans le village pour nous faire découvrir. 

Il a de jolis édifices, une place assez grande avec son forum central. Et des iguanes dans les arbres...

Ils nous payent un raspao, un bout de neige pilé avec un sirop saveur cola coulé dessus et le tout nappé de lait concentré sucré. Bien bon quoiqu’un peu écœurant à la fin. On devrait essayer avec une autre saveur que cola pour voir…







Jhean-paul nous raconte que Cienaga est leur seul village de Colombie qui a encore un cimetière pour les riches et un autre pour les pauvres.

Après cette petite étape, nous arrivons à Santa Marta. Son quartier des affaires, puis son centre, avec sa partie historique et le musée de l’or dont Pauline nous a parlé, sa partie plage qui a la particularité de « fermer » le soir. A partir de 19h, il est interdit de s’y baigner. Généralement, les gens vont plutôt à Taganga. Petit pueblo d’à côté, il y a plus d’infrastructures touristiques et des bateaux pour emmener dans le parc Tayrona. Bon un peu dubitatif, nous écoutons les conseils de nos copains et ils nous posent à Taganga. Avec arrêt obligatoire au mirador.




Jhean-Paul et Jishel, des gens adorables

Finalement, ils nous laissent vers la plage et s’en retournent sur Santa Marta. Il est convenu de se revoir…une bien belle rencontre.

Après une petite marche et notre recherche traditionnelle d’hostal, nous trouvons un petit hostal bien tranquille à un peu plus que 3€ la nuit…et Chichi, le proprio, nous file même une chambre matrimoniale…wouha trop cool !!!!

On s’installe et on cherche un peu des infos sur Minca et surtout sur le parc Tayrona…on est bien chaud d’y aller…mais on sait pas quand…

Taganga est une petite station balnéaire, située dans une baie à l’entrée du parc Tayrona. Il y a pas mal d’hostal, pas mal de touristes dans les rues ou sur la plage, mais un peu plus excentrés, les maisons des locaux dans des rues où l’atmosphère est toute autre…

L’hostal accueille des gars et des filles qui travaillent dans l’artisanat, le cirque etc etc, on passera notre repas avec eux en tentant de communiquer un peu mais sans franchement de réussite.

Le lundi 22, on prend une journée relax où l’on va se balader un peu sur les hauteurs et passer un moment de la journée sur la plage. 





L’eau est bonne, il y a un peu de monde mais ça va, et il y a de la vie. 

On voit un peu plus loin dans l’eau un jetski avec un flybord,  genre de skate accroché aux pieds, avec de l’eau projetée tellement fort vers le bas que cela soulève le skateur dans les airs. 

Une activité qui a l’air cool, les gens peuvent faire des figures et tout. Le seul problème c’est qu’il utilise de l’essence pour projeter de l’eau et ça consomme énormément ! 

C’est pour cette raison que l’activité a été interdite en France. Ici apparemment non. Encore faut-il avoir la permission de proposer cette activité…c’est ce que vraisemblablement, le régent de l’entreprise proposant cette activité n’avait pas. 

Et, à l’arrivée des policiers et de leur zodiaque géant, il faut stopper…mais ça part un peu en vrille…à vrai dire, l’histoire fait beaucoup de bruit, les policiers veulent confisquer le matériel, les gars ne veulent pas, ça attire du monde extérieur qui viennent voir ce qu’il se passe et qui, pour certains prennent part au débat. 

La tension monte de plus en plus et l’attroupement se fait de plus en plus grand et bruyant, tout à coup un coup de feu ! PAN, un des flics tire en l’air pour tenter de calmer l’émeute naissante, en vain, et même tout le contraire, cela énerve encore plus les gens, et ça devient de plus en plus tendu et violent. Un autre bruit éclate et de la fumée apparaît…une bombe lacrymogène, les gens s’écartent en courant et en hurlant, certains se tiennent le visage et plongent dans l’eau pour soulager la douleur. La fumée se propagent et nous pique les yeux, à nous qui sommes à une bonne cinquantaine de mètre de la scène, alors on imagine ceux qui étaient devant quand ça a pété…une vrai scène de guerrilla, les flics aident leur collègue visiblement touché par la bombe lacrymo et quelque peu déboussolé. 

La foule se disperse, la suite de la scène se passe sur la rue et nous ne voyons plus mais les choses semblent descendre. Il ne nous semble pas que les policiers de mer aient confisqué l’équipement mais ceux de terre peut-être. Bref…on ne le saura pas…une anecdote peu commune et on imagine qu’il se passe tellement rien ici que quand cette histoire a éclaté ça a rameuté du monde, plus par curiosité que par réel dévouement à une cause.














Enfin bref. On passe faire 2-3 courses et on rentre à l’hôtel passer une soirée tranquille.

Nous partons le mardi 23, nous prenons le bus et arrivons à Santa Marta. Plusieurs missions :
-        - Bouteille de gaz : ECHEC
-        -Carte de Colombie : ECHEC
-        -Courses pour Minca et pour le trek : Réussite (mas o menos)


Puis nous trouvons le transport pour aller à Minca, mais nous sommes surpris du prix de 8000 pesos…on avait entendu 4000. Mais non il n’y a qu’une seule compagnie qui propose ces trajets, ils ont le monopole et font payer un peu moins de 3€ pour le trajet…bon c’est pas une fortune non plus mais bon quand même…

Le 4*4 part et nous traversons puis quittons Santa Marta. La route grimpe grimpe grimpe, l’air sera peut-être meilleur là haut.

Arrivés presqu’à destination une pluie diluvienne s’abat sur nous, et lorsque le 4*4 nous pose à l’entrée du village et que nous trouvons un petit abri, c’est un véritable déluge. On mange un bout. Puis Alexis part chercher un logement. Pauline nous avait parlé de « Donde Raul » où Raul serait un ange. Alors allons parler avec les anges.

Raul la cinquantaine, bedonnant, un sourire jusqu’aux oreilles et le cœur sur la main, tient un bar, à fleur du rio coulant bruyamment, qui fonctionne du jeudi au dimanche et est en train de construire un mini-hostal à l’étage. 

Toute la journée derrière son kiosque à barreau de prison, ce gars est généreux comme tout. A son arrivée, il offre à Alexis, un thé à la coca et un pain français, de la boulangerie française dont Pauline nous avait également parlé. Pis on parle hébergement et concluons sur un joli 15 000 pesos pour les deux…donc 2,5€ par personne pour la nuit pour la tente et les hamacs. Qui dit mieux ?

Alexis va chercher Marine qui reçoit également à son arrivée un thé et un pain français. On discute tous les 3, de Pauline, de voyage etc puis on monte s’installer.

Bon c’est pas le logement le plus classe du monde, on s’installe en fait dans le chantier entre sacs de ciments et tige de ferrailles.

On tente une installation 2 hamacs + moustiquaire…pas franchement une réussite mais ni franchement un échec des plus cuisants alors on tente le coup…finalement ça sera vraiment un échec et on essaiera une autre technique pour le lendemain, les hamacs superposés, jusqu’à ce qu’Alexis abandonne complètement l’idée de la moustiquaire et la laisse à Marine.

C’est vrai après tout, il semble y avoir peu de moustique ici. L’air est plus agréable, il fait moins chaud… ça fait bien plaisir.  Marine est heureuse de cette temperature car la chaleur et surtout la lourdeur, l’humidité épuise un peu…





Bon le rio est un peu trop sale et sombre à cause de la pluie pour qu’on ait envie de se baigner dedans et il n’y a pas de douche…

Le village est tout petit et construit entre les montagnes. Il y a 3 rues principales qui forment un Y, la première que l’on prend pour aller à Santa Marta, la deuxième dans le prolongement mais en direction opposée qui longe quelques baraques et monte jusqu’au posso Azul, bassin d’eau douce du rio avec petite cascade, la finca (ferme) de café de la victoria qui sont les deux sites touristiques de coin assez proches. La troisième route, plus perpendiculaire, passe par la petite place et l’église et s’enfonce dans la forêt jusqu’à quelques hostels et autres communautés. Au delà des dernières maisons du centre, la route devient une piste de terre et de cailloux, agrémentée, relativement souvent, de deux gros rails de dalle de bétons.


Nous nous baladons dans le village et prenons la première route pour resdescendre un peu. 

Nous sortons du village et nous arrivons la maison culturelle « Flor y canto » tenue par une amie de Pauline à qui nous nous sommes dit que nous irons transmettre un bisou. Laure vit ici depuis 2 ans, la maison appartient à sa famille depuis quelques dizaines d’années. Ils ont cru un jour la perdre quand Minca était aux prises des FARCS, et finalement ont pu la récupérer. 

Aujourd’hui, Laure propose des activités culturelles, film, musique, expo mais se lance aussi dans l’hostal et l’accueil de voyageurs. C’est le tout début d’une aventure, qui s’annonce peu évidente mais qui semble bien intéressante.

Elle est accompagnée aujourd’hui de Noémie, française aussi, qui est volontaire depuis 5 mois dans un hostel sur les hauteurs qui s’appelle Mundo Nuevo. Mais chut ne dites pas qu’elle est volontaire car ici en Colombie, le volontariat est interdit !!

Des copains de Laure arrivent, français aussi et nous passons, également avec Tim, allemand au français et à l’espagnol impeccable (pour avoir vécu à Melun (!!) et à Valencia, ainsi qu’au Pérou), une super soirée avec des burgers maison d’enfer…une tuerie !!





Tu veux ma photo?

Nous rentrons vers 23h à Donde Raul, la porte est fermée glups ! Non ouf elle est pas verrouillée…allez au dodo…allons tester l’installation…

Le lendemain, nous retrouvons Tim au début du sentier pour monter à Mundo Nuevo. 

Alors il faut savoir qu’il y a, planqués dans la forêt dans quelques endroits du majestueux massif de la sierra Nevada, des communautés indigènes. 

Elles sont au nombre de 4 : les Wiwas, les Aruhuacos, les Koguis et les kankuamos. Ces 4 peuples (40000 personnes environ) sont, héritiers des Mayas, les descendants de la civilisation amérindienne des Tayronnas, de ceux qui ont survecu aux massacres de la conquête espagnole. Ils luttent aujourd'hui pour survivre et défendre leur culture entre les différents groupes para militaires en lutte pour le contrôle de la region ainsi que les éleveurs agricoles qui les ont repoussé vers les hauteurs pour s'accaparer les terres. Leur histoire n'est que souffrances, luttes, massacres... Les premiers, les wiwas, sont les plus proches géographiquement de Minca avec un village de 500 personnes environ.

Sur les hauteurs nord de Minca, il y a quelques années, un belge, Phil, a acheté un terrain dans la montagne et souhaité le reforester. 

Il y a découvert des pierres sacrées d’une communauté indigène appelée les Wiwas. Phil s'est mis en contact avec la communauté wiwas qui vit à quelques dizaines de km plus haut dans la montagne. 

Le mamo, sorte de chef gourou, est venu purifier les lieux et depuis, un projet social commun entre phil et la communauté, est née liant reforestation et protection de la terre et de la culture Wiwas. Un mini village authentique a été fondé et Phil y loge à la fois les deux membres de la tribu des wiwas qui sont salariés, ses employés extérieurs ainsi que ses volontaires. 

Depuis, également, un hostel a vu le jour accueillant les touristes à près de 45 minutes à pieds du village de Minca.

On arrive après une belle côte ardue, on salue la  réception…il y a des francophones de partout…on arrive sur une terrasse où on nous propose un café…trop cool merci !! Et, du banc où l’on admire cette vue sublime, on voit en contrebas le village wiwas avec les plantations. Ça fait un peu bizarre au début. Quand on ne connait pas l’histoire ça donne un peu un aspect voyeur. 
Mais en fait pas du tout…










Les wiwas sont vêtus de blanc


Noémie arrive et nous fait faire un petit tour. L’hostel en lui-même, les arbres à mangues, à maracuja (fruits de la passion), le café, les avocatiers, puis on descend vers le village. Les cabanes sont rondes, les murs en torchi, les toits en branche de palmiers. Il fait frais à l’intérieur, presque froid la nuit. Le village de 5 ou 6 maisonnettes est parsemé ici et là de potagers, de plantations…c’est vraiment beau.





un nid de Cassique Huppé

Puis on remonte à l’hostel, on laisse Noémie à son travail et on traverse le flanc de la montagne pour arriver à la finca de Café et de chocolat la Candeleria. On est accueilli par une dame toute gentille qui nous propose en attendant la fin de la visite avant de commencer la nôtre de venir se reposer sur la terrasse. Nous ne ferons pas la visite mais allons bien volontiers profiter de la vue incroyable de la terrasse…avec ça un petit café et…un succulent jus de goyave offert par la maison !!



Sacré 1000 pattes...






Le café, le jus de goyave, le Tim et la vue

Après en avoir bien profité, nous descendons à travers la jungle sur un petit sentier tailladant au milieu du monstre vert. On croise 2 ou 3 habitations au milieu de rien puis nous continuons et cherchons le chemin pour nous rendre au Poso Azul. Nous passons sur un petit pont un peu douteux, et finalement retrouvons le chemin.





Le poso azul est un bassin avec une petite cascade tranquilou. Et malgré le temps un peu pluvieux, la jungle bien humide…on est quand même bien contents de se baigner dans l’eau fraîche qui…disons le franchement…n’est pas du tout bleue…






Quand un groupe de touristes approche, nous et notre agoraphobie bien connue, on préfère décamper. Tim lui reste un peu plus longtemps. On se voit ce soir pour le film chez Laure !



La descente n’est pas la plus agréable. Un peu longue, constamment frôlés par des motos voir des 4*4, on est contents d’arriver en bas. On dit au revoir aux chiens qui nous ont accompagnés et qui se sont passés le relais à mi parcours. Et on passe à nos hamacs pour ranger un peu nos affaires et relaxer un peu.

On fait la rencontre d’un nouveau venu, Mathieu, français, qui voyage de saison d’hiver en saison d’hiver et ce depuis 10 ans. A la veille de son retour en France…ouch…ça doit être dur…bon il a encore un mois.

Le soir, nous allons chez Laure car c’est projection de film. Comme ça tarde un peu entre le repas des guests et la méthode d’élection du film toujours un peu compliquée quand on est 10, Marine ne reste pas et va se coucher. Alexis et Mathieu restent, prennent une bière et on regarde un film marrant God Bless America.


Le jeudi, nous nous levons encore une fois assez tôt car nous partons en rando avec Mathieu.

Nous partons à droite, en traversant le village, et l’idée est de revenir par la gauche…en ayant fait un méga tour dans la montagne.

Le chemin sera presque tout le temps carrossable. Notre premier arrêt est une petite cascade, que nous trouvons d’après les indications d’un copain de Laure la veille. On passe le barbelé, descente abrupte et paf, un petit coin bien sympa, avec deux petites cascades bien fraîches mais bien ensablées.






Le Mathieu à la cascade



On rattrape le chemin et on voit au loin devant Tim ! ha super on avait oublié de luir dire aurevoir hier on pensait qu’il partirait ce matin tôt. Bon il ne nous reconnaît pas au début alors on force la marche pour le rattraper. Ha ça y’est il nous a vu. Lui s’arrêtera à la cascade touristique la plus connue Marinka où il faut payer l’entrée. On lui dit donc au revoir sur le pas du portail d’entrée, 300m après l’avoir rejoint. Puis on continue. On est sans arrêt doublé ou croisé par des motos ou des 4*4 et parfois des vélos. Mais le premier vélos qu’on croise est affalé par terre, suite probablement à une méga chute en se retrouvant face à face avec un 4*4…dangereux…

Puis nous arrivons à notre 2ème étape, l’hostel hyper connu et hipe, la casa Elemento. Pourquoi est-il si connu, tout simplement parce qu’ils ont installé un méga hamac en filet au dessus du vide face à un point de vue tout à fait magique sur toute la vallée de Minca. Mais l’ambiance fait vraiment grosse structure touristicissime et ne nous plaît pas vraiment vraiment. Marine en profite quand même pour se prendre une douche ni vue ni connue pour s’enlever le sable de la première étape…et aussi récupérer du PQ héhé…







A peine décontenancé par les mots de désencouragement des employés de l’hostel quand on leur demande des infos sur la suite de notre balade, nous continuons, et traversons une partie bien forestière, mais pour une courte durée, nous récupérons un chemin carrossable et arrivons à notre 3ème étape « Los Pinos ». 3 pins immenses plantés, seuls au bord de la route, en haut de la montagne. En bas on les voyait tout petits petits….mais en fait ils sont hyper grands ! On profite qu’il ne pleut pas encore pour prendre notre pique-nique, il n’est que 11h15 mais ça serait dommage de manger sous la pluie diluvienne qui s’annonce…et pis en plus…bah on a faim…

Puis on continue notre balade, un peu déçu de ne pas avoir trouvé ni mangue, ni avocat comme Laure nous l’avait dit.  On croise un centre medical perdu dans la montagne,, Alexis propose de s’arreter pour leur parler du dos de Marine mais il n’ y a personne… oui le dos de Marine pique, brûle… comme si des millions de petites décharges électriques lui etaient infligées… ça fait mal et on ne sait pas trop d’où ca vient… Puis on commence à descendre et on arrive à notre 4ème étape, El campano. Petit village à la croisée des chemins. Une fois n’est pas coutume, nous prenons une bonne bière fraîche avant de continuer.




Le chemin monte un peu puis descend descend descend. Le nuage gronde derrière nous…on va s’en prendre une mais pour l’instant ça va…on profite d’un point de vue idéal pour voir les étoiles paraît-il, et aussi toute la vallée, Minca en bas et Santa Marta loin là bas devant et peut-être même Barranquilla là derrière les montagnes…



On arrive à Casa vieja, un hostel, qui paraît beaucoup plus sympa que l’autre et c’est là que le ciel se déchire et verse sur nous tout ce qu’il avait finement préparé. Mouillés pour mouillés, on continue.

On traverse des champs de café prodigieux et on arrive à la finca de Café La victoria. Super domaine, avec une brasserie artisanale d’ailleurs à côté. Encore une fois, nous ne ferons pas la visite mais simplement nous irons déguster un super café, de bonnes bières artisanales et des gâteaux mmmmmhhhh faits maison. Un au café, un à la banane et l’autre aux carottes…bref une tuerie…surtout après avoir aussi peu mangé, bah oui parce qu’on a partagé notre repas avec Mathieu.









Puis on repart LLLLLLLUUUUUUUUUVVVVVVVVVVVVIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNEEEEEEEEEEEEEEEE dit la pluie….euh…bon on va peut-être un peu attendre…boaf…bon…allez on y va. Peu importe…

On finit la balade par la même route qui partait du poso azul hier. Mais ce coup ci, aux abords du sentier, il y a pleins d’avocatiers et de manguiers, alors on fait une razzia !! Trop cool. Des mûrs pour ce soir, des durs pour plus tard…on va se péter le bide !!



Il est presque 15h30 quand on rentre et on finit notre après midi vautrés dans les hamacs, à lire, dormir, coudre etc…

Sur les coups de 17h30, on se motive pour aller au mirador de Minca. A 5 minutes de marche, nous montons jusqu’à un parking et nous nous posons sur un coffre en béton d’une série de disjoncteurs. On ouvre les bières fraîchement achetées, on trinque et on profite du spectacle.

Le ciel prend des teintes, rosées, oranges, avec quelques nuages plus sombres que d’autres, le soleil descend, se cache, se dévoile, se recache…le tableau est superbe.








Une fois le soleil couché, nous nous en retournons chez Raul et nous cuisinons ensemble un repas extra comme d’hab !

Là, Mathieu nous apprend à faire un réchaud avec une cannette de bière. On en avait entendu parlé, on en avait vu de loin, mais on a jamais pris le temps de le faire.

Le réchaud fonctionne avec de l’alcool que l’on trouve beaucoup plus facilement que le gaz pour réchaud normal. Preuve en est que nous voulions en trouver une bouteille et que nous n’avions pas réussi. Et heureusement que Mathieu avait son réchaud, car chez Raul il n’y a pas de cuisine…

On est tellement mort après cette journée rando assez intense, que l’on ira se coucher assez rapidement.

Vendredi 26 Mai…JOYEUX MOINIVERSAIRE !!! Cela fait 7 mois tout pile que nous sommes partis
Vous rendez vous compte de votre côté ???

On prend le matin assez tranquille, Marine évite de trop bouger et de croiser le soleil car le dos pique toujours, on dit au revoir à Mathieu qui s’en va sur les coups de 9h30. On passe dire au revoir à Laure et payer les bières qu’on avait oublié mercredi soir, Mais mathieu aussi n’avait pas payé…alors nous payerons la moitié de sa part d’un commun accord avec Laure…pas cool pour elle…pour nous non plus d’ailleurs…

Puis nous prenons le transport de 11h pour arriver vers 11h30 au centre commercial Buenavista homecenter de Santa Marta car nous avons rendez vous avec Jhan-Paul. Oui, notre jeune petit couple bien sympa qui nous avait pris à Barranquilla jusqu’à Taganga ! Nous attendons au frais au point de rendez vous. On profite parce qu’à Santa Marta, il fait une chaleur à crever…

Jhan-Paul arrive sur les coups de 12h et nous emmène en premier lieu à la gare de bus pour que nous achetions notre billet de bus de cet après midi pour aller à Medellin, puis nous emmène chez lui. 

Il vit avec son épouse Jishel que l’on connaît déjà et sa sœur que nous ne ferons que croiser 3 minutes. 

Sa mère Marta est là pour la semaine et est en train de cuisiner avec Jishel lorsque nous arrivons. 

Nous mangeons un super repas en discutant des différences de cultures, en les poussant à projeter un voyage en Europe haha. Une après-midi bien sympa. 

On passe ensemble à la pharmacie pour essayer de trouver une pommade pour la peau du dos de Marine puis Jhean-Paul repart travailler, et nous, nous restons chez eux jusqu'à notre bus. 

Une bonne douche permet à chacun de se rafraîchir et de se décrasser. Puis c’est l’heure pour nous de partir. On remercie 1000 fois Jishel et sa belle-mère pour l’accueil, pour l’aide, pour le repas.




 La rencontre de Jhan Paul et Jishel aura vraiment été incroyable de spontanéité, générosité et de simplicité. Le seul regret est qu’elle fût aussi courte…
On espère vous revoir très vite !!!

Une mangue tombe de son arbre sur le trottoir, Alexis se jette dessus avec son sac et se casse la margoulette en manquant de se tordre vraiment la cheville…tout ça pour une mangue…l’a intérêt à être bonne celle là…

Nous tentons de chercher une carte de Colombie mais en vain. Il faudra penser à demander au chauffeur de nous en acheter une au péage, c’est une idée Jhan Paul…bien sûr…on zappera complet…

17h30, le bus part et nous nous apprêtons à passer une nuit dans le bus…encore une…

Etat des troupes :

Alexis : La côte caraïbe…ahlala la classe !! Mais qu’est ce qu’il fait chaud…j’ai senti que Marine avait vraiment souffert de la chaleur alors je suis content de descendre un peu pour essayer d’aller chercher de l’air et qu’elle aille mieux. De mon côté, ça va, j’avais chaud mais j’essayais de pas trop y penser pour me laisser le temps de m’y faire. Je regrette un peu pour le parc Tayrona. Ça avait l’air tellement beau !! Mais j’avais peur d’être déçu du monde et des structures d’accueils. Je pense qu’on a pris la bonne décision. Je voudrais bien revenir mais, comme l’avait conseillé Pauline, pour plus de temps, vraiment prendre 1 semaine au moins à s’écarter des sentiers battus. Aussi, je reviendrais dans cette région pour monter un peu plus haut dans la Guajira !! Tout le monde ne nous en dit que du bien et que c’est vraiment particulier, culturellement aussi, donc il faut vraiment prendre le temps de découvrir tout ça…ça sera pour la prochaine fois. Minca est extra ! J’ai adoré et je pense que y’a plein d’autres balades à faire, voir du volontariat héhé. On commence maintenant à descendre, on va retrouver les montagnes, des projets se dessinent pour le retour…le retour ? Quel retour ? Ne soyons pas rentrés avant l’heure et profitons de ce qui s’offre à nous

Marine : On est dans les Caraïbes !!!! Mais je vous avoue que je ne m’en rends pas compte du tout. Hormis peut-être avec la chaleur que j’ai de plus en plus de mal à supporter… cela joue un peu sur mon état physique…mon dos me pique énormement lorsque j’ai trop chaud et cela devient insoutenable, ce serait peut-être une irritation des terminaisons nerveuses des aponévroses (enveloppes) musculaires liées au port du sac, de nuit courte et/ou inconfortable… ( merci mille fois jean-phi pour le diagnostic…). J’essaye donc d’appliquer de la crème, de masser … mais pour l’instant cela ne passe pas trop… du coup c’est vrai que cela joue un peu sur mon moral… de plus, on est à une transition… on attaque une autre partie du voyage avec la Colombie , l’Equateur et le Pérou… mais en même temps, on parle de plus en plus du retour car il y a quand même des choses à anticiper, à prevoir …  le fait de parler un peu plus du retour, la famille, les amis, me poser… cela me manque un peu et ma tête a du mal à se retrouver dans tout cela… Après, je me dis aussi que j’ai une chance incroyable d’être là où je suis, de découvrir des paysages plus fantastiques les uns que les autres, le tout avec Alex qui me soutient, qui m’aide quoi qu’il arrive… du coup, je profite quand même des merveilleux paysages, de toutes ses couleurs, que ce soit à Cartagena ou à Taganga ou encore à Minca, ces couleurs qui se fondent tellement bien dans ces paysages paradisiaques… De plus, quel plaisir de pouvoir cueillir, récupérer avocat, mangue et en manger presque à volonté… et puis même si on en trouve pas dans la rue, on peut en acheter pour rien, de même que l’ananas... et tout ça me plaît énormément et ravit mes papilles gustatives …


1 commentaire:

  1. Hello vous 2,
    J'ai beau suivre, par messages réguliers de Marine (merci ma chérie car tu as compris à quel point il m'était important de recevoir, ainsi, ces petits mots...),
    votre voyage, je suis toujours époustouflée à la lecture du blog.
    Merci à vous et à toutes ces belles personnes que vous croisez.
    Si, si, je reste, quant à moi, très au fait du temps qui s'écoule... et vous vous en doutez bien un peu !
    Je vous embrasse très fort tous les 2. <3<3

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